coinG : vagabond d’âge…

coinG : vagabond d’âge…

Mâle sans gravité ?

D’après une étude américaine de 2018, les hommes mûrs, même s’ils ressemblent à Alain Deloin, recherchent souvent des partenaires beaucoup plus jeunes qu’eux sur les sites de rencontre. 

Manque de réalisme ? Besoin de flatter leur ego de mâle alpha ? Ou sont-ils réellement persuadés que leur sexualité échappe aux ravages du temps ? 

Décal’âge horreur

Selon l’adage populaire, l’homme se bonifierait avec l’âge, comme le bon vin. La petite cho-pine vite éventée du début, au jus sans saveur, deviendrait, au fil des années, un grand cru du Kama Sutra, un château-Y-Ken capable de Sauternes tout ce qui bouge. Ce mythe du « silver fox » (ou vieux beau) plus expérimenté, plus endurant, plus sexy, séduisant une femme plus jeune, reste largement entretenu dans les films ou la littérature, et totalement intériorisé dans la société, malgré le mouvement #MeToo qui a dénoncé les dérives de ce schéma dans certains milieux professionnels. Illustré par les comportements des people, il échappe toujours à l’âge shaming, contrairement à la cougar, objet récurrent de moqueries. Par exemple, le «sugar» n’est jamais «mummy», mais un «daddy» cool, qui sait apprécier les bonnets M. Ainsi, de Gabriel Mazneff, Nabokov de série B qui se vantait de séduire des Lolita à peine pubères, à Trump, Poutine, Sarkozy, ou Hollande, qui exhibent leurs conquêtes juvéniles, en passant par Yann Moix, «incapable d’aimer une femme de 50 ans», le vieux beau s’imagine imperméable aux lois de la gravitation et capable ad vitam aeternam d’emmener Prosper au cirque. Certes, une différence d’âge importante peut temporairement réveiller le Vésuve qui sommeille au fond du boxer. Le partenaire plus âgé voulant prouver son ardeur, tandis que l’autre, plus jeune, serait excitée à l’idée de chauffer son quinqua (ou sexa, voire plus). Mais cet avantage n’est que provisoire, le Puy-de-Dôme n’est pas loin.

Biroute en déroute

Car, après 50 ans, un tiers des hommes ont régulièrement des problèmes d’érection. Après 60 ans, 41 % ont des complexes concernant la fermeté de leur sexe. Après 70 ans, 29 % recourent à des médicaments pour améliorer leurs performances. En somme, le coup de la panne, ça marche à 20 ans, beaucoup moins plus tard. La faute à l’andropause. Pour les béotiens, ce n’est ni une marque de confiture, ni un ancien dirigeant soviétique, mais une baisse du taux de testostérone, aux conséquences peu affriolantes : baisse de la libido, troubles de l’érection, prise de poids, peau sèche. «La vieillesse est un naufrage » disait de Gaulle de Pétain. Sur ce plan, il a raison. La «gaule» devient moins raide qu’un bâton de maréchal. Prendre la pastille, pas Vichy, mais Viagra, devient la seule solution pour retrouver vigueur et résistance. Bref, comme le constatait l’humoriste américain Steve Martin, «en matière de sexe, rien ne s’arrange avec le temps». Malgré les smoothies, l’abonnement à la salle de sport, le yoga, rien n’y fait. Au plumard, ce n’est plus le Paris Dakar, le grand «raide» s’est ensablé. Alors, les nymphettes, avant de serrer un ancêtre, pensez bien à regarder sa date limite d’utilisation (DLU). Richard Gere ne sera pas toujours Richard Jouir. 

En berne…

En berne…

Queue nenni !

En théorie, la vie de couple implique des rapports sexuels plus ou moins fréquents. Mais en pratique, la fusion des libidos n’est pas toujours au top. Comment dire non à votre Jules sans qu’il le prenne mal ?

La fatigue, le manque d’envie, le mauvais timing, l’haleine de poney, ou encore la fameuse migraine, les raisons d’une libido en berne sont multiples.

