mâle et diction

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MONSIEUR L’AIME SAIGNANTE…

“Regarde-moi ce beau temps, ma toute douce !! Je dirais que le moment est venu d’organiser notre premier barbecue de l’année ! J’en ai l’eau qui me monte à la bouche !” Effectivement, un filet de bave pend des lèvres de monsieur. “Hmmm… je vois déjà une côte de bœuf à la fleur de sel, maturée et marbrée de gras !”

Madame n’est pas une oie blanche du Gers –ni en confit, ni en foie gras–, elle ne dédaigne pas tremper son museau dans un bon pot-au-feu, de se faire les crocs sur un os à ronger, ou de se payer une bonne tranche de rillettes «dûment» étalées sur un morceau de pain d’épeautre. Pourtant, bien qu’elle ne soit pas encore convertie végan ou végétarienne, ses convictions et compassion la portent de plus en plus du côté de la bête à viande sacrifiée. Solidarité maternelle ?

Dit-on « un » ou « une » carnivore… Comment trancher ?

Comme toujours, elle est partante pour tailler une petite bavette-maison, ça lui permet de titiller son Loulou et de le faire réfléchir à la Condition Humaine, ce dont ses émissions footballistiques préférées sont généralement un tantinet dépourvues. La forme du ballon pourrait être le terrain parfait pour aborder l’avenir de la planète Terre ! “Canard, dis-moi, pourquoi manges-tu de la viande, en sachant pourtant que sa production est l’une des plus énergivores et polluantes, sans parler de la déforestation ?” Mince, effectivement voilà une question qui pique, pense-t-il, autant qu’un poulet tikka massala. Il réplique : “Mais c’est dingue, comment fais-tu, ma souris d’agneau, pour toujours vouloir discuter de sujets (de gîte) à la noix ! Je n’y peux rien, j’aime l’odeur de la viande rôtie, du gigot, c’est plus fort que moi ! C’est le gène du mammouth persillé qui me titille ! J’ai cela dans mes tripes, à la mode de quand ?” – Elle, chaude comme une braise : “Tu me prends pour une truffe ? (Tournedos à la truffe fraîche). Vous, les mecs, vous pensez que la viande vous rendra plus virils, plus musclés, vous transformera en clones de Chabal ! Mais c’était pour du beurre maître d’hôtel ! Une illusion à la con, mise en place au Moyen-Age par des mecs en armures qui s’offraient le droit de tuer ou d’abuser de tout ce qui présentait beaux morceaux et tendres cuissots, animaux et femmes confondus…

De nos jours les armures se sont transformées en gros SUV…

Lui : “Ok, ok, donc, si je t’écoute, « dorénavrant », je vais devoir grignoter des légumes poêlés, pendant que mes potes s’enfilent merguez, grillades et brochettes… J’ai donc de fortes chances de perdre mon statut social, mes amis et mon bel appétit en même temps !” Elle : “Ça y est, comme d’hab’, tu pars dans les extrêmes ! Mais réfléchis au fait que la viande n’est pas un aliment vital et que sa production dévore une quantité d’énergie dingue : savais-tu que l’élevage du bétail dans le monde émettait 7 milliards de tonnes de CO2 par an, soit plus que les États-Unis et la France réunis ?” Loulou laisse tomber joues, langue, moelle et collier sur sa poitrine. Elle l’achève : “Et 44% de ces gaz proviennent des rots et des pets de ces dames ! Y compris de tes Salers d’Aubrac préférées !
Monsieur, les rognons de travers –de porc cela va de soi– part se jeter une petite poire dans la carcasse. Il fulmine d’une voix de basse-côte : “Ah ces abats-joie, pourtant ça ne les gêne pas de se peindre les onglets, de se mettre une tripée au rosé ou de se payer des fringues chères même si elles n’ont paleron !

MÂLE ET DICTION

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MADAME NE MENAGE PAS LOULOU !

Janvier 2022. La covid débute l’année en variants déplaisirs. Pour Loulou aussi, voici venu le temps des bonnes résolutions : il sourit en agitant un tableau excel sous les yeux de madame : “Ceci est l’assurance d’une vie de couple encore plus harmonieuse…” Elle : “Pour qu’elle le soit -encore plus- il faudrait d’abord qu’elle le soit !”

