sexomètre

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DÉCHARGE MENTALE

La sexualité, à l’instar de la vie en général, est entravée par des injonctions à la pelle.
«Sois fort, sois heureux, ne jouis pas trop vite…», ou encore «sois belle, sois une bonne mère, sois chaude comme la braise…». Une obsession de la perf’ dont il faut pourtant s’affranchir.

Car le sexe devrait juste être un moment de plaisir, comme un carré de chocolat qui fond lentement dans la bouche, et pas une activité olympique avec podium et médaille à la clef.

SAUT À LA PERF

Loulou est notamment focalisé sur la durée de la pénétration, unique moyen d’après lui pour atteindre le 7e ciel. Il suffit de taper «éjaculation précoce» dans Google. Les milliers de réponses traduisent bien la prégnance de l’angoisse, comme sur les photos illustrant le problème, où l’on voit un type se prendre la tête entre les mains comme s’il venait de perdre son boulot ou un proche, et sa femme mécontente prête à demander le divorce ! D’après plusieurs sondages, 90 % des hommes aimeraient tenir plus longtemps, conformément à la fameuse «injonction Serge Gainsbourg» : «je vais et je viens entre tes reins et je me retiens», complétée par «l’amendement France Gall» : «résiste, prouve que tu existes !».
Quant à Chouchou, la crainte d’être rangée dans la catégorie des mauvais coups l’oblige à manifester (ou à simuler !) un enthou- siasme débordant à chaque home run de son keum par des vocalises dignes de la Castafiore. Une application à la lettre de la jurisprudence Juliette Armanet : «je te sens venir/en moi/sans détour, oh, mon amour dur, que ça dure toujours/toutes les nuits, tous les jours/toujours avec toi».
Bref, le sexe s’apparente de plus en plus à un sport. Mesure de la durée, du nombre de va-et-vient, appréciation des décibels connexes, tutos YouTube pour devenir un meilleur coup, exercices de musculation du périnée, voire sexe coach au cas où.

LIBÉREZ VOS ZOB’SESSIONS

Mais plus on se mine avec ces histoires de perf, plus on stresse. Et plus on stresse, moins on fait de prouesses. Le serpent se mord la queue. (En fait c’est plutôt vous, mais comme vous n’êtes pas assez souple, on utilise une image…). Arrêtez de vouloir «tenir» à tout prix. Parce que d’après le site de rencontres extra-conjugales Gleeden, 91 % des femmes auraient déjà simulé l’orgasme, et 56 % d’entre elles l’ont fait dans le but d’écourter l’acte sexuel ! Les hommes veulent plus, et les femmes moins. Cherchez l’erreur ! Vos ambitions devraient donc être raisonnables. Le «smic pénétration» est compris entre 3 et 10 minutes, avec une moyenne autour de 5. Soit, en gros, le temps de cuisson d’une pizza d’après un ami napolitain. Au-delà, non seulement vous aller manger un truc carbonisé, mais vous risquez en plus de voir débarquer les mômes, votre belle-mère ou votre voisin qui s’inquiète du goût de brulé dans l’immeuble. Pour rappel, une femme qui se masturbe atteint l’orgasme en quelques minutes à peine. Vous voyez, on est donc loin du plat mijoté pendant des heures. Acceptez aussi d’être faillible. Le sexe n’est pas une activité binaire, 0 ou 20, nulle ou torride. Le sexe moyen n’est pas forcément le signe qu’une relation s’essouffle. Mais qu’on se fait suffisamment confiance pour s’affranchir de toute idée de performance. Placez le plaisir, la découverte en tête de vos priorités. Et laissez la pression dans votre verre de bière lorsque vous regarderez les JO à la TV. La médaille et les records, c’est pour eux, pas pour vous.

© Denis Aglichev

le goupillon, outil de séduction

le goupillon, outil de séduction

la drague au pif

Vous avez sûrement remarqué les impressionnantes files d’attente qui se forment depuis quelques semaines devant les pharmacies et les laboratoires. Ces longues queues sont une formidable opportunité à saisir pour enfin rencontrer l’âme sœur.

