new
vintage

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mono manie

En voyant re-débarquer le chouchou/demi-queue dans les cheveux, l’accord jean neige/crop top dans les dressings et la fratrie Brandon/Brenda sur les écrans, j’aurais dû m’en douter… Les années 90 sont bien de retour. Et à cette époque-là, qui paradait sur la neige avec une combi multicolore et un stick à lèvres fluo ? Le mono !

A voir la manière dont les autres skieurs le regardaient quand il sortait sa planche et enchaînait élégamment les courbes, je prenais mon père pour le tout dernier monoskieur sur la terre. Aveuglée par l’amour filial, je n’ai certainement prêté aucune attention aux autres mono-glisseurs perdus dans la foule des snowboarders. Je n’ai pas vu qu’ils défendaient, discrètement, cette pratique d’un autre temps, préparant lentement, mais sûrement, son retour en piste.
“Il n’a jamais disparu ! confirme Pierre Bidault, président de Monoski France. Cette année, aux 7 Laux, nous allons fêter les 20 ans du Mondial du Monoski -le plus grand rendez-vous planétaire de la discipline-, et ceux de l’association. La fréquentation sur nos événements (une dizaine de compétitions chaque année) explosent, et nos adhérents, même s’ils ne reflètent pas tous les pratiquants, sont de plus en plus nombreux.” 45 membres en 2013, 200 aujourd’hui… Si ça, ce n’est pas le signe d’un regain !

NOUVELLES LIGNES

Et les fabricants ne s’y trompent pas, qui, eux aussi, relancent la machine à mono. “Depuis 4 ans environ, il y a plus de vente et de demandes sur les nouveautés”, constate Amina Toukabri, directrice commerciale chez Duret, la marque iséroise qui avait sorti, en 1979, le 1er monoski de production et n’a jamais cessé d’en fabriquer depuis. “Du coup, nous allons relancer la Recherche & Développement et le prototypage.” Car pour son come-back, le mono s’est fait beau… Lifté de partout, moins raide, moins épais et plus court que son aïeul, il s’est également affiné la taille pour attaquer dans les courbes, flirter avec l’horizontale. Il est plus fun aussi. S’encanaille en freestyle, ce qu’il n’avait jamais fait avant. Et pour dompter la poudreuse, SON élément, certains modèles donnent également dans l’ultra large, version bodybuildée. Bref, les formes ont explosé.
Résultat, des marques qui paraissent éloignées de l’image mono, comme le très branché collectif Faction, se penchent sur son berceau, et d’après France Monoskis, on compte aujourd’hui plus de fabricants qu’au moment de son âge d’or au milieu des années 80. A cette époque, popularisé par le mythique Apocalypse Snow I – un film dans lequel des méchants monoskieurs poursuivent un gentil snowboarder détenteur du secret de la glisse, un classique à revoir absolument ! Il s’en vendait quand même près de 120 000 par an.

PLAISIR INTACT

Autres signes de la reprise : l’intérêt des plus jeunes et des écoles de skis. Même s’il s’agit encore de niches, son enseignement est de nouveau proposé aux jeunes locaux dans certains clubs de sports, et aux vacanciers curieux dans quelques stations, aux 7 Laux évidemment, à Vars, Chamonix, Val Thorens… par des écoles de glisses alternatives souvent, mais c’est un début !
Car le plaisir lui, n’a pas pris une ride. “Pour moi, ça reste la plus belle des glisses, sourit Pierre Bidault, c’est un peu une combinaison du ski et du snowboard : on est face à la pente, face à son destin, mais sur une planche unique, donc beaucoup plus facile à manier. En poudreuse notamment, on bouge une oreille et ça tourne.
C’est exactement ce que disait mon père…

 

+ d’infos : www.http://monoski-france.com

©DuretXColbachini

le swimcross

le swimcross

hors d’eau hors d’air

RAVIGOTÉE PAR MA DERNIÈRE TENTATIVE DE REÉCONCILIATION EXTRA-SPORTIVE ET CONVAINCUE QUE LE MILIEU AQUATIQUE ME RÉSERVAIT ENCORE BIEN DES JOYEUSETÉS, J’AI TENTÉ LA TENDANCE CROSS QUI SE CONJUGUE À TOUS LES SPORTS… KRIS KROSS WILL MAKE YOU JUMP JUMP ET J’AI JUMPÉ INTO THE SWIMMING POOL…

Le swimcross appartient à la catégorie des sports new generation qui savent allier défi sportif et esprit collaboratif, dépassement de soi et franche rigolade. Plus à l’aise dans un aspect que dans l’autre (je vous laisse le soin de deviner lequel), je me suis prêtée au jeu de l’exercice avec la plus naïve décontraction.