Poupée qui fait non

En 2014, un mari frustré par les 24 refus de son épouse sur ses 27 tentatives en un mois et demi, a même tenu un inventaire des excuses qu’elle a utilisées. Vexée, cette dernière l’a rendu public sur Internet pour humilier son conjoint peu compréhensif. La situation suscite parfois des rires gras. Comme dans cette blague du type qui emmène sa femme au zoo. Il lui demande d’aguicher le gorille, puis une fois que l’animal est bien chaud, la jette dans sa cage en hurlant : “Vas-y, maintenant, explique-lui que tu as la migraine !”. En fait, le râteau dans le couple est plutôt un sujet tabou, que notre Loulou rempli de testostérone a du mal à encaisser. Obligé de dormir sur la béquille, il doit remettre à plus tard son envie de perpétuer l’espèce. Il s’imaginait déjà en pilonneur du lit là, et pas de chance, son gain s’barre. Du coup, à l’instar des 63% des hommes qui aimeraient ken leur Barbie plus souvent (enquête de 2011), il se demande alors, frustré, « à quoi sers-je ? ».

Gazon maudit

Attention, même si vos glandes réclament, il n’est pas conseillé d’insister pour transformer en « oui » le refus de votre chérie. Respectez ce non, et oubliez les trucs du style, « l’appétit vient en mangeant », car la faim ne justifie pas tous les moyens. Depuis 2006 en effet, le viol conjugal est sévèrement puni par la loi. Quant à vous, Chouchou, si, par culpabilité, vous cédez à la pression, vous entrez alors dans ce que le sociologue JC Kaufmann, nomme la « zone grise », dans son dernier livre « Pas envie ce soir ». Cette frontière floue qui sépare l’acte consenti de l’acte subi. « Je n’ai pas envie, mais, comme il insiste, je vais lui faire plaisir pendant 5 minutes ». Peur de le blesser ? Du conflit ? Peur qu’il se jette sur la voisine en représailles ? Bref, pour éviter de plomber l’ambiance alors que belle-maman vient déjeuner, et moyennant quelques arrangements avec votre conscience, vous vous dévouez pour un royal câlin. « Mari vaut bien une fesse », vous dites-vous, en songeant à Henri IV, qui a sacrifié son protestantisme pour devenir roi de France.

Con-promis, mais chose pas due

Pourtant, le principe fondamental d’un rapport sexuel est l’accord explicite des personnes impliquées. Dans le cas d’un refus unilatéral, soit on trahit son désir, soit celui de l’autre. Et même si la vie à deux implique des compromis, on voit bien qu’en l’espèce, il n’y a pas grand-chose à négocier. C’est tout ou rien. Au pire, expliquez la raison si l’esquive est conjoncturelle, ou proposez-lui une partie de Uno pour le consoler. En tout cas, soyez claire. Rien ne vous oblige. La « belle au bois dormant » qui se laisse tripoter pendant son sommeil par le prince charmant sans donner son consentement n’est pas un exemple à suivre.

A douche que veux-tu !

A douche que veux-tu !

Amour propre

Le cliché est connu et fait souvent les choux gras de la presse étrangère. Le Français n’est pas réputé pour sa propreté. Mais le confinement aurait empiré les choses, pour les hommes surtout. Mains plus propres certes, mais dessous moins reluisants. Pas hyper sexy !

Un retour à l’homme des cavernes confirmé par un sondage Ifop d’avril dernier. Les douches deviennent plus rares. Seuls 67% des hommes se laveraient intégralement chaque jour lors du confinement, contre 76% avant. Et 68% d’entre eux changent quotidiennement de sous-vêtements, contre 73% avant. 

Brousse lit

En fait, si ça bataille dur pour acheter les pâtes ou entasser les rouleaux de papier toilette, à l’inverse, ça ne se rue pas vraiment à perdre haleine devant le rayon dentifrice, dont les ventes auraient baissé de 26%. Même le déodorant a fait pshiiit, le recul est de 45%. Moral en berne, flemme, solitude, la période actuelle n’est certes pas vraiment propice à la séduction. Changer de calcif ? Inutile pour télé-travailler ou sortir à la boulangerie ! Brosser ses dents ? Superflu avec le masque ! Pelage indiscipliné ? Pas de coiffeur ! Alors, votre Jules se relâche. Il traite ses mails tout en scrollant Insta au lieu prendre une douche. Il prend l’apéro en pyjama. Et, pas très «Net», il «Flix» un épisode de «Vikings» en laissant divaguer ses valseuses dans un slip kangourou identique à celui de Thierry Lhermitte dans Les Bronzés. Bref, il a autant d’énergie pour prendre soin de sa personne que pour utiliser enfin pour la première fois ce rameur qui trône au milieu du salon depuis 6 mois. 