Depuis deux ans en effet, la drague fait grise mine. Les variants en tout genre ne favorisant guère les crushes, Popaul et Craquette se sont retrouvés malgré eux au chômage technique. Et si cela continue, ils vont pouvoir se qualifier pour les Jeux Olympiques du sexe : une fois tous les 4 ans. Pourtant, malgré cette pandémie, vous n’êtes pas anticorps. Vous seriez même plutôt pour.

L’ÉCOUVILLON, FLÈCHE DE CUPIDON

Hélas, avec votre masque, vous avez le moral à Zorro et n’êtes plus d’humeur à vous escrimer sur une gazelle ou un keum. Dans ces conditions, pourquoi ne pas mettre à profit les heures d’attente sur le trottoir, avant que la tête chercheuse de l’écouvillon ne vienne torturer votre fosse nasale ? Vous avez assez de temps pour capter un regard (ce qui, avec le masque, le bonnet et l’écharpe, est déjà une jolie performance), puis engager une conversation. Cela doit être d’autant plus facile que toutes les personnes autour de vous sont plus ou moins stressées à l’idée de passer un moment déplaisant. Un mot rassurant, une petite blague pour détendre l’atmosphère, et hop, c’est parti. Vous étiez cas-contact, vous vous apprêtez à pécho un encas-contact. Joindre l’utile au désagréable n’est donc pas si compliqué. Cela peut même être le début d’un beau roman et d’une belle histoire. Certes, la rencontre n’aura pas eu lieu au bord du chemin, mais près du lave-main. Pas d’autoroute non plus, mais un auto-test, et pas de grand champ de blé mais un coton-tige dans le nez. Pas de quoi en faire un tube, mais c’est bien une romance d’aujourd’hui !

COMMENT OBTENIR UN CUL R GODE ?

Evidemment pour que cette rencontre «vire au logis», et que l’objet de vos convoitises devienne votre PCR (plan cul régulier), un certain nombre de conditions s’imposent. Il vaut mieux, en effet, oser la jouer fine pour faire hennir les chevaux du plaisir. Pas si évident, vu que, depuis quelques mois, vous avez perdu la main niveau gringue. Un bla-bla trop brutal ou un peu bateau et c’est l’impasse sanitaire. Comment éviter qu’il ou elle mette les voiles et que vos initiatives se transforment en dé-route du rhume ? D’abord ne cherchez pas à pécho à tout-vax. Point de drague en mode crevard ou pire, en mode harcèlement (si besoin, relisez la définition de «consentement» dans le dictionnaire avant de sortir de chez vous). Les rimes pauvres des interpellations du style «Hey mademoiselle, t’es belle comme la Tour Eiffel», ou «la miss aux cheveux lisses, tu veux pas mon 06?», ne sauraient garantir la réussite de votre entreprise de séduction. Ensuite, travaillez votre look, on ne sort pas en jogging-charentaises, le cheveu hirsute, sous prétexte qu’on va juste se faire tester. Car si vous êtes célib’, l’enjeu est de taille. Le virus peut vous mener à Vénus et une narine perforée vous expédier chez Montgolfier. Comme quoi, il faut toujours rester positif en période de Covid !

©Rogistock

ESPACE RENCONTRES

ESPACE RENCONTRES

TROP DE CHOIX DANS LA « DATE »

Aujourd’hui près de 9000 applications de rencontre pullulent sur le Net, avec de plus en plus de produits de niche misant sur un dating très ciblé. Mais est-ce la garantie de trouver chaussure à son pied ?

A côté des gros sites généralistes -Tinder, Meetic, Adopt’, and Co-, des applications ultra spécialisées se sont en effet développées. Utilisant les ficelles bien connues du marketing, elles segmentent le marché de la gaudriole pour coller au plus près des préférences amoureuses, même les plus farfelues.

