la roue tourne ! la Morgan 4/4

la roue tourne ! la Morgan 4/4

MORGAN DE TOI

DEPUIS 1936, SI L’HUILE A COULÉ SOUS LES PONTS, LE CHARME DE LA MORGAN 4/4 RESTE AU CŒUR DE L’ACTION. CARROSSE HOME MADE ET BIEN BROSSÉ, ELLE MÈNE LA VIE VITESSE GRAND V ET AVEC CLASSE S’IL VOUS PLAÎT.

Des allures de belle époque et de robe mousseline dans un film sans parole, j’avoue que son côté rétro, cossu, capote baissée et fichu au vent fait claquer ma soupape. Coincée entre deux mondes, si la Morgan porte ses vieilles jupes, elle rutile d’avancées techniques qui dégomment !

HISTOIRE DE CAR

Créé en 1909 par Harry Frederick Stanley Morgan – HFS pour les intimes -, Morgan Motors n’a jamais lâché le volant, ni sa ligne de conduite. Indépendant par choix et fabrication maison, cuir, frêne, alu et beaucoup d’amour passent à la turbine… Let’s go! Il faut dire que HFS est parti de rien.
28 ans, l’âme fougueuse, il démissionne de la compagnie ferroviaire Great Western Railway avant d’installer son garage à Malvern Link dans le Worcestire, au cœur de l’Angleterre. Pour le plaisir, il fabrique sa toute première voiture, la Morgan Runabout. 200 kg toute mouillée, un siège, 3 roues et un moteur de motocyclette, aujourd’hui, elle ferait sûrement figure de caisse à savon high level, à l’époque, elle fait sensation. HFS apprend de son prototype et distille sa production jusqu’en 1912, année où sort la 3-Wheeler, un modèle tricycle qui passe la seconde. Moins cher à la production, son architecture basée sur le runabout, permet surtout des déductions fiscales aux contribuables anglais… Rouler en voiture avec l’avantage d’un deux roues, Bingo! Mais la fête est de courte durée. En 1930, la loi est supprimée et la concurrence forte – notamment celle de l’Austin 7 –, c’est la trempe. En 1936, Morgan rebondit et sort un combo 4 roues/4 cylindres, estampillé Four-Four (4-4). Petit succès et grand espoir, c’est dans sa version +4 en 1950, qu’elle va franchir la ligne d’arrivée en tête, reine des rallyes. Depuis le premier modèle, à la Plus 6 actuelle, les générations se sont déchaînées à booster cette passion du rouler cool et fort, même si le confort est aussi raide, que le temps à bord est suspendu.

Morgan 4/4

C’EST DU BOLIDE !

Et c’est peut être parce qu’HSF est fan de vitesse que la performance clinquante est en pole position sur le bien être !! Autant le dire, on n’est pas franchement dans un canap’ en cuir! Des pointes à 270 km/h sur certains modèles des années 2000 et une victoire aux 24 heures du Mans en 1964, c’est sûr, ça décoiffe! Alors oui, Morgan Motors est spécialisée dans les sportives et peut gonfler des pneumatiques. Mais le design, on en parle? Pour la gente féminine et pas que, Morgan brille par un look unique et vintage qui en jette, des phares ronds et courbes charnues, une silhouette ciselée, mmmh… Difficile de résister. En version glam cabriolet dans Les Valseuses en 1974, elle se laisse même mener par Gérard Depardieu, plus accoudé à frimer, qu’à déraper, accroché à la portière ! Vous voyez…

