Villa Haussmannienne proche de Lyon

Villa Haussmannienne proche de Lyon

Colorama sur Saône

Situé au sein d’une bâtisse haussmannienne de 700 m², avec un vaste jardin longeant la Saône, l’appartement de l’architecte d’intérieur Florence Monroe était resté intact depuis… 150 ans !

Inutile de dire qu’il lui a fallu beaucoup d’énergie pour ôter l’odeur persistante de « renfermé » ainsi que les éléments d’époque, moisis et fanés pour la plupart…
Mais Florence a pris à cœur de redessiner les contours de ce lieu « coup de cœur ». Aujourd’hui, un nouveau souffle anime l’espace par la couleur et une décoration actuelle, laissant sa créativité s’exprimer entre respect de l’ancien et originalité. Bref, elle fait cela tellement bien que c’est devenu son métier.

La Carlotta


Retour d’Argentine, changement de décor !

Tout a commencé en 2015, de retour de 8 ans d’expatriation à l’étranger, Florence cherchait une maison où elle pourrait développer un concept de slow design sur le modèle de ce qu’elle a pu expérimenter en Argentine : à savoir, prendre le temps d’écouter et de comprendre le projet de vie de ses clients dans un lieu apaisant, de façon à bien les accompagner dans la réalisation de la vie matérielle et spirituelle qui les habite, et ainsi imaginer un aménagement en harmonie avec le lieu et les personnes qui y habitent. Elle crée alors Synesthésies, un cabinet d’architecture d’intérieur. Reste à lui trouver un toit.
Lorsqu’avec son époux, elle découvre cette maison, celle-ci est restée dans son jus avec ses hauts murs de pierre, son perron à double révolution, son bassin, ses hauts plafonds, ses stylobates et ses moulures… Dedans, l’appartement affiche les mêmes codes architecturaux avec une superficie de 200 m2. Le couple est totalement séduit par ce duplex de très belle facture, doté d’une cave semi enterrée de 40m2 en sous face.
Les extérieurs directement accessibles depuis les pièces de vie ont en ligne de mire une chapelle blottie au pied d’une colline, anciennement couverte de vignes que Jean-Jacques Rousseau a sans doute arpentée dans Les Rêveries d’un promeneur solitaire. Poésie quand tu nous tiens…
“Mon parti pris fut de prendre en compte l’existant et de le magnifier. Pour cela, j’ai mis un point d’honneur à m’inscrire dans l’histoire du lieu, en travaillant avec des matériaux authentiques, quelles que soient la nature et la taille du projet”.


On ouvre les espaces et on colorise tout ça  !

L’ancien petit salon et la cuisine attenante ont été réunis en une seule pièce à vivre, privilégiant convivialité et esthétisme. Florence a conceptualisé la cuisine avec pas moins de deux plans de travail dont un très grand îlot qui dissimule deux grandes colonnes de rangements horizontales, ainsi qu’une table de cuisson avec hotte intégrée. Là voilà transfigurant ainsi la pièce dont l’unité de sol est en connexion directe avec les extérieurs qu’elle a paysagés et éclairés. C’est d’ailleurs la végétation qui a inspiré le choix des verts qui délimitent les deux espaces : la palette Farrow & Ball avec sa charge de pigments a permis de jouer les clairs obscurs dans l’espace cuisine savamment mis à distance par l’Inchyra Blue, tandis qu’en contre point, le Teresa Green qui se poursuit dans le vaste salon, allège l’espace et livre une seconde respiration. “La vie en Argentine m’a décomplexée avec le mélange de couleurs audacieuses. Alors oui, j’ai osé des canapés rose framboise associés à des murs vert d’eau, et alors ?”
Et alors… ça le fait !


Décoration et spiritualité


“Je me fais un point d’honneur dans toutes mes rénovations, à harmoniser tous les sens pour créer un bien-être total. Par un travail de synesthésie, je me suis attaché à poser une variété de matériaux tels l’émail d’anciennes lampes chinées en Inde, le plateau en bois d’une table issu d’Argentine, du mobilier en carton, le granit du Zimbabwe et l’acier brossé des plans de travail dans la cuisine et le salon. Je me suis quelque peu lâchée dans les pièces à vivre, en revanche, la chambre parentale sobre et minimaliste, a pour seul mobilier un meuble menuisé multifonction”. Quant à la salle de bain, elle apporte la fonctionnalité et le confort qui faisait initialement défaut.

Ce n’est pas l’Argentine… c’est mieux !

La distribution sur deux étages est idéale pour concilier vie professionnelle et familiale, permettant à Florence de profiter pleinement de son appartement. Cette maison, c’est celle du nouveau départ, du renouveau.
Elle est désormais le point d’ancrage pour elle et sa famille, le retour aux origines… Pour Florence, c’est fini les voyages à l’autre bout du monde, surtout dans le contexte actuel… “Alors on se pose où l’on se sent bien. Pour nous, c’est ici, ça ne fait aucun doute. Nos maisons nous choisissent parce que nous leur ressemblons et j’encourage vraiment les univers qui racontent les histoires de leurs occupants…” Et celle-là ne fait que commencer.

Photos : Frenchie Cristogatin

+ d’infos : synesthesies.com

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