pose végétale
Exit les produits chimiques, place à la couleur, la brillance, le gainage et le volume ! Réaliser à la maison, ou chez un pro, la coloration végétale vit ses heures de gloire. Naturellement vôtre !
C’est juste la bonne saison pour se lancer dans cette aventure. La coloration végétale est en effet déconseillée avant et pendant les vacances estivales émaillées de bains de mer et de shampoings à répétition qui émoussent ses effets. Bien qu’elle ne convienne pas forcément à toutes les têtes, de plus en plus de femmes sont séduites, et nombreux sont les salons qui la proposent. Elle colore, camoufle les cheveux blancs et agit comme un soin.
La coloration végétale est un mélange d’eau et de pigments extraits de plantes tinctoriales (henné, cacao, curry, poivron rouge, garance…). Cette formule enrobe la fibre capillaire, referme les écailles, et ne pénètre pas à l’intérieur du cuir chevelu qui respire. Le changement de tonalité est subtil, les racines invisibles plus longtemps et pas d’odeur désagréable. On est aujourd’hui résolument «colovégé».
A DOMICILE
On joue le jeu à fond. Pour ce faire, se munir du matos qui va bien : un peigne en bois, des bols en verre pour préparer les cocktails de pigments. Jamais d’inox. Quant aux pigments, on les trouve dans les magasins bio.
Les poudres à base de plantes doivent être mélangées pour obtenir un résultat des plus naturels. A utiliser un ton unique, on risque de se retrouver grimer en plante verte! Même plan avec un pigment ébène, utilisé seul, il tourne au vert et vos cheveux aussi.
Ne jouez pas aux apprenties sorcières, et écoutez votre coiffeur coloriste végétal distiller ses conseils. La «colovégé» se pose mèche par mèche. Le temps est doublé par rapport aux professionnels (4 heures contre 2) qui utilisent un casque à chaleur pour sécher, renforcer et accélérer la tenue des pigments sur la kératine. Bon, c’est aussi le prix à payer!
PAS DE PAUSES, PENDANT LA POSE
Poser sa couleur ne veut pas dire en profiter pour faire une sieste. Impératif de garder un œil sur sa montre pour s’assurer que le temps de pose n’est pas dépassé. A défaut, le passage à l’orange vous guette… Pensez à appliquer une crème grasse sur le contour du visage et celui des oreilles pour pallier les traces de pigments sur la peau. Il faut dire que le résultat n’est jamais aussi précis et naturel que chez un pro…
Avec la coloration végétale, on reste dans une teinture ton sur ton apportant des nuances plus sombres et des reflets cuivrés. L’offre en coloration naturelle s’est largement diversifiée avec un nuancier étoffé. Elle couvre bien les cheveux blancs et il est également envisageable de procéder à une teinture végétale sur des cheveux déjà colorés. Mais sachez que tout commence par un diagnostic d’expert… Il peut être nécessaire d’appliquer deux couches pour un bon pouvoir couvrant. Séance à renouveler toutes les six semaines. Une autre formule pour assurer le «raccord couleur».
© Ekaterina Jurkova, © Selenit