Calbute ou culbute ?

Pas très haut de glam’ le héros de la guerre du feu ! Votre sex-appeal dé-clean, n’espérez pas gagner au loto du Kama Sutra de cette manière. Pas de chance au lavage, pas de chance au tirage. Votre fumet n’étant pas en odeur de sainteté, point de gâterie dans ces conditions. Votre chérie ne sera pas prête à vous «pher-aumône» et risque au contraire de vous appliquer les règles de la distanciation sociale. Bref, sans Coco Chanel, pas de Coco charnel. Obligation de passer par la case «salle de bains» pour faire une partie de monop’au lit. Proposez-donc à Chouchou de vous y rejoindre. L’endroit idéal pour les préliminaires amoureux (et aussi pour s’isoler des enfants qui suivent leur cours de maths en visio dans la pièce d’à-côté). Bain à deux, gel douche aphrodisiaque, caresses, massages, Caveman devient Ryan Gosling. Vous avez toujours la flemme d’aller chercher un slip propre dans votre penderie ? Alors songez que 25 % des femmes mettent fin à une relation amoureuse pour cause d’hygiène douteuse du partenaire. Parmi les trucs rédhibitoires, les odeurs corporelles désagréables, la mauvaise haleine et l’hygiène intime insuffisante. Bien sûr, vous avez la solution de faire comme 1% des hommes, ne jamais porter de sous-vêtements. C’est peut-être une solution culottée. Mais faites quand même gaffe à la fermeture éclair. 

à bouche que veux-tu !

à bouche que veux-tu !

révolution de palais

LES QUESTIONS SONT SUR TOUTES LES LEVRES, POURQUOI LE BAISER EST-IL À CE POINT SOUS- UTILISÉ DANS LA SEXUALITÉ UNE FOIS PASSÉS LES PREMIERS ÉMOIS DE L’ADOLESCENCE ? COMMENT RÉ-ÉROTISER CET ÉCHANGE DE FLUIDE, DONT LES BIENFAITS POUR LE COUPLE SEMBLENT ÉVIDENTS ?

Soyons clairs, nous parlons ici uniquement du « french kiss », avec la langue et tout et tout, pas du poutou à mémé le jour de Noël. A 15 ans, vous invitiez votre flirt au ciné et, le cœur battant la chamade, vous espériez le galocher goulûment avant le mot FIN.

MAIS QU’EST-CE KISS PASSE ?

Aujourd’hui, quadras en couple depuis des lustres, ça fait belle « luette » que vos bouches ne s’emboîtent plus. Vous vous effleurez à peine les lèvres le jour d’une Saint Valentin à la terrasse de la brasserie « Lippe» ou au fond d’un «smack-bar». Dans le meilleur des cas, quelques bisous en guise de préliminaires de préliminaires et basta. Pas terrible pour enflammer les corps. Une situation encore aggravée par le contexte anxiogène actuel. Avec le masque, la perspective de téter la gargarousse à un crush semble reléguée aux oubliettes. Pauvre Robert Doisneau, son fameux «Baiser de l’hôtel de ville» semble appartenir à la préhistoire! Quel paradoxe! En effet, si la bouche est sous-investie sexuellement (les tutos sur YouTube destinés à améliorer vos performances buccales sont plutôt rares), elle continue pourtant à être mise sur un piédestal dans la société. Comme symbole d’amour romantique, de happy end dans les films ou contes pour enfants.