L’appli ne fait pas le moinE

Finalement, si le hasard n’a plus guère de place dans un crush, le choix, lui, devient très vaste. Aucune raison de se morfondre en tête à tête avec la veuve Poignet. Croyants, athées, gros, grands, vieux, moches, végans, riches, pauvres, de gauche, de droite, chasseurs, cyclistes, il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs. Un véritable supermarché de la drague, dans lequel il suffit de piocher le produit convoité. En tête de gondole catho, un produit phare, plébiscité depuis 2006 par les apôtres du missionnaire, Theotokos, pour sortir son bâton de pèlerin et amener Jésus dans la crèche.
Au rayon amoureux des bêtes, Animoflirt, pour discuter levrette et donner sa langue au chat. Et dans l’allée principale, des palettes entières de produits bio, en plein essor, comme AmourBio, Green Lovers ou Vegaia. Servez-vous, si l’effet de serre et la cani-cul vous obsèdent. Pratique, et moins cher que les rencontres IRL. Plus besoin de Pommard son temps dans des soirées dégustation dans l’espoir d’harponner une œnologue, de chafouiner à la prochaine manif antivax pour lever une complotiste, ou de jouer du tamtam en forêt pour pécho de la chamane. Il suffit de fricoter sur une de ces nouvelles applis de niche pour trouver le bonheur.

Rendez-vous dans des reins connus

Un moulinage d’algorithmes, et hop, on matche avec quelqu’un qui a les mêmes idées, goûts, ou loisirs. Plus besoin de trier, le risque de croiser sa mère ou son patron est nul, et on a au moins un sujet de conversation lors du premier rencard. Rassurant. Presque trop. En fait, comme le déplore le sociologue Jean-Claude Kaufmann, cette quête de l’alter ego est une impasse. “On recherche un profil hypersécurisant, alors que les couples les plus solides sont ceux qui réussissent à confronter leurs différences et à les surmonter”. Certes, l’homogamie a toujours existé, les riches avec les riches, les intellos avec les intellos, les Tuche avec les Tuche, mais ces plateformes spécialisées accentuent la tendance. En optant pour la drague de niche, on choisit de s’enfermer dans une zone de confort sécurisante, mais pas très fun. Le Mike Horn de la gringue, capable d’affronter les 40es Rugissants, laisse place à un séducteur en charentaises installé devant Thalassa. Calme plat. Et déception garantie. Car, en refusant tout risque, par peur de la différence, peu de chance de nouer une relation durable. Ainsi, l’écolo qui choisit un site écolo pour rencontrer une écolo risque de finir en vert solitaire. Une perspective qui devrait inciter à sortir de son cocon et de l’entre-soie, non ?

© Wayhome Studio

COIN G

COIN G

SEXE AU LOGIS

Avec le Net, jamais nos enfants n’ont été autant exposés à la pornographie. En même temps, quel paradoxe, s’il y a un sujet largement tabou au sein des familles, c’est bien celui de la sexualité.

Laurie Nunn, la créatrice de la série «Sex Education» qui cartonne sur Netflix, le regrette : “les enfants ne doivent pas s’informer uniquement par le web ou les films pornos”. Comment, dès lors, aborder le sujet à la maison, sans être trop intrusif, et décomplexer ce moment embarrassant ?

LA ZONE EROS GÊNE

Parler de sexe en famille est, en effet, plutôt délicat. Parce qu’on la considère comme un espace protégé de la sexualité, étanche. Vos chérubins restent des êtres innocents qui ne se roulent pas de pelles, tandis qu’à leurs yeux, vous êtes des personnes asexuées, qui lisent en pyjama, jouent au Scrabble et pas à monte-là-dessus. Certes, ces dernières années, vous avez bien eu droit à quelques questions naïves. Mais pas de quoi chambouler vos certitudes parentales. Et, depuis que vous êtes solo, vous avez soigneusement évité d’inviter vos rencards Tinder quand votre progéniture était là. Vous parlez de temps en temps de sexualité, mais pas de la leur, ni de la vôtre. Jusqu’au jour où la réalité vous sort de cette confortable hypocrisie. Vous rentrez du taf plus tôt que prévu et vous surprenez le fiston qui joue à Onan le barbare en tirlipotant sa seringue à perruque devant YouPorn. Ou qui raconte, au dîner, détails à l’appui, que ses potes pratiquent le «Twitter Bang», et qui demande, narquois, à qui appartiennent les sous-vêtements dans le couloir et pourquoi il y avait des cris provenant de votre chambre la nuit dernière. Plus subtilement, vous pouvez aussi juste voir votre ado changer. L’année précédente, il jouait encore aux Playmobil, là, il passe des heures dans la salle de bains à soigner son look, pour, comme il le dit, “pécho de la gadji”. Et un jour, c’est votre fille qui, par sms, vous informe : “ce soir je dors chez XXX… mais ne t’inquiète pas, je sais quoi faire… je t’aime”.

