auto’dérision

auto’dérision

la station de lavage auto

Loin de moi l’idée de vouloir faire des amalgames, de balancer des généralités, de répandre des poncifs. Non, je préfère être claire sur mon intention de départ. Des fois que les choses ne dérapent… ne m’échappent… on ne sait jamais !

Je vous explique. J’arrive à la station de lavage auto par un de ces beaux jours glacials où l’on regrette d’avoir mis une chemise en soie au lieu d’un bon col roulé. Et surtout, d’avoir laissé ses gants bien chauds… bien au chaud dans son entrée. Pendant que vos extrémités sont à deux doigts de vous faire une Herzog. (Notez : j’ai de la chance, je suis une fille).

J’arrive donc et évidemment le truc est plein. Deux hommes sont affairés. Les 5 portes ouvertes, le tuyau d’aspiration complètement déroulé dans l’habitacle, le suceur scotché sur la moindre nano miette. Devant tant d’ardeur, je souris en pensant (comme dans la pub Nivéa) : est-ce qu’ils savent qu’ils ont un aspirateur chez eux ? Est-ce qu’ils l’ont déjà utilisé ? Quel âge peuvent-ils bien avoir ? Non parce qu’ils ont l’air tellement contents là, on dirait des gosses qui n’ont que des jouets en bois chez eux et qui découvrent la PS4 chez un copain.

J’attends donc quelques instants, hésitant entre faire demi-tour et…. Quand j’aperçois, juste en face d’eux un autre appareil. Libre.
Elles n’auraient pas pu me le dire les deux fées du Logan, là ? Au lieu de me regarder avec cet air lubrique ?

Je ne sais pas, moi, mais quand je vois un homme dans un univers qui n’est pas le sien, je l’aide !! La galanterie, ça vous parle ??
Un peu agacée, j’insère mes pièces, je déroule une partie du tuyau et c’est parti ! J’approche le suceur du tapis de sol et là j’ai comme la mauvaise impression que le truc n’aspire rien. Pire, il me recrache à la figure les miettes, le sable de cet été, les feuilles de cet automne… J’en passe…
J’inspecte le tuyau : à tous les coups, il est troué ! C’est bien ma chance ! Pour être sûre sûre, j’approche à nouveau le suceur, avec prudence cette fois… Pluie de confettis ! Bon, je ne vais pas m’entêter, il y a clairement un problème. J’abandonne mon tuyau qui, lui, continue dans le vide…

Les autres gars me jettent toujours des petits coups d’œil par-dessus l’épaule. Ils n’auraient pas saboté mon tuyau quand même ?!
Je me demande s’ils ont pris leur frontale pour cette nuit…
Très énervée, j’essaie de trouver un interlocuteur responsable afin de lui exprimer mon mécontentement. Personne à part une machine à carte.

Je reviens vers ma voiture et m’approche des deux Tornados, toujours en mode Dyson.
Je leur demande : “ça aspire bien vous ?” Le mec, stoïque, me répond : “oui très bien !”

“Ah ?!! Parce que moi, ça n’aspire rien du tout, ça éparpille !” Et il enchaïne : “C’est normal, vous utilisez le séchoir à moto…”
No comment.

Epilogue :
C’est clair que le nettoyage de voiture, c’est vraiment un truc de mec ***** !!!* ?## ???!!!!

technologie 4.0 & droit du travail

technologie 4.0 & droit du travail

Pro & perso sont dans un bureau…

Alors que nos start-up françaises ont encore une fois fait un tabac lors du dernier salon de l’innovation aux Etats-Unis, les lois françaises et les pratiques d’entreprise ont du mal à s’adapter.

Depuis fort longtemps, les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) ont fait leur entrée dans nos entreprises ayant nécessité la mise en place d’un encadrement très strict pour éviter toute dérive. Toutefois, la technologie se développe plus vite que nos lois.

Je ne parlerais pas ici de toutes les obligations déclaratives auprès de la CNIL et autre traitement des données mais je vais concentrer mes propos sur l’utilisation de ces NTIC par un salarié dans le cadre de son travail.

