Mâle et diction

Mâle et diction

Madame sort de ses tongs

Dimanche 29 août. madame vient de finir de vider sa valise, de lancer la première lessive, a prévu le repas du soir et arrosé les plantes… Le retour à la vraie vie, quoi ! lapin de son côté examine toute la pub gratuite entassée dans la boîte depuis le début du mois : “Pour te faire gagner du temps ma chérie…”

Monsieur, bronzé et solidaire, prépare un café : “Viens donc, laisse, je finirai de ranger demain !” lance-t-il après avoir vérifié d’un œil calculateur que tout est quasiment en ordre, “viens, j’aimerais faire un petit bilan de nos vacances… . Elle : “J’allais justement te parler de ce retour à la vie presque normale qui a été riche en enseignements…” Il grimace “Vie normale, tu dis ? Cet été, moi j’ai trouvé que ce n’était plus comme avant, à part que les cons volent toujours en espadrilles !” Madame se marre : “Ah ça y est, revoilà le vieux schnock qui s’énerve ! Hé oui mon Loulou, les codes ont changé ! Il va bien falloir que tu t’actualises si tu veux que ton disque dure, ah ah !

Un homme, c’est comme un train, il peut en cacher un autre…

Monsieur : “Ouiii je sais, Maadââme promène son petit Q-R sur le code ! Quand je pense à ta décision de prendre un chien, un gros en plus ! Comme ta fille! Parce que c’est à la mode chez les jeunes couples, ouaff ! Ne compte pas sur moi pour l’emmener à l’école privée canine, ou chez le toiletteur pour Briard-Savarin… trop la loose !” -Monsieur pratique la gent féminine depuis des décades, pourtant il vient de remettre 100 balles dans le nourrain. Elle, chaude : “En même temps mon Canard, j’avais oublié que toi aussi cherchais du sens dans ta vie, comme griller la priorité dans les gros rond-point façon roulette russe… ou à la boulangerie avec ton masque sous le tarin pour tester sans doute les maladies naseauxcomiales !” Lui, rebelle : “Madame, je ne vous permets pas ces insolences ! Oui, il est légitime qu’à l’ère du digital, les femmes veuillent péter le plafond de verre à coups de pavé numérique, mais gardez en mémoire qu’il n’y a pas de pilotesse en Formule1 ! Et toc !” – “Même chose pour la politesse dans les giratoires, alors !” rétorque-t-elle.

Touché ! L’escrimeuse a dégainé et porté sa beauté secrète…

Ainsi souffleté, Loulou vexé la met en joute : “Remarque, j’apprécie ta nouvelle façon de cuisiner, toi qui me fais découvrir les saveurs du Monde grâce à U-beurre-Hits. Seulement, ce bel appétit 6 jours/semaine nous coûte un bras, d’ailleurs tu verseras 500 sur le compte commun… Mais surtout, tout ça n’est absolument pas écolo-logique !! Ne devais-tu pas te mettre à la permaculture afin que nous puissions nous détoxifier, nous et la planète ?” Elle esquive : “Je te rappelle que pour ce projet, j’ai besoin pour m’aider de quelqu’un qui n’a ni 2 mains gauches, ni les 2 pieds dans le même sabot… Or, à ce jour, je n’ai pas reçu ta candidature… Tu me l’as envoyée ?” Loulou riposte : “Non, car figure-toi que j’ai été démarché par une chasseuse de blette, Lara, qui m’a raconté des salades et comme carotte m’a offert de venir gratter dans sa feuille de choux… Et oui, la culture est l’avenir du Monde !

ça m’énerve

ça m’énerve

Restons positifs !

Excitée comme une gosse de 12 ans devant Justin Bieber, je suis à J-3 du bikini pompelup et des churros à l’huile, quand WhatsApp s’emballe : « maman, mamaaaann !!!!! Papa a le covid !»

