best of deco angle de vue

1 Mar 2018

corps et décors

C’est l’histoire d’une maison contemporaine lyonnaise, précieuse avec ses belles matières, ses œuvres d’art et, en face b, son chapelet d’espaces à vivre au plein air.

Villa contemporaine. Beaux volumes. Bâtie à partir de matériaux de qualité peu sujets aux caprices du temps qui passe. Avec finitions impeccables. Voilà, en substance, la requête transmise par des clients épris d’architecture et d’art contemporains à l’architecte D.P.L.G. Laurent Guillaud-Lozanne. Le casting tombe à pic : ce Lyonnais, qui intervient en régions Rhône-Alpes et PACA, est à l’aise dans le registre ; une inclination marquée pour les détails le pousse à envisager les projets dans leur ensemble.

En «home-orchestre», il apprécie les compositions où il peut concevoir les espaces intérieurs en relation avec les espaces extérieurs, sélectionner le mobilier, les matériaux du sol au plafond, les éclairages, la végétation. Le hasard est l’ennemi du détail.

Les 280m2 du logis des environs de Lyon se déploient sur deux niveaux. Le généreux et verdoyant terrain (1400 m2) présente une pente d’environ 15%. Afin d’épouser au mieux cette topographie, la bande de terre sera retravaillée sous forme de plateformes horizontales successives. “A chaque plateforme correspondent un lieu de vie et une manière contrastée et intéressante pour la famille de profiter de leur intérieur”, décrypte l’architecte. La plateforme de stationnement, surélevée par rapport à la route, débouche sur un rez-de-chaussée semi-enterré. La plateforme intermédiaire, où rayonne un mur en pierres blondes, est traitée sur le mode jardin de graminées, lavandes et cyprès. Les murs de soutènement, graphiques et pourvoyeurs d’intimité, retiennent en outre la terre. Quant à la plateforme haute, elle est occupée par l’espace de vie principal, lequel est quasi indissociable du jardin.

LE QUOTIDIEN EST ART…

Les volumes de l’habitation forment un U, lequel accueille entre ses deux bras, la piscine. Le visiteur la découvre à peine le pas de la porte franchi, le bassin de nage étant astucieusement positionné pile dans l’axe de l’entrée. Cette configuration en U qui “permet de concentrer les scènes de vie autour d’un espace extérieur” est particulièrement adaptée à la vie de famille. Les parents ont la possibilité de garder un œil sur leur progéniture qui s’ébattent dans le jardin, tout en vaquant à leurs occupations.

Autre effet lié à la géométrie des lieux et à l’importance des surfaces vitrées : depuis la chambre de maître, on aperçoit la cheminée du salon, située dans l’aile opposée. A contrario, en plusieurs points de la maison, il est possible d’admirer la sculpture de Randy Cooper. La troublante silhouette a été positionnée dans le dégagement de la suite parentale, face à un triptyque d’ouvertures verticales, et savamment mise en lumière le soir. Car, avant même de dessiner les plans, l’architecte a passé au crible la collection d’œuvres des propriétaires, afin de leur concocter des écrins sur mesure, de cadrer des vues. Tout est connecté.

Un sol identique, de la pierre d’Egypte, court d’ailleurs du salon aux terrasses afin d’éviter toute rupture visuelle. Quand les baies vitrées s’escamotent, on n’est plus tout à fait sûr d’où commence le plein air et d’où s’arrête le séjour. Tantôt le toit mord sur la terrasse, tantôt il encadre de manière inusitée une scène, à l’image du petit salon à ciel ouvert qui occupe le flanc droit de la maison (Mobilier outdoor Tribu).

UNE HABITATION QUI SAIT FAIRE SALON…

La progression à l’intérieur comme à l’extérieur de la maison fait défiler plusieurs scénarios. “Il est important d’attribuer à chaque espace une personnalité, une identité”. Les revêtements muraux et leurs notes boisées, répondent à cette logique. Chêne cerusé gris-beige à rainurage vertical dans le salon, banian blanchi en panneaux dans le salon et tulipier fumé dans le hall et la cuisine. Ce traitement permet de délimiter les aires de vie sans les cloisonner.

La scénographie du chapelet de terrasses, généreuse en salons d’été, atteste également de ce goût pour la multiplication des décors, des manières de vivre la maison, de la traverser. Même la cuisine se prolonge dans un patio abrité et ombragé, aménagé dans la tranche de la maison. C’est encore l’idée de mise en ambiances qui a conduit au choix d’un système automatisé intégrant hifi, éclairage. Sélectionnez le programme «mode doux» et la lumière se tamise comme par enchantement. La commande «réception» épate la galerie en illuminant le jardin et le bassin. “C’est une maison très intuitive”, confirme Laurent Guillaud-Lozanne.

S’agissant de l’enveloppe de la bâtisse, le bardage extérieur en Fundermax – comprendre des panneaux stratifiés en composite bois et résine – s’organise d’après un calepinage irrégulier, alternant plaques de formats divers. Le choix de ce matériau, d’un blanc cassé mat, confère à la façade un aspect lisse et net qui accentue l’épure du bâtiment. De plus, grâce à l’espace de quatre centimètres séparant le mur en béton du bardage extérieur, le bâtiment se trouve parfaitement ventilé, été comme hiver. Un vrai petit musée à soi, en plus confortable et ouvert sur la nature…

Photos : Studio Erick Saillet

Estelle Coppens

Estelle Coppens

Journaliste
SURNOM : Calamity Jane PERSONNAGE DE FICTION : La même OBJET FETICHE : n'importe quelle fleur qui sent bon et qui me fait interrompre ma route, si j'en croise. Je ne comprends pas à quoi servent les fleurs sans parfum. Le grand créateur devait avoir le nez bouché ces jours-là. Vous trouvez que ce n'est pas très compatible avec les deux questions qui précèdent ? Vous avez raison. ADAGE : Quand la mer est calme, les bateaux avancent lentement... JE GARDE : Ma bonne humeur. Un truc, chez moi qui semble avoir le pouvoir de se reconstituer. Merci maman, merci papa. JE JETTE : Mon étourderie. Les Américains ont un plus joli terme, et je les en remercie : le daydreaming. Beaucoup plus poétique. DANS 20 ANS : J'aurai toujours aussi peu de notion du temps, celui auquel on devrait arriver et fatalement, partir. Celui qui passe aussi, c'est l'avantage.

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