Morgan 3 Wheeler

TRI-CYCLE

Mais blague à part, ce qui fait la force de la marque anglaise, tient dans la remise en question et la volonté de rester dans la course, sans lâcher ni éthique, ni fabrication, et surtout sans personne! Même la 3-Wheeler, arrêtée pendant 50 ans, a repris du service en 2011, avant de faire peau neuve en 2016, dans une version électrique novatrice. Le frêne, utilisé dans nombre de pièces d’ossature depuis l’origine, est remplacé sur certains modèles, ou traité sur d’autres contre les méfaits des intempéries. Comme le résume Philippe Gardette, consultant pour Modena Cars Classic à Genève : “Etre toujours vivant avec cette volonté de faire cavalier seul ? C’est une belle histoire et il n’y a qu’en Angleterre qu’on voit ça. Ils continuent de fabriquer à l’ancienne et à la main, même s’ils ont été obligés de se mettre au goût du jour pour les homologations, les normes de pollution et de sécurité de chaque pays. Il y a très peu de constructeurs qui ont 110 ans d’existence. C’est atypique et très respectable. Les voitures Morgan ne sont pas mes préférées, mais elles sont ludiques, pour le plaisir et elles ont beaucoup d’aficionados !”
Même si depuis 2003, la famille n’est plus à la tête de l’entreprise, elle reste dans les rouages et veille au grain. Avec 800 voitures sur mesure par an, le 4/4 est la voiture la plus ancienne de l’histoire toujours construite. Sacrément bien carrossée pour 80 balais !

 

la roue tourne ! le classe G

la roue tourne ! le classe G

FORCE ET MOTEUR

SOLDAT ET BAROUDEUR, LE MERCEDES-BENZ CLASSE G A TRANSFORMÉ LE 4X4 EN VÉRITABLE INSTITUTION. DEPUIS PLUS DE 40 ANS, LE MASTODONTE IMPRESSIONNE AVEC SON ARMURE ANGULEUSE ET ACÉRÉE. TEL LE GLADIATEUR,
IL INSPIRE TOUJOURS RESPECT ET ROBUSTESSE.

Intérieur spartiate, lignes droites et châssis ultra résistant, le modèle G de Mercedes-Benz est, à l’origine, conçu pour les armées allemande et autrichienne. Ces dernières désirent une voiture bouclier, polyvalente, capable de les accompagner dans leurs missions. Elles adoptent donc rapidement ce nouveau 4×4 de 123 chevaux, jeune légionnaire blindé d’assurance. Le Geländewagen (tout-terrain en allemand) entre dans les rangs en 1975. Et pas besoin de relooking, il est déjà taillé au carré ! Pour les troupes françaises, il sera fabriqué par Peugeot sous le nom de P4. P4… comme les exemptés du service militaire pour troubles mentaux??

ARTILLERIE LOURDE

Réservé au début à un usage professionnel, le Mercedes-Benz G est livré en pâture au grand public à partir de 1979. Une entrée dans l’arène qui marquera un tournant dans sa carrière. Fini le treillis, place aux paillettes! Rebaptisé « Classe G » en 1993, il se métamorphose en objet de luxe et de convoitise. Un embourgeoisement inattendu, qui propulse le gros calibre allemand dans les mains de célébrités. Une vraie bombe marketing, qui va transformer l’avenir du titan.

BÊTE DE SCÈNE

Avec un prix flirtant les 110 000 euros, le Classe G est devenu un symbole d’opulence. Les vedettes raffolent de son côté bling et musclé! Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger, Floyd Mayweather, Britney Spears ou Kylie Jenner, le colosse séduit les gros durs comme les reines de beauté. Même le Pape zoom zoom zang dans sa Benz Benz Benz ! Jean-Paul II, Benoît XVI et François ont tous pu saluer la foule dans leur papamobile Classe G customisée avec cabine surélevée. Une invention bénie des dieux ! Personnalisable, le 4×4 a été décliné en multiples modèles et éditions limitées. Version van, limousine, pick-up, cabriolet ou sport AMG, le Classe G est un vrai transformiste. De quoi permettre à Mercedes-Benz de faire durer le show.

PHOTO KONSTA PUNKKA POUR DAIMLER AG

 

La roue tourne ! Le combi VW

La roue tourne ! Le combi VW

COMBI-MAISON GAGNANTE

MAQUILLAGE EN COULEUR ET BOUILLE DE BLAGUEUR, LE ROI DES VANS EST DEVENU, AU FIL DU TEMPS, UN VÉRITABLE COMPAGNON DE VIE. UN COMBI À TOUT FAIRE, SORTE DE CHÂTEAU AMBULANT QUI SE LAISSE PORTER PAR NOS ENVIES ET SURTOUT PAR LE VENT.