Justin Bieber a soudain pris les traits de Demis Roussos, bye bye le string paillettes et bonjour l’angoisse ! Quand mon ado prend ce ton solennel, ça craint. Je devais le récupérer avec son frère, vendredi chez leur père, mais là, je fonce. «On est tous cas contacts…», aaaahhh, sauvez Willy, je me badigeonne de gel, masquée jusqu’au front, je les sors de ce guêpier, 3 PCR et on part se dorer la pilule au soleil. Oui, mais non. Au téléphone, Monsieur Stop Covid n’est pas d’accord. «Madame, vous récupérez vos enfants, vous faites les tests et vous vous isolez 7 jours. A l’issue, vous refaites les tests et si tout est négatif, vous pouvez partir.» Quoiiii ???? Mais ce n’est pas possible, et mes vacances ??? J’ai bossé comme une malade, 3 ans que je ne les ai emmenés nulle part et là on me coupe l’herbe sous le pied ? J’ai comme des envies de meurtre !! Depuis le temps que je lui dis de faire gaffe !!! Il sort, il bringue, il oublie, il flirte, il tripote des lèvres pas propres et voilà le résultat !!! Il n’aurait pas pu choper l’herpès à la place !!!! Mais à quoi bon, ça ne changera pas l’problème. J’appelle l’hôtel, j’ai pris une assurance Covid, je crois que j’ai eu du nez, si je peux au moins éviter de me soulager de 1500 balles… Josiane du Palace de la Belle Bleue décroche, j’explique, elle déballe : «Oh mais comme je suis navrée pour vous, madame. Mais qui est malade exactement ?» Je répète. «Ah oui, mais non. Il faut que ce soit vous, sinon ça ne fonctionne pas.» Quoi ???? Mais vous comprenez bien que si je suis cas contact, je ne peux pas venir ? «Oui, évidemment. On ne vous laissera pas entrer, manquerait plus que ça.» Vous vous moquez de moi, Josiane ? A quoi sert de payer une assurance si elle ne marche pas ? Hein ???? Il faut que j’aille lécher la pomme de mon ex et espérer une contamination subite pour me faire rembourser ? Plutôt mourir !!! Vous êtes sérieuse pour de vrai ou vous êtes stupide tout court ? «Inutile de vous en prendre à moi, vous n’aviez qu’à lire le contrat correctement. Je suis désolée Madame, cas contact, ce n’est pas dans les clauses. Soit, vous avez l’Covid et c’est bon, sinon, je ne peux rien faire pour vous. Et vu la liste d’attente, autant vous dire que ça va faire des heureux.» La peste ! La mort dans l’âme, j’annule et je file récupérer mes enfants. La porte s’ouvre, ils sont heureux, le labo s’est trompé, c’était un faux positif, papa est soulagé. Pas pour longtemps…

Même pas mâle

Même pas mâle

Au pied de la lettre

J’ai rendez-vous avec Julie, ma partner in crime des soirées folles ! Depuis ma rupture, j’avoue qu’elle me fait un bien fou avec ses histoires à dormir debout. Titulaire d’une maîtrise en sites de rencontres, experte en contacts très rapprochés un peu trop d’ailleurs… Résultat, elle est en retard, elle a PCR d’urgence ! 

Elle tente le diable aussi. Ce n’est pas l’époque d’aller tester l’homme comme ça, à tout va. Mais elle ne s’affole pas, bien au contraire, son message est surexcité «Aaah… c’est trop bien, j’ai PCR !!!» Complètement tarée ! Comme si se prendre un coup de goupillon dans le nez était jouissif. Chacun son truc, hein ? Pendant qu’elle s’exécute, j’ai commandé un chardonnay et j’attends, dépressive, accoudée au comptoir, quand elle arrive, les cheveux en pétard et l’œil brillant, visiblement, c’était sportif ! 

-Alors ce PCR ? Bien passé, Ju ?

-Ben écoute, c’était moyen, un peu court, maladroit. Peut mieux faire. 

-Comment ça, un peu court ? Tu ne trouves pas ça chiant, toi ? C’est bien assez long !