Un petit rappel des principes de base est toujours bon. De manière générale, un employeur a le droit de contrôler et surveiller l’activité de ses salariés pendant leur temps de travail. Néanmoins, tout enregistrement d’images ou de paroles effectué à leur insu constitue un mode de preuve illicite.

Par ailleurs, l’utilisation de documents et d’outils de travail mis à la disposition du salarié, tels que l’ordinateur, le téléphone portable, est présumée avoir un caractère professionnel, sauf lorsque certaines données sont clairement identifiées comme étant personnelles. C’est ainsi qu’un employeur a la possibilité de prendre connaissance, hors la présence du salarié, des fichiers non identifiés comme personnels contenus sur une clé USB connectée à un outil informatique mis à la disposition du salarié pour l’exécution de son travail.

 

 

 

L’employeur a la possibilité de lire les messages personnels émis et reçus via les outils qu’il met à disposition de son salarié, sans que cela ne puisse constituer une violation du secret des correspondances.

Tout comme l’employeur a la possibilité de lire les messages personnels émis et reçus via les outils qu’il met à disposition de son salarié, sans que cela ne puisse constituer une violation du secret des correspondances.
Cela semble donc assez simple, si le salarié souhaite utiliser les outils mis à sa disposition à titre personnel et que l’employeur l’y autorise, il lui suffit de les identifier comme tel.

Mais en pratique, cela s’avère plus compliqué. Les juges ont en effet considéré que l’intitulé « Mes documents » ne confère pas à ce fichier le caractère personnel.
Le salarié peut donc utiliser les outils mis à sa disposition à titre personnel mais à deux conditions : identifier clairement les données comme tel et ne pas en abuser.

Si abus il y a, l’employeur peut licencier le salarié et en fonction de cet abus, cela peut constituer une faute grave.
Cette photographie des principes et de la jurisprudence semble bien loin de la réalité. A l’époque où les smartphones sont incontournables (lorsqu’ils n’explosent pas) et que la distinction entre vie privée et vie professionnelle est de plus en plus diluée, il devient inconcevable tant pour les salariés que pour les employeurs de ne pas utiliser ces NTIC. Une utilisation raisonnée est donc de mise mais n’oublions pas que la technologie évolue vite, très vite et voyons le bon côté des choses, bientôt la preuve des heures supplémentaires sera facile à établir grâce au « puçage » des salariés utilisant ainsi leur main pour ouvrir les portes de l’entreprise et allumer leur ordinateur (sauf si vous avez à faire à un geek qui sait détourner la puce…). Merci à nos amis belges !

© shockfactor.de

martine brun, en mode guerrière

martine brun, en mode guerrière

Brun de folie

Une armure en argent ? Des accessoires sortis tout droit de Mad Max ? Un costume de science-fiction ? Non… Il s’agit simplement des bijoux haute fantaisie et totalement hors-normes de martine brun, créatrice iséroise un brin excentrique qui aime marquer le cou!

Baroque, contemporain ou futuriste, une chose est sûre, Martine Brun en impose dans tous ces domaines ! Colliers, plastrons, bracelets, boucles d’oreilles, ceintures… ce qu’elle aime c’est le gros, le grand, le monumental, l’imposant, l’impressionnant… bref, ce qui ne passe pas inaperçu !

Passionnée de bijoux depuis toujours, c’est pour ses poupées qu’elle a commencé à créer des accessoires… avec des réveils cassés ! Car sa matière de prédilection, c’est la récupération. Pour trouver cette matière, je chine sur les brocantes, je fouille dans les déchetteries, je récupère ce que les gens veulent jeter : réveils, morceaux de lustres, enjoliveurs, tuyaux de douche, boutons, chaussures, bijoux cassés, chandeliers, etc… Je ne sais pas toujours ce que je vais en faire, mais je sais qu’un jour cela me servira pour une création… ”

Je fouille dans les déchetteries, je récupère réveils, morceaux de lustres, enjoliveurs, tuyaux de douche, boutons, chaussures, bijoux casses, chandeliers, etc… Un jour, cela me servira pour une création.

