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]]>S’il y eut réellement, un jour, le feu au lac, c’est bien à Montreux, en 1971 au Casino, et l’événement inspira à Deep Purple son mythique Smoke on the water. Tout à Montreux est donc légende, des affiches aux jam-sessions surprises, en passant par la programmation, évidemment ! Et cette année encore, elle en met plein les oreilles : Herbie Hancock, Jeff Beck, Van Morrison, Nick Cave & the Bad Seeds, Björk Orchestral, Gregory Porter, Black Pumas, Asaf Avidan, Ibrahim Maalouf…
DU 1ER AU 16 JUILLET – MONTREUX (CH)
montreuxjazzfestival.com
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]]>Je vais d’emblée répondre à la question que tout le monde se pose : Igor et Grichka se sont-ils fait refaire le menton, entre autres ? Comme ça, a priori, je dirais oui. Parce que quand ils sourient, et ils sourient beaucoup, on dirait qu’ils vont se déchirer. Mais franchement, vous oseriez, vous, regarder quelqu’un sous le menton et lui demander si c’est bien normal, cette grosse protubérance ? Moi, je n’ai pas osé. Parce que je suis bien élevée, et que je soupçonne les Bogdanov de maîtriser des forces inconnues ; je n’ai pas envie de me retrouver assise sur un astéroïde au sud de Betelgeuse, à contempler un coucher de Pluton. Donc, pour les mentons, personne ne sait très bien, et tout le monde y va de son petit couplet ; et franchement, vu qu’ils sont nés dans la quatrième dimension, tout est possible. C’est amusant comme tout de passer un moment avec les frères Bogdanov. D’une part parce qu’ils sont charmants, d’autre part parce que c’est instructif, pour peu qu’on comprenne quelque chose à leur discours. Il arrive un moment où, forcément, on perd le fil. La solution ultime, c’est de mettre en route le dictaphone (qui les a bien fait rire parce que c’est un dictaphone à cassette, et qu’eux sont déjà passés à la fission du reblochon en milieu clos) et le pilote automatique. Dont acte.
Actives : Igor et Grichka, qui êtes vous ? (parce que quand même, on peut se poser la question)
Igor et Grichka : Nous nous définissons comme des voyageurs de vies multiples (ça commence bien) ; nous sommes nés jumeaux (Igor a 40 minutes d’avance sur Grichka, ce doit être la raison pour laquelle il parle beaucoup plus que son frère. Il est déjà dans une dimension plus loin), et c’est à la faveur de cette expérience, qui remonte avant même notre naissance, que nous avons été habitués à l’idée que les vies pouvaient être plurielles, à travers ce double qui est à la fois l’extension de soi, tout en étant une affirmation différente. Nous avons toujours su, dès l’enfance, que nous étions différents. Comme Michelet l’a dit un jour : “je suis un homme complet, je suis à la fois un littéraire et un mathématicien”. C’est ce qui nous caractérise. Nous sommes à la fois passionnés de sémiologie, de philosophie et de science. (Si vous n’avez pas tout à fait compris la réponse, je tiens à votre disposition l’enregistrement de ce moment d’anthologie). Si tu tournes une page d’«Actives», tu déclenches une giboulée d’hydrogène sur Mercure (aphorisme Bogdanov).
Pensez-vous que tout soit lié ?
Oui, absolument. Il ne faut pas regarder l’univers sous sa forme locale, il faut lui appliquer une théorie globale. Et tout est en interaction à l’intérieur de cette théorie globale. Quand je soulève cette feuille de papier, je mets en jeu des forces qui s’étendent à l’univers tout entier. (Vous vous rendez compte ? Les frères Bogdanov sont en train de m’expliquer que lorsque je vide mes poubelles, je déclenche peut-être un chaos sur Jupiter. Je me sens soudain investie de pouvoirs supérieurs, et je n’hésite pas à puiser dans mes références de base).
C’est ce qu’on appelle la théorie du chaos ?
Non. Cela s’appelle la théorie topologique des champs (ah bon). Il faut comprendre que la science n’est jamais une interprétation « sèche » du monde, elle conduit aussi à des interrogations philosophiques. A savoir que l’univers n’est pas qu’une vaste machine, mais aussi une vaste pensée (il est bien certain que dorénavant, j’y réfléchirai à deux fois avant de soulever un coton-tige, je m’en voudrais que cette action soit responsable d’un génocide aux confins de la galaxie). Nous avons découvert qu’à l’origine de l’univers, il n’y a pas qu’un simple enchaînement hasardeux de phénomènes qui nous conduit à ce que nous voyons aujourd’hui, mais qu’il y a aussi comme une sorte d’information primordiale. Il y a quelque chose d’immatériel qui guide le développement de l’univers (mode pilotage automatique enclenché). Nous ne cédons pas à la complexité de certaines théories comme la «théorie des cordes», qui admettent entre 13 et 26 dimensions supplémentaires (je me demande à quoi peut bien ressembler la 18e dimension. Posez-vous la question, considérez ça comme un jeu. Vous allez voir, c’est rigolo comme tout). Pour nous, nous sommes simplement à 4 dimensions jusqu’à l’instant initial (c’est d’ailleurs à ce moment que retentit, quelque part dans mon cerveau, la musique de « la 4e dimension ». Je m’attends à voir apparaître David Vincent à tout moment. S’il pouvait en profiter pour m’apporter un café sans pour autant faire exploser une planète, ce serait l’idéal).