A L’ASS-EAU !

Après la 4G (bientôt dépassée), le 2.0, la PS4 et le S10, voici venue l’aire du sport en 3D. J’ai donc envoyé mon hologramme se jeter à corps perdu dans les eaux aussi translucides que lui du bassin chloré pour une expérience qui n’a rien eu d’édulcoré. Objectif: suer en 3 dimensions en enchaînant des exercices dans, sur et hors de l’eau. Et pour le coup, j’ai été bien dans le jus, grave sur les rotules et clairement hors d’usage après ma prestation dont les chorégraphies millimétrées de natation synchronisée feraient bien de s’inspirer, histoire de renouveler un peu le genre.
Top départ, la session de parcours en individuel dure environ 25 minutes et il faut enchaîner le maximum de tours. Autant le 1er passage passe encore, le côté ludique l’emportant sur la culture du résultat, autant le second se gâte franchement. Et que dire des suivants… Chaque obstacle à franchir me semble à chaque fois plus insurmontable, je me traîne comme une otarie échouée qui aurait errée dans les eaux gelées de l’Arctique durant des semaines à la recherche d’un bout d’iceberg auquel s’accrocher. Lorsque je parviens à m’extraire de l’eau, à moitié en apnée et encore bleuie par l’effort fourni, j’enchaîne avec une série de pompes et de squats sur des tapis mouvants avant de me faire une série de fentes au bord du bassin. Sérieux, rien ne m’aura été épargné !

MOLL-EAU

C’est ensuite sous forme de challenge collectif que le jeu se poursuit. Dommage l’équipe, chacun sa croix, aujourd’hui, ce sera moi… Et autant vous annoncer tout de suite, le départ plongeon on oublie, perso je saute à pieds joints en me bouchant le nez, vous ne m’en voudrez pas ? Petites sessions de nage rapide (à l’indienne, ça marche ?), modules à escalader, glissades improvisées, abdos-fessiers-souffle coupé, poids immergés au fond du bassin à rapporter… Touchée, coulée… sous-marin HS.
Dans la lignée des marathons semi ou archi, des épreuves de crossfit, bi-triathlon et autres ironman tous plus extrêmes, le swimcross a lui aussi ses événements dédiés avec une vraie saison de défis à relever à travers la France. Avis aux amateurs d’effort haute intensité, vous en aurez pour votre engagement.
Petit conseil pratico-indispensable: on évite absolument le bikini échancré-ficelles sur le côté sous peine de finir en string de dos… comme de face. Idem pour le haut triangle-m’en fous-j’ai pas de seins, parce qu’autant y aller topless tout de suite. Alors bien sûr, les plus sportives d’entre vous s’en doutaient… Gna-gna-gna… Moi pas.

 

+ d’infos :http://chatel-formedo.com

 

jeûne et jolie

jeûne et jolie

stage de jeûne

« TU ES DINGUE ? JAMAIS JE NE POURRAIS FAIRE ÇA ! CE N’EST PAS MAUVAIS POUR LA SANTÉ ? TU ES MASO MA FILLE OU QUOI ?? » VOILÀ LE GENRE DE CHOSES QUE J’AI ENTENDUES AVANT DE ME LANCER DANS MA SEMAINE DE JEÛNE.

