compléments élémentaires

compléments élémentaires

SI… LICIUM M’ÉTAIT CONTÉ

Le silicium est indispensable, entre autres, à la protection des os, des articulations et du système immunitaire. La capacité de l’organisme à le stocker diminuant dès la quarantaine, il reste à pallier cette baisse irréversible par la consommation d’aliments et de compléments alimentaires.

Complément miracle ou inefficace ? La question a longtemps fait débat, et après plusieurs années passées dans l’ombre, le silicium a gagné progressivement ses lettres de noblesse auprès des scientifiques et du corps médical. Pas de danger sur la santé à en consommer, en accord avec son médecin traitant, bien au contraire : on s’est aperçu que beaucoup d’affections répondent favorablement aux traitements à base de silicium. Il ratisse large. Il pourrait assurer la rubrique «beauté-santé» !

D’OÙ VIENT-IL ?

Il n’existe pas à l’état pur. Il faut donc l’extraire d’éléments qui en contiennent sous forme de silicates ou de silice que l’on retrouve dans les formules des additifs alimentaires. On parle de silice minérale quand on l’extrait du quartz, du sable… Et de silice végétale quand il provient de végétaux comme les algues, la prêle, l’ortie ou le bambou. Pour être le plus efficace, le silicium doit être «bio disponible», c’est-à-dire, n’être associé à aucun additif qui peut perturber son assimilation. Le silicium organique de l’ortie, plante reminéralisante tête de gondole sous forme de gels, de gélules, ou de solutions buvables. Mais on trouve également du silicium de synthèse qui remplit sa mission.

MOUUULTI-TACHES

Cet oligo-élément joue un rôle essentiel dans la résistance et l’élasticité de nombreux tissus du corps humain, il participe à la formation des fibres de collagène, au maintien d’une bonne hydratation, ainsi qu’à la structuration des tissus conjonctifs et des phanères (ongles, cheveux). Il favorise l’assouplissement des artères et on dit même qu’il aiderait à éliminer les kilos en trop, lors d’un régime amincissant. Décidément, il cocherait toutes les cases !
Quant à l’arthrose, qui atteint le cartilage des articulations, le silicium aiderait à reconstruire le collagène impliqué dans la structure de ce cartilage. L’ostéoporose est une maladie qui se traduit par une fragilité excessive des os, du fait de leur déminéralisation. L’aluminium auquel nous sommes tous exposés serait l’un des responsables de cette perturbation de la formation osseuse. Le silicium est un antidote naturel de l’aluminium, et il est incontournable à la fixation du calcium sur les os. Il est également indiqué pour les tendinites aussi bien en prévention qu’en traitement d’appoint. Il aide le collagène, le matériau de construction du tendon à se reconstituer.

OÙ SE CACHE-T’IL ?

Le silicium est présent dans certaines eaux minérales (dont la formule chimique est Si). Egalement dans les amandes, les pommes, les dattes, les bananes, haricots verts et blancs, le blé, la prêle, l’ail, l’oignon, la ciboulette, le radis, les olives, les topinambours, l’ortie, l’orge…


© DisobeyArt

maison d’hôtes : tombée du ciel à lovagny

maison d’hôtes : tombée du ciel à lovagny

DAME DE FIER

Le jeu de mots est tentant, mais l’allusion trompeuse. À Lovagny, en surplomb des Gorges du Fier, cette petite dame discrète, avec ses volets verts et ses grandes fenêtres, n’offre, loin des regards et du bouillonnement, que douceur et ressourcement.

« Notre maison se situe au-dessus du Bon Refuge, il faut traverser la voie ferrée, passer devant l’auberge et prendre le chemin qui monte à droite”. Les indications sont pourtant claires, mais en ce mois de février, les Gorges du Fier, qui fourmillent de visiteurs à la saison touristique, sont plutôt désertées, et j’hésite à m’engager dans cette toute petite impasse au fond d’une vallée où je n’avais jamais mis les pieds… Car oui, honte à moi, ce site incontournable de la région, je ne le connaissais pas.
Angèle et Patrice non plus, qui avaient vécu dans le centre-ville d’Annecy pendant des années. C’est d’ailleurs là qu’ils espéraient trouver un appartement. Mais après un an de prospection infructueuse, ils commencent à désespérer. Cette maison un peu isolée –“tellement cachée que même le maire ne savait pas qu’elle existait”– l’agent immobilier, lui, se lasse de la faire visiter pour rien. Trop décatie, trop de travaux, elle décourage les plus audacieux. À peine le seuil franchi, le couple de quadras tombe pourtant sous le charme de son côté champêtre, de ses encadrements cintrés en briques qui lui donnent des airs de petite gare, de sa vue imprenable sur le Château de Montrottier, tout droit sorti d’un conte de fées.