Ô temps, suspends ton vol de Bogdanov (Victor Hugo)
A cet instant, Igor Bogdanov entreprend de m’expliquer le fameux E=MC2 de Einstein, ce qu’est le «mur de Planck» (j’aimerais autant me planquer derrière le mur, ce pourrait être une contrepèterie hilarante si l’instant n’était pas si grave), et ce qu’est le « temps imaginaire ». Et je découvre soudain qu’effectivement, nous sommes tous des voyageurs de vies multiples. Parce qu’en ce moment même, j’écoute Igor Bogdanov attentivement, tout en dressant mentalement la liste de mes courses. J’en suis au rayon fruits et légumes lorsque Igor finit sa démonstration sur cette phrase : “Donc, nous avons du temps imaginaire à l’échelle zéro, puis un mélange temps imaginaire/temps réel qui est la longueur de Planck, puis l’univers démarre sous la forme que nous connaissons, et nous avons de la matière et du temps réel. Voyez, notre modèle est donc facile à comprendre”.
En effet, expliqué comme ça, tout devient limpide. Et je dois dire qu’arrivée à ce stade de l’interview, je ne songe plus à leur menton, je suis convaincue que ce phénomène procède lui aussi d’une écriture cosmologique. Je dois avoir l’air un peu hébété, les yeux vides et la bouche entrouverte, car Igor poursuit comme dans « Rayons X » : “L’univers est un enchaînement ordonné qui ne doit rien au hasard ; il y a un code de base. C’est cette information primordiale qui ordonne tout, l’univers tel que nous le voyons aujourd’hui ne pouvait pas être autrement. Il a été écrit (là, j’ai un peu l’impression qu’il s’envole. Je me garde donc bien de l’interrompre, rares sont les témoins d’un envol de Bogdanov au printemps). Aucun physicien ne peut faire l’économie d’une cause première. Il est impossible que l’univers se soit auto engendré. Certains appellent cette cause extérieure Dieu, d’autres l’Esprit. Nous pensons la même chose. Cet enchaînement causal, magnifiquement ordonné, ne peut être le fruit du hasard. Derrière ce phénomène, il y a une intention, un programme.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme en Bogdanov (proverbe jupitérien)
Bigre. Il est 11h du matin, nous sommes à Evian, et je viens de découvrir que Dieu existe et que je peux faire fondre une galaxie en croquant une biscotte. Je ne serai plus jamais la même. Les frères Bogdanov enfoncent le clou dans ma pauvre petite tête de terrienne : ils m’expliquent que l’énergie du réel va se dissoudre, et que lorsque le dernier atome aura disparu, le temps réel va cesser, et nous allons revenir à une information primordiale sans espace. Encore heureux qu’ils ne prennent pas une voixà la Orson Welles, j’aurais une attaque cardiaque. En termes clairs, un jour, pouf, nous allons disparaître. Et avec nous des milliards d’autres consciences qui pensent et réfléchissent ailleurs. Vous n’imaginiez quand même pas que l’aventure de la conscience était un petit événement unique sur une planète située à 30 000 années lumières de notre galaxie ?
Non, nous ne sommes pas seuls, ce sont les frères Bogdanov qui me l’ont dit. Songez-y lorsque vous passez l’aspirateur.
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]]>Par Thierry VERNAY
Bien entendu les modes classiques de rupture de contrats de travail subsistent et restent très encadrés.
«La démission» qui doit être librement consentie et qui doit découler d’une volonté claire et non équivoque, pourra provoquer allégresse ou désespoir chez l’employeur.
«La mise à la retraite», que l’employeur ne peut imposer qu’au salarié âgé d’au moins 70 ans (en deçà ce doit rester une simple proposition par l’employeur selon une procédure particulière et pour les salariés ayant l’âge requis pour bénéficier automatiquement d’une pension de retraite à taux plein) et que seul un salarié dont on pourrait s’inquiéter de la santé mentale pourrait refuser, sauf à être follement amoureux/se de son ou sa boss. Le rêve de beaucoup, la quille ou «le départ volontaire à la retraite» avec toutefois un régime fiscal et social peu attractif. Là encore, ce peut être un soulagement pour l’une ou l’autre des parties, voire les deux (ce qui pour des parties serait normal…).
Enfin, côté traditions (qui n’ont pas toujours du bon selon le côté duquel on se place) la voie «du licenciement», pour motif personnel (avec des motifs potentiels aussi variés que par exemple l’insuffisance professionnelle, la faute simple, la potentielle faute grave si vous êtes cleptomane, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette ou de sexualité compulsive, la faute lourde si par exemple vous êtes atteint de trouble explosif intermittent –violence physique et menace de mort envers l’employeur)- ou économique, mode de rupture unilatéral qui est bien souvent aussi délicat et émotionnellement chargé que certains divorces.