COU DE FOUDRE…

En détournant cette matière, elle sublime l’irrécupérable et en fait un objet de désir… Tout d’abord pour elle, car elle ne trouvait jamais ce qu’elle aimait en boutique. “Un jour, alors que j’étais dans le bus, une dame a voulu m’acheter mes boucles d’oreilles que j’avais réalisées la veille : c’est ainsi que tout a commencé !” Depuis ce jour, cette ancienne parfumeuse et maquilleuse qui s’ennuyait ferme, malaxe, perce, soude, cloute, assemble… Tout y passe ! Les métaux comme l’acier, le bronze, le laiton, l’aluminium, l’étain, mais aussi le plastique, le vinyle ou la dentelle ! C’est dans son atelier, sous les toits de sa maison de St Vincent de Mercuze, entre Chambéry et Grenoble, qu’elle crée ses œuvres d’art. Avec une vue magnifique sur la chaîne de Belledonne, son inspiration, elle l’a sous les yeux lors de ses balades… “La flore et la faune pour les couleurs, et la variété des matières pour la forme, voilà ce qui m’inspire…”

À TOUS LES COUS !

C’est de là qu’elle a sorti en 2009 une de ses collections phares, la « Baroque », très colorée en bronze et laiton, ou en aluminium, perles et strass. “C’est grâce à cette collection que je me suis faite remarquée auprès de photographes très talentueux et j’ai commencé à travailler avec eux pour des shootings. Ma dernière collection : « Espace », très futuriste et contemporaine, me permet aussi actuellement d’être contactée par d’autres photographes pour des parutions et éditos dans des magazines.”

Ses montages surprenants entre brut et élaboré, entre naturel et industriel, c’est cela qui marque, qui plaît… “Je dis souvent que mes bijoux sont intemporels, caractériels et typés, ils sont destinés pour la personne qui ose porter sa différence.” Et Martine, elle ose ! Quand on lui demande quelle est sa réalisation préférée, elle n’hésite pas à répondre qu’elle les porterait toutes ! “Comme je suis très caméléon, j’aime autant le baroque que le contemporain ou le futuriste !” A tous les cous, elle fait mouche, et n’hésite jamais à orner les poignets d’amour pour le spectaculaire, à lever son bouclier pour défendre ses boucles d’oreilles extraordinaires de princesse guerrière ou à nous toucher en pleine poitrine avec ses créations étonnantes et si poétiques…

+ d’infos : www.martinebrun.eu

© Jimmy Bollaerts, Hannah Line

kumbhaka, le bijou voyageur

kumbhaka, le bijou voyageur

Rayons de couleur

Afrique, Asie, Amérique du sud et du nord, Europe de l’est… C’est un véritable tour du monde depuis Grenoble que Charlotte Lefort propose de porter en tour du cou. Avec Kumbhaka, le bijou vogue à l’âme voyageuse sur un océan de couleurs…

Piercing dans le nez, crinière ébouriffée, joli ventre rond qui héberge un petit habitant (son troisième enfant)… Charlotte, 33 ans, a les yeux pétillants d’une femme qui pose un regard comblé sur la vie. Une vie qu’elle a eu peur de voir s’écourter quand elle a appris que sa maman était affectée par une maladie orpheline, incurable et héréditaire. Pour savoir s’il lui restait 15 ans à vivre comme elle, elle décide de faire le test génétique, un dépistage qui a duré 2 ans. Une longue attente qui lui a fait prendre conscience que la vie peut s’arrêter du jour au lendemain…

Qu’avait-elle envie de faire de cette vie ? “J’aime beaucoup de choses, comme la danse et la musique africaine, la sculpture… et faire des bijoux. Je m’en suis vraiment rendue compte quand mon amoureux, Victor, m’a ramené un jour un collier qu’il avait fait en macramé avec une pierre de son voyage en Nouvelle-Zélande. Pour lui rendre la pareille, je lui en ai confectionné un avec une grosse graine d’Afrique… C’était, il y a 12 ans. J’ai adoré ça. J’avais l’impression de renouer avec mon enfance quand je faisais des crocodiles en porte clé, ou des bijoux en pâte fimo ! Je me suis alors mise à faire des bijoux, au début avec des graines exotiques et en macramé, puis j’ai fait une formation en feutre de laine, dans le cuir… Enfin, j’ai mélangé tout cela !”