ÈRE DE FAMILLE

Datée de 1894, la bâtisse abrita longtemps une pension de famille. On devine encore, sur la façade, les inscriptions qui en témoignent. Beaucoup trop grande pour deux, lui rendre sa vocation d’accueil s’impose alors comme une évidence pour les nouveaux propriétaires : ils en feront une maison d’hôtes. À partir de là, tout se déroule avec la fluidité du Fier ruisselant dans son canyon : en 6 mois, elle a retrouvé son âme. Il faut dire qu’Angèle est architecte d’intérieur et que Patrice a souvent travaillé avec elle. Ils ont donc su se projeter au-delà des lourds travaux de toiture, d’isolation ou d’assainissement, visualiser le décloisonnement, penser de nouveaux aménagements. Au rez-de-chaussée, ils rassemblent d’abord deux pièces pour faire un vaste espace de vie, cuisine et salon réunis ; ils abattent ensuite toutes les cloisons du premier étage pour créer, sur ce grand plateau vierge, trois belles chambres –dont une familiale–, “on aurait eu la place d’en faire une 4e, mais on a fait le choix de l’espace” ; et se réservent enfin le dernier étage en installant leur nid dans les combles.

CHINE ET PATINE

Côté déco, il s’agit de préserver l’esprit «campagne» de la maison en commençant par réutiliser les éléments d’origine qui peuvent l’être. Certains meubles, armoires ou consoles, sont donc retapés et repeints, tout comme les portes intérieures et les volets. “On voulait garder cette apparence un peu abîmée, pas trop propre.” Idem pour la façade, pas question de la ravaler, de masquer sous une couche de peinture fraîche son aspect patiné.
Une ribambelle d’objets chinés trouvent tout naturellement leur place dans cet environnement, à l’image d’un couple de beaux radiateurs en fonte fleuris, d’une paire de chevets scandinaves ou de cette enfilade, nordique elle aussi, qui a conditionné la dimension de la pièce dans laquelle elle a pris place : “un meuble scandinave de cette hauteur-là, c’est rare, et c’était parfait pour poser une vasque, on a donc construit la salle de bains autour.” Et puis, il y a tous les petits nouveaux « rétro » qui se fondent dans le décor : le parquet vieilli “comme s’il avait toujours été là”, les interrupteurs en porcelaine ou les carreaux de ciment.

MAISON DU MONDE

Si chacune des trois chambres a une identité différente, elle s’exprime sur fond blanc –la «patte» d’Angèle– où viennent se poser des touches de couleurs, pour un ensemble épuré, lumineux et très apaisant. Car la tranquillité, c’est exactement ce qu’on vient chercher ici. Un point de chute éloigné du tumulte, où les journées sont rythmées par le sifflement du train, les visites des chevreuils le matin ou celles des poules –Simone, Suzette et Chewbacca, ça ne s’invente pas– à l’heure du pain. Une maison de famille où les enfants ont de quoi s’amuser, entre les jouets à portée de main dans la chambre-cabane, toutes les histoires à inventer dans le grand jardin et les activités organisées pour eux par Angèle, histoire de laisser aux parents le temps de se reposer ou de profiter d’une belle table en ville. “En s’installant ici, on s’éloignait d’Annecy et on aurait pu s’isoler socialement, mais c’est tout le contraire. On a fait des rencontres magnifiques, des gens avec lesquels on se donne des nouvelles régulièrement, et on a des invitations aux quatre coins du monde !”. États-Unis, Asie, Amérique Latine, si les hôtes des premières années ont fait place, pandémie oblige, à des visiteurs moins exotiques, les échanges restent la très bonne surprise de ce nouveau métier auquel Angèle et Patrice se consacrent aujourd’hui entièrement. “Au début, c’était un peu déroutant, on ne savait pas trop quoi dire, mais ça n’a pas dû se passer trop mal, car c’est avec nos tout premiers hôtes que nous avons fêté, cet automne, nos cinq ans.” De quoi être un peu Fier(s)…

+ d’infos : facebook : Tombée du Ciel

mode, séraphine et zélie

mode, séraphine et zélie

SœURS À L’OUVRAGE

Une ligne directe relie à présent le centre d’Annecy au Golfe du Morbihan, un fil de coton -bio- tendu entre deux frangines qui partagent l’amour des belles matières et l’envie de coupes sobres. Elles ont associé leurs savoir-faire pour se lancer dans la mode.