Plus récemment apparue, et qui a connu un succès foudroyant la «rupture conventionnelle», mode apaisé de rupture d’un commun accord. Enfin, parmi les créations prétoriennes (petits incultes : solution à une question de droit apportée par une juridiction, et non par le droit écrit), se trouvent deux cousines germaines : la «prise d’acte de la rupture» par laquelle un salarié reproche à son employeur des manquements à ses obligations qui entraînent la cessation du contrat de travail (elle produit soit les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse si la prise d’acte est justifiée –ou nul par exemple en cas de harcèlement– soit les effets d’une démission si les manquements reprochés à l’employeur ne sont pas établis ou ne sont pas suffisamment graves pour empêcher la poursuite du contrat de travail). Et «la résiliation judiciaire du contrat» (le salarié demande au conseil des prud’hommes de prononcer la rupture de son contrat du fait de prétendus manquements et fautes suffisamment graves pour ce faire).
Il existe donc de nombreuses façons de mettre fin à un contrat de travail, grâce tant à l’imagination du législateur que celle fertile des juges. Tout comme dans un couple, il n’est pas d’engagement perpétuel en matière de droit de travail, et l’infidélité de l’une ou l’autre des parties peut se traduire sous de nombreuses formes plus ou moins traumatisantes.
Comme le chante Jean-Louis A., désormais pour Lara K : voilà, c’est fini…
Photo : Krakenimages.com
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]]>*Perdu dans l’acceptation
Rien n’est acquis, on peut ne pas être d’accord avec le postulat, il y a tout de même une sacrée bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de s’en faire un problème ! Si la perte, la maladie, la vieillesse et la mort sont des étapes pas hilarantes à traverser, mais propres à la vie parfaitement imparfaite, développer une compréhension juste de ce qu’est l’existence et muscler sa sagesse semblent être un «SkyPriority» pour l’envol vers le bonheur.
Mais avant de trouver le Nirvana, il nous est nécessaire de traverser le Samsara, «ce cycle d’existences successives où nous avons à souffrir», selon la tradition bouddhiste. Une sorte de train fantôme à la Foire du Trône qui ne s’arrêterait jamais. La perte est une cause profonde de notre douleur morale et physique. Qu’il s’agisse d’un être cher, d’assister impuissant à la brutalité sauvage d’un incendie, d’être mis sur le banc de touche après 30 ans de service dévoué à sa boîte, de voir un projet qu’on aimait tant s’achever, ou encore de l’annonce de cette maladie grave qui terrasse et force à renoncer radicalement à la pleine santé, la perte est une faille de l’existence dont on ne peut renier la grande difficulté. Nous ne réagissons pas tous de la même manière face à ce qui nous fauche en plein vol. Il y a les super résilients qui feront de l’épreuve un défi à relever, les manches déjà retroussées, ceux pour qui c’est quand même moyen-moyen, et les autres pour qui ce sera un effondrement. Tous, nous serons bien évidemment parcourus d’émotions mêlées, sourdes ou tapageuses, qui nous relient à la vérité profonde de notre humanité vulnérable et sensible : pas facile d’être un sapiens-sapiens !
Le Docteur Kristin Neff, psychologue et chercheur à l’Université du Texas à Austin, établit l’équation suivante (notez, ça peut servir au bac) : «souffrance = douleur x résistance.» Autrement dit, plus nous refusons de perdre ceci ou cela -plus nous luttons contre l’idée même-, plus nous encourons une souffrance aigüe. L’apaisement est dans le sacro-saint lâcher-prise, «le» truc des magazines lifestyle, une acceptation totale et pleine de l’expérience. Alors, on s’y met maintenant : Activmag, c’est fini. Next ?
Photo : © Rohappy
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]]>Comment réussir son clap de fin ? Comme dans n’importe quelle séparation, il convient de mettre de côté ses émotions pour prendre les bonnes décisions, régler ses comptes et officialiser la fermeture. Quelques étapes sont donc à respecter pour mener à bien les opérations…
La décision d’arrêter l’activité de l’entreprise doit résulter d’une décision des associés réunis en assemblée générale extraordinaire. Elle doit être prise dans les conditions de majorité requises pour les modifications des statuts. Une fois adoptée, un liquidateur est nommé (généralement le dirigeant de l’entreprise pour une PME) et un procès-verbal (PV) actera la dissolution de la société de façon anticipée. Il vaut mieux se faire accompagner par un professionnel pour l’établir. Ce PV permet de dater la fermeture de l’entreprise. Le liquidateur prend alors la direction des opérations. Restera ensuite 3 formalités à accomplir : l’enregistrement du PV au service des impôts des entreprises (SIE). (Depuis janvier 2020, il n’est plus obligatoire de l’enregistrer, sauf si le PV est établi par le notaire, mais dans ce cas, il est enregistré gratis). La publication de l’avis de la décision de dissolution dans un journal d’annonces légales, et enfin le dépôt d’une demande d’inscription modificative au registre du commerce et des sociétés (RCS).
La dissolution de la société entraîne sa liquidation, c’est-à-dire les opérations de partage de la société.