Don’t worry, be Combi ! Symbole du cool et des une esquisse d’une grande voiture avec le moteur à l’arrière, hippies, le mini-bus de Volkswagen est aujourd’hui une icône de nostalgie. 70 ans après sa sortie, il continue à rouler sa bosse.
Pas de chevaux sous le capot, mais une allure de baroudeur attachant. Combi de surf, combi-kini ou combi de ski, il permet de s’évader un week-end à la plage ou à la montagne. Un combi-polaire en somme, qui invite à l’épicurisme et au voyage.

BONNE COMBINE

Inspiré des rondeurs de la Coccinelle, le Combi est dessiné par l’homme d’affaires néerlandais, Ben Pon, le 23 avril 1947. L’idée lui vient en regardant travailler des ouvriers de Volkswagen à Wolfsburg, en Allemagne. Ces derniers ont construit un véhicule de fortune pour transporter plus facilement des pièces imposantes. Une invention bancale qui traduit un réel besoin de véhicule utilitaire pratique et accessible. Ni une, ni deux, l’industriel dresse grossièrement spacieuse et bombée. Le Combi est né.

VAN FACILE

Combi-colore, le premier van commercialisé en 1950 gagne rapidement le cœur des hommes. Face avant en V, teintes péchues et phares tout ronds, le Bulli (surnom allemand pour Bouledogue) inspire immédiatement la sympathie. Plus de 100 000 véhicules sont vendus en 4 ans. Un véritable succès! En 1967, une nouvelle version débarque. Cuisinette, table rabattable, placards et couchette, le petit bus a tout ce qu’il faut, là où il faut. Aménagé par Westfalia, il s’impose comme le précurseur du camping-car. Idéal pour une escapade en famille. “Ce qui est génial avec le Combi, c’est que l’on peut s’arrêter où l’on veut, quand on veut”, explique Camille Geffriaud, présidente du club Cox Demoniak Vw d’Annecy. “On se gare, on déploie le lit en 15 secondes, on ouvre le toit pour avoir plus d’espace et on profite de cette nuit en pleine nature”. Optimisée, cette mini maison sur roues demande cependant quelques efforts d’organisation. “Il faut avoir les bons équipements, les bonnes casseroles, la bonne vaisselle pour pouvoir tout ranger. Et bien sûr, on oublie le petit-déjeuner au lit ! Si le matelas n’est pas replié, impossible de faire le café !”.

BUS AND LOVE

Baba cool et décontract, le Combi est hermétique au stress. Et son conducteur aussi ! Pas d’embrouille au rond-point, juste des coups de klaxons entre copains. “Volkswagen est une grande communauté. Lorsqu’on est sur la route, on croise forcément quelqu’un qui va nous saluer ou faire le signe de paix”, précise Antoine Dunand, membre du club Cox Demoniak depuis 3 ans. Des codes fraternels qui renforcent l’identité conviviale du van VW. “Le Combi, c’est une voiture avec un salon, tout simplement. C’est chaleureux et bon enfant”. Les passionnés le considèrent même comme un membre de la famille. Antoine Dunand en plaisante : “Ils ont tous des prénoms. Le mien se nomme Pépère maintenant, mais passé un temps, il s’appelait Prosciutto (jambon en italien)”. Plus qu’un patronyme original, certains Combi possèdent aussi une personnalité particulière. Il suffit d’un coup du destin pour tomber sur l’une de ces pépites. Julien-David Collombet, rédacteur en chef de Combi magazine, n’a lui, pas manqué de chance. Alors qu’il cherche à acquérir un Combi Bay Window, il achète par hasard celui de Tom Hanks ! L’acteur américain lui envoie même une photo dédicacée, lui priant de prendre soin de son fidèle ami. Une note sentimentale qui donne un sacré cachet à ce vieux tas de ferraille. “En faisant le ménage du véhicule, j’ai retrouvé quelques reliques”, raconte l’heureux propriétaire. “Un ticket de parking, quelques quarters de dollar oubliés dans le cendrier, des cartes d’accès aux parcs naturels… et une réplique du célèbre ballon Wilson du film Seul au monde”.
Maman avait donc raison. Les Combi, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur lequel on va tomber.

