DESIGN : ATELIER LOUPIOTE

1 Nov 2021

LAMPE DE LANCEMENT

Si Elon Musk opte pour des alliages d’acier spéciaux et cible le Centre Spatial Kennedy afin de décoller, l’Atelier Loupiote, lui, choisit le bois, vise votre table de chevet et préfère se poser. Pour entrer dans la lumière, à chacun sa fusée, le principal, c’est de se lancer…

Noël approche. Certains d’entre vous, les plus créatifs, les plus talentueux ou les plus fauchés, auront certainement envie de fabriquer des cadeaux de leurs propres mains. Sans savoir qu’il s’agira peut-être là du début d’une belle histoire… Ce fut le cas pour Aline Bergeron, une jeune architecte originaire de Bourges –ce qui ne fait pas d’elle une Bourgeoise, mais une Berruyère– qui, à la fin 2019, décide de mettre à profit ses talents manuels pour gâter ses proches : avec l’aide de Maxime Dubois, son ingénieur de compagnon, elle conçoit des petites lampes-fusée avec des lames de bois –Dubois, de bois, oui, on lui a déjà fait la vanne plusieurs fois-, qui font un carton.
Le confinement qui suit, quelques mois plus tard, leur permet de réfléchir à ce succès. Depuis longtemps, Maxime est dans les starting-blocks pour le lancement d’un projet puisqu’il finit de se former au commerce et à l’entreprenariat à l’EM Lyon Business School : “j’ai toujours eu l’idée que je vendrais quelque chose que je saurais faire et que j’aimerais, c’était l’occasion. J’ai donc mis toutes mes économies et on a acheté une machine à découpe laser.

UN BOULEAU D’ENFER

La parenthèse Covid leur laisse également le temps de mettre en ligne leur site internet, d’imaginer plusieurs modèles et de créer les prototypes. En tout, une gamme d’une dizaine de luminaires minimalistes, à l’image des suspensions design Albatros et Ava, ou les lampes à poser plus enfantines, comme la montgolfière Archimède ou Antoine, l’avion tout rond… Le nom de chacune de ces références commence d’ailleurs par un A, comme Aline, pour qui les lampes ne sont pas QUE des objets, mais des éléments qui créent “continuité et cohérence dans nos espaces ; autrement dit, c’est un élément clé qui fait qu’on se sent bien chez soi.” “C’est pour ça qu’on aime le terme de «sculpteur de lumière»”, complète Maxime, “car les lamelles de bois la diffusent de manière très originale, on travaille beaucoup sur la projection.
L’autre grande envie de ce duo inventif, c’est de défendre haut et fort les circuits courts, en achetant notamment leur bois de bouleau en Isère ou dans le Rhône, à moins de 100 km de leur atelier. Ils espèrent aussi jouer un vrai rôle dans la filière éclairage française, se positionner comme « l’acteur précurseur de la re- localisation ». “95% des luminaires vendus en France sont des produits d’importation, ils se ressemblent donc tous beaucoup, ce sont des produits de masse, issus de très grandes séries. Ce qu’on veut, nous, ce n’est pas dénoncer, mais essayer d’inverser la tendance.

PETITE LAMPE NE DEVIENDRA PAS TROP GRANDE

Et parler à tout le monde, en ne se situant ni dans le créneau de la grande distribution bon marché, ni dans celui des grands noms du design hors de prix. “On est des tout petits industriels-artisans, qui travaillons à la fois avec des moyens modernes et avec des gens, avec de l’humain à la production. On veut donc montrer qu’il est possible d’acheter des luminaires en accord avec ses valeurs. Quand on se lance, on vous dit souvent qu’il vaut mieux choisir un « océan bleu », un secteur vide de concurrents. L’éclairage, c’est un secteur ultra-concurrentiel, mais ça peut marcher, si on vend du sens.” Et ça marche. “Au début, il ne s’agissait pas du tout d’un projet ambitieux”, se rappelle Maxime, “mais plutôt d’une aventure annexe, j’étais toujours en recherche d’emploi, on n’avait pas de locaux à proprement dit, mais ça n’a fait que grossir.” Installé aujourd’hui dans 300 m2 à Villeurbanne, l’Atelier Loupiote emploie trois autres personnes et compte bien en recruter 5 de plus pour 2022. Et si, a contrario d’Elon Musk, ils ne visent ni la Lune ni Mars, du haut de leurs 25 ans, on peut dire qu’Aline et Maxime sont bien lancés…

+ d’infos : http://atelier-loupiote.fr

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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