chambre d’hôtes – après la sieste –

8 Oct 2019

sleeping beauty

Waouh, faut que j’en parle aux copines ! Je crois que j’ai enfin trouvé le lieu idéal pour notre prochaine virée entre filles. Une vieille cour provençale et ses airs
de bistrot, des coins à confidences sous les figuiers, j’entends déjà nos rires emportés par le mistral… Tea time, apéro ou flemme à gogo, et vous, vous faites quoi après la sieste ?

Sieste, temps que l’on donne au sommeil, pendant la plus chaude partie de la journée ». Plantée en biais dans les graviers, une pancarte nous donne le ton, sait-on jamais. Mais comment fait Charles, le propriétaire, pour travailler dans ces (terribles) conditions quand tout appelle au farniente ? Dur dur, non ? Je l’imagine chapeau de paille et chemisette ouverte, l’accent qui chante les cigales et la décompression, je frôle l’overdose de Marcel Pagnol quand il débarque, énergique et pas endormi du tout. Attention, ça réveille !

DITES 33 !

Charles n’aime pas se mettre en avant, qu’on parle de lui, encore moins. Mais pour comprendre l’atmosphère qui règne ici, bien obligé d’y passer. Cette maison est la 33e qu’il ait visité avant de venir s’installer avec sa famille. Et quand on sait que 33 est un chiffre symbole de partage et de chance, c’est de bon augure. Jusque-là, il travaille dans le prêt-à-porter masculin, il voyage beaucoup et se plaît à découvrir l’histoire des civilisations partout où il met les pieds. 2009, la crise des subprimes bat son plein, la société pour laquelle il bosse plutôt de l’aile. A l’aube de la cinquantaine, il se réfugie dans la boxe et le yoga, garde la tête hors de l’eau, combattre en restant zen : sa nouvelle philosophie. Face au déclin, il ne peut plus faire son métier comme avant, et c’est Laurence, son épouse, qui lui met la puce à l’oreille : “Tu voyageais tout le temps et tu adorais aller vers les gens. Fais-les venir, crée une maison d’hôte.” L’idée le séduit et le train se met en marche : la tribu parisienne quitte la capitale pour Saint-Laurent-des-Arbres voilà 6 ans, dans un domaine somnolant baptisé Après la sieste…

RÉVEILLE-TOI !

C’est déjà une maison d’hôtes, l’activité est en sommeil et les avis ne sont pas très bons, mais Charles doit tourner la page, ce nouveau challenge ne lui fait pas peur, pas question de piquer un roupillon : “Le gros œuvre était fait, mais on l’a remis à notre patte : beaucoup de travaux d’embellissement, de peinture et le jardin surtout, quel boulot !”
Il faut dire que le lieu se prête bien à l’imagination. “C’était une étable. Je l’ai découvert par le biais de l’instituteur de mon fils qui était l’arrière-petit-fils du paysan qui vivait ici. Il voulait revoir la maison et se souvenait d’un espace immense. Il n’y avait pas de mezzanine, l’escalier en pierre était de l’autre côté et permettait d’accéder à la chambre, de surveiller les bêtes et d’en récupérer la chaleur.” Pourtant, les planchers bruts, les ouvertures et pierres d’époque rappellent bien les stigmates d’une vieille ferme. La cuisine aux tons chauds et terreux jouxte l’ancienne porcherie, petite et ouverte sur la vie, on s’imagine bien savourer une blanquette ou un gratin de blettes sur un bout de table en bois, à la bonne franquette. A quelques pas, une arche en pierre du Gard toise la baie vitrée, l’heure est au bain de soleil, temps idéal pour faire une virée dehors.

BOUDDHA BAL

Car un des charmes du domaine se trouve là, sous le vieil olivier planté au milieu de la cour. Point central du domaine, il abrite tous les secrets et garde un œil sur l’entrée des chambres, à quelques pas des rameaux. Sous un toit de glycine et de rosiers, on se croirait dans un motel à la Jean de Florette. Des façades cailloutées, des jarres et des arrosoirs effrités, chaque porte s’ouvre dans une ambiance bucolique et reposante. A l’intérieur, du bois, de l’enduit, des tomettes et des sou- venirs de voyages, banquette façon hammam ou seau chinois, petite table chinée, échelle en bambou ou bâtonnets parfumés, dans une lucarne même Bouddha nous fait de l’œil. C’est total peace and love, ici ! Mais mon coup de cœur est ailleurs, un peu plus loin, au bout du chemin.

JARDIN D’EDEN

Je vous emmène côté nature, direction le jardin. Avec ses herbes folles, on le croirait dans son jus, et pourtant il est tiré à quatre épingles. Ça doit demander un de ces boulots au jardinier ! “Mais c’est moi ! Je fais tout ici. Laurence a repris une activité et me donne un coup de main quand elle peut, mais le reste, c’est moi. Dans la cour, c’était du sable et de l’herbe éparse. J’ai fait couvrir de ciment en poudre pour faciliter le drainage, et j’ai tout réorganisé.” Parterre de gora -fleurs blanches-, taille des lauriers, aménagement des chemins, poteaux d’ardoises pour délimiter, Charles a tout repensé pour que chaque chose retrouve sa place. “Quand on a pris la maison, il y avait un mur avec des pierres faussement cimentées et quelques mètres plus loin un autre mur, mais de ronces ! Pas de bassin à poissons, pas de source, rien. J’ai tout défriché et j’ai planté, créé des espaces à l’écart pour rêvasser ou bouquiner tranquille.” Hamac, petits salons ou chaises abandonnées, plumeaux, figuiers, amandiers, cognassiers, sureau et j’en passe, finalement je crois que je vais le garder pour moi ce jardin secret… Chut, ne dites rien aux filles, c’est l’heure de la sieste. Et vous, vous faites quoi après ?

 

https://www.apreslasieste.fr/

Aurelio Rodriguez et Lou Breton

Magali Buy

Magali Buy

SURNOM : Mag... (d'ailleurs activ'mag c'est pour moi, non ?) PERSONNAGE DE FICTION : Xéna la guerrière OBJET FETICHE : mon piano, il m’écoute, me répond et me comprend mieux que personne. ADAGE : « si tout le monde sait où tu vas, tu n’arriveras jamais à ta destination. Laisse-les croire que tu dors.» JE GARDE : mon mauvais caractère, ma langue bien pendue, mon cœur ouvert et mes yeux verts JE JETTE : mon insécurité, ma cellulite et ma paranoïa... DANS 20 ANS : la même en pire, si c'est possible !

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