On dit souvent que les marins et les montagnards ont des traits de caractère communs : la ténacité, l’engagement, l’humilité devant les éléments, la volubilité -non, ça, c’est une vanne… Vannes, Morbihan, haha !-. Par extension, Bretons et Savoyards sont bien plus proches que la géographie ne le laisserait penser. Syndie Clément, originaire de la région du Salidou et des huîtres en chocolat, s’acclimate donc parfaitement à la vie annécienne quand elle s’installe sur les bords du lac, il y a de ça 10 ans. Elle est alors agent immobilier, avec le sentiment d’avoir un peu fait le tour du métier. Et quand elle retourne à Sulniac, son village natal, elle passe beaucoup de temps avec sa sœur aînée Séverine, dans son atelier de styliste-modéliste : “c’est la maison”. Rien d’étonnant pour des filles de couturière.

PREMIÈRE LIGNE

Rien d’étonnant non plus à ce qu’un fil, une fibre, les lie jusque dans leurs goûts vestimentaires. “Quand on fait du shopping ensemble, et ce n’est pas si souvent, il nous arrive régulièrement de ressortir avec la même pièce
Tant et si bien qu’elles finissent, en 2018, par concrétiser une idée qui leur trottait dans la tête depuis longtemps : créer ensemble une ligne de vêtements. Elles imaginent d’abord une collection haut-de-gamme pour enfants. Mais la niche est trop petite, les deux quadras changent alors de direction au début du confinement et se concentrent sur la femme et l’adolescente pour proposer “des pièces fortes et singulières, de beaux basiques, des vêtements que l’on s’approprie et qui s’intègrent parfaitement à un vestiaire existant.” Pour baptiser leur marque, pas fans de leurs prénoms respectifs, Séverine et Syndie cherchent cependant à en reproduire la musique et arrêtent leur choix sur «Séraphine et Zélie». Un petit côté rétro, mais frais, breton peut-être, mais surtout très français.

LES BONNES MATIÈRES

Séverine à l’ouest, Syndie à l’est, “chacune a trouvé sa place malgré la distance, et c’est parfois bien de ne pas être l’une sur l’autre !” La cadette compile les idées que l’aînée met en œuvre, “et on finit toutes les deux pour obtenir une silhouette féminine, mais des lignes sobres. Notre inspiration vient d’un peu partout, images et souvenirs de voyages, art contemporain, danse, musique… Mais surtout de la matière, de la manière dont le tissu bouge, comment il se comporte.” Leur leitmotiv ? “Faire du beau avec du beau”. Et du bio : du chambray de coton, de la popeline, du lin et du lyocell -fibre naturelle produite à partir de fibre de bois–. Leur fil rouge ? La chemise, déclinée sous toutes ses formes et toutes ses longueurs, toujours ample, avec des fronces ou des plis, un peu inspirée du vestiaire masculin. Mais unie, “pas d’imprimés pour le moment, il faudrait qu’ils viennent de nous et on n’en est pas encore là.

DE SOLIDES ATTACHES

Carnac, Houat ou Montsarrac, beaucoup de leurs pièces portent évidemment des noms évocateurs de la Bretagne, de ses couleurs ou de ses paysages. Ce n’est pas le cas de leur chemise fétiche, manches longues et col Claudine, “plis aux poignets, fronces au dos, boutons nacrés… on a tout mis ! On aime aussi son côté polyvalent, le fait qu’elle puisse devenir sur-veste”. Celle-ci s’appelle Marisol, c’est le surnom de leur mère, qui vient régulièrement donner un coup de main, faire un petit point. “Ce que j’aime dans notre configuration”, conclut Syndie, “c’est que notre mère coud des boutons, notre père va à la poste… Nous sommes une famille de commerçants, et avant de faire faire quoi que ce soit, on se demande toujours si on ne peut pas le faire nous-mêmes.
Pas de collection, mais des intemporels ; pas de saisons, mais du temps laissé à chaque pièce pour être appréciée ; et pas de stock non plus, chaque vêtement est confectionné à la commande… Comme les marins ou les montagnards, les Bretons ou les Savoyards, Séverine et Syndie, alias Séraphine et Zélie, ne cèdent pas à la facilité, mais optent pour l’authenticité.

