antoine de maximy ne fait pas que dormir !

19 Déc 2016

squatteur professionnel

Son bleu de travail : une chemise rouge, achetée en 25 exemplaires, avec laquelle il a réalisé 52 émissions (25 à l’envers). Voilà déjà 12 ans qu’Antoine de Maximy
va manger et dormir chez les autres et qu’il est payé pour ça ! Avec pour tout compagnon de voyage deux petites caméras embarquées, l’une braquée sur son visage, l’autre accrochée à la bretelle de son sac a dos, il a plus de 110 pays à son compteur. Attention, si ça sonne à votre porte un soir, c’est peut-être lui !

A l’époque où il dormait encore chez ses parents. Antoine est Comte. Et Monsieur le Comte a un château. Vous n’y croyez pas ? Pourtant c’est vrai, Antoine DE Maximy vient d’une famille noble, noble mais modeste. Ses parents peintres lui enseignent, non pas la peinture, mais l’ouverture d’esprit. “Nous avions souvent des voyageurs qui venaient dormir à la maison”. Né à Lyon, sa famille est originaire de Barrault en Isère, il n’y a pourtant pas vécu.

Avant de commencer à nous faire rire, Antoine de Maximy a rejoint les rangs du cinéma des armées, comme ingénieur du son, puis a été reporter de guerre, à Beyrouth et en Irak. Il travaille ensuite sur des projets documentaires d’envergure : animaliers, scientifiques, pour lesquels il est amené à filmer en sous-marin à 5000m de profondeur ou au fin fond de l’Amazonie… Au cours de ces expéditions, il apprend tous les métiers : cadreur, monteur, réalisateur. La graine est semée.

QUAND IL A COMMENCÉ À S’ENVOYER EN L’AIR

Cinébulle, c’était le début de l’aventure médiatique pour Antoine. Un concept hors du commun : filmer depuis une montgolfière biplace spécialement conçue pour faire des prises de vue aériennes et adoptée par Nicolas Hulot. “Au départ, on n’avait pas de moteur, on s’est même crashé en forêt en Ethiopie lors d’un atterrissage et on a mis le feu à un arbre… On a eu chaud. ” Le secret de la réussite selon Antoine ? “Faire des choses originales, peu importe si on ne les fait pas parfaitement, il faut inventer, innover, avoir un parcours différent. Je le dis souvent à ma fille : il faut se différencier !”.

QUAND IL NE DORT PAS, IL CROIT EN SES RÊVES

“Quand j’ai proposé le concept de «J’irai dormir chez vous» : filmer mes voyages, équipé de caméras me prenant en gros plan, et m’inviter à aller dormir chez les gens, on m’a pris pour un fou. Au final, ça fait 12 ans que la caméra tourne !”

L’aventure JDCV aurait pu s’arrêter en 2012. Il souhaitait alors s’investir sur d’autres projets, mais il en a finalement choisi autrement : “Je continuerai tant que ça marche, tant que je ne me lasse pas”. Et pas question de laisser tomber les autres projets pour autant. Antoine bataille pour que son projet de fiction devienne réel. “Un thriller sur la lignée de J’irai dormir chez vous”, pour lequel il serait réalisateur et acteur. “J’y arriverai, car j’ai toujours réussi à faire ce que je voulais”. Même si parfois, certains rêves ne peuvent que rester inachevés, comme ce portrait de Bertrand Moitessier qu’il aurait tant aimé faire. Un livre achevé, un projet de fiction, Antoine n’est jamais à court d’idées. “J’aimerais me remettre à la BD. A 11 ans, j’ai dessiné 100 pages !”. Ah ? Il sait aussi dessiner ? “Euh… Non, pas vraiment”.

QUAND ANTOINE DORT CHEZ LUI.

A Paris, tout est gris ? Pas pour Antoine ! Il aime le confort de son nid parisien et avoue qu’il est un tantinet bordélique. D’ailleurs, pendant que nous parlons, il retrouve sa carte grise dans une enveloppe qu’il croyait perdue alors même qu’il tente de refermer la boîte de son appareil à raclette ! Le confort, chez Antoine, est rudimentaire. “Les ampoules sont nues, je n’ai pas de rideau et peu de meubles. On me demande toujours si je viens d’emménager, alors que ça fait 25 ans que j’ai la maison !”.

Cet inlassable aventurier ne s’ennuie jamais. “A Paris, je sors tous les soirs. Il s’y passe tellement de choses ! Avant, je recevais beaucoup, j’organisais 3 à 4 bouffes par semaine”, autour d’un couscous, sa spécialité. Il avoue qu’il y manque le grand air “mais ça, je l’ai ailleurs, quand je voyage”. Et où va le grand voyageur en vacances ? Il reste en France ! “La nourriture y est bonne et on y parle le français”. No comment. Surtout lorsqu’on entend Antoine parler anglais dans son émission.