Le liquidateur établit le bilan financier de l’entreprise, avec l’aide de l’expert-comptable. Les actifs de la société sont alors transformés en liquidités et servent, avec la trésorerie, à rembourser tout ou partie des dettes de l’entreprise (à l’État, aux fournisseurs). Lorsque l’actif de l’entreprise est supérieur à son passif, la somme restante est partagée entre les associés, c’est le boni de liquidation. Cette étape donne lieu à un PV de liquidation comprenant le bilan financier et attestant des démarches réalisées. À ce niveau, 2 formalités sont à accomplir : l’enregistrement du PV auprès du SIE, et la publication d’un avis dans un journal d’annonces légales.
Attention, la dissolution d’une société unipersonnelle, telle que la SASU ou l’EUR, n’entraîne pas une procédure de liquidation, mais une transmission universelle de patrimoine.
Cette dernière étape est probablement la plus symbolique. Elle doit être demandée par le dirigeant auprès du greffe du tribunal de commerce. Cet acte entraîne la disparition de l’immatriculation de la société au RCS, qui clôt définitivement la vie de l’entreprise. Une fois radiée, votre entreprise est «effacée» et n’existe plus juridiquement.
Tout est prêt pour repartir du bon pied ! En étant bien conseillé.
+ d’infos : notaires.fr
Photo : Alex
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]]>Par Christel PETITCOLLIN
Tristesse et joie sont les deux faces de la même médaille. La tristesse s’enclenche dès qu’une fin de quelque chose est perçue. C’est un processus d’archivage qui permet de transformer son vécu en souvenir et de faire de la place pour le nouveau qui va arriver. Ainsi, le blues du dimanche soir permet d’archiver le week-end pour être disponible pour le lundi matin. Oui, ce n’est peut-être pas le meilleur exemple. Mais il est important de comprendre qu’on ne peut être triste que pour ce qui nous a procuré de la joie. Et la tristesse sera évidemment proportionnelle à la joie que j’ai emmagasinée. Si mon week-end était nul, je n’aurais pas le blues du dimanche soir ! Alors, sentez-vous sourdre la joie sous votre tristesse ?
Repenser aux bons moments ne s’accompagne pas forcément de regrets et de spleen. Les Occidentaux vivent souvent une nostalgie douloureuse. Pourtant, on peut ressasser ses souvenirs avec plaisir et même bonheur. Quelle chance d’avoir vécu tout cela ! Quelle délectation de pouvoir le revivre mentalement ! Dans son roman éponyme, Amélie Nothomb nous apprend que les Japonais ont un mot spécial pour décrire cet état qui pourrait se traduire par «nostalgie heureuse». Nous le connaissons plus que nous voudrions l’admettre : qui n’a jamais rigolé avec ses amis en évoquant ses frasques passées ?
Un des principaux principes bouddhistes est le suivant : «Dans la vie, tout a une naissance, une croissance, une plénitude, un déclin et une fin.» C’est en allant à l’encontre de cette loi immuable de la nature que l’être humain cultive son propre malheur. De fait, quand on achète un verre, on devrait garder à l’esprit que le destin de ce verre est de finir cassé, au lieu de nous désespérer parce que le service est dépareillé. Vérifiez ce principe : il marche pour tout, y compris pour nous. Soyons bons joueurs : si nous allons vers notre déclin, c’est que nous avons eu notre période de plénitude. Tout ça pour vous dire à quel point c’est chouette que Activ’ ait pu exister toutes ces années et quelle gratitude je garde d’avoir pu participer à cette aventure. Belles nouvelles expériences à tous !
Photo : Fotovika
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]]>159 rte de Closon – Poisy – 04.56.19.00.99
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]]>Préparation : 20 min
Cuisson : 40 min
Ingrédients :
100 g de beurre + 1 noisette
10 feuilles de pâte filo
250 g de framboises
400 g de cerises
75 g de sucre + 2 c. à soupe
3 œufs
200 ml de lait entier
150 ml de crème liquide entière
Préparation :
• Préchauffez le four à 180°C et beurrez un plat à gratin avec la noisette de beurre. Dénoyautez les cerises. Répartissez-en les 2/3 dans le fond du plat avec les 2/3 des framboises.
• Faites fondre le beurre, badigeonnez-en généreusement une première feuille filo puis froissez la feuille, enroulez-la sur elle-même et placez-la dans le plat. Procédez ainsi pour toutes les feuilles afin d’obtenir un beau volume. Disposez le reste des fruits par-dessus.
• Fouettez les œufs avec le sucre, le lait et la crème et versez délicatement au centre du plat. Saupoudrez de sucre et mettez à cuire au four pendant 40 minutes.
• Astuce : servez le crousti-fondant encore tiède et variez les fruits : abricots, pêches, prunes…
Photo : Julie Mechali / Cniel
Recette et stylisme : Annelyse Chardon
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]]>N.B : INTERVIEW FICTIVE, MÊME SI LES RÉPONSES DE NOS INVITÉS SONT TOUTES AUTHENTIQUES ET PARUES DANS ACTIVMAG…
Activmag : Quand vous étiez petits, quel métier rêviez-vous de faire ?
