en vert du décor

9 Avr 2018

écoquartier vers la ville du futur ?

Habiter des quartiers que l’on a contribués à construire, séduisant sur le papier. Impliquant dans la démarche. Des quartiers plus responsables, solidaires, autrement appelés écoquartiers. Derrière cet outil d’urbanisme sorti du bois en 2012, certains voient se dessiner la ville du futur…

«Favoriser l’émergence de nouvelles façons de concevoir, de gérer et de vivre au cœur de nos territoires», l’ambition affichée par le ministère de la Cohésion des territoires à travers la démarche «écoquartier» est ambitieuse. Elle est même vue comme un «levier» pour repenser l’aménagement et le développement de l’habitat, s’appliquant non seulement aux zones urbaines ou rurales, mais aussi à des projets d’extension, de renouvellement et de rénovation. Une sorte d’outil universel pour dessiner la ville de demain.

Du côté des collectivités, il faut convenir qu’une bonne dose de détermination est nécessaire pour se lancer dans l’aventure. Car, même si celles qui s’engagent dans la labellisation de ces quartiers responsables et solidaires bénéficient d’un accompagnement des services de l’Etat et de la présence des quelque 800 membres d’un club national(1), elles doivent tout de même signer une charte de 20 engagements et mener leur projet dans un esprit «collectif». Plus clairement : œuvrer en associant gestionnaires et usagers.

Perspective de l’îlot 5 depuis l’allée Marie Paradis à Vallin Fier

PLUS ON EST DE FOUS…

« Le cahier des charges est très contraignant et nécessite une forte volonté politique », commente François Astorg, conseiller municipal et communautaire écologiste à Annecy. Selon lui, le jeu en vaut la chandelle : « L’écoquartier peut être vu comme un écosystème social où les gens, en plus d’un meilleur cadre de vie, ont une plus grande part d’autonomie et participent à son essor. C’est une manière de vivre autrement. » Et l’Annécien d’ajouter, un brin désappointé : « On a le territoire pour expérimenter ça. On pourrait même en faire un modèle exemplaire. »

Dans la pratique, les projets doivent respecter de grands principes liés à l’environnement (déchets, ressource en eau, énergies renouvelables, récupération), au cadre de vie (espaces publics, jardins, promenades piétonnes, respect des paysages), à la mixité (logements, commerces, bureaux, services et équipements publics) et à la mobilité (modes doux et transports collectifs favorisés). Sans oublier d’imaginer des bâtiments offrant un authentique compromis entre architecture et sobriété énergétique.

Ecoquartier Passerelles à Cran-Gevrier

BIENHEUREUSES PASSERELLES

Depuis que la labellisation a été mise en place, plus de 60 collectivités ont été récompensées. 207 projets ont été engagés. 165 sont à l’étude, et plus de plus de 210 000 logements ont été construits ou rénovés(1). En Auvergne Rhône-Alpes, une trentaine de dossiers a été déposée, pour 3 écoquartiers livrés. En pays de Savoie, 5 ensembles sont candidats au label – Les Rigoles à Argonay et l’écoquartier de Villeneuve à Cognin (en construction) ; Ecovela à Viry, l’Etoile à Annemasse et Les Granges à La Motte-Servolex (à l’étude) et un seul a été livré. Labellisé en décembre 2017 et porté par Cran-Gevrier pendant près de dix ans, Les Passerelles abrite aujourd’hui près de 600 logements(2). Construits sur la friche industrielle de la papeterie Aussedat, les immeubles en escalier occupent moins de la moitié des 6,5 hectares du site.

En marge de ces écoquartiers, plusieurs projets similaires existent(3) : Valmar, au centre-ville de La Ravoire ; La Boquette à Cluses, Château Rouge à Annemasse, Les Sires de Faucigny à Bonneville.

Sur le bassin annécien, à Pringy/Annecy, ce sont 920 logements, 8 000 m2 de locaux tertiaires, 7 000 m2 de locaux commerciaux et services, dont un hôtel, qui sont attendus sur 10,3 hectares constructibles à travers le projet Pré Billy (horizon 2030). Un quartier imaginé «au cœur» d’un parc paysager de sept hectares intégrant un cours d’eau (le Goléron), une zone humide, des jardins partagés et une prairie centrale. Côté mobilité, la Ville annonce un «maillage complet dédié à la mobilité douce» avec des liaisons avec la gare, les commerces, les équipements sportifs et scolaires.

L’écoquartier de Villeneuve à Cognin

LABEL OR NOT LABEL ?

Plus avancé(4), Vallin-Fier est calibré pour accueillir, sur les 17 hectares occupés jadis par les usines Gillette, environ 1000 logements(5), 600 m2 de surface commerciale, une salle de quartier et un parking public. La Ville ne sollicite pas pour l’instant de labellisation, mais revendique agir dans cet «état d’esprit». « Nous avons cette démarche pour Vallin Fier, comme pour Pré Billy », confirme Marie-Agnès Bourmault. Pour la maire adjointe à l’Urbanisme, outre la mise à disposition de logements, il s’agit d’orienter les habitants vers une nouvelle façon de vivre la ville, voire d’imaginer celle du futur : « C’est précurseur. On construit aujourd’hui ce que l’on espère devenir la norme plus tard. »

Seul bémol, le temps de l’aménagement du territoire est très long, l’anticipation et les partis pris forts ne sont pas toujours les meilleurs atouts des collectivités. Résultats : ces quartiers nouvelle génération ne poussent pas aussi vite que les champignons. Pour preuve, des dossiers comme La Cassine et Vetrotex à Chambéry ou encore de Grésy-sur-Isère patinent et de belles occasions manquées sont visibles sur l’agglomération annécienne (comme à Seynod ou Meythet…).

(1) Ministère du Logement et de l’habitat durable/ministère de la Cohésion des territoires, ecoquartiers.logement.gouv.fr
(2) 30% de logements locatifs aidés, 5 % en accession sociale à la propriété et 65 % en accession libre et en location
(3) Sans pour autant être engagés dans un processus de labellisation
(4) Les premières livraisons de logements ont eu lieu en décembre dernier et son école/ crèche fonctionne depuis la rentrée 2013
(5) 33% de logements sociaux, 27 % en accession à prix maîtrisés et 40 % en accession à prix libre

© Ville d’Annecy / © Fabrice Theron / © Cognin

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