bed and breakfast à genève c’est le jour et la nuit

3 Nov 2018

un air de campagne

Au cœur de Genève, quelque part entre la Place des Nations et Balexert, une grande maison des années 20 et sa dépendance, classées et rénovées, des arbres, un carré de verdure… On est en pleine ville, mais on ne l’est pas.

1923 Lorsque Rose et Otto Aeschbach achètent leur terrain au bord d’un chemin de terre, Le Petit Saconnex, commune genevoise indépendante, compte encore de nombreuses fermes et pâtures. Presque 100 ans plus tard, si la ville a évidemment changé de visage, implantant, à quelques blocs de là, des barres d’immeubles et le quartier regroupant les ONG, la rue du Mervelet, elle, avec ses villas indépendantes et ses grands jardins, fait de la résistance. Il faut dire que depuis 2007 et une lutte acharnée menée par ses riverains, elle est protégée. La plupart des maisons qui la peuple a en effet été dessinée au début du siècle dernier par des architectes de renom, dont Maurice Braillard, à l’origine de celle des Aeschbach. Cet urbaniste et homme politique genevois a aussi imaginé le Téléphérique du Salève et la Maison Ronde, un ensemble d’immeubles des années 30 classé monument historique.

RÉNO ET NÉGOS

Dans la bâtisse elle-même, sa marque de fabrique, c’est la tourelle qui abrite la cage d’escalier, mais il a également pensé certains éléments de décoration comme les boiseries, les pare-radiateurs et le plafond à caisson. Autant de touches centenaires que Sylvie et Alain Cauwerts conservent quand ils reprennent la maison en 2012. Pour autant, amateurs de design et d’objets contemporains, ils n’ont pas l’intention d’en faire un musée, et entament, non sans négociations, deux ans de travaux pour la rénover. “Au début, la responsable des Monuments et Sites ne voulait absolument rien toucher au salon”, se rappelle Alain. “Il a fallu discuter âprement, notamment autour du poêle en fonte, et travailler ensuite avec un architecte spécialisé. On a quasiment gardé que la coque, en vidant l’intérieur, mais sans toucher les sols.” Ni le jardin, dont Sylvie connaît les moindres recoins. Arrière-petite-fille de Rose et Otto, enfant, elle habitait de l’autre côté de la rue, et Mervelet était son terrain de jeux.

GLYCINE ET DÉPENDANCE

Ce n’est qu’après avoir terminé le bâtiment principal qu’ils s’attaquent ensuite à la dépendance, le garage-atelier de la maison, avec son grand espace sous les combles, pour en faire trois chambres d’hôtes. Là aussi, il faut suivre les impératifs de Braillard, restaurer à l’identique la toiture en tuiles de Bardonnex, respecter les rayures, typiques, des volets et les fenêtres à croisillon.

Alain est alors ingénieur, spécialisé dans l’aménagement des boutiques d’une grande marque de montres suisses – celles que tout le monde devrait porter à son poignet à 50 ans, pour échapper au sentiment d’avoir râté sa vie -, mais il quitte son boulot pour se consacrer à cette nouvelle aventure. “Ouvrir un Bed&Breakfast, c’est quelque chose dont nous avions toujours eu envie”, explique-t-il, “mais si on veut faire les choses bien, c’est difficile à concilier avec une autre activité professionnelle. Nous connaissions bien les chambres d’hôtes en tant qu’utilisateurs, et pour le reste, nous avons appris sur le tas ! Le plus important, c’était que les gens, ici, se sentent aussi bien qu’à la maison”. Ils laissent d’ailleurs à leurs hôtes la jouissance du jardin potager, sur le côté du bâtiment, afin que ceux-ci puissent, à la belle saison, cueillir des tomates, organiser un barbecue ou profiter du calme ombragé de la glycine et du figuier.

DESIGNE-MOI UN COCON

A l’intérieur, cette fois-ci, Sylvie et Alain peuvent faire ce qu’ils veulent, alors côté déco, ils se font plaisir, meublent comme s’ils allaient y habiter. Pour chaque chambre, la thématique dont elle porte le nom est déclinée en tête de lit et dans le choix des couleurs : une immense photo de champ en fleurs assortie à des murs vert asperge pour «Prairie» ; une tapisserie qui rappelle les galets du Léman en vis-à-vis avec un camaïeu de bleu, de l’azuré à l’indigo, pour «Lac» ; des skis, du bois, du rouge et du gris, pour faire écho aux couvertures de l’armée suisse, dans la suite «Montagne».

Et partout, un ou deux éléments rappellent le goût des propriétaires pour les beaux objets et le mélange des genres : ici, les feuilles d’un best-seller du luminaire scandinave et l’ensemble en formica jaune laissé par les grands-parents de Sylvie dans la cuisine de la maison ; là, des chaises DSW et porte-manteaux «Hang it all», classiques du design imaginés par le couple Eames pour Vitra. Style, confort et sobriété, pour une maison de campagne réinterprêtée, c’est la version suisse de l’hospitalité !

+ d’infos :
lejouretlanuit-bnb
.com
> A partir de 176 CHF

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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