Je me voyais déjà vivre un enfer : pensez-vous, ne rien ava- ler de solide pendant 5 jours pleins, en plus des 3 jours avant et après uniquement avec des fruits et légumes cuits. Moi qui ne dis rarement non à un bon petit plat, et pour qui sauter un repas est un sacrifice surhumain !
Telle une condamnée promise au bûcher, une semaine avant le départ pour le centre de jeûne, je me suis accordé un dernier verre de vin, suivi de mon dernier café le lendemain matin. Puis, il a fallu arrêter la viande et les produits laitiers. Un mal de tête lancinant s’est installé, accompagné d’une humeur disons tatillonne… Je n’étais pas à prendre avec des pincettes ! Enfin, il a fallu attaquer les 3 jours légumes et fruits cuits. Les maux de tête ont alors laissé la place à des sensations de faim au cours de la journée, calmées par un verre d’eau.

J’arrive le dimanche soir au centre de jeûne, délestée de 2 kilos, mais totalement angoissée à l’idée de ne plus rien avaler. Dans quelle galère je me suis mise ?

Après un entretien avec un médecin généraliste, je suis déclarée apte à faire mon jeûne. Impossible de faire marche arrière ! Bruno, le directeur du centre nous distribue alors du chlorure de magnésium à boire avant d’aller se coucher. C’est absolument immonde, mais je m’exécute… Cela permet de vider les intestins, et de cette manière, éviter la sensation de faim.

Le lendemain matin, réveil à 4h50 : je cours aux toilettes… La vidange est visiblement enclenchée ! Je tente de me rendormir, mais en vain…
Un peu comme à l’armée, le déroulement des journées est invariable :
9h00 : cours de Pilates ou de Yoga
9h30 : nous avons droit à une merveilleux jus de pommes, carottes, céleri, gingembre. Hummm, le meilleur moment de la journée! Je déguste pour faire durer le plaisir le plus possible !
10h00 : c’est parti pour 3 heures de randonnée. Sensation d’avoir les jambes très lourdes, surtout dans les montées, mais je n’ai pas du tout faim, surtout quand je bois de l’eau.
13h45 : sieste bien méritée
16h00 : séance de méditation en pleine conscience. Très agréable, malgré le ventre qui gargouille un peu.
17h00 : jacuzzi, sauna. Détente garantie. Attention à la tête qui peut tourner
18h00 : dîner ! Euh… enfin bouillon clair de légumes…
20h00 : séance de sophrologie
21h30 / 22h00 : dodo !

Les 3 premiers jours ont été les plus durs, mais rien d’insurmontable : sensation de faiblesse, de tête qui tourne à l’effort, le ventre gargouille constamment… Je perds à peu près entre 700 et 900 grammes par jour. Puis le 4e jour, réveil avec une pêche d’enfer. Je parcours mes 8 kilomètres sans problème. Le cerveau fonctionne bien, j’ai vraiment le sentiment d’avoir les idées claires.
Le dernier jour, je n’ai pas dormi de la nuit, mais je me suis réveillée en pleine forme ! Comme si je n’avais pas du tout besoin de cette nuit de sommeil. Je rentre, les traits reposés, j’ai bonne mine, mes cheveux sont brillants, et j’ai perdu entre 5 et 6 kilos !
Au retour, il a fallu être raisonnable, quelques jours de fruits et légumes cuits, puis réintroduction des céréales, féculents, et en dernier les produits laitiers, et la viande. Enchantée par cette cure, j’ai hâte de renouveler l’expérience l’année prochaine !

ça vous branche ?

ça vous branche ?

l’art-bre de grimper

CHEVILLE EN VRAC… ON M’AVAIT POURTANT DIT DE M’ENTRAÎNER AVANT DE M’INITIER AUX STILETTOS. LE TALON AIGUILLE, C’EST UN SPORT EN SOI (CE SERA PEUT- ÊTRE MÊME LE PROCHAIN OBJET DE MA CHRONIQUE). PASSONS… LE SPORT AVEC UNE ATTELLE, C’EST POSSIBLE ? EH BIEN OUI, J’AI TROUVÉ ! LA GRIMPE D’ARBRES, C’EST POUR TOUS, MÊME À MOBILITÉ RÉDUITE, PASSAGÈRE OU NON D’AILLEURS.