-Mais qu’est-ce que tu racontes ! C’est bien la première fois que j’entends tirer des conclusions hâtives. Tu es bien radicale ! Le type qui m’a accueilli était plutôt pas mal, deux blablas d’usage et hop, pas le temps de dire ouf qu’il avait déjà enfilé son truc. Il l’a frotté et secoué dans tous les sens, un peu sauvage quand même ! Et il se retire sans prévenir, d’un coup sec ? Non, un peu plus d’entrée en matière et de l’application n’auraient pas été du luxe. 

-Tu veux qu’il te déroule le tapis rouge et qu’il te paye un verre ? C’est un PCR, Julie, pas la foire d’empoigne chez Rocco !

-Ah ben, c’est sûr !!! C’est bien dommage d’ailleurs, ça aurait pu être marrant. Mais même sans ça, je lui donne quand même un bout de mon intimité, un petit effort serait le bienvenu ! Et le passage où il m’a basculée en arrière en me tenant la tête fermement pour que je ne bouge pas, pas top la position Indiana Jones ! C’est à améliorer, et je n’ai rien senti en plus !

-Non mais, t’es pas bien toi ! Ça fait mal, alors tant mieux si tu n’as rien senti ! Mais comment tu voudrais qu’il te mette ? A plat ventre, à 4 pattes ? Incliné comme ça, ça me paraît adapté quand même ! Tu as de ces idées franchement !

-Je t’ai connue plus olé-olé que ça ! Tu deviens ringarde, Mag ! Ce n’est pas parce que c’est un one shot et ultra quick, que ça doit être bâclé. Et quand c’est bien fait, ça ne fait pas mal du tout. Tu es sûre que ça va, toi ? Tu m’inquiètes.

-Mais oui, ça va ! Mais c’est toi, là ! C’est un laborantin, il n’est pas là pour faire dans la dentelle ! Tu as craqué ou quoi ? Ce n’est pas son job. Il t’accueille, te fait t’installer, il te maintient la tête pour éviter de t’enfoncer sa tige jusqu’au cerveau, il fait son affaire, te file un mouchoir, tu t’essuies et hop, tu pars ! 

-Super glamour, oui !!  Et puis comment tu sais qu’il est laborantin, d’abord ? Je ne connais même pas son métier, moi.

-Oh… tu me fatigues avec tes histoires, Clara Morgane : le PCR, tu le fais bien dans un labo, non ? Pas à la boucherie ! 

-Mais je n’étais pas dans un labo !!! J’ai testé un Plan Cul Rapide !!!! Tu prends vraiment tout au pied de la lettre, toi !!! 

-Oh la la, un chardonnay, s’il vous plaît… 

même pas mâle

même pas mâle

Table rase

Ah le voilà ! C’est fou ça, toujours là quand on ne l’attend pas. Il se pointe, droit comme un i, l’air de rien, on ne voit plus que lui… Mais là, ça tombe mal, je dois m’en séparer vite fait et j’ai l’impression qu’il est à prendre avec des pincettes aujourd’hui… 

J’espère qu’il va être conciliant. J’ai un rencard et je ne peux pas l’emmener. Ça ne se fait pas. Le sens du partage a des limites. Je sais qu’on est bien tous les deux et qu’on fait corps comme personne, parfaitement assortis, mais là, il a fait son temps, c’est bon. Il faut qu’il soit souple et qu’il coopère. Pitié, si on peut éviter la manière forte, je préfère.…

Dolce vital 

C’est vrai que j’ai pris l’habitude de ses allers et venues régulières, de vivre avec lui. Il est, faut bien le reconnaître, toujours malléable et impassible, il se fond tellement dans la masse qu’on ne le voit même pas. Et puis, il a ce je ne sais quoi qui réchauffe les nuits trop fraîches. J’aime le titiller, ça me fait du bien. Mais depuis quelques temps, il se durcit de jour en jour, je ne sais pas pourquoi et ça devient pénible ! Alors, même si je l’apprécie dans l’intimité, en public, c’est sûr, c’est niet ! Bien trop moche pour l’exposer au grand jour, en plus du reste. Faut pas pousser quand même !