André Manoukian : Je voulais être pompier ou chef d’orchestre.
Franck Piccard : Pilote d’hélicoptère !
Nathalie Jomard : Menuisier-vétérinaire-dessinatrice-dompteuse de crotte de nez.
Michèle Laroque : Être ethnologue m’aurait plu, car j’aime observer, essayer de comprendre, parler de l’être humain. Ou bien sociologue…
Louise Bourgoin : Ah ! J’aurais voulu faire tous les métiers, mais une seule journée ! Tout essayer. Finalement, actrice, c’est parfait. Par rapport à une autre profession, c’est enrichissant, ça rend plus attentif et sans doute plus empathique. On a pourtant plutôt tendance à penser que les acteurs sont un peu auto-centrés, avec un égo démesuré…
Jacques Weber : Certains peut-être, mais pas moi. Je dirais même qu’être acteur est le contraire de la vanité. Un grand comédien est un philosophe, qui s’imprègne des rôles qu’on lui donne, bien loin des paillettes du paraître. J’aimerais être atteint de porosité, absorber complètement mes personnages. Je vois plutôt l’acteur comme le gardien d’un rêve éveillé.
Juan Arbelaez : [Moi] j’aurais pu être comédien… J’aurais adoré changer de masques, vivre un éventail d’émotions, jouer une multitude de rôles.
Antoine de Caunes, s’emportant : [Mais] on passe notre vie à jouer des rôles ! Vous-même quand vous êtes en train de poser ces questions, vous avez préparé votre truc, ce n’est pas le vrai vous qui parle, c’est une journaliste qui pose des questions à quelqu’un qu’elle interviewe, et peut-être que si on était tous les deux en tête-à-tête, vous l’aborderiez tout à fait autrement. Donc, on est toujours soit derrière une posture, soit un masque, soit un rôle… La difficulté de l’exercice, c’est de réussir à relier tous ces rôles, à trouver une logique et une intégrité là-dedans.
Assumer notre côté Dr Jekyll et M. Hyde, notre complexité, c’est ça ?
Jean Dujardin : Parfois on a une image qui nous colle ou qui nous précède, alors que ce n’est pas véritablement nous. On nous imagine tout le temps en train de faire le con, de rire… Mais non. J’ai des moments où je suis inquiet, où je suis sombre, où j’ai pas envie de parler, où je suis souriant par politesse, mais pas plus…
Jeanne Added : On n’est pas unidimensionnel, dans une même journée, on peut avoir une énergie de folle, s’effondrer, puis revenir. Pourquoi je ne choisirais qu’une facette de ce que je vis au jour le jour ?
Dee-dee Bridgewater : En ce qui me concerne, je ne laisse rien au hasard, car je suis ma productrice et je gère toutes les facettes de mon image.
En parlant de facettes… Mesdames, on vous propose de tester la peau d’un homme, en qui aimeriez-vous vous réincarner pour quelques heures ?
Christine Arron : Waouh… Un homme ? Pas en homme politique, ça c’est sûr. Ils aiment trop le pouvoir, trop d’ego. Non, plutôt dans la peau d’un sage.
Nathalie Jomard : Bruce Springsteen en plein concert !
Clotilde Coureau : Je serais un homme en colère. En colère contre ce monde qui ne tourne pas rond. On va droit dans le mur et il y a tant à faire. On s’arrête aux différences, alors qu’avec un peu de dialogue, d’intelligence, on se simplifierait tellement la vie.
Louise Bourgoin : J’en profiterais pour avoir une aventure physique avec une femme… comme tout le monde dans ce cas-là, je suppose !
Et vous Messieurs, si vous étiez une femme ?
Jean Bertolino : J’ai souvent été femme… Dans mes romans. J’ai déjà été maquerelle, indienne, guérillera…
Edgar Grospiron : Probablement une fille des îles, une Vahiné, proche de l’océan, des vagues… Pour moi, le surf, c’est un sport très féminin… Une chose est sûre, je ne serais pas catcheuse !!!
Yann Barthès : [Moi], j’adorerais courir avec des talons hauts !
Louis Bertignac : J’aimerais être plutôt petite, souriante, jolie, avec de jolis seins… et avoir 17 ans ! Je serais une vraie garce avec les hommes (rires) ! C’est délicat d’être une jolie fille avec les hommes. Je pense que si je l’étais, j’aurais envie qu’ils tombent tous amoureux de moi, mais je serais dans la merde une fois qu’ils le seraient tous ! Parce que je serais considérée comme une allumeuse et comme une marchandise. (…) Moi, les gens me voient à peu près comme je suis, ils ne cherchent pas à me mettre le grappin dessus. Alors qu’une jolie fille, si elle plaît, on veut la posséder…
Frédéric Beigbeder : Pour tout vous dire, je me suis déjà habillé en fille et physiquement, je ressemble à un mélange de Valérie Lemercier et Inès de la Fressange, deux copines. En fait, en femme, je ne suis pas terrible ! Sans être désobligeant à l’égard de Valérie et d’Inès. Un peu trop dégingandé. Mais du coup, je pense que je serais obligé de développer beaucoup d’humour et d’esprit pour devenir « intéressante ». C’est d’ailleurs toute l’histoire de ma jeunesse !