 

LE COMBI, CE N’EST PAS FINI !

Le der des ders. En 2013, le Brésil, qui était le dernier pays à fabriquer des T2, arrête définitivement la production. Le Combi devient alors un objet rare et recherché, mais Volkswagen choisit finalement de lui offrir une nouvelle vie. La marque allemande annonce le retour du Combi en 2022 sous une forme entièrement électrique. Doté de 4 roues motrices et d’une autonomie de 480 km, ce nouveau van n’émettra pas de CO2. Il se rechargera en moins d’une heure et permettra des road-trips plus écologiques.

 

+ d’infos :
Facebook club Cox Démoniak Vw d’Annecy

 

La roue tourne ! Annecy mobile

La roue tourne ! Annecy mobile

ANNECY TRACE SA ROUTE

ENJEU DE TAILLE SUR L’AGGLOMÉRATION ANNÉCIENNE, QU’ON SOIT EN PÉRIODE ÉLECTORALE OU PAS, LA MOBILITÉ EST « LE » SUJET QUI PEUT VITE FAIRE VIRER UNE CONVERSATION À LA GUERRE DE TRANCHÉE. QUELQUES MUNITIONS POUR VOUS AMUSER AU DÉJEUNER DOMINICAL…

TRAMWAY : ÉPISODE 3672 ET DES BROUETTES…

Depuis un an, on l’a lu et entendu partout : le projet de tramway à Annecy est sur les rails (pardon… c’était trop tentant !) Et ce n’est pas fini ! L’étude opérationnelle, dont le lancement a été voté en février 2019 et qui doit s’étaler sur 18 mois, a commencé à donner quelques résultats. La solution la plus pertinente, selon les experts du cabinet de conseil Systra, serait 2 lignes de tram. La première relierait Les Glaisins à Epagny, via le campus universitaire, la gare, Cran-Gevrier et Meythet, et la seconde Cap Périaz à l’hôpital via Seynod (Costa de Beauregard et Champ fleuri), la gare et le quartier du Parmelan, le tout doté de parkings relais.
Et pour la rive ouest du lac ? L’étude préconise un bus en site propre (BHNS) ! Et là, ça coince… Les débats sont houleux, et les chiffres balancés se contredisent d’un camp à l’autre. Difficile d’y voir clair. Tentez votre chance ! Petit exercice : sachant que les pros bus s’appuient sur un nombre insuffisant de voyageurs récurrents potentiels pour un tram et que les pro tram brandissent un report modal (de la voiture au bus) annoncé à moins de 1% : où est Charlie ? Et pour simplifier le tout, Béatrice Jarrige, l’experte désignée par la Commission du débat public lors de la consultation Lola, retient, elle, comme hypothèse «6 000 voyageurs par jour ouvrable pour le BHNS de Lola et une fourchette de 10 000 à 14 000 voyageurs par jour ouvrable pour le tram Annecy-Faverges». A contre-courant de l’étude menée par Systra. Quand on vous dit qu’on y comprend rien… Bref, rien n’est acté, le projet final ne sera pas voté avant l’automne prochain. D’ici là, on aura bien encore quelques épisodes à vous raconter.