Peau de colle 

Oh je vous vois dire que je suis gonflée, que je ne suis pas Angelina Jolie non plus !!! Mais je m’en fous pas mal. Ce n’est pas une raison pour me le coltiner partout, surtout pas quand le coup du siècle m’attend !!! Mais il s’accroche comme une ventouse, le bougre. Il met du piquant et va me mettre à la bourre. Et pourtant, j’ai essayé la manière douce pour le faire partir. J’y suis allée avec amour, je l’ai caressé dans un sens, puis dans l’autre, encore et encore, je lui ai passé de l’huile pour l’amadouer et le faire plier vite fait d’un coup sec ! Mais visiblement, mon côté sauvage imprévisible l’excite, il est plus raide que jamais.

Seul contre tous 

“C’est bon là, oh, tu n’es pas le centre du monde ! Il y en a eu d’autres avant toi et les prochains attendent. Je te rappelle que je suis latine, un de perdu, 10 de retrouvés chez moi ! Alors oust, à chacun son tour. J’ai voulu être sympa, mais là, ton insistance, ça devient rasoir mon gars…” Hou la la, quand je commence à parler sur ce ton, l’heure est grave. Je n’ai pas pour habitude de verbaliser ce genre de choses, je me trouve ridicule, ça me met mal à l’aise. Surtout quand il est entre mes cuisses et que la contorsion est ultime pour pouvoir le regarder en face et négocier toute langue dehors. Je déteste quand il se retranche ici, je manque l’entorse cervicale à chaque coup. Bref, ça a assez duré ! 
Je prends mon courage à 2 mains, pince mes lèvres et le reste et je tire dessus en hurlant « ARRAAAAACHE-TOI de là, nom de Dieu ou j’appelle ma bande de Siiiires !!!” Je ne sais pas si c’est la peur ou le talent qui a vaincu la chose, mais je peux vous dire qu’on était à un poil de prendre racine. Non mais. 

ça m’énerve

ça m’énerve

Surprise, surprise !

Ça y est, l’enfer approche ! Dimanche, c’est l’anniversaire de ma sœur et mon ulcère va perforer. Depuis 30 ans, elle fait tourner le monde en bourrique avec délectation et quand il s’agit de lui offrir un truc, c’est pas un cadeau.

Elle a toujours eu des goûts très arrêtés sur les choses. Un caractère houleux qui attire l’attention et force l’admiration, surtout la mienne… Un vrai cinéma !!! J’ai vite compris qu’il était inutile de lutter, sous peine de finir au pilori ! Toujours à la pointe de la mode, l’emploi du temps ajusté entre fitness bling bling, date very important pour son avenir pro et shake ortie-concombre-lait de cajou pour maintenir son QI so fresh, elle fait partie des influenceuses les plus convoitées de la toile et ignore la définition même de l’humilité, papa et maman sont si fiers… Nianiania… Du coup, pour éviter toute contrariété, chacun a pris l’habitude de l’interroger au préalable avant son, ouvrez les guillemets, «Happy YOU» (il faut lever les yeux au ciel en même temps, ça aide). Mieux vaut un paquet adapté aux désidératas de Madame ! Il faut dire que nul n’a oublié ce jour où la folie m’a prise de lui faire une surprise, nul n’a oublié non plus l’humiliation qui fût mienne au déballage. Ahurie, la bouche bée assortie au regard effrayé, une végane devant une entrecôte bleue n’aurait pas fait mieux. Plus jamais ! Je crois que la génétique a quand même des sacrés bugs, mais qu’est-ce que c’est que cette capricieuse ?! Bref, je décroche le téléphone, elle veut un tee-shirt, mais elle ne sait pas comment. «On se fait un rendez-vous Visio on the top, un p’tit call live, ma chérie ?» Mais qu’elle m’énerve là, Nabila !!! Qu’on en finisse. Le temps d’arriver à la boutique, j’ai déjà reçu en priorité haute, 14 modèles différents. Col bateau, col rond, pas trop de polo, c’est masculin. Evite les blouses, trop mémère, surtout les fleurs, je hais. En fait, un logo touch, ce serait parfait. J’ai chaud, elle me gonfle, je vais perforer je vous dis. Je l’appelle comme convenu. Premier «J’aime pas» ; deuxième «trop large» ; troisième «trop flash» ; 4e «bof». Aahhhh !!!!! «Fais-moi voir le vert derrière toi ?» Il a des fleurs !!! «Oui mais c’est Japanese style, c’est ultra fashion.» Elle me tourne la tête, l’exorciste m’habite : c’est bon là???? Visiblement oui, mais elle me rappelle… Quoi encooore???
«Dis, tu penses à t’occuper du gâteau ? Non, parce que si c’est pour faire le même sketch que l’an dernier, juste parce qu’il ne venait pas de LA BONNE PATISSERIE, non merci ! T’es vraiment capricieuse, il y a des jours, je me demande si t’es ma sœur !»