Arno : Moi, je suis lesbienne ! En tous cas, sans les femmes, on n’en serait pas là. Les mecs, ils pensent qu’ils savent tout, mais en fait, ce sont les femmes qui comprennent tout !
Patrick Juvet, répondant à Arno en aparté : [Moi], je n’ai jamais caché ma bisexualité. Je dis toujours la vérité, je suis naïf et pas menteur. (…) Mes parents l’ont appris par la presse, j’avais été franc avec un journaliste – qui, soit dit en passant, n’était pas mal du tout ! – Et vraiment, j’aime les hommes et les femmes ! En fait, j’aime tout ce qui est beau !
Victoria Abril, saisissant l’occasion : Attends, le sexe nous est donné à tous, pauvres ou riches, et en plus gratos ! On ne va pas s’en passer, non ? C’est la chose la plus démocratique !
Philippe Conticini acquiesce : Laisser libre court à ses envies et ses émotions est peut-être le meilleur moyen de rester libre…
Pâtisserie et philosophie, vous tenez peut-être là un concept, Mr Conticini ! Mais revenons à nos moutons : hommes-femmes, quelqu’un a le mode d’emploi ?
Au bout du bar, Claude Lelouch lève la main : Oui, je pense que la liberté est la seule chose qui puisse permettre à un couple de durer. Pour moi, vivre à deux, c’est vivre dans la liberté et pas dans la contrainte, c’est comme vivre en célibataire, mais à deux ! Il ne faut rien interdire, ne jamais demander à quelqu’un d’être fidèle, même si, quand on aime, on a envie de l’être. Tromper n’est pas tricher. L’adultère renforce un couple, je crois beaucoup à l’infidélité pour qu’un couple vive. Aimer l’autre, c’est le laisser libre. Il faut avoir envie du bonheur de l’autre, même si parfois le prix à payer est élevé. C’est le meilleur moyen pour que les gens s’aiment longtemps.
C’est un point de vue… Donc, on peut faire rimer amour avec toujours ?
Michèle Laroque : Oui, bien sûr ! Un vrai amour inconditionnel, oui. Je crois qu’il y a un gros malentendu sur l’amour. Les gens confondent l’amour avec amoureux, miroir de ce qu’ils sont ou égo. Quand on a compris que l’amour se trouve dans le détachement, le vrai respect, l’admiration… alors, il peut rimer avec toujours.
Et qu’est-ce qui tue l’amour, alors ?
Mathilda May : Je dirais le manque de confiance, le non-respect de l’autre,l’idée de ne faire qu’un, la non-écoute, la rivalité et peut-être aussi la peur…
Arthur H : L’habitude, c’est agréable, mais en même temps, c’est la mort… J’aimerais ne pas m’habituer déjà au fait d’être vivant, d’être là, plongé dans le feu de la vie et puis surtout à ma compagne (…) Je voudrais prendre l’habitude et lui tordre le cou jusqu’à tant qu’elle expire, après, la jeter dehors !
Michèle Laroque approuve : Si on s’habitue, dans le sens où on trouve tout normal alors l’habitude est un tue-l’amour. Personnellement, je pense que respirer n’est pas normal, avoir ses quatre membres n’est pas normal. Quand j’ai eu mon grave accident de voiture, je rêvais de marcher (…). A partir du moment où on se rend compte que l’on est avec quelqu’un que l’on aime, qui nous aime et qu’on ne s’habitue pas, alors le quotidien est merveilleux.
Ne pas s’habituer… Ce serait ça, la plus belle preuve d’amour à vos yeux ?
Amélie Nothomb : [Et] accepter l’autre tel qu’il est. Avoir de la délicatesse envers lui et cette façon d’être que j’appelle « le sens de l’autre ». Il faut savoir l’écouter et le laisser s’exprimer même si les idées, les opinions divergent.
Florian Zeller : Je dirais que c’est d’avoir le courage de se projeter dans le temps avec l’autre. Savoir se battre, lutter, s’obstiner, savoir doser les choses qui ne sont pas graves pour pouvoir croire que le moment X est pour toujours.
Mathilda May : [Et faire] des enfants ! Quand on voit la responsabilité que ça engage, si on n’avait pas une part d’inconscience magique lorsque l’on décide de les avoir, je crois que l’on n’en aurait jamais. Faire face et assumer est tellement important que je crois que c’est vraiment un acte fou.
Quasiment héroïque, n’ayons pas peur des mots ! Tiens d’ailleurs, si vous étiez un héros, qui seriez-vous ?
Tina Kieffer, les joues rosies par la liqueur : Mimi Cracra !
Margaux Motin : Neytiri, dans Avatar. Volant à dos de dragon, communiquant avec la nature, courageuse, sage, aventurière, amoureuse, drôle…
Olivier Giroud : Mon héros, c’est Jésus Christ.
Alain Souchon, inspectant le fond de son verre : Jésus… Je ne comprends rien à Jésus. C’est une intrigue, tout est extraordinaire. Est-ce que tout est faux, c’est possible… Est-ce que c’est une allégorie ? En même temps, c’est magnifique.