Et la discipline serait même assez ancienne, une trentaine d’années (ancienne, pas tant que ça, non mais oh !) et reconnue par l’Etat depuis 2009. Mais elle peine encore à se faire connaître. Qu’à cela ne tienne, ma malléole ébréchée et moi, on y court (clopine ?). Clopin-clopant donc, c’est au pied d’un (h)être majestueux que je me rends et qu’Audrey m’attend. En pleine sève, bien juteux, la feuille chlorophyllée à souhait et le tronc recouvert d’un épais duvet mousseux, il en impose. Verdoyant, mais mûr comme je les aime.

HAUT PERCHÉE

Tout de force et de légèreté, il trône au cœur de la forêt, là où le silence s’est naturellement imposé. Séance spéciale, rien que pour moi, privilège ultime. Audrey a préparé les cordes, une par grimpeur, et tout disparaîtra après notre passage. Toujours éphémères, les installations sont pensées pour limiter leur impact sur le milieu qu’elles empruntent. Ni frottement de l’écorce, ni dégradation de l’hêtre, à bon entendeur. Baudrier harnaché, il est temps de penser ascension. Dans le calme ambiant, j’ai les écoutilles qui grésillent (pas habituée) et l’impression que même les bestioles nocturnes ont été arrachées à leur sommeil par celui qui tape dans ma poitrine. J’agrippe ma corde et glisse mon seul pied valide, l’autre pendulera, dans le nœud autobloquant qui permet de faire coulisser la corde et de me hisser haut (ou pas, je ne suis qu’à 2 mètres). J’évite de zieuter en bas, inspire fort et raccroche mon regard aux branches, les premières qui me donneront l’impression de moins pendouiller dans le vide.

EN « ARBROSENTEUR »

Vert-tige au sommet, celui-ci me délaisse parfois pour me laisser profiter des vertus apaisantes de celui qui me porte. Petit pas chassé latéral, j’atteins une branche sur laquelle je pose ma main, comme pour l’apprivoiser. Audrey en profite pour me révéler quelques-uns de ses secrets, elle en a des tas. Petit haut-le-cœur quand ça balance, je tremblote un peu du gauche et frôle la tendinite du poignet à force de serrer la corde, mais prend la liberté de me déplacer d’une branche à l’autre. Johnny Weissmuller, si tu me regardes…
Pas de volonté de dépassement physique au programme (prières exaucées) et encore moins de technique à avoir, l’heure est plus à la découverte sensitive. J’en oublierais les 5 mètres et des peufs qui me séparent maintenant de la terre ferme. Vous avez prévu du renfort pour me redescendre ? Moi, plus bouger. On verra ça plus tard, Audrey m’a réservé une surprise : un hamac tendu entre deux branches… Quel pied ! Ma cheville vrillée et mon esprit galopant se mettent sur off. Je prends l’option sieste, mode chenille larvaire enclenché et j’attends l’apéro. Si, si, c’est possible, il existe des tables suspendues : débrief entre collègues, goûter en famille ou apéro mojito (à condition de hisser la glacière)… Perché et branché, reconnexion assurée, ça le fait !  

 

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roule ton boule

roule ton boule

roule ton boule !

Un petit coup de jus pour remonter la pente ? Entre bécane et macadam, depuis que le courant passe, la danseuse a moins la cote : ce n’est plus le nez dans le guidon mais le port altier qu’on attaque les côtes. Et quand l’électrique pique un sprint, la pédale se fait légère et les braquets se dé-chaînent. Vae, vis mais surtout… reviens !

L’accro des villes, la belle des champs, le hipster chic & sport… non, ce ne sont pas des noms bien inspirés de Vélos à Assistance Electriques (VAE), mais un échantillon de la rédaction de votre magazine préféré.

Nous sommes donc trois, plus ou moins en roue libre, à prendre en main ce matin les destriers Neomouv mis à notre disposition pour deux semaines par L’Appartelier. Des montures rutilantes, frôlant chacune les 2000€, soit le prix d’un petit scooter.