+ d’infos : seraphineetzelie.com

styliste : maison athenaïs

styliste : maison athenaïs

TÊTES À COIFFER

Jour J. S’il y a bien un jour où aucun détail n’en est vraiment un, c’est celui-là. À Genève, avec poésie et délicatesse, Maison Athénaïs s’occupe de la touche finale : des perles fines, de jolies pierres, des grains de blé ou des plumes irisées… Pour resplendir jusqu’au bout des cheveux, l’hair de rien.

©Philippine Chauvin

Ça commence souvent comme ça : une copine en galère à qui on ne peut pas refuser de l’aide.
Pour Laure-Anne Le Priol, c’était il y a quatre ans, quand une de ses amies, qui se marie en Espagne, veut absolument, comme ça se fait beaucoup là-bas, un «tocado», quelque chose d’imposant et d’unique à mettre sur son chignon. Se désespérant de le trouver, elle met Laure-Anne sur le coup. “Ça n’avait pas l’air sorcier, mais j’avais un peu peur, elle est assez pointilleuse et me montrait des pièces soudées, pour lesquelles je n’avais pas le matériel nécessaire. On a travaillé ensemble, en achetant des petits éléments partout, des feuilles, un peu de métal aussi…” Le résultat séduit jusqu’à la rédactrice en chef du magazine spécialisé Semarier.ch, dans lequel est publié le reportage du mariage, au point qu’elle lui commande une pièce pour la couverture de son prochain numéro. Laure-Anne n’a quasiment pas le choix, si elle attendait un signe pour se lancer, le voilà ! En quelques semaines, elle crée donc sa petite entreprise et son site internet.

©Mailys Fortune Photography

PIERRES ET ROCAILLE

Il faut dire que la jeune femme n’est pas tout à fait novice en la matière : les diadèmes, tiares ou autres coiffes de mariées, elle ne connaissait pas, mais les bijoux… “Les pierres précieuses m’ont toujours attirée. Quand j’étais petite, j’avais un atelier dans la maison de mes parents, en région parisienne. Une pièce pour moi toute seule où j’étais tranquille –on était quatre enfants, j’avais besoin de ce moment !– dans laquelle je pouvais rester des heures sans voir le temps passer, à faire, défaire… Avec des perles de rocaille au début, des petites choses d’enfant, de toutes les couleurs, et après, avec mon argent de poche, je partais à Paris, dans un magasin de perles rue des Archives, je mettais tous mes sous là-dedans et je trouvais des trésors, il m’en reste encore…
En toute logique, elle choisit d’en faire son métier et se forme aux arts et techniques de la bijouterie-joaillerie, rue du Louvre. Un tour du monde, deux enfants, un déménagement au bord du Léman et le mariage espagnol d’une copine plus tard, voilà donc la fringante trentenaire installée dans son atelier genevois à la Jonction, prête à confectionner des bijoux de tête pour mariées bohèmes ou sophistiquées, rock ou éthérée.

©Gunis Zalmezs

RUBANS ET CORAIL

Améthyste, lapis-lazuli, quartz rose ou blanc… Si les pierres semi-précieuses sont au cœur de ses bijoux, elle utilise aussi les perles fines, l’ambre, le corail, le bois ou le ruban. “Quand les clientes viennent à l’atelier, elles me parlent de leur projet de mariage ou de soirée, puis je leur donne un plateau en velours. Dans ma caverne d’Ali Baba, elles prennent tout ce qu’elles aiment, en couleur ou texture, et le posent sur le plateau, ça n’a pas d’incidence sur la forme. Ce qui est assez drôle c’est que, quasiment à 90%, elles ne repartent pas avec l’idée qu’elles avaient en venant. Elles arrivent souvent avec l’envie de quelque chose de fin, de pas trop voyant, et finissent par prendre des plumes !
De plus en plus souvent, on lui apporte également une ancienne boucle d’oreille ou la broche d’une grand-mère, chargée sentimentalement, mais difficile à porter, qu’elle intègre à sa création. Pour les fixer, Laure-Anne n’utilise aucune colle, elle brode l’ensemble méticuleusement au fil métal- lique. Un artisanat qu’elle décline en épingles, peignes ou autres bandeaux (avec la collaboration de la tricoteuse genevoise Reine des Pom’s) et qu’elle verrait bien un jour monter sur scène, pour coiffer danseuses ou comédiennes. Déterminée jusqu’au bout de la barrette, Laure-Anne sait où elle va : c’est une femme de tête(s) !