COMMENT LÂCHER DU « LESTE » ?

Impossible désormais de faire l’autruche. Mais comment s’y prendre sans passer pour un boloss ? En savoir trop sur la vie sexuelle de ses parents ou de ses enfants ne s’apparente-t-il pas à de l’inceste moral ? Ne sont-ils pas assez informés par les médias, les réseaux, les films, les copains ? En fait, le rôle fondamental des daron.nes est de tordre le cou aux idées reçues, d’expliquer les préservatifs, la contraception, le consentement, le respect, et que la réalité est bien différente des vidéos de Jacquie et Michel, que tous les plombiers n’ont pas la même clef de 12 que Rocco. Gaffe à la méthode ! Eviter le copinage à la sauce boomer post 68 qui n’arrive pas à vieillir, ne pas les harceler, choisir un moment OKLM pour briser la glace et dialoguer naturellement. Et point de curiosité mal placée : inutile de savoir si votre fille pratique la charrue de Toronto ou l’aspirateur népalais avec le BG de la classe. Bref, on n’entre pas dans les détails trop intimes, les leurs, ou pire, les vôtres. Si vous manquez d’idées, allez jeter un œil sur TikTok, Insta ou Netflix. Mais aviez-vous vraiment besoin d’un prétexte pour aller reluquer Sex Education ?

© stonepic / visuel inspiré du petit manuel Sex Education de Charlotte Abramow

coin G

coin G

Durée de vit

«Plus c’est long, plus c’est bon», affirme l’adage populaire. Mais faut-il appliquer à la lettre cette célèbre maxime dans nos galipettes ?

S’il est vrai que les 8 minutes de Stairway to Heaven, le morceau mythique de Led Zeppelin, conduisent tout droit au paradis musical, jouer de la mandoline pendant des heures mène-t-il nécessairement à l’orgasme ?

Choper en Chopard 

Autrement dit, un coït doit-il ressembler à un marathon ou à un ultra trail pour être réussi ? Et y a-t-il une norme en dessous de laquelle votre cabriole vire au fiasco ? Evidemment, si votre cyclope s’apparente à celui d’un bonobo et crache systématiquement son venin en 14 secondes, vous souffrez probablement d’éjaculation prématurée, et il vaut mieux consulter.  N’espérez pas profiter du changement d’heure pour dépasser 60 minutes et crier victoire, ça ne compterait pas. Mais hormis ce cas particulier, la durée de la performance reste souvent (avec la taille de l’engin) une source d’interrogation pour beaucoup d’hommes, avec complexes et angoisse à la clef. Crainte de ne pas être «normal» ? Peur de susciter des rires gras ? Comme par exemple lorsqu’on évoque Chirac, «5 minutes douche comprise» (10 selon des sources plus optimistes), ou Giscard, surnommé «Atchoum», car ses saillies duraient le temps d’un éternuement. Conséquence ? En pleine action, l’œil rivé sur la montre, vous pensez à votre belle-mère, à votre boulot, ou aux pénos de France/Suisse pour jouer les prolongations. Et le lendemain, à la machine à café, devant vos collègues ébahis, vous fanfaronnez : «Je tiens toute la nuit, moi, comme le légionnaire d’Edith Piaf». 

