best of déco le triangle des zenitudes

1 Mar 2018

de verre & d’os’sature bois

Plantée à quelques mètres du lac d’Annecy, cette maison de quelque 200 m2 se coiffe d’une allure contemporaine. Tandis que ses vastes ouvertures vitrées captent la lumière de toute part, l’intérieur allie la noblesse et la sobriété des matériaux bruts. Visite.

Echaudés par une première expérience compliquée, Véronique et Jacques, un couple passionné d’architecture et de design, ont d’emblée articulé leur projet autour de solides «piliers» : “d’abord, nous avons dressé le cahier des charges de notre mode de vie, afin d’établir un «schéma de circulation» fonctionnel dans la maison”, explique Jacques. “Ensuite, nous avons défini une ligne directrice dans le style et la décoration, visant à maintenir une harmonie sobre”.

Des mois passés dans un bureau d’architecte et une montagne d’esquisses plus tard, LA maison de leur rêve éclôt sur papier. “Certes, elle était très loin de l’idée que nous nous en faisions au départ, mais elle correspondait parfaitement à nos exigences et à notre organisation : pratique, spacieuse, lumineuse et bien intégrée dans l’environnement”.

FAIRE TOMBER LES MURS

Les gravillons blancs d’un jardin bordé par un petit ruisseau conduisent à l’entrée principale. Toc toc ! La porte s’ouvre sur… une cave à vin vitrée. Des centaines de bouteilles gentiment couchées dans leurs caisses en bois accueillent le visiteur et mettent déjà «l’eau» à la bouche.

Ce premier niveau, semi-enterré, rassemble trois chambres, toutes dotées d’une salle d’eau afin d’offrir leur indépendance aux 2 ados et convives, avec accès direct sur la piscine…

Des escaliers en acier brut mènent à un premier étage baigné de lumière. Les murs – sauf côté nord – ont (presque) disparu au profit d’immenses ouvertures vitrées. A l’est, vue sur la Tournette et les Dents de Lanfon, à l’ouest, sur le lac et à chaque point cardinal, sur le jardin encore teinté d’émeraude en cette saison.

Bois, acier, verre, pierre et béton confèrent au site une élégante sobriété, conforme aux préceptes très personnels de ses occupants : “Interdiction formelle d’entrer à tout ce qui ne sert à rien”. Gare aux contrevenants ! L’absence de cloison fait de ce premier niveau un espace de vie volumineux. “Je n’aime pas l’idée d’être enfermée », reconnaît Véronique. “On ouvre pour vivre tous ensemble, on a besoin de se voir”.

DISCRÉTION ASSURÉE

La cuisine couleur taupe, épurée et sans chichi, s’articule autour d’un îlot central gris où se retrouve la famille à l’heure des repas, perchée sur des tabourets de bistrot. A deux pas, la table à manger en tek clair reçoit les invités. Les luminaires – essentiellement des spots – se fondent avec la simplicité du décor : transparents et suspendus par un fil.

Plus loin, un canapé d’angle en cuir noir, aussi large que long, invite à se détendre, pour ne pas dire à s’affaler. Envie de se faire une toile? L’écran cinéma escamotable se déroule du faux plafond, puis repart dans sa cachette la séance terminée. La cheminée à double face crépite depuis quelques semaines pour réchauffer les spectateurs lors de nos rudes soirées d’hiver.

Le cheminement sur le lieu de vie s’accomplit sur un mélange discret : les carreaux extra-larges en pierre brute de la cuisine côtoient le parquet en chêne blanchi menant vers les autres espaces.

Les rares murs se drapent dans leur dignité immaculée, tandis qu’un pan est laissé dans sa texture brute de béton.

L’uniformité des teintes est rehaussée par quelques œuvres colorées, sorte de touche finale à la décoration. Une copie rouge du chien-ballon de Jeff Koons trône sur une poutre métallique, le visage d’un homme – feu d’artifice de couleurs – s’accroche à une façade blanche, un bouddha birman en bronze se recueille à même le sol…

LES FEUX DE LA RAMPE

En ces lieux, plafonds et murs sont logés à la même enseigne : moins on en voit, mieux on se porte.

De fait, le dernier étage niché sous le toit offre à la maison une hauteur vertigineuse. Et pour bien marier les deux niveaux, sans conférer à l’habitation un esprit chalet, tout en lui donnant un aspect contemporain, “il fallait faire un gros travail d’épuration sur la structure” explique Jacques. “L’ossature bois requiert, dans ce cas, des poutres en bois lamellé collé de longues portées, mais d’aspect inesthétique car trop imposantes et nous ne voulions pas de poteaux porteurs apparents…” Une solution inattendue trouve grâce à leurs yeux : la pose d’IPN métalliques permet en effet de combiner bois et acier. “En accord avec notre amour pour les matériaux bruts, il devenait même intéressant de laisser l’acier apparent”, ajoute-t-il. Voilà comment les éléments structurels de la maison ont obtenu le premier rôle dans la mise en scène.

En droite ligne avec le scénario, les escaliers se veulent sculpturaux en plus d’être fonctionnels. En métal brut pour les marches rejoignant le rez-de-chaussée ou en wengé pour rallier le dernier étage, elles ne se cachent pas dans un angle perdu. Dénués de rampe, les escaliers deviennent des acteurs centraux et sont mis en valeur par la luminosité naturelle.

Niché en sous pente, le dernier niveau s’aménage peu à peu dans la même veine : sécurisé par des garde-corps vitrés, il se partage en un bureau ici, un coin télé là et bientôt une bibliothèque. La toiture, posée sur un triangle de verre, héberge un jeu d’ombres et de lumières qui s’anime au gré des heures et au fil des saisons.

 

ILS ONT CONTRIBUÉ À LA RÉALISATION DE CETTE MAISON :
• Architecte : Quentin Herrgott à Seynod
• Charpente et toiture : LP Charpente à Allonzier
• Escaliers et garde-corps : Décor Inox à Alby/Chéran
• Sol, parquets & carrelages : Terre et Pierre à Annecy
• Cuisines : Actuel Concept à Annecy
• Déco : Matière et Couleur à Annecy

Photos : studio-bergoend.com

Nathalie Truche

Nathalie Truche

Journaliste
SURNOM : Nathouille PERSONNAGE DE FICTION : Tintin (avec Milou sinon rien) OBJET FETICHE : mes chaussures pleines de terre ADAGE : L’homme naît perfectible, l’animal naît parfait JE GARDE : ma réactivité JE JETTE : mon impatience DANS 20 ANS : toujours mariée à un épagneul breton !

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