+ d’infos : insta : maisonathenais – FB : maisonathenaisgeneve maisonathenais.com

MAISON D’HÔTES : Ô ANNECY à st jorioz

MAISON D’HÔTES : Ô ANNECY à st jorioz

LA VUE EN GRAND

Embrasser la quasi-totalité du lac d’Annecy d’un seul regard, tout en profitant de l’ombre des pins pour siroter l’apéro ? C’est possible dans la maison de Ta et Bernard Guénin, pourvoyeurs de tranquillité et de Phat Krapao*, sur les hauteurs de Saint-Jorioz.

(* SPÉCIALITÉ THAÏE DE VIANDE SAUTÉE AU BASILIC)

Au bout de l’allée, il y a d’abord cette imposante bâtisse bourgeoise, façade sable et volets brique. Il y a ensuite le vert des pins, qui donne au jardin des allures de bord de mer, de Côte Atlantique. Le cendré de leur écorce fait écho au mélèze qui enveloppe le nouveau bâtiment. Et c’est là, en haut de l’escalier cloisonné pour préserver le suspense, que se dévoile le véritable spectacle : une fois franchi le seuil d’une chambre, n’importe laquelle, le bleu du lac l’emporte sur tout le reste. Depuis chaque fenêtre, chaque balcon, il s’étend de tout son long, surplombé par le Mont Veyrier, le Parmelan, la Tournette et les Dents de Lanfon.

MONTER AUX FILETS

Pendant près d’un an, Bernard et Ta n’ont pas voulu visiter cet endroit, ils cherchaient plus près de l’eau. Mais le jour où le hasard les fait finalement s’engager dans l’allée, ils tombent sous le charme de la vue, évidemment, de la pinède et des 5000 m2 de terrain. Ils envisagent d’abord d’y construire des cabanes dans les arbres, mais le site fait partie du parc naturel régional des Bauges. Ils se contenteront donc de filets suspendus, dans lesquels on peut faire salon ou dormir à la belle étoile, et se tournent vers un accueil plus traditionnel, dans la maison. Construite à la fin du XIXe-début XXe par un industriel lillois, elle est en bon état. Elle n’a besoin que de retouches «cosmétiques», peintures, déco et salles de bains, ce qui ne les effraie pas : “juste avant, on avait acheté les quatre plus vieux murs du village d’Arthaz, on avait tout cassé et tout refait”, raconte Bernard. Ils n’ont donc pas peur de voir plus gros, s’attaquent à la cave qui doit accueillir la chaudière à bois, et déplacent le garage. Carrément. À la place, ils font construire une annexe moderne par Eden Home, dans laquelle sont aménagés deux chambres, un gîte, une “micro-piscine hyper technique”, chauffée par la fameuse chaudière à bois, et un spa. “On voulait un bâtiment qui fasse agricole, les lames de bois à l’extérieur rappellent les anciens séchoirs”.

THAÏE HÔTE

À l’intérieur, Ta choisit les couleurs, du bleu lac, du vert pin –ah tiens ?–quand Bernard, «fondu d’art contemporain», s’attelle à choisir une toile par chambre. Ensemble, ils chinent le mobilier, «pour casser le côté trop moderne» : “on partait le matin avec la remorque derrière la voiture et on se faisait les salles des ventes”. Côté ambiance, objectif : déconnection. Pas de télévision, pas de téléphone, pas de bruit… Juste le calme et la vue, dont viennent aussi profiter cerfs et sangliers. Pour ce qui est de l’ancien bâtiment, par contre, pas besoin de forcer le trait, il a déjà tout d’une maison de famille. Dans les pièces à vivre, le couple y accroche donc des photos en noir et blanc de leurs ascendants et privilégie les meubles qui ont un sens, une histoire, comme ces fauteuils de couvent, ce lit de bonne sœur, ce rangement industriel d’une usine de la Vallée de l’Arve ou encore cette magistrale table en bois massif, taillée d’un seul tenant dans un chêne centenaire du village natal de Bernard, en Bourgogne. Ta, elle, est née en Thaïlande, et ce n’est pas avec un meuble qu’elle en est revenue, mais avec toute une palette d’épices, de saveurs et de plats traditionnels qu’elle prépare pour leurs hôtes.