EMBRASSER POUR EMBRASER

Tout cela est très fleur bleue, mais pour réintégrer le «bouche-à-bouche» dans votre répertoire sexuel, il va falloir le sortir du monde des bisounours… Considérez-le comme un véritable acte sexuel, un truc sérieux, plus intime encore que la pénétration. Pour certains chercheurs, embrasser l’autre, longuement, avant, pendant ou après l’acte, accroît l’excitation et l’attachement. Une sécrétion d’endorphines et de phéromones susceptible de vous emmener au 7e ciel. Un excellent baromètre de compatibilité sexuelle, capable d’augurer positivement (ou pas) de la suite des événements.

COMMENT DEVENIR UN AGITÉ DU BUCCAL ?

Inutile de se mettre la pression, la recette du plaisir en bouche est assez simple. Lenteur, délicatesse, variation d’intensité, et le tour est joué. Il n’y a pas vraiment de technique, parce que le baiser se construit à deux, en suivant ses sensations. Il ne s’apprend pas, il se vit. Petit bémol: on évitera de fourrer brutalement sa langue dans le gosier d’en face. Vous n’êtes pas un Indien à la conquête de la glotte de la squaw. De même, faire la machine à laver avec sa langue, ou se prendre pour le Candéloro du patin en enchaînant les triples axels buccaux n’est pas une bonne idée. Alors, ce soir, laissez tomber Netflix, mettez un peu de Gilbert «Bécot» en fond sonore, et dégustez une bonne petite «fricassée de museaux» avec votre chéri.e. Dessert en plus, si affinités.

boursicotez !

boursicotez !

INTRODUCTION EN BOURSE

BIEN PLANQUÉS DANS L’OMBRE, LES TESTICULES SONT TROP SOUVENT NÉGLIGÉS LORS DES PRÉLIMINAIRES AU PROFIT DU PÉNIS, LA STIMULATION BOURSIÈRE N’AYANT QU’UNE FAIBLE VALEUR SUR L’INDICE «NIKKÉ(I)» DE L’ÉROTISME. POURTANT CES 40 GRAMMES DE ZONE ÉROGÈNE SONT UN PLACEMENT SÛR, POUVANT ASSURER D’ABONDANTES LIQUIDITÉS.

PAR MARIE VAUDAGE

Pourquoi un tel désintérêt ? Est-ce la peur de faire mal à une zone un peu douillette, leur allure de «vieilles sacoches mollassonnes avachies», peu affriolante ou la méconnaissance d’un produit qui n’a guère d’équivalent sur le corps féminin, qui expliquent cette réticence à jouer aux visiteurs fripouilles avec Ja-couille la fripée ? Ou parce que ce machin semble plus rigolo que sexy ? Songeons au sketch de Laurent Gerra, relatant les malheurs de «couillu le caribou dans l’grand Nord», dont «les profiteroles traînaient dans la neige». Ou peut-être est-ce tout simplement dû au fait que cette fragile paire de noisettes n’est qu’une zone érogène secondaire, qui ne procurera aucun orgasme directement, et que leur palpation, aussi délicate soit-elle, est loin de ne faire que des émules. Par conséquent, est-il bien nécessaire de leur accorder autant d’attention ? Au final, les «roustignolles» chères à Louis Ferdinand Céline, ou les «triquebilles» de Rabelais semblent davantage inspirer les «artistes» des toilettes des aires d’autoroute, ou nourrir les propos virils des machos de la planète, qu’émoustiller les as du plumard. Pourtant, il serait temps de reconsidérer et de re-sexualiser une zone érogène qui mérite mieux qu’une partie de ri-gonade.

COMMENT ÊTRE COTÉ EN BOURSE ?

D’abord, si vous étiez une championne de billes en CM2, n’espérez pas réinvestir vos vieilles techniques. On ne manipule pas les glaouis de votre Loulou comme les boulards de votre enfance. L’argument vaut aussi pour les adeptes de la pétanque, qui devront oublier leur fâcheuse habitude de faire s’entrechoquer les boules dans la paume de la main. La caresse, manuelle (n’oubliez pas que vous possédez deux mains !) ou buccale, doit être légère sur cette peau fine et délicate. On évitera donc le pressage de citron, l’aspiration brutale du style grappe de raisins, ou le croquement des olives comme à l’apéro. Douceur et délicatesse indispensables (comme avec un clitoris !), sous peine de «burnes-out». En fonction des réactions de l’intéressé, vous pouvez investir davantage la zone en laissant libre cours à votre imagination, car le scrotum possède plus d’un tour dans son sac. Pour les plus aventurières, pourquoi ne pas tenter le fameux tea-bagging, qui consiste à «gober» doucement les testicules ? Pas de zèle inutile, un à la fois suffira, même si votre bouche est celle de Mike Jagger. Dans tous les cas, un peu de communication ne fait pas de mal avant de tenter une palpation sub-pénienne plus intense, même si, en matière de sexualité, tous les goûts sont dans la nature et finalement à la portée de toutes les bourses.