Malgré ces tarifs, loin d’être anodins, les ventes de VAE ont fait une belle échappée ces dernières années : en France, elles sont passées de 134000 à 255000 entre 2016 et 2017 (+90% !). Ils représentent donc aujourd’hui un dixième des ventes globales de vélos. L’aide accordée par l’Etat n’y est évidemment pas étrangère, certaines villes se sont d’ailleurs mises dans sa roue, comme Aix-les-Bains, qui octroie jusqu’à 250€ de prime à ses habitants convertis aux VAE. A Annecy, pas d’aide spécifique, mais dès le printemps 2019, une flotte de 300 cycles devrait être mise en location pour les habitants de l’agglomération. Pour nous assurer d’être prêts, nous voilà donc, en plein hiver, le pied à l’étrier, guidons au vent et mèches fringantes ! Bientôt nez rouges aussi… et toujours pour la bonne cause.

LE HIPSTER CHIC & SPORT : SEB, NOTRE MISTER DIGITAL

Si vous vous sentez l’âme d’un Steeve Job et ne faites aucun compromis avec l’esthétique, alors vous devriez bien vous entendre avec Furtivo.

Nous sommes ici loin du vélo électrique traditionnel. Son style sportif, épuré et tendance ne passe pas inaperçu. Point de batterie qui dépasse ou de garde-boue disgracieux ! Mais une ligne légère, dépouillée grâce à un cadre anthracite, une roue blanche à l’avant et noire à l’arrière. On aurait presque envie d’exposer l’œuvre dans son salon. Il en ressort un autre avantage considérable : son poids. Seulement 13,5 kg sur la balance, une plume comparé à ses confrères, ce qui vous permettra de soulever l’engin pour franchir quelques escaliers ou autres obstacles.

Et la bête a encore des petits secrets à livrer. Vous les cherchiez, la batterie et le moteur ont été dissimulés dans la roue arrière, plus discret tu meurs ! Fait d’arme supplémentaire, le rétropédalage permet de recharger la batterie, mais ne comptez pas dessus pour éviter de passer par la case «prise secteur», à moins que vous passiez votre temps à pédaler en arrière, ce qui peut être une option, singulière, mais bon… Le revers de cette débauche de légèreté est l’absence de vitesse, un plateau à l’avant et un pignon à l’arrière, une vitesse et c’est tout.

Mais la monture n’est pas que belle, elle est aussi intelligente. Elle permet de se connecter en Bluetooth grâce à une app’ pour fournir toutes les informations nécessaires : vitesse, état de la batterie, distance parcourue… A ce niveau, on regrettera juste que la marque ne fournisse pas un support universel pour fixer le smartphone sur le guidon… Mais on n’a pas dit qu’on privilégiait l’esthétique ?

L’ACCRO DES VILLES : LARA, BOSS WONDER WOMAN (SURTOUT AVEC DES PILES !)

On ne va pas se mentir, je ne suis pas une grande sportive devant l’éternel, devant personne d’ailleurs. Rien que l’idée de l’effort me demande un effort en soi. Pour autant, j’essaie de garder la cuisse ferme et le teint frais. Emploi du temps débordant, en matière d’activité physique, je fonctionne au vite fait bien fait, à quelques exceptions près. On n’épiloguera pas. Alors quand on me propose du vélo sans bobo, n’écoutant que mon courage, je lève la main… Aïe ! Je ne me suis pas encore échauffée. J’accepte donc de remiser ma cox rose automatique contre la citadine Carlina, cet engin prometteur, qui ressemble encore bien trop à un vélo pour m’être sympathique. Je ne vais pas jouer les farouches, j’enfourche ! Et cherche la clé du moteur… Quoi ? Parce qu’il faut pédaler ? Je trouve néanmoins le bouton du co-pilote, celui qui réveille le moteur 250 W situé dans le moyeu de la roue arrière et roule la poule ! Un tour de pédale un peu physique – l’engin pèse son poids tout de même : 24 kilos, y a pas plus léger pour manœuvrer ? – et j’ai comme le sentiment soudain, et assez nouveau pour moi, d’être super athlétique.