Elle ajoute : “je plaisante”, tout en sachant pertinemment que son cerveau envoie vainement depuis des années des messages subtilement subliminaux à un récepteur sublimité… à moins que le récepteur n’ait été victime d’obsolescence programmée ?
Lui : « Ce tableau représente l’ensemble des charges ménagères que je vais effectuer cette année pour te rendre la vie plus facile !« 
Madame saisit la feuille et la scanne du regard : « Moi, tout ce que je fais c’est pour NOTRE bien ! » Elle se tait quelques secondes (comme quoi, c’est possible) puis analyse : « Waaoow ! Donc, si je comprends bien, tous les jours, tu vas ranger la cuisine et charger le lave-vaisselle… Tu en es bien sûr ?« 
Lui : « Ben oui, c’est ce que je fais déjà très souvent ! »
Elle : « C’est bien ça qui m’inquiète, car il t’arrive souvent de laver à la main, alors que la machine est à moitié remplie. Et quand tu parles de ranger et de nettoyer la cuisine, c’est quoi le concept ? J’ai peur que nous n’ayons pas les mêmes critères… Je comprends surtout que je vais devoir passer derrière toi pour vérifier… »
Lui : « Eh bien voilà, typiquement féminin ! Comment veux-tu que je progresse et que je m’implique pour diminuer ta charge mentale, si tu ne me fais pas confiance ? – Il sourit finement – Sais-tu qu’en 20 ans, les hommes ont doublé leur participation à la bonne tenue de la maison ? »
Elle : « Et alors ? Ça te donne droit à une médaille ?« 

Il a été en effet mesuré que ce temps consacré par les mâles est passé de 5 à 10 minutes/jour !
Elle continue : « Bon admettons, alors je vois qu’ensuite le jeudi effectivement, -il te faut bien 2 jours pour récupérer– c’est lavage linge et repassage, voilà qui est ambitieux, je suppose que tu as là aussi retoqué ma procédure ? » Il se rouge-gorge : « Effectivement, disons que je l’ai améliorée, je vais gagner du temps en ne triant plus le linge et en lavant tout à 30°. Ainsi, finis les problèmes de mélange de couleurs !« 
Elle : « Et les taches ? Et les microbes planqués dans le fond de tes slips ? »
Lui : « Notre monde ne doit pas être stérilisé ! Il faut laisser se renforcer notre immunité naturelle, cela va nous sauver, face à tous les virus que va relâcher le Permafrost en fondant !
Elle (tapotant la feuille) : « Tiens, là, je vois un bug ! N’ayant pas de sèche-linge, comment feras-tu pour repasser le même jour ?« 
Lui : « Ben moi, j’attends ! »
Elle : « Ben moi, j’ai peur que tu ne partes glander ailleurs et que le repassage ne repasse sous la pile des choses à faire !« 
Lui : « En même temps, est-ce vraiment nécessaire de passer le fer ? Nous n’avons pas la même vision : mes polos et tee-shirts se déplissent naturellement au contact de mon corps chaud et soyeux, et je range mes chemises sur un cintre. Quant au ménage, moi, la poussière sous les meubles ne me gêne pas ! »
Madame soupire : « Tu vois, je me demande sérieusement si je ne vais pas me remettre avec un jeune ! Il paraît qu’ils sont bien plus performants dans ces domaines… entre autres !« 

MÂLE ET DICTION

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LOULOU AB(L)ONDE DANS LE BON SENS !

« Ai-je bien entendu mon loulou ? tu m’as traitée de blonde ?  » Toutes épines dehors, madame ressemble a une porc-épique prête à attaquer ! Monsieur vient de se rendre compte de sa conn bévue, on dirait «le désespéré», l’auto-portrait de Gustave Courbet en 1841 ! (oui lectrice, je te culturise !) Ambiance…

La journée avait pourtant bien commencé, à la cool, tartines beurre salé accompagnées de fruits au petit-déjeuner, et une conversation enjouée façon “qu’est-ce qu’on est bien ensemble”, suivi d’un peu de bricolage et puis, PAF, Madame qui lui ramène une E27 au lieu de la E14 demandée -ben oui, vous voyez de quoi je parle, une ampoule… allô quoi ! Et en plus, il lui avait bien précisé “comme toi, avec un p’tit cul” -, là, il était déjà limite carton jaune- et quand elle est arrivée avec sa E27, il avait laissé fuser un sarcastique : “et bing ! Voilà ma blonde !”. 