Image JDrobot-Dean

Seinpiternelles explications

Seinpiternelles explications

GLANDEURS MAMMAIRES

ALORS QU’ILS SONT L’OBJET DE FANTASME ET DE FASCINATION POUR LES HOMMES, LES SEINS DES FEMMES RESTENT ÉTRANGEMENT SOUS-EXPLOITÉS DANS LA SEXUALITÉ, RELÉGUÉS À QUELQUES PRÉLIMINAIRES FLEMMASSES. C’EST « TÉTONNANT », NON ?

Pas tant que cela en fait, si l’on en croit la philosophe Camille Froidevaux-Metterie. Dans son dernier livre, «Seins. En quête d’une libération», elle pointe la responsabilité d’une conception phallocentrée de la sexualité. Autrement dit, sur-focalisée sur leur engin et ses performances, les hommes restent persuadés qu’il faut gagner le plus rapidement possible les vallées humides et les rivages accueillants sans s’attarder sur les doux reliefs collinaires en amont. Incapables de savoir à quels seins se vouer, ils négligent le potentiel érogène intrinsèque de ces jumeaux frémissants.

20 000 LIEUES SOUS MAMMAIRE

Seraient-ils trop habitués chaque été à descendre dans le Midi le plus vite possible, sans prendre le temps de visiter les villes en chemin ? Auraient-ils pris au pied de la lettre le nom de Lolo Ferrari, feu une actrice porno réputée pour ses pare-chocs imposants, pour se limiter à du pelotage «Formule 1» ? Finalement, la situation est très paradoxale. D’un côté, les seins stimulent le désir du mari, sont reluqués par le collègue et provoquent les premiers émois des ados, mais, d’un autre côté, une fois dans l’action, ils ne sont souvent qu’un pis-aller avant les choses sérieuses. Or, priver ces mamelons d’une exploration attentive revient à frustrer sa dulcinée d’une source de plaisir considérable. Quel gâchis !

TOUT SUR MAMMAIRE

Car 80 % des femmes ressentiraient du plaisir lors de la stimulation de leur poitrine, pouvant aller jusqu’à l’orgasme, comme l’illustre cette fameuse scène, érotique et culte, du film «les Valseuses», dans laquelle Brigitte Fossey, seule dans un train avec son nourrisson, se laisse aller aux caresses de deux voyous avant de rejoindre son fiancé. Masser, sucer, lécher, pincer, caresser, frôler, les possibilités pour satisfaire sa partenaire sont immenses, sans oublier la célèbre cravate de notaire. Aucune excuse pour ne pas mettre la main à la pâte ! Mais le problème est que la question du plaisir des seins n’est pas seulement d’ordre technique. Ce serait trop simple. Les freins sont aussi, et surtout, culturels, sociaux, voire religieux et politiques. Il suffit de se rappeler les injures subies par l’humoriste Constance, lorsqu’elle a dénudé sa poitrine lors d’une chronique sur France Inter en 2018 ! Des débats violents qui donnent le sentiment que les femmes ne peuvent toujours pas disposer de leurs boobs à leur guise. L’universitaire américaine Marilyn Yalom le confirme: «le sein a appartenu à tout le monde dans l’histoire, sauf aux femmes !». Pas facile donc pour elles de se les réapproprier, pour un faire un objet de plaisir et de liberté personnelle, quand la société considère en gros qu’ils sont là pour exciter l’homme et nourrir bébé ! Une bonne raison pour se débarrasser de son soutif et de soutenir la journée mondiale du topless en août !

© Jovanna

 

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