Me voilà fendant l’air en deux coups de cuillère à pot. Carrément grisant. Je traverse la ville, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ou tout du moins pour conduire mon carrosse de Barbie. D’autant qu’à Annecy, les vélos peuvent filer sur les voies de bus du centre, ce qui m’évite tous les détours réservés aux automobilistes. Trop facile pour emmener, dans les temps, ma fille sur le portebagages : on n’a même plus besoin d’escalader le portail de l’école !

Ni une ni deux, enfilant mon maillot à pois, sous ma doudoune – ça caille dehors!-, je pars en rendez-vous client sur les hauteurs de Sevrier… Une côte ? De la rigolade, je monte de 2 crans l’assistance électrique de mon engin – qui en compte 6 -, et me voilà, même pas essoufflée, à l’assaut du Semnoz. Et quel plaisir, au retour de longer le lac sur la piste dédiée… Pour le coup, 25 km/h ça va trop vite, pas le temps de profiter du paysage… Mais un autre rendez-vous m’attend à l’autre bout de la ville. Ça tombe bien, avec ma batterie (630Wh), j’ai une autonomie de 100 km (en mode Eco à 18 km/h), 70 grand max, vue comme je la sollicite. Pour autant, ne croyez pas que je peigne la girafe sur la route… Il faut pédaler, et je me surprends à réduire l’assistance, en montant les vitesses au guidon (faut pas s’emballer non plus !). Et au bout d’une dizaine de kilomètres, je sens mes cuisses vraiment chauffer. Ça y est, je peux décommander ma séance de sport en salle ! J’ai eu mon taf !

Verdict : en avril, c’est mon anniversaire… Une cagnotte pour un VAE, quelle bonne idée vous avez eu ! Faudrait juste revoir le look trop basique à mon goût. Reste que le poids de l’engin est un peu trop important pour une princesse… Vous fournissez l’Homme avec, pour le descendre au garage à vélos ? Ma fête, c’est le 26 mars… j’dis ça…

LA BELLE DES CHAMPS : MÉLANIE, NOTRE JOURNALISTE TOUT TERRAIN

Comment ça, un moteur sur un vélo ? Mais si j’enfourche, moi, c’est pour battre la campagne, me défouler, sentir mon cœur s’emballer et mes muscles brûler de la calorie. J’ai, à mon goût, trop peu d’occas’ de faire du sport pour me permettre de ne pas en ressentir les effets immédiats – l’impression, étrangement satisfaisante, d’en baver un peu quand même quoi. En même temps, dans nos contrées escarpées, ce n’est pas très compliqué : la moindre échappée est synonyme de grosse suée. Alors c’est vrai que des fois, ne serait-ce que le dimanche matin, pour aller jusqu’au bled d’à côté chercher le pain, un petit coup de pouce, je dis pas…

Surtout que, soyons fair-play, caché dans le pédalier de mon Limbo, ce moteur – Bosch quand même – est bien camouflé, tout comme la batterie, discrètement glissée sous le porte-bagages. Si on n’avait pas à le pousser, et donc à le soupeser, on pourrait s’y tromper. Mais avec la fonction «aide à la marche», sa charpente se fait oublier, il se laisse docilement promener. Il promet également de n’opposer «aucune résistance au démarrage». Voyons voir… Il faut quand même montrer à la pédale qui de nous deux est la plus lourde, mais en quelques tours de roues, je suis lancée. Et à quelle vitesse… 27-28-29, hop hop hop, quand je vais dire ça à notre graphiste ! Ah, ah, elle a osé me défier… 31km/h ! Même pas en descente, s’il vous plaît ! Je serais tentée de prendre une photo de mon record, mais je vais me viander… restons concentrée.

Je roule en mode «Turbo», bien sûr, le plus haut des quatre niveaux d’assistance, mais il ne m’empêche pas de jouer avec le dérailleur et les vitesses classiques. Et ne me dispense pas non plus, évidemment, de pédaler… Parce que pour atteindre cette vitesse, il faut se donner un peu. Toute à mon compteur, j’en oublierais presque que j’ai un rendez-vous un peu sérieux derrière. Objectif «zéro transpi» râté, j’y arrive bien imbibée. Mais aussi réconciliée avec ce que je prenais pour une solution de facilité : à assistance électrique peut-être, mais vélo quand même, le VAE reste bien une option sportive de mobilité. Pour déposer son antivol, ses croissants ou son t-shirt de rechange, par contre, il manquerait peut-être juste, à cet attachant Lim-bo, un petit panier.