André Manoukian : [Moi], je serais Ulysse. C’est un mec qui met 10 ans avant de rentrer chez sa femme, mais qui finit par rentrer quand même.
Antoine de Caunes : J’aime pas les super-héros, ils me fatiguent un peu avec leurs moule-burnes et leurs super-pouvoirs.
Thomas Fersen, l’oeil facétieux et le sourire en coin : L’anti-héros est plus amusant. Nous sommes tous des anti-héros en France en ce moment, je trouve… (…) Et puis, je ne crois pas aux héros, les vrais héros sont simples, un peu benêts, un peu stupides, alors que l’Homme est raffiné, complexe… C’est la complexité qui est une preuve d’intelligence, alors pour moi l’anti-héros est supérieur.
Claude Lelouch : J’aime bien les cons aussi, ils sont plus marrants que les mecs intelligents ! Quand je tourne un film comme « L’aventure, c’est l’aventure ! », je rends hommage à la connerie. Les mecs intelligents, c’est fatigant !
Stéphane de Groodt, le sourcil relevé de nuance : On ne peut pas être foncièrement drôle sans être intelligent et inversement…
Ça c’est envoyé !
Alain Souchon, rebondissant : Vous savez, moi, ce que j’aurais aimé, c’est faire rire beaucoup. (…) Quand Thierry Lhermitte apparaît, les hommes sourient, les femmes sourient, tout le monde est content de le voir. Edouard Baer, c’est pareil, il me fait rire à gorge déployée, c’est extraordinaire ! Et Jean-Jacques Goldman… Il a pas l’air, mais il ne place pas une phrase sans qu’il y ait une connerie dedans, pour faire rigoler tout le monde. Il est très fin. Adjani aussi, elle est brillantissime de drôlerie, elle est vive, du tac-au-tac. J’admire ces gens-là, beaucoup beaucoup. Eux et les gens d’église…
Les gens d’église ?… Et les sportifs ? Non ?
Alain Souchon : Il y a les sports d’équipe, qui sont vachement bien, que tout le monde aime, le foot, le hand, mais je m’en fous un peu…
Aimé Jacquet : Le sport aplatit tout, les crises, les tensions, il annihile tout, pas forcément dans la durée, mais au moins un moment. Je crois que tout le monde sait où il se trouvait le 12 juillet 98. Ce fut un incroyable moment de partage.
C’est vrai ! D’ailleurs, en parlant de 1998, Youssou’N Dour, nous vous avions rencontré juste avant la Coupe du Monde, au mois de juin, vous vous rappelez ce que vous nous aviez dit ?
Youssou’N Dour : « La finale se jouera, je pense, autour du Brésil et de la France. Ce sont deux équipes qui ont beaucoup d’individualités et qui seront bien soutenues ».
Vous auriez dû monnayer vos talents de pronostiqueur ! Et « soutenus », pour les Bleus, c’était peu de le dire…
Didier Deschamps : Ça a été fou aussi parce que c’était en France, parce que c’était une première. Ce sport étant le plus populaire, on a connu un déferlement partout dans le pays, une communion de toute la population sans précédent.
Bixente Lizarazu : [Nous] on était tellement coupés des médias, du monde extérieur, à Clairefontaine, que je n’ai réalisé l’ampleur du phénomène qu’en regardant mon père : quand on est monté pour soulever la coupe, je suis passé devant lui et je l’ai vu en larmes… C’était la première fois que je le voyais pleurer donc je me suis dit : là, il se passe un truc ! J’étais encore dans ma bulle de concentration extrême pour réaliser. Il a fallu 2 ou 3 jours pour que j’atterrisse et surtout que je savoure !
Et ça représente quoi une étoile sur un maillot, ou un trophée mondial, une médaille autour du cou… ?
Aimé Jacquet : Une vie bien remplie, des rencontres incroyables, des personnes de qualité qui m’ont beaucoup appris et autour desquelles j’ai construit ma vie. C’est tout ça, une étoile sur un maillot…
Edgar Grospiron : Quand du jour au lendemain, vous faites la une des journaux, le regard des autres change, même si moi, je pense être toujours resté assez humble et cool face à cette soudaine médiatisation. Elle a néanmoins introduit des relations assez superficielles et parfois même tendues (…). Chacun se mesure à l’autre, histoire de vérifier qui est le plus populaire, le plus adulé du public.
Jean Dujardin, empathique : La notoriété peut faire péter les plombs à des gens… Moi, au contraire, je trouve que ça m’améliore, parce que ça me donne de la confiance, et la confiance me fait faire des choses que je n’aurais peut-être pas pu faire sinon.
Stéphane Diagana, champion du monde du 400m haies et de la prise de recul : [Surtout que] vu de Mars et dans 10 ans, ce truc sur lequel tu te focalises, il ne ressemblera à rien…
Forcément, avec le temps et la distance, on relativise, les victoires comme les crises…
Arthur H, en sursaut : J’aime la crise aussi ! Dans la crise, il y a quelque chose de vrai. Quand on est calme, c’est parfois trompeur, on peut simplement être fainéant avec soi-même.