JOYEUX JOYAUX

Et loin des crocodiles en perles de son enfance, elle met alors toutes ces créations sur un blog, puis ouvre une page facebook… Et le succès fut immédiat et pour le moins fulgurant ! “A ce moment-là, je travaillais sur Grenoble, comme éducatrice spécialisée, à mi-temps avec des aller-retour sur Lille pour voir ma mère… Je savais qu’il fallait que je change de vie, alors je l’ai fait… Tout est allé très vite, mes colliers ont fait le tour du monde en une semaine, j’ai eu mes premières commandes… C’était hallucinant !”

Le collier Massaï fut son premier succès : “Ma mère m’avait donné tout un stock de tissus africains… Cela faisait longtemps que je connaissais ce tissu wax, ma nounou était sénégalaise, tous les étés, elle partait là-bas et en ramenait beaucoup. Au moment où j’ai fait mon blog, j’avais réalisé quelques bijoux dans cette matière, assez gros, personne n’en voulait vraiment… à part la copine de mon grand-père qui m’en a demandé un pour accrocher ses rideaux ! Du coup, j’ai failli ne pas les mettre… Et en fait, ce collier Massaï, c’est celui qui a vraiment plu ! C’est cet article qui a fait connaître mon travail et que je fais encore beaucoup aujourd’hui.” Même la chanteuse belge Lubiana (The Voice) lui demanda de lui confectionner un collier pour la photo de sa pochette d’album !

TISSUS DE MESSAGE

Sa technique, elle la peaufine, la travaille, la fait évoluer… Ainsi, c’est Victor son chéri, moniteur d’escalade et de canyoning, qui lui suggère de rembourrer ses tubes de tissus par de la corde… d’escalade bien sûr ! Ce travail à quatre mains, ou deux cerveaux, l’a fait avancer à vitesse grand V… jusqu’en Thaïlande notamment, où elle embarque toute la famille il y a deux ans. Une source d’inspiration pour ses collections Hmong et Akha : batiks délavés par le soleil et le temps, en coton teintés à l’indigo, broderies de vieux costumes traditionnels, pompons… cette matière première, elle la déniche au marché et dans de petits villages authentiques au fin fond des montagnes du Nord du pays. Des petits bouts d’histoire et des invitations au voyage qui deviennent parure et donnent une sacrée allure…

 

US ET COUTURE

Récemment, Charlotte s’est formée à la soutache, une technique polonaise, à la base utilisée pour orner les uniformes d’officier. “Un galon en passementerie en soie ou coton est superposé pour en faire des épaisseurs plus ou moins grosses qu’on vient sertir avec des cabochons, cela donne un résultat assez précieux… J’y ai associé mes tissus ethniques et cela a donné la collection Akina, ce qui veut dire Solidarité”. De la Pologne, elle aimerait partir au Maroc pour pouvoir s’immerger dans les kilims (tapis tissés) et les tissus berbères, en Inde pour toucher du doigt les broderies et la soie des saris… En attendant, c’est dans son atelier, chez elle, qu’elle voyage vers sa prochaine collection qui sortira cet été “plus bohème, dans des tons ocre, beige… moins colorée, avec du lin, du cuir…” encore dans les brumes de ses montagnes métissées…

+ d’infos : www.kumbhaka.fr

© Stéphane La Neve

fille de joie :
all we need is joy !

fille de joie : all we need is joy !

Les Filles de joie descendent dans la rue

Joy is all ! Cet hymne à la légèreté de l’existence est le slogan porté par la marque fille de joie qui remportait, l’année passée, le concours talents de mode à Lyon. Et c’est depuis le village des créateurs que Bénédicte Kaluvangimoko, sa créatrice, fait descendre la joie dans la rue…

Le street, c’est chic, freak out ! Oui, le style de Fille de Joie séduit, bouscule, interpelle sur les codes du féminin et sur la liberté revendiquée de s’habiller aujourd’hui.

