Camille Lellouche

4 Déc 2019

la belle histoire de camille lellouche

C’EST L’HISTOIRE D’UNE PETITE BANLIEUSARDE, SERVEUSE DE BAR QUI RÊVAIT D’ÊTRE CHANTEUSE… LE FILM AURAIT PU S’ARRÊTER LÀ, MAIS C’ÉTAIT SANS COMPTER SUR LES HASARDS DE LA VIE ET LA FORCE COMIQUE DE CAMILLE LELLOUCHE. CHANTEUSE, MUSICIENNE, COMÉDIENNE, CHRONIQUEUSE, HUMORISTE, CAMILLE LELLOUCHE EST UNE TOUCHE-À-TOUT QUI A FAIT DU CHEMIN. EN TOURNÉE AVEC SON SPECTACLE « CAMILLE EN VRAI », ELLE SERA SUR LA SCÈNE DE L’ARCADIUM À ANNECY, LE 14 NOVEMBRE ET AU THÉÂTRE DU LÉMAN, À GENÈVE, LE 11 JANVIER.

Son premier coup de pouce, elle le doit à Rebecca Zlotowski. Alors que Camille travaille dans une brasserie parisienne, la réalisatrice la repère et lui propose un rôle dans son film Grand Central. Un épisode qui lui vaut une montée des marches à Cannes qu’elle redescend tout aussi vite. Après tout peu importe, ce qu’elle veut, c’est devenir chanteuse ! Camille retourne dans sa brasserie et enchaîne les auditions jusqu’à épuisement. Alors qu’elle est au plus bas, elle poste une vidéo, pour rire, sur les réseaux sociaux qui va faire le buzz ! Au même moment, elle participe à la saison 4 de The Voice et accède à la 1⁄2 finale. Tout va s’enchaîner…

Les vidéos, les chroniques télé, et un spectacle nourri par un sens de l’observation affûté, une énergie débordante et un humour décomplexé ! Sûr qu’avec pareil tempérament, l’histoire n’est prête de s’arrêter…

Activmag : « Camille en vrai », ça signifie que tu as des choses à révéler ?
Camille Lellouche :
C’est beaucoup plus basique que ça ! Comme on me connaissait surtout par le biais des réseaux sociaux, je me suis dit «cette fois, on va me voir en vrai !», d’où le titre.

Du métier de serveuse à celui d’humoriste, il y a un fossé… Comment l’as-tu franchi ?
Difficilement ! C’est bien que les gens sachent que tout n’est pas simple et qu’il y a un parcours… Depuis toujours, je veux être chanteuse. J’ai bossé comme serveuse pour gagner ma vie et passer les auditions. Des années de galère et puis un jour, je tombe ! Je ne vais plus bosser, je ne paie plus mon loyer, je ne réponds plus au téléphone, je me lave 1 jour sur 3… Un matin, ma mère se pointe, elle voit l’état de mon appart. Moi qui suis hyper maniaque, il y avait 4 poubelles empilées, le frigo vide. Du coup, elle me ramène chez elle. Je ne fais rien pendant encore 1 an, et comme je m’ennuie, je poste des vidéos comme ça, pour rigoler. Et là, je fais le buzz avec la cagole, je prends 10 000 abonnés en 24h !

Au même moment, tu participes à l’émission The Voice. Tu en retiens quoi ? C’est fou parce que The Voice, je ne voulais pas le faire. C’est un ami qui me pousse à y aller. Je me dis «je fais une dernière tentative, après j’arrête de chanter». Et pour finir, je me retrouve en demi-finale! Entre temps, je rencontre Laurent Junca qui produit mon spectacle. Tout se remet enfin en place. Tu sais, moi, je suis très croyante. Je me dis que Dieu éprouve les gens qu’il aime le plus et, là, pour le coup, il m’aime vraiment beaucoup. Il a attendu de me mettre à terre pour me dire «c’est bon maintenant, on va pouvoir passer aux choses sérieuses !»

Quelle est ta pire angoisse ?
La solitude et la mort. J’ai un rapport un peu particulier à la mort. Mes grands-parents ont connu les camps de concentration, et je crois qu’il y a une affaire de transmission là-dedans qui m’a donné une certaine urgence de vivre.

Quand Rebecca Zlotowski t’offre le rôle de Géraldine, où tu apparais totalement chauve, tu te dis quoi ? Que c’est le prix à payer pour te lancer ?
Oui, mais j’ai aussi pensé à ma grand-mère, à qui on n’a pas demandé son avis quand on lui a rasé la tête dans les camps. Je me suis dit que je pouvais le faire pour un film ! C’est après que j’ai morflé, quand j’ai dû retourner servir les clients la tête rasée. C’est violent quand même. On te demande si tu as un fait un coming out, si tu es malade… Quand on te rase la tête, tu as l’impression que toute la merde s’en va, mais en fait, au même moment, ça fait remonter plein de trucs. J’ai porté des bonnets, même en plein été, pendant 3 ans après ! (rires)

La musique est-elle encore d’actualité ?
Carrément ! Le chant, c’est viscéral. Pendant 10 ans on m’a dit non, et j’ai aussi refusé les propositions de maisons de disques qui ne m’intéressaient pas. Je suis auteur-compositeur, donc c’est soit ça, soit rien ! Maintenant, je peux me permettre de le faire, alors oui, je compte bien sortir un album. Je bosse dessus, en même temps que je travaille les vannes de mon prochain spectacle. Je bosse tout le temps en fait !

Aucune émission de télé ou de radio n’échappe à son chroniqueur humoriste. Tu as été un temps chroniqueuse pour Le Petit Q, qu’est ce qui a fait la diffé- rence pour toi ?
Je pense que je suis moi-même. Je ne triche pas. Du coup, le chemin est toujours plus long parce que forcément, tu déranges. L’autre truc qui me distingue, c’est que je suis une touche-à-tout. Je chante, je danse, je joue de la guitare, du piano et il n’y pas beaucoup d’humoriste qui font ça en France. Je m’en sers.

Spontanée, sympa, rieuse… Entre nous, c’est quoi la petite phrase qui t’énerve ?
C’est la phrase qui en fait trop. Quand quelqu’un te répond «Avec joie !», alors que tu lui proposes juste un verre d’eau. Je déteste les gens qui sur-jouent. Si tu veux un verre d’eau, reste simple, dis merci, ça suffira ! (rires).

+ d’infos : Spectacle« Camille en vrai »
14 nov. : Arcadium / Annecy
11 janv. : Théâtre du Léman / Genève

© Laura Gilli /@leprescripteur by @prescriptionlab

Virginie Bosc

Virginie Bosc

Journaliste
SURNOM : Coach, cassis, zorro, virgule, idefix… En fait, on est plusieurs à vivre dans le même corps ! PERSONNAGE DE FICTION : je préfère ceux de la vie réelle, alors sans hésiter Charlie Chaplin. Poétique, visionnaire et sans concession. OBJET FETICHE : pour quoi faire ? ADAGE : Carpe diem. JE GARDE : tous ceux qui m’entourent. Sans eux, je perds l’équilibre ! JE JETTE : la liste est vraiment trop longue… DANS 20 ANS ? On verra bien... https://virginiebosc.com

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