Jane Birkin, réveillée elle aussi : Oui ! Sinon, comme disait Serge, ça serait « banal bleu ». Parfois c’est plus intéressant le ciel quand il y a des nuages… Et aussi, je crois beaucoup dans les accidents, mais ça, c’est parce que je suis très optimiste !
Les accidents, c’est-à-dire ?
Jane Birkin : Par exemple, quand on rate l’avion ou le train, ça a l’air épouvantable et je suis la première à pleurer, mais après, je me dis : Ah ! Peut-être qu’on va vivre une aventure…
Alexander Astier, dans un sourire de vieux sage : Marco Polo a dit : « On ne va jamais aussi loin que quand on ne sait pas où on va. »
Stéphane de Groodt : [Moi] j’aime provoquer le hasard, mais je n’aime pas qu’il me provoque. Je n’aime pas être soumis à lui, comme dans un casino. Ne plus être maître de mon destin, c’est perdre ma liberté…
Margaux Motin, tout à fait d’accord : J’ai aussi un côté Monica Geller très prononcé, dans l’organisation, le contrôle, le rangement. Les choses sont pensées, prévues, gérées, « statégifiées » de façon à ce qu’il n’y ait pas de galère. Le cadre et après on s’éclate !
« De la contrainte nait la liberté », ou « porté par le vent », voilà deux approches de la vie bien différentes… Comme quoi, finalement, il n’y a pas qu’un seul chemin, tout est possible…
Michel Cymes, qui dirait même plus : Il y a un adage qui dit : “rien n’est impossible, même l’invraisemblable”. Je ne me dis jamais : “arrête de rêver”!
Patrice Leconte : A partir du moment où on se dit qu’aucun rêve n’est impossible, il ne suffit peut-être pas d’y croire, mais y croire, c’est déjà pas mal. Parce que – et je vais enfoncer une porte ouverte, pardon – si on part perdant, on n’a aucune chance d’arriver gagnant, donc il faut toujours y croire. Même dans les situations les plus désespérées ou les plus incertaines.
Franck Piccard, prudent : [Mais] les rêves, plus on en parle, et moins ils se réalisent. C’est comme un ballon de baudruche, en parler, c’est mettre des petits coups d’aiguilles dedans.
Nathalie Jomard, fort à propos : [Moi, je rêve] souvent à la mémé de mon hamster en slip de bain, à une convention d’adorateurs de pots de chambre en céramique… Les pots de chambres, pas les adorateurs…
En voilà un, de rêve, qui ne devrait donc pas se réaliser si on suit votre logique, Franck… Et c’est peut-être aussi bien ! Parfois, la vie réelle n’est pas si mal…
Jean-Louis Borloo : Vous connaissez cette vieille phrase : “on commence à aimer la vie quand on prend conscience qu’on n’en a qu’une.” Profondément, c’est ce que je ressens. Quand je me lève le matin, je veux que mes journées soient belles. Et elles le sont. En s’intéressant à des sujets généraux, en donnant des coups de main individuels, en donnant un peu de soi. Voilà, c’est pas glorieux, c’est être heureux.
On pourrait terminer là-dessus, M. Borloo, et sur une tournée générale !… A moins que quelqu’un ait une idée pour le mot de la fin ?
Jean Bertolino : Mektub, ce qui signifie en arabe « c’est la vie ». Je pense que notre destinée est écrite sur le grand livre de la vie. L’existence que nous menons correspond à ce que nous sommes vraiment. Et lorsque certains se désolent d’avoir une vie grise, c’est qu’au fond d’eux, ils sont gris, alors que ceux qui ont une vie exaltante le sont à l’intérieur.
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]]>Préparation : 20 min
Cuisson : 1h15
Ingrédients pour 4 personnes
600 g de pommes de terre au four
4 tomates grappes
2 courgettes moyennes
2 oignons rouges
3 gousses d’ail
50 g de beurre
1 pincée de graines de moutarde
2 c à s d’huile d’olive
Quelques brins d’origan
Quelques brins de sarriette
Sel et poivre du moulin
Préparation :
• Préchauffez le four à 180°C (th.6)
• Épluchez les gousses d’ail et l’oignon rouge.
• Effeuillez les herbes aromatiques.
• Coupez les oignons rouges en fines rondelles et hachez l’ail.
• Lavez les légumes, puis coupez-les en rondelles de même épaisseur.
• Disposez-les dans un plat à four légèrement beurré en alternant des tranches de tomates, de courgettes, d’oignons, de pommes de terre, etc… Parsemez d’ail haché.
• Salez, poivrez. Arrosez d’huile d’olive, et saupoudrez d’un peu d’herbes fraîches effeuillées et de graines de moutarde.
• Enfournez pendant 1h15 environ à 180°C (th.6) en recouvrant le plat d’une feuille de papier aluminium pendant les 45 premières minutes. Piquez les légumes à l’aide de la pointe d’un couteau pour vérifier la cuisson et prolongez la cuisson de 15 minutes si nécessaire.
• Parsemez du restant d’herbes fraîches juste avant de servir !
©AnneCé Bretin-Interfel / UECNIPT/Amélie Roche
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