Beaucoup d’hésitations jalonnent pourtant le parcours de la toute jeune Bénédicte Kaluvangimoko. En plein milieu d’un master d’anglais, “je voulais devenir prof à l’époque, mais j’ai réalisé en cours de route que ce n’était pas ma place… que j’allais m’ennuyer derrière un bureau”, elle lâche les cours, prend une année pour réfléchir, puis intègre finalement l’école Mod’Art en master marketing et communication de la mode, à Paris. “Le créateur Jean Charles de Castelbajac m’a fait découvrir et adoré la mode à l’âge de 15 ans. Je dessine beaucoup de vêtements pour moi-même que je fais faire car je n’ai aucune compétence technique pour ça. Je me disais que travailler à la communication d’une marque me plairait.” Mais même diplômée, Bénédicte peine à trouver du travail dans sa branche, et part changer d’air, direction les Etats-Unis ! “Avant de partir, je m’étais fait faire un sweat en coton et résille où il était inscrit Fille de joie qui a plu au point qu’on m’arrêtait dans la rue. C’est à ce moment-là que je me suis dit : pourquoi pas essayer de dessiner une collection entière ?” Elle rencontre quelques bloggeuses new-yorkaises qui acceptent de prêter leur image pour faire quelques photos. A son retour en août 2015, Bénédicte dépose le nom de sa marque et l’aventure commence !

FILLE DE JOIE, ET ALORS ?

Comme l’univers de la marque, son nom lui aussi intrigue. Bénédicte l’assume, il renvoie à l’image des courtisanes dont l’attirail l’a toujours fasciné. Matière vinyle, laçage, résille, jeux de transparence, elle s’amuse à détourner les codes, les formes, les couleurs qui peuvent parfois déranger. Elle utilise majoritairement du coton bio et du molleton pour créer ses fameux sweat. Quand on lui demande de définir ses créations, elle lance : “Sport, gothique, sexy… Je ne veux pas m’enfermer dans l’une de ces trois catégories, ce ne sont que des inspirations.” C’est avant tout un souffle de liberté qui se dégage de ses vêtements, un univers très affirmé, parfois même provocant, surprenant pour une si jeune créatrice.

“Ce n’est pas donné à toutes les femmes de s’assumer avec ces matières et donc, si on les porte, ça signifie que l’on se sent bien, qu’on est joyeuses, des filles de joie en quelque sorte, mais pas dans le sens premier !” Fille de Joie, une marque engagée ? “Avec mes créations sexy, ajourées, je prends position car, pour moi, une femme qui se cache dans ses vêtements n’est pas une femme libre. Il y a beaucoup de choses que j’aimerais faire passer à travers mes vêtements. La mode est un merveilleux moyen d’expression !”

Ce n’est pas donné à toutes les femmes de s’assumer avec ces matières. Si on les porte, c’est qu’on se sent bien, joyeuses, des filles de joie en quelque sorte…

JUSQU’AUX FILS DE JOIE !

Bénédicte dessine l’intégralité de ses créations puis travaille avec une modéliste qui la conseille sur les coupes et matières. La dernière étape est l’atelier de confection à Paris et Istanbul. Pour le moment, la créatrice streetwear n’a pas l’ambition d’ouvrir sa propre boutique. Hébergée par le Village des Créateurs de Lyon (passage Thiaffait) depuis cet automne, elle peut ainsi aller à la rencontre de son public, se faire connaître. Bénédicte s’étonne même du succès que rencontre sa marque auprès d’une certaine clientèle : “A la base, mon style s’adresse davantage à la tranche d’âge 18-30 ans, mais je me rends compte que beaucoup de femmes de 30-40 ans, voire plus, adorent la marque. Les hommes viennent aussi chiper dans mes collections. Au début, je croyais qu’ils commandaient pour leurs copines mais ensuite, je me suis rendu compte, sur les réseaux sociaux, que c’était eux qui les portaient !”

Bénédicte se considère comme une autodidacte, ce qui lui confère une vision particulière du métier. Ses créations lui ressemblent, son esprit n’est pas formaté par les tendances et les modes. Elle le dit elle-même : “Ma première collection n’est pas parfaite, mais ce que prône la marque n’est pas la perfection, c’est la joie et la joie est accessible à tous !”

Fille de joie fait ce qui lui plaît, à bon entendeur !

+ d’infos : http://filledejoie.fr

© Stephan Ziehen

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