Si tu regardes la pendule, comment veux-tu…

Comme si le sexe se réduisait à l’épreuve des poteaux de Koh Lanta, comme si vos coups de reins étaient une épreuve d’endurance comptabilisée dans Strava ! Se vanter de «tenir» est très risqué. A moins de vivre en Laponie et de prononcer votre phrase après le 21 juin, vos performances vont paraître douteuses. Parce que, d’après des études très sérieuses, la durée moyenne d’un rapport est comprise entre 3 et 13 minutes, de l’introduction à la conclusion, c’est-à-dire sans les préliminaires. Ce qui veut dire que, sur une nuit de 8 heures, vous auriez fait une cinquantaine de copulations. Même Victor Hugo et les 9 fois de sa nuit de noces sont battus à plates coutures ! Bref, personne n’y croira, ou alors vous passerez pour un peine-à-jouir, en oubliant de préciser que votre chérie s’est endormie d’ennui, ce qui n’est guère plus flatteur qu’une éjaculation précoce. Ensuite, sa craquette n’a pas vocation à accueillir votre cigare jusqu’à ce que mort s’en suive. Au bout d’un moment, lubrifié ou non, ça irrite, et ça mérite une belle noix de vaseline (ou de beurre, si vous aimez Marlon Brando), ou carrément une pause. Bref, ne pensez à rien quand vous êtes en train de gauler la mignardise et vivez pleinement l’instant, même si ça doit durer 3 minutes. Parce que le sexe, c’est comme la neige, on ne sait jamais combien de centimètres on aura, ni combien de temps ça va tenir. 

©Volodymyr 

Couchez dans le foin !

Couchez dans le foin !

Vaga bondage

Le confinement a eu tendance à nuire à la sexualité des Français. Pour remotiver les croupes, il peut être tentant de déconfiner sa vie sexuelle et d’expérimenter le sexe en extérieur.

D’ailleurs, selon votre profil et vos envies, les possibilités «outdoor» ne manquent pas pour se dégourdir le roseau après des mois de disette sexuelle.

L’amour est dans le pré

Envie d’apporter votre contribution au monde d’après Covid, plus vertueux, plus sain. Vous rêvez d’air pur, de mousses humides, et brûlez de chatouiller le nénuphar. Alors le green sex est fait pour vous.
Privilégiez la forêt, il y en a partout. Lady Chatterley pourra souffler dans le «cor» de son garde-chasse et jouer du trombone à coulisse dans les fourrés. Sinon, écumez les plages ah ouh cha cha cha, pour un Niagara de plaisir, ou plongez carrément dans l’eau si votre Véronique veut faire l’amour avec la mer. Autre solution, fuguer et se cacher dans un grand champ de blé, ou profiter de la lumière étrange sur n’importe quel parking des Anges sans se faire re-Marc-quer. Vous manquez d’idées ? Le site espagnol Mispicaderos, sorte de Google Maps du 7e ciel qui répertorie tous les lieux insolites pour chafouiner, est fait pour vous.

L’habitat Urbain

En revanche, si vous pensez que relancer la consommation est indispensable après la Covid, si, en accros du lèche-vitrine, vous ne rêvez que de soldes, de café en terrasse, et de flâneries en ville, tentez donc les paiements en liquide dans les cabines d’essayage pour grimper aux rideaux. Ou filez onduler votre bassin à la piscine municipale, histoire de fêter les 20 ans de la copulation loftienne de Loana. Sinon, la voiture reste LE grand classique, pour un tête à queue Fast and Furious. Moyen commode, pour une aventure maîtrisée et un risque limité, elle permet d’apporter quelques accessoires, une couverture, un verre et des bulles, tout en se dissimulant partiellement, à condition d’éviter la buée sur les vitres façon Jack et Rose lorsqu’ils tita-niquent. Les «pépères du sexe en extérieur» se rabattront quant à eux sur le van, idéal pour des pratiques totalement oc-cul-tes et safe.

Finir au trou

Mais, du fantasme à la réalité, il y a un sacré fossé. D’abord, l’acte dans un lieu public, qui relève de l’exhibition sexuelle, peut coûter un an de prison et 15 000 euros d’amende, si vous vous faites gauler. C’est la fesse cachée du sexe outdoor. Et impossible de payer en «nature». Surveillez vos arrières. Et n’oubliez pas que nos sentiers pullulent non seulement de chasseurs, de traileurs, mais aussi de tiques, abeilles ou moustiques. Vous ne serez pas seuls en pleine nature. L’étreinte sera donc intense et furtive, limitée à deux ou trois positions du Kâmasûtra. Cris, préliminaires, et déshabillage intégral sont bannis. Et gaffe aux saillies «sur la plage abandonnée», au milieu des coquillages, le sable «s’incruste assez». Autant d’ingrédients susceptibles de transformer votre petit shoot d’adrénaline en cuisante déconvenue. Bref, être «hors lit» n’est pas toujours synonyme de décollage réussi.

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