“Je n’aime pas le temps libre, ça me fait chier, alors je travaille tout le temps. Je suis sur 50 projets en même temps, ils murissent. Et quand ils sortent, ça sort vite !”. Spontané, il est toujours dans l’improvisation. “Je peux prendre ma moto et partir dans le sud voir des amis le jour même”. Il l’avoue, la liberté et l’indépendance ont un prix ou plutôt deux. Il dédicace son livre «Avant d’aller dormir chez vous» à sa fille Lucie “qui ne voit pas assez souvent son papa”. Et le célibat… “obligatoire pour avoir cette vie”. Mais ce n’est pas pour autant qu’il a fait vœux de chasteté. Evidemment, tout le monde veut s’inviter à dormir chez lui, la gente féminine y compris. La médiatisation à ses avantages ! “Oui mais… je ne suis pas certain que tout le monde voudrait aller dormir chez Bernard Pivot, par exemple”. Il marque un point !

BURNING MAN OU L’HOMME QUI BRÛLE

A En 2013, Antoine expérimente l’évènement «Burning man» aux States, un évènement annuel, en plein cœur du désert de Black Rock au Nevada. Antoine s’y est rendu avec comme challenge : survivre 7 jours en compagnie des Ricains les plus fous. Et il y retourne ! On le retrouvera dans quelques jours entouré de 70 000 «burners» venus du monde entier. Après la diffusion d’un documentaire de 90 minutes sur France 5 (le 27/12 à 20h50), la chaîne va diffuser 5 épisodes inédits, d’une durée de 26 minutes. “Il y a du sexe, de la drogue, du mystique, de la musique, mais aussi des gens venus prier ou se marier”. On le découvrira notamment sous l’emprise de Space cake. “A Burning man, il y a de tout mais pas que… ” annonce Antoine. Ça promet !

Les lendemains au réveil

Voyager sans caméra ?
Sans intérêt.

L’aventure culinaire la plus rafraîchissante ?
Manger du requin en Islande. Il avait un goût d’ammoniaque très fort, parce qu’il urine par la peau. J’avais l’impression de manger du requin dans un bol de pisse.

L’aventure humaine la plus forte ?
Je reviens du Malouine où j’ai aidé une femme atteinte de la polio à ouvrir un compte bancaire pour ses 5 enfants, après avoir réuni des fonds avec des connaissances.

Condition pour dormir la plus incongrue ?
En Ethiopie, j’ai dormi au milieu de 7 frères sur des branchages. Bien sûr, ils m’ont laissé la place avec une pierre en dessous.

La plus grosse erreur culturelle en voyage ?
Au Vanuatu. J’ai loupé les codes, le chef n’était pas content, je me suis fait chassé par les hommes du village armés de machettes…

Situation la plus cocasse ?
Bourré en Corée du Nord avec de l’alcool de riz. J’ai dormi dans la voiture pendant 6h et je ne me rappelais plus de grand-chose.

Activmag : Que faisais-tu à 25 ans ? Quels étaient tes rêves ?
Antoine De Maximy :
En 84, je faisais du reportage de guerre à Beyrouth et en Irak, puis j’ai travaillé pour la CBS News, une chaîne de télévision américaine en tant qu’ingénieur son. J’ai appris sur le tas car j’ai fini mes études très tôt. J’ai eu mon BEPC au rattrapage, puis je me suis fait virer. Je rêvais déjà de devenir réalisateur.

Comment te vois-tu dans 25 ans ?
(Rires…) Vieux ! J’aurais 82 ans. J’espère que j’aurai réalisé mon projet de film, une fiction que personne ne soutient pour le moment. On ne m’a jamais cru, mais j’ai toujours réussi ! Je ferai de la BD aussi, pourquoi pas ? J’en ai une qui mûrit depuis plus de 25 ans.

Te souviens-tu de la 25ème émission de J’irai dormir chez vous ?
(Du tac au tac) C’était à Cuba. Je revenais de mon tournage «J’irai dormir à Hollywood» pour lequelle j’ai traversé les Etats-Unis et j’étais crevé. La production m’a dit, “on t’y envoie et si tu es trop fatigué, tu restes à l’hôtel et tu te reposes”. Evidemment, ils me connaissent, ça n’est pas ce que j’ai fait ! Je me suis défoncé la couenne comme d’habitude.

Le pays que tu n’hésiterais pas à visiter 25 fois ?
La France ! Il n’y a pas de meilleur pays que celui où tu es né.

© Nathalie Guyon / FTV France 5

Sophie Parmantier

Sophie Parmantier

Journaliste
SURNOM: Léa. PERSONNAGE DE FICTION: Lois Lane. OBJET FETICHE: un Mala. ADAGE: everything happens for a reason. JE GARDE: mes oreilles recollées à 15 ans. JE JETTE: mon eczema. DANS 20 ANS? plus sage, moins lisse.

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