à l’abordage d’une péniche

2 Avr 2017

non mais à l’eau ?!

Vivre sur une péniche, c’est comme exercer un métier original : chasseur de météorites, archéologue, nettoyeur de vitres à New-York, dompteur de lions… Ça attise la curiosité. Ça provoque la fascination. Au départ de leurs enfants, un couple s’est offert ce rêve. Un rêve qui se mérite. A l’abordage !

Habiter sur une péniche, beaucoup en rêvent. On se dit que rentrer chez soi doit avoir un air de vacances perpétuelles. Et puis, on a forcément des extérieurs nimbés de verdure. Un cadre de vie magique. En guise d’horizon, l’eau. En guise de voisins, les canards qui caquètent, les cygnes qui déplient leur long cou pour toquer à la coque, de leur bec. Le doux clapotis du fleuve quand d’autres péniches, plus voyageuses, tracent leur route. L’onde qui anime le logis…

Habiter sur une péniche, beaucoup en rêvent, mais peu passent le pas… de porte. A la phase 1 « y penser », succède toute une série de spécificités inhérentes à ce type d’habitat : les opportunités d’achat qui se font rares, notamment côté Rhône et, a contrario, les contraintes administratives, techniques, logistiques et financières qui, elles, sont nombreuses… L’obtention d’une autorisation d’occupation et du label indiquant que la péniche répond aux normes Voies Navigables de France (VNF) ne coule pas de source. Sans parler du coût de la redevance mensuelle due à VNF qui s’ajoute, tout comme les frais d’assurances plus élevés que les chez- soi terrestres, ceux des réparations plus fréquentes que sur le dur, dont une mise sur cale obligatoire tous les 10 ans pour inspection de la coque… Bref, il faut être passionnés et avoir les reins solides pour ne pas couler à pic…

A CHANGEMENT DE LOGIS, CHANGEMENT DE MODE DE VIE

Des enfants qui quittent le nid – une belle villa des environs de Lyon -, et c’est l’occasion pour les parents de se rapprocher du centre-ville. Baroudeurs, grands sportifs, artistes dans l’âme aussi, ils décident de dire adieu au plancher des vaches. Et d’investir l’habitat flottant tout en longueur d’une péniche. Celle sur laquelle ils jettent leur dévolu servait jadis aux transports de produits chimiques. Bien qu’ayant déjà été habitée, leur nouvelle demeure, qui s’étire sur 145 m2, demande à être rafraîchie et requiert d’importants remaniements. Qu’à cela ne tienne.

Et si on n’a pas l’âme d’un moussaillon ? “On souffre”, plaisante à moitié Laurence de Duo d’Idées, l’agence spécialisée dans la rénovation d’intérieurs, chargée de remodeler et d’embellir les lieux. L’eau ? Pas du tout son élément contrairement aux propriétaires qui pratiquent la voile les yeux fermés depuis belle lurette et s’amusent même à ramener des bateaux à bon port. Quand les vents du nord soufflent, l’embarcation dodeline gentiment. Mais la maîtresse des lieux leur préfère les vents du sud, semeurs de houle, qui renforcent le profil maritime de leur maison. Et leur choix de vie. Naturellement, les occupants détiennent le permis de navigation en bonne et due forme.

LA VIE SECRÈTE DES PÉNICHES

Le chantier est atypique, enthousiasmant et délicat. “Dans ce type d’habitat, tout aménagement devient rapidement complexe”, explique Laurence. Toucher à la structure ? On oublie, “sous peine d’engendrer des travaux importants en cascade” et… des frais du même acabit. L’habitation se déploie sur environ 2,20 m sous ponton. Mais il faut savoir qu’en-dessous du plancher, il existe toute une vie, une zone technique intouchable, comme la structure, gare à l’étanchéité notamment, qui, en plus d’assurer la flottabilité de la péniche, héberge moteurs et machines.

LOFT ET BUREAU FLOTTANTS

En forme de cabane blanche, l’entrée est située en partie centrale. Elle distribue d’un côté la partie nuit, composée notamment des deux chambres, et de l’autre, le séjour, la cuisine et la buanderie. Avec un budget serré, Alexandre et Laurence ont réussi à redessiner les volumes de l’espace nuit des propriétaires, à y loger un dressing et une nouvelle salle d’eau.

Déjà existante, la verrière a cependant été repensée pour y accueillir une vraie pièce dédiée à la musique, où trône un piano. Un espace atelier s’est aussi glissé, la propriétaire, commerçante, étant également artiste peintre, comme en témoigne les nombreuses toiles qui rythment la déambulation intérieure au fil de l’eau. Lui aussi apparu à la faveur des travaux : le bureau officiel de monsieur, informaticien, qui a le plaisir de travailler à demeure. Une quinzaine de mètres carrés installés dans l’ancienne capitainerie, à côté de la salle de commandes. Du bonus ! La zone qui dispose de sa propre entrée n’avait jusqu’alors jamais été exploitée.

VOYAGEURS CASANIERS

Les désagréments liés à ce mode de vie insolite se dissolvent vite quand on met dans la balance la beauté des panoramas, le fait que l’on peut déménager à sa guise, voire changer de ville tout en restant chez soi, se déplacer avec son habitation pour aller prendre l’apéro dans un lieu plus sauvage, partir en vacances sans avoir besoin de boucler ses bagages !
Pénichards, une aventure du quotidien complètement barge.

+ d’infos : www.duo-d-idees.com

Photos : Sabine Serrad

Estelle Coppens

Estelle Coppens

Journaliste
SURNOM : Calamity Jane PERSONNAGE DE FICTION : La même OBJET FETICHE : n'importe quelle fleur qui sent bon et qui me fait interrompre ma route, si j'en croise. Je ne comprends pas à quoi servent les fleurs sans parfum. Le grand créateur devait avoir le nez bouché ces jours-là. Vous trouvez que ce n'est pas très compatible avec les deux questions qui précèdent ? Vous avez raison. ADAGE : Quand la mer est calme, les bateaux avancent lentement... JE GARDE : Ma bonne humeur. Un truc, chez moi qui semble avoir le pouvoir de se reconstituer. Merci maman, merci papa. JE JETTE : Mon étourderie. Les Américains ont un plus joli terme, et je les en remercie : le daydreaming. Beaucoup plus poétique. DANS 20 ANS : J'aurai toujours aussi peu de notion du temps, celui auquel on devrait arriver et fatalement, partir. Celui qui passe aussi, c'est l'avantage.

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