+ d’infos :
neomouv
.com / lappartelier.fr

1 mois sans alcool!??

1 mois sans alcool!??

plus d’alcool? t’es sérieuse???

Le cornas bien charpenté, la mousse bien douce, le p’tit blanc sec, tout ça, j’ai arrêté. Comme ça, paf, d’un coup, sans prévenir. Je sais pas ce qui m’a pris.

J’avais rien prémédité. Ça m’est tombé dessus comme ça, sans que je m’y attende, lors d’un apéro entre amis. “Un Perrier tranche, sans glaçon, s’il vous plaît” sont les mots qui sont sortis de ma bouche à 19h46 précisément, un samedi soir. Mes potes et moi, on s’est regardé, on a d’abord cru à une blague, mais non, elle était hyper sérieuse, ma bouche. Je n’avais pas envie d’alcool. Les meilleures décisions arrivent quand tu n’y réfléchis pas. Ça s’appelle l’inattendu, et ça t’apprend plein de choses. Sur toi, évidemment. Mais sur les gens, surtout.

FAUT-IL UNE RAISON ?

Je n’ai pas décidé d’arrêter l’alcool pour perdre du poids (quoiqu’un ou deux bourrelets en moins auraient bien arrangé mon bikini, mais non, je n’ai absolument pas perdu un gramme), avoir un plus joli teint ou une autre conséquence (et jamais véritablement prouvée d’ailleurs) mise en avant par de (trop) nombreux magazines. Non. J’ai eu un trop plein. Mon corps a dit stop. Cette décision a eu bien évidemment quelques effets positifs en un mois (un sommeil plus réparateur, une peau plus apaisée, la preuve que la fête peut être plus folle sans alcool) mais a surtout suscité beaucoup de jugements.

EFFETS SECONDAIRES, VOIRE PRIMAIRES ?

Parce que beaucoup (trop) de gens ont un avis sur tout et surtout sur ce (et celles et ceux) qu’ils ne connaissent pas. En particulier sur cette décision apparemment anodine qui n’appartient qu’à moi et qui ne les concerne en rien donc. Alors oui, j’aurais aussi pu décider d’arrêter les gens, mais c’était bien trop compliqué à mettre en place à ce moment-là.

Bref. Pendant tout ce mois, j’ai appris des tas de choses improbables. Qu’une femme qui arrête l’alcool le décide soit parce qu’elle est enceinte – “en même temps, à 35 ans, il faudrait qu’elle y songe, tu crois que ses ovocytes sont encore opérationnels?” – oui, merci, ils se portent bien, soit parce qu’elle ne veut pas grossir (au secours), soit parce qu’elle est alcoolique (ah). Qu’il est triste de ne pas trinquer avec un verre de Chignin ou de Chouffe “parce que l’eau, sérieux, ça fait pas rêver” – Je te rassure mec, toi non plus, tu fais pas rêver…. Que je dois être dépressive “ou un truc du genre”. Que je suis malade, “un truc grave en tout cas, c’est obligé, je vois que ça”. Parce qu’il faut ABSOLUMENT une raison.

LES CON’SÉQUENCES…

Bref. Ça a été l’un des mois les plus surréalistes de ma vie. Instructif, mais surréaliste. Faire face aux jugements, aux propos hyper con(descendant)s de ces gens hyper con(descendant)s. J’aurais pu leur expliquer que le(ur)s mots ont un sens bordel, mais je me suis dit que je leur enverrai cette chronique, à la place. Quand ils la recevront, je ne serai plus joignable.

Parce que finalement, j’ai décidé de les arrêter, les gens. Je pars faire une retraite silencieuse (et sans alcool). J’ai rien prémédité, ça m’est tombé dessus comme ça, sans que je m’y attende. Les meilleures décisions arrivent quand tu n’y réfléchis pas. Ça s’appelle l’inattendu, et ça va m’apprendre plein de choses, encore…

 

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