D’ASIE ET D’AILLEURS

Et quand ce n’est pas avec la cuisine de la maîtresse des lieux, c’est à l’étage, dans l’une des trois chambres, que l’on est transporté en Asie : “c’était une sorte de tradition française du XIXe”, explique Bernard, “dans les grandes maisons, on trouvait souvent une pièce asiatique, les meubles dans cette chambre sont donc issus d’une collection du Bon Marché de cette époque, fabriquée en France, mais imitant le style asiatique.” Pas de thématique exotique dans les deux autres chambres de la maison principale, mais de belles lumières, avec ces grandes fenêtres qui appellent toujours vers l’incroyable panorama, des draps en lin et des couleurs douces pour le côté cocon et une décoration qui n’en fait pas des caisses. Tous les deux connaissent très bien le monde de l’hôtellerie : Bernard en tant que professionnel de l’accueil, formé à l’École Hôtelière de Lausanne (EHL), a géré plusieurs établissements, et Ta en tant que cliente –car son domaine à elle, c’est plutôt la chimie et les hydrocarbures–. Et pourtant : “notre idée, c’était de faire un anti-hôtel, de virer tous les marqueurs, tout ce qui nous paraissait logique.” Avec leurs bons petits plats, leurs tasses faites à la main, leurs confitures et gâteaux maison, pari réussi : on s’installe chez Bernard et Ta comme on s’installerait chez des amis.

+ d’infos : http://chambre-hotes-o-annecy.com

ON S’FAIT LA PEAU ?

ON S’FAIT LA PEAU ?

TOUT ÇA… PORES ÇA !

Dans ces minuscules orifices que tu devines sur ton visage, les glandes sébacées et sudoripares font leur job. Mais quand des impuretés se logent à l’intérieur, ces «pixels» de l’épiderme s’obstruent et deviennent alors visibles et inesthétiques… C’est la cata ! Mais pas de fatalité. Opérations soins et camouflage !

A l’origine des pores dilatés, il y a souvent une production excessive de sébum qui, avec les cellules mortes, s’accumulent. La meilleure façon de les prévenir est de garder ta peau hyper propre et hydratée. Si elle est à tendance grasse, elle sera la première concernée. Exit les produits agressifs, car le sébum va s’en donner à cœur joie pour se défendre. Opte pour des gammes nettoyantes à base de propolis, d’huile de jojoba, de noisette qui aident à resserrer les pores. Mais, avec une bonne routine-soins (produits non comédogènes) et des gestes d’hygiène adaptés au quotidien, il est possible de réduire leur apparence et retrouver une peau plus nette. En revanche, si on ne les nettoie pas assez souvent, ils seront de plus en plus nombreux, finiront par s’élargir, pour finir de plus en plus apparents sous forme de comédons (points blancs) ou de points noirs. À toute vapeur, gommage à fond… Tu vas leur faire un pied de nez ! Pas de panique.

DES RITUELS BASIQUES

Le bain de vapeur est une technique -vieille méthode très efficace- pour resserrer les pores. Ils reprennent alors leur travail d’évacuation des toxines pour permettre à la peau de respirer. Tu fais bouillir de l’eau. Tu couvres ta tête, à 20cm au-dessus de l’eau pendant 15 minutes et tu rinces à l’eau froide. Procède à un gommage doux, inutile de décaper, cela ne fait qu’accentuer la production de sébum. Et note bien que ces impuretés qui bouchent les pores peuvent accélérer la formation des rides, être à l’origine de tâches pigmentaires et d’un teint terne. Bonne motivation.

DES GESTES SIMPLES

Le démaquillage est une étape à ne pas négliger. On ne le répète jamais assez. Qu’il soit doux, avec des produits naturels, pas de savon et surtout sans alcool. Pour resserrer les pores, pense au jet d’eau froide, ou au glaçon sur le visage, et au masque à l’argile particulièrement indiqué et efficace, une à deux fois par semaine. Conseillés, l’application d’un tonique aux propriétés astringentes, ainsi que des hydrolats. Privilégie les crèmes qui contiennent de l’acide citrique qui ont pour effet de diminuer l’apparence des pores. Plus exotique, frotte l’intérieur de la peau du fruit d’une papaye sur le visage et rince-le à l’eau claire. Les «pores minimizer» sont des crèmes astucieuses qui s’appliquent avant le maquillage, et réduisent l’apparence des pores dilatés pour afficher un teint parfait. Bases de teint, lissantes, matifiantes avec effet flouteur instantané au fini soyeux. La médecine esthétique propose également des solutions efficaces : peelings, mésothérapie, techniques au laser.


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