Comme l’épée de Dame-oclès au-dessus de sa tête…  

Si la Blonde en question avait été québécoise, sur un malentendu, ça aurait pu passer pour un petit joke amoureux, mais pour la Savoyarde descendue de Thônes, elle n’est p’Aravis, oh, que non ! D’accord, 10 000 ans de patriarcat, c’est lourd à porter -génétiquement parlant-, mais elle fulmine : “Tu te rends compte, Canard, de tout le sexisme que tu as encore en toi ? Oui, je sais que tu y travailles, mais pourquoi ça ressort toujours ? Et ne me fais pas le coup du : « où est ton fameux sens de l’humour ? Ce n’est pas méchant, tu me connais », pour ensuite ajouter le sempiternel : « c’est quoi ton problème ? »”. Elle s’empourpre : “Eh bien oui, il y a problème !”  Loulou a baigné dans le jus des Bigard et Dubosc où l’humour vache était gratiné, mais l’époque actuelle est pire ! Madame est lancée : “Sur tous les réseaux sociaux, on morfle encore plus qu’avant ! Comme si dénigrer les femmes était le seul moyen de faire rire…T’as qu’à voir Cyprien, Norman ou Rémi Gaillard !”

Il sent dans son cou le souffle du #Balancetonloulou…

Il plaide (et pas seulement à cause de la température hivernale) : “Je suis un grand couillon, ok, mais avoue que je reste encore à des années (manquant de) lumière de Zemmour ! Moi, je n’ai jamais pensé ou dit que ta place est à la maison, que l’archaïsme avait du bon, que c’est une catastrophe pour la société quand les valeurs féminines dominent !” Un coup dans l’eau, Madame ne l’absout point : “Ne va pas te cacher derrière cet individu au discours sexiste abominable. Sur le site de France-Inter, j’ai lu la compilation de ses propos et j’en ai encore la nausée ! Oui, je sais -et heureusement- que tu ne mets pas la main sur tous les charmants fessiers qui passent et que tu crois en la légitimité et la compétence des femmes en politique, mais cela ne suffit plus ! Si tu veux vraiment la parité, tu vas devoir re-paramétrer la zone de ton cerveau qui est sensée fabriquer de l’humour…”

Quoi ? Abandonner son fonds de commerce ? Finis l’humour de caserne olé-olé et les stéréotypes ? Même en utilisant le 4e degré qui faisait passer le suppositoire ? Perplexe, Loulou lève les yeux au ciel -un ange asexué passe-, il tilte :  « Mais oui, c’est ça ! Faire de la dérision sur la religion ! Là, il n’y aura jamais aucun problème… » Pov’ Loulou, ce n’est pas gagné !  

ça m’énerve

ça m’énerve

Tête d’ampoule !

C’est l’heure de ma séance de fitness online, quand Barnabé déboule tout sanglotant : « Mamaaaan !!!! Sans faire exprès, j’ai joué au foot dans ma chambre et le ballon il a cassé mon panda!!! » Session cardio.

Le panda, c’est la seule veilleuse qui marche et qui l’endort, vendue seulement dans ces magasins où tu fais 10 bornes au bas mot avec un sac en plastique jaune moche accroché au bras, avant de trouver ce pour quoi tu es venu et dépensé 500 balles de trucs que t’as déjà. Et si je ne veux pas passer mes nuits à tuer des clowns tueurs à coup de pelle à sable, le choix est vite fait. Je prends Mbappé avec moi et direction le graal, c’est samedi, c’est bien, c’est calme.