Mâle et diction

Mâle et diction

Sortir ou ne pas sortir ? This is the question !

Madame : “Dis-donc, mon loulou, c’est quoi ces conneries ? La France sort de sa quarantaine et toi, tu veux rester enfermé ? C’est quoi ton problème ? Tu ne nous ferais pas un petit syndrome de la cabane ? Ou bien tu es devenu hirikomori ?” Elle s’exclame amère : “Je suis actuellement plus déconfite que déconfinée !”

Monsieur a la tête d’un cocker qui aurait enroulé ses oreilles pour faire genre celui qui n’entend pas, il continue de passer la serpillière en sifflotant… Madame lui arrache le manche –chose qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de faire avant la pandémie– et le coince contre le four où cuit une tarte fine aux oignons frais qu’il a mitonnée de sa propre initiative, ce matin –chose jamais vue avant la pandémie–, mais il la toise d’un air résolu : “Je ne veux pas sortir trop tôt, d’abord il me reste du repassage à faire, mais surtout il y a des tonnes de variants avariés qui nous guettent de partout… et c’est du méchant : t’as qu’à voir le variant anglais que même la bière ne dissout pas, t’as l’indien qui débarque avec le torse Bombay, et as-tu entendu parler du sud-africain qui infecte sans aucun préjugé de couleur de peau, le fourbe, ou encore le brésilien qui résisterait à 2 injections de capoeira… !”

Madame hésite : clé de bras et coup de pied au cul ?

Comme elle a arrêté la salle de muscu depuis mars 2020, elle tempère : “Personnellement, je n’ai pas l’intention de rester recluse dans cette grotte, malgré l’état de propreté que tu as su magnifier, car je ne suis pas une ours mal léchée qui vais occuper mon temps à regarder mes poils pousser… J’ai besoin de rejoindre le troupeau et de bêler en chœur avec mes sœurs devant un apérosé !” Loulou le reconnaît, il redoute le moment où il va falloir affronter son chef et ses collègues en présentiel, les réunions sous la pression des regards –avec l’impossibilité de couper sa caméra ou d’invoquer une panne de réseau– de perdre à nouveau du temps dans les trajets, de s’habiller tous les jours, bref de quitter le coconfortable familial pour retourner dans la jungle où certains carnassiers ont eu le temps d’aiguiser leurs crocs-en-jambe ! Mais comme il sait que «intuition féminine» est un pléonasme, il est partant pour dépasser ses peurs.

En fine psychologue, Madame propose sa stratégie :

“Mon Canard, tu vas commencer par abandonner cette manie absurde de faire le ménage, ensuite tu vas arrêter d’aider les enfants à faire leurs devoirs maintenant qu’ils savent que Dieu leur père existe, tu peux à nouveau inviter tes potes en annexant le canapé et la télé tant que tu ne m’empêches pas de sortir, et pour le repassage, je te mets en vacances car j’en ai marre de repasser derrière, ce qui fait que dorénavant, je te laisse les courses au supermarché et sortir le chien, de façon à te replonger dans le Monde d’Après !” Loulou ose un : “D’habitude tu mets une condition ?” Elle : “Exact, j’y viens : surtout ne pas déménager, maintenant que tu sais où se trouve la cuisine, ce serait vraiment malheureux !” 

Pin It on Pinterest