« fac blues », le tourment des étudiants

3 Mar 2019

Dis-moi comment tu ranges je te dirai le reste !

Cette année, vos petits chéris ont pris leurs quartiers universitaires dans une grande ville de Rhône-Alpes, trop éloignée de votre domicile pour leur imposer de fastidieux transports quotidiens. Ils sont encore fragiles et vous redoutez pour eux les affres de la solitude et du «fac blues»…

Comment ces pauvres petits anges vont-ils survivre à la cruelle séparation d’avec vous, leur mère irremplaçable, corvéable à merci, et intendante attentionnée de leur quotidien difficile ? Sauront-ils se débrouiller sans votre maternelle intervention, vous la Mac Gyver du ménage, des courses et des formalités administratives ?… Rien de moins sûr ! Croyez-en notre expérience.

SYMPTOMATOLOGIE ÉLÉMENTAIRE

Oui, le «Fac Blues» existe bel et bien et se manifeste à travers différents symptômes très simples à décrypter. Le plus évident concerne le rangement et revêt deux aspects opposés, directement inspirés de l’arithmétique scolaire. Le rangement horizontal, qui a pour effet premier de rendre la circulation pédestre dans la pièce très hasardeuse, pour vous et pour l’ado concerné… Quand vous aurez marché pieds nus sur un compas ou piétiné l’i-pod dernière génération de votre Quentin, vous verrez plus clairement de quels dangers nous essayons de vous préserver, spécialement pour vous éviter de pleurer lorsque vous reconnaîtrez votre petit cashmere noir faisant office de chiffon à tableau noir… Ce dysfonctionnement du rangement touche plutôt les filles, mais a pu être observé chez quelques mâles sans qu’ils ne soient pour autant invertis…

Plus viril, le rangement vertical, qui consiste à empiler un maximum d’objets de natures très différentes en constructions éphémères défiant les lois de base de l’équilibre. Exemple, une pile de livres sur une pile de tee-shirts sur une pile de CD, le tout sur une pile de cahiers, précairement juchée sur une vieille paire de baskets.

Plus artistique il est vrai, le rangement vertical comporte un inconvénient majeur : l’extraction d’un objet de la pile ruine généralement l’esthétique savante mais fragile de l’édifice, