anne-charlotte saliba

9 Avr 2018

papiers filtre

«Laissez briller les p’tits papiers, à l’occasion papier rayon, puissent-ils un (abat-) jour, papier tout court, vous éclairer…» Si Anne-Charlotte Saliba aime la musique, ce n’est pourtant pas en parodiant Régine qu’elle exprime son talent. Car elle est avant tout designer et plasticienne. Elle conçoit donc des luminaires, réfléchit la lumière et l’habille de papier, poétique et léger.

Derrière les hautes fenêtres de cet appartement du 1er arrondissement lyonnais, la lumière semble chez elle. La moindre de ses particules, captée par le blanc des murs, rebondit ensuite sur le mobilier chiné, éclaire la déco soignée et nourrit la jungle reconstituée. Une jungle dont Anne-Charlotte Saliba, ne pourrait se passer. Auvergnate d’origine, cette trentenaire, qui rêve encore de grands espaces à la campagne, s’entoure donc de vert et dompte la lumière. Brune aux yeux noirs, dont elle est habillée de la tête aux pieds, il n’émane pourtant d’elle que du doux, de l’aérien, et du lumineux, évidemment. Une sorte de poésie discrète, subtile et réservée, qui habite également les luminaires qu’elle conçoit.

Anne-Charlotte Saliba

PAPIER DESSIN

Petite déjà, Anne-Charlotte passait des heures à réaménager sa chambre, déplacer les meubles qu’elle pouvait bouger seule, accrocher ses dessins, fabriquer des cartes pop-up d’inspiration origami. Au moment de s’orienter, elle n’a donc pas tergiversé. Après avoir suivi des études d’architecture d’intérieur et design objet à Rennes, elle se free-lance, mais pas dans la déco, qu’elle se réserve à titre perso. C’est en objets qu’elle pense, conçoit du mobilier, sans pourtant trouver sa place en agence. “Je suis un électron libre, j’aime travailler seule et je me suis très vite rendu compte que je ne pouvais pas passer trop de temps derrière un ordinateur, j’avais besoin de faire aboutir les choses de manière concrète et de manipuler pour me sentir bien, faire quelque chose de mes mains. J’aime la stimulation des sens.” Ainsi que les ombres, la lumière, les transparences… Elle participe ensuite à de petites expos, conçoit des installations lumineuses mais ce n’est qu’en arrivant à Lyon, il y a trois ans, qu’elle imagine sa première suspension en papier.

Gisèle, lampe a poser

PAP(L)IER

Empiriquement, elle découvre la matière et l’éventail infini des volumes émanant d’une feuille plane. “C’est venu assez spontanément : je l’ai manipulée, pour la comprendre. J’ai décliné le pliage de base tout en travaillant sur l’homothétie. Et c’est incroyable, même en modifiant de toutes petites mesures, on obtient des objets complètement différents.” Elle choisit donc un papier suffisamment souple, un Canson assez basique, qui a surtout l’avantage de diffuser une lumière douce, laiteuse, sans nuance parasite de jaune ou de rose. “Je peux vite me lasser d’une couleur alors que le blanc est atemporel et il permet d’autant plus de jeux d’ombres, même sans source lumineuse. Evidemment, il prend vie quand on l’allume, et ce que j’aime vraiment, c’est cette double lecture à l’éclairage, qui met en valeur le travail de rainage.”

PATTE À PAPIER

Dans son petit atelier-boudoir, Anne-Charlotte passe donc des journées à jouer avec l’élasticité du papier : en plaçant un autre objet derrière pour créer du relief, comme sur sa baladeuse écaillée, ou, plus récemment, en s’amusant à le coudre, comme pour la lampe Boa. “J’avais envie de travailler sur l’accumulation du même élément. Je fais donc des kilomètres de couture à la machine, mais toutes les écailles, elles, sont découpées à la main. Ce qui m’intéresse également, c’est que cette matière donne l’impression d’être galbée, qu’on puisse la manipuler et la poser comme on veut, sans forcément la suspendre.” Laissez plier les p’tits papiers, papier néon ou suspension, qu’un soir ils puissent, papiers lampistes, vous illuminer !

+ d’infos :
annecharlottesaliba.free.fr

Baladeuse écaillée

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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