Je me gare allée W place 72, ça présage une bonne mise en jambe avant d’atteindre l’entrée, maligne j’ai mis ma ceinture de sudation, histoire que le crime profite à tous. On n’a pas fait 20 mètres qu’il râle déjà, “c’est quand qu’on arrive, il est où Panda ?” Ça va être long. L’ascenseur est en panne, c’est l’instant cuissots, j’ai le bide serré version andouillette, si je ne laisse pas ma peau, on aura du bol. Je le traine, il chougne, ça me gonfle, c’est pas comme si j’avais autre chose à faire que de me frayer un chemin entre toute la population venue se divertir entre les housses de couette et les essoreuses à salade. Mon «sac» déborde, coussins, vase, breloques en tous genres et j’en passe, j’ai bien essayé d’y fourrer un tapis, mais c’est ballot, j’ai pas de charriot ! Ils sont au 1er et là on est au deuxième. Il faut redescendre, mais par l’autre côté, après avoir fait un jeu de piste à sens unique et rajouté 2 pots d’eau, un set pour bureau et un arrosoir en plastique jaune, parce qu’a priori, c’est mode. J’ai chaud, Barnabé s’accroche à ma jambe, il s’agace, on est deux, c’est le rayon peinture, il supplie mais faut pas déconner, on est là pour un panda et puis c’est tout. On atteint finalement le 1er , charriot, mugs, rideaux, tringle et jeté de lit, les lampes s’avancent et soudain, c’est le pied ! Panda nous voilà !!! Je le prends illico, il faut l’ampoule, non fournie, je pète un câble, je pose panda, je cherche, je charge et la lumière fut. Je crois que le p’tit craque, il pleure tellement que je ne comprends rien à son baragouinage, on va à la caisse, ou plutôt la queue, je pense à sortir mon bide pour griller tout le monde, mais j’peux point, je suis godiveau. Je paye ma blinde, je ruisselle et j’en peux plus quand soudain, il hurle qu’on a laissé son panda aux ampoules !!! AAAAHHH ! Tu me fais suer Barnabé, mets-la en veilleuse…

ça m’énerve

ça m’énerve

COUP DE MASSUE !

“De toute façon, t’es pas foutue de planter un clou !” Quel culot ! Il me pose ça là, entre la raclette et la salade, comme si c’était sorcier de monter une étagère pour le p’tit ! C’est un peu facile ces postulats préconçus et complètement machos ! On n’est plus au Néolithique, non plus !!! Je vais lui montrer, moi.

Prête à tout pour sauver l’honneur des femmes, j’ai entrepris de faire le boulot moi-même. Le lendemain, bon prince, il m’avait quand même préparé une liste sur la table du petit déj’, à commencer par les outils et petits matériaux à acheter. Un déroulé long comme le bras, vis, clous, trucs à têtes plates, colle à bois et j’en passe, jusqu’à la conclusion finale mesquine : “un peu d’huile de coude efficace et tu devrais t’en sortir…” Nianiania… Ça va, j’suis pas débile, non plus ! Je prends quand même sa note au cas où, et je file au magasin de bricolage, remontée comme un coucou devant tant de moquerie perverse. Il va voir de quel bois j’me chauffe, Magnum, avec sa science infuse ! Résultat en moins de 2, j’ai quasiment tout. Je gonfle le torse façon brico girl à Malibu, j’ai le vent en poupe, la phase 1 de ma mission est presque relevée, ne manque plus qu’un truc et hop, c’est tout bon. J’arpente les rayons de façon logique, une fois, deux fois, toujours rien, ça me saoule, mais je persévère, je suis sûre que je vais trouver, plutôt crever que de demander de l’aide ! C’est fou cette affaire, tout le monde s’en sert à longueur de temps, ils en ont obligatoirement, ça m’agace, mais c’est où ??? C’est quand même bien le bazar, dans ces entrepôts, aussi. C’est mal rangé, mal indiqué, moche et pas du tout cohérent !!! Je veux bien être de bonne foi et avouer que je cherche comme un manche, mais là, rien à voir et je commence à m’énerver sérieusement. Et pour couronner le tout, ça entame ma crédibilité. J’ai mis 3 secondes à trouver tout le reste et ça fait plus d’une heure que je tourne en rond comme une quiche, pendant que mon mec m’attend sûrement bave aux lèvres, chrono en main espérant que je rentre bredouille !! Grrrr !!!! Même pas en rêve !!! Mais 2 heures plus tard, je déchante. J’ai dû faire l’équivalent du marathon de Paris en grognant, on vient d’annoncer la fermeture imminente, je m’apprête à baisser les bras quand un vendeur s’approche à tâtons, Sauvez Willy doit être écrit sur mon front : “J’ose Madame, je vous vois chercher depuis tout à l’heure, dans un sens, puis dans l’autre, je peux vous aider peut-être ?” Je me résigne à lui demander, j’ai les nerfs, mais tant pis, plus le choix. C’est là que ma sueur l’a contaminé. Il est devenu rouge, les yeux exorbités : “C’est une blague Madame ?” Une blague ? Il croit que j’me marre depuis tout à l’heure lui ? J’explose !! Alors, il est où le rayon ??? Devant moi, c’est ça ??? “Mais Madame, l’huile de coude … Ben, c’est au bout de votre bras !