©Water Taxi

LE LAC EN EXPRESS

Avec 13 000 passagers – dont 70 % de touristes1 -, on peut dire que les navettes lacustres ont eu, l’été dernier, un beau succès (si on oublie certains usagers habituels du lac plutôt mécontents). Elles sont donc de retour cet été : les week- ends de juin et septembre, et tous les jours de juillet et août. Outre des horaires qui pourraient être repoussés en soirée, Grand Annecy autoriserait l’exploitant à renforcer les dessertes lors des grands événements. 2 communes, Duingt et Menthon, ont par ailleurs été ajoutées sur les circuits de ces « lounge boat » de 12 places plus vélos – si affinité et espace disponible -, et accessibles aux fauteuils roulants. Soit 7 points d’arrêt/départ. L’idée étant surtout de traverser le lac : Annecy-Saint-Jorioz via Veyrier ou Annecy-Talloires via Sevrier2. Le cahier des charges stipule aussi que les bateaux peuvent être hybrides, électriques ou utiliser «toute autre solution innovante réduisant les émissions de carbone». 13000 passagers à bord, ça fait combien de voiture en moins déjà ?

 

1 Chiffres du Grand Annecy
2 3 euros entre deux communes, 6 euros pour le trajet complet.

©Yannick Perrin

SIBRA SE LA JOUE SHIVA

Sibra n’a pas les mains dans ses poches (ah ah ah) et passe à la vitesse supérieure.
Pile un an après le lancement des lignes Rythmo 1 et 2, avec une hausse de fréquentation de 15%1 à la clé, la Sibra lance Rythmo 3. Concrètement, à partir du 4 mai, la ligne 3 actuelle (qui va du parc Altaïs à Novel en passant par Cran-Gevrier, la gare et Parmelan) passe au même cadencement que Rythmo 1 et 2, soit toutes les 10 minutes en journée, avec des rotations toutes les demi-heures jusqu’à 1 heure du matin. 6 véhicules neufs articulés arriveront cet été en renfort sur Rythmo 1. Un recalibrage complété par des ajustements horaires sur d’autres lignes.
Entre le 29 juin et le 1er septembre 2019, la même Sibra a fait un vrai carton avec ses bus des plages : 10 000 voyages pour la ligne 1, entre Annecy et Duingt (jusqu’à 263 montées par jour) et 26 000 voyages pour la ligne 2, entre Annecy-Talloires-Montmin (jusqu’à 557 montées par jour). Le dispositif est reconduit cet été avec sans doute plus d’allers-retours en soirée, voire une offre de fin de soirée spécifique pour le Festival international du film d’animation.
D’ici là, on saura si les lignes d’hiver Semnoz et Glières ont rencontré le même succès. On peut d’ores et déjà constater qu’elles permettent d’accéder aux deux sites, via la gare, à la tarification Sibra (1,50 euros au max au lieu de 4 ou 5,60 euros avec les anciennes formules), à raison de 12 allers et 10 retours toutes les demi-heures pour le Semnoz et 3 départs et 3 retours pour les Glières. Premières estimations : 4 000 voyages comptabilisés pour le Semnoz et 1 500 pour Les Glières sur les 27 premiers jours d’exploitation. A suivre…

1 Chiffres Sibra, enregistrés de mai à déc. 2019 sur les lignes 1 à 7.

©Bird

LES TROTTINETTES DE LA DISCORDE

L’été dernier, les trottinettes électriques « free floating » – en libre-service, en bon françois) – ont fleuri dans les rues et sur les trottoirs, à l’arrêt comme en circulation. En août, période de pic, 250 engins ont été utilisés, soit près de 10 000 courses par semaine selon la mairie, essentiellement en hypercentre et le long du lac, des Marquisats à Chavoires. L’arrivée de ces « jouets » n’a pas fait que des heureux: une quarantaine de plaintes courrier et une centaine de signalements ont été enregistrées durant les trois mois de l’expérimentation, sans compter 4 accidents, un effet minime sur l’usage de la voiture et un modèle économique contestable. Pour l’été 2020, les trottinettes devraient être de retour aux quasi mêmes conditions: interdites sur les trottoirs, les quais et certains sites comme le pont des Amours (d’autres sont à l’étude) et bridées à 6 km/h dans les rues piétonnes, mais obligatoirement déposées dans des zones de restitution, sinon la facture de l’utilisateur s’alourdira. Et pour ce qui est du respect du code de la route ? Doit-on aller mettre un cierge à Notre-Dame-de-Liesse ?

 

la roue tourne ! Vélo éléctrique

la roue tourne ! Vélo éléctrique

MON VELO EST AU COURANT

MARRE DE TRANSPIRER SUR VOTRE 2 ROUES OU DE VOUS FAIRE DOUBLER PAR DES VÉLOS ÉLECTRIQUES ? ENVIE DE REPRENDRE VOTRE VOITURE ? SURTOUT PAS ! TRANSFORMEZ VOTRE BICLOU EN REDOUTABLE VAE, NON MAIS ALORS…

Les Français seraient les 3es plus gros consommateurs de vélos électriques en Europe, avec quelque 3 millions de « VAE » en circulation. Mais si comme Pénélope Fillon vous n’avez pas les moyens d’acheter un VAE neuf, alors électrifiez votre bicyclette afin de recoller au peloton de ceux qui atteignent facilement la vitesse max autorisée de 25 km/h, au lieu de vos 12 à 15 km/h habituels. Bon d’accord, il faudra tout de même pédaler ! Ben oui, sinon c’est une mob !

Question à kit ou double : ce moteur, on le met où ?

Mes notions en mécanique étant un peu justes, j’ai demandé l’expertise de mon pote Armand super-bricoleur-expert-vélo qui monte un kit électrique avec la même aisance que vous une mayonnaise… Pour lui, c’est LE dilemme car il existe 3 possibilités :
– le moteur pédalier : plus puissant, mais plus lourd. Attention il faut prévoir une chaîne et un pignon solides. Montage moyennement facile.
– sur la roue arrière : meilleure motricité, mais plus compliqué à poser car il faut remonter la transmission. Sauf si vous êtes adepte des tutos Youtube.
– sur la roue avant : simple à installer, avec batterie soit interne (pas pratique à recharger) soit sur le cadre. Défaut : l’avant est alourdi.

Et sinon, du côté de Grenoble, on a peut-être trouvé LA solution avec le système Gboost. C’est Ebike Lite, une boîte de Saint-Martin d’Hères qui l’a mis au point en revisitant le moteur par friction, souvenez-vous du Vélosolex… Un moteur de moins de 1kg (en 2 versions), 2 batteries au choix (1,6 ou 2,3 kg) permettant 50 à 75 km d’autonomie, très simple à installer, étanche, débrayable, silencieux, qui récupère de l’énergie en descente et un usage intelligent de ses 5 modes d’assistance, connecté à votre smartphone. Et roule !

Mais il n’y a pas que le moteur dans la vie, voici les 3 commandements d’Armand :

1 – la qualité tu viseras. Une monture en bon état avec un cadre solide (acier mieux que l’alu) et un système de freinage super performant. Car il faudra pouvoir arrêter la bête dopée (et plus lourde).
2 – ta batterie tu bichonneras : « La chaleur la rend malade et le froid la tue » (dicton cycliste). C’est l’élément le plus coûteux des kits. A poser sur le porte-bagages ou dans une sacoche. 3 – ton VAE tu protégeras : choisis un gros U de 3 kg, très lourd mais, en même temps, c’est le vélo qui le porte !

Et vous, petite Reine branchée devenue, ne vous restera plus qu’à chantonner : «… à bicyclette… »

 

+d’infos : http://aboost.bike/fr

© Ljupco Smokovski

 

La roue tourne ! L’oklö bike

La roue tourne ! L’oklö bike

CYCLO TRIO

INNOVATION TECHNIQUE FROM ANNECY, L’OKLÖ BIKE EST À CE JOUR L’UNIQUE ALTERNATIVE ENTRE LE VÉLO URBAIN DE BASE ET LE VÉLO CARGO, ALIAS BREAK FAMILIAL DES DEUX-ROUES. OU COMMENT TRANSPORTER 2 ENFANTS À LA FOIS, TOUT EN RESTANT DANS LES CLOUS. FOLKLÖ NON ?

Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins… à tri-cyclette… et comprenez bien là, à trois sur un vélo et non sur un vélo à trois roues. La précision méritait d’être faite, vous en conviendrez !
A l’origine de ce concept né à Annecy en 2018, deux papas de deux enfants (chacun) les Bruno & Bruno et un troisième acolyte indépendant, Bertrand. Le premier, Bruno Guittard -ingénieur de formation et issu du monde de l’industrie- allume la mèche en imaginant le concept, le second, Bruno Chériaux -spécialiste de la communication digitale- raccroche rapidement l’aventure tout comme Bertrand Casteu, écocitoyen convaincu.
Avec un dénominateur commun: la volonté farouche d’aller au bout de leurs convictions écologiques et de palier à l’un des principaux freins du développement de la mobilité douce à vélo ; le transport d’affaires et de marchandises (enfants de moins de 15 kg, entrez dans la catégorie de votre choix !).

FOLKLO ET ÉCOLO

Là où le vélo cargo, certes looké, mais volumineux, lourd et manquant de souplesse, pouvait en freiner certain(e)s, le biclou Oklö mise plein taquet sur la maniabilité. Original et populaire, pas plus encombrant que son homologue de ville classique, l’Oklö Bike permet donc le transport de deux enfants… Oui oui à la fois! Et ce grâce à un concept breveté unique : un grand baquet disposé à l’avant du vélo – qui ne tourne pas avec le guidon – disposé sur un cadre de vélo de facteur pour une solidité à toute épreuve.
Première réaction : triple zut. Vous connaissez sans doute mon penchant irrépressible pour l’activité physique… et bien l’Oklö Bike va m’offrir une raison de moins de me la couler douce. Ce monde se liguerait-il définitivement contre l’oisiveté? Théorie du complot mise à part, il s’agit de proposer une solution accessible pour délaisser la voiture et transporter chiens, chats et autres furets, sacs de courses et autres boulets, oups pardon enfants (être écolo ne vous ferait pas perdre votre sens de l’humour?), en toute sérénité. Et ils ont prévu l’option électrique (ouf ou quadruple zut).
Avec le kit d’accueil bébé qui transforme le baquet en nacelle, un enfant à partir de 9-12 mois et jusqu’à 3 ans peut être placé devant vous, face à la route et surélevé par rapport aux pots d’échappement. Arceau et capote imperméable prévus. Bien vu. Et selon les usages, le baquet de se transformer en astucieux bac de portage pouvant contenir deux grands sacs de course, une cagette de légumes et même des cartons de pizza ! De quoi éviter la catastrophe du sac en équilibre qui se déverse au premier rond-point pris un peu trop serré.

BICLOU PRATIQUE

Dans leurs locaux de la pépinière Galiléo, les Bruno ont toutes les cordes à leur arc et leur bureau-entrepôt est à l’image de leur savoir-faire. C’est ici, en lieu et place, qu’ils imaginent, développent, commercialisent, mais aussi qu’ils assemblent chaque vélo qui arrive en pièces détachées. Le cadre et la fourche en provenance d’Asie, les béquilles d’Italie, les phares et rétroviseurs d’Allemagne. Pour la partie frenchy de l’histoire, la structure du baquet, les jantes et le rayonnage, la peinture du cadre et de la fourche viennent de Saint-Etienne, les textiles sont assemblés dans un atelier de Seynod (complété par un autre en Slovaquie) et le panneau de châtaignier du baquet est mis en forme près d’Annecy. A chaque commande, Bruno Guittard remonte les manches et actionne son huile de coude pour assembler pièce par pièce le futur prétendant au trône des petites reines qui se décline en deux modèles. L’Utileo, utilitaire par excellence avec une position plus sportive et un guidon plat, et le Famileo, le familial de la gamme avec une position redressée, type vélo hollandais, et le baquet pouvant accueillir le fameux kit bébé. Une demi-journée de boulot et 3 à 4 semaines max d’attente pour recevoir son vélo tout beau. Citadin et malin.

 

+d’infos : http://oklo.bike

 

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