MÂLE ET DICTION

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MADAME ET LES LOULOU’S PAPERS

“Mon loulou ! je suis déçue ! tu m’avais juré que tu étais intègre et que tu ne fraudais jamais !” Madame parle très fort et Loulou trouve dommage qu’elle n’exploite pas ce talent sur un stand de poissonnier… il se défend : “Mais enfin ! tous les hommes politiques le font, alors pourquoi pas moi ?”

La Pédagogie Elémentaire Pour Les Nuls fait partie de la panoplie qu’a offert Dame Nature à toutes les petites filles, notamment Angela Merkel et Blanche Gardin qui en font profiter la gent masculine ! Madame n’échappe pas à la règle, au singulier comme au pluriel : “L’argent que tu ne déclares pas aux impôts, c’est du pain que tu enlèves aux enfants de la cantine scolaire ! Ce n’est pas cool !” Lui : “Je ne pense pas que les 1000 euros que maman m’a donnés en espèces auraient mis du beurre dans leurs épinards, plat qu’ils n’auraient pas choisi de toute façon !

1000 balles ! Google, Amazon et Facebook -pourtant très Net- en rigolent encore !
Eux et d’autres qui pendant la pandémie ont explosé leurs profits font bien mieux : il suffit de mettre les milliards dans la lessiveuse en programme greenwashing : le secret est dans l’essorage à très petite vitesse qui permet à tous ces jolis petits billets de ne pas partir dans le fameux ruissellement, pourtant promis au peuple depuis des lustres (de l’Elysée) par les économistes lobbyistes chevronnés qui nous gouvernent… (fin de la parenthèse coup de gueule !)

Madame met ses mains sur les hanches (les siennes, pas celles de Canard)
Cela lui donne le look d’une mégère approvisionnée en explosifs, Loulou le sait et tente un minable déminage : “Ma chérie ton honnêteté te perdra ! Mais c’est bien, j’admire ! En même temps, je m’inquiète : peut-être vas-tu me dénoncer…?” Il est bien connu qu’avoir quelques dossiers bien pourris sous le coude permet d’orienter parfois avantageusement la décision dans son couple quand un arbitrage est serré… la dernière fois, c’est Loulou qui avait pleurniché sur son cadeau d’anniversaire en regrettant que, malgré qu’il ait passé 50 ans, cette montre “n’était pas une Rolex”, et Madame lui avait rappelé qu’elle-même avait trouvé dans son chausson de Noël dernier un «équivalent» Thermomix finement nommé «Monsieur Cuisine» à 199€ de chez Lidl … “Je reconnais pourtant que c’est un super thermo-cuiseur !” Donc les mains sur les hanches, disais-je, Madame se chauffe : “J’espère au moins que tu auras l’habileté de faire comme Sarko ou Chirac : si tu es chopé, tu feras des appels à la pelle jusqu’à ce que les juges ou toi soyez morts, ça m’évitera d’avoir les boules en allant acheter la mienne tranchée chez Pan & Gâto !

Comme un parfum de Pandora’s Papers
Loulou fait l’outré : “Mais au fait, j’y pense, elle sortait d’où la monnaie avec laquelle tu as payé cash le dressing de 30 m2 que tu as créé dans feu mon espace musculation après ta razzia outrancière à la Fashion Week de Paris ?” Madame sans gêne : “Ah ! Tu me poses enfin la question ! Sachez, jeune homme, que nous ne jouons pas dans la même cour ! Eh oui, Loulou’s Trading, ma société Off-Shore, m’a été bien utile, c’est Shakira qui m’avait tuyautée, tuyautée elle-même par DSK… Alors, c’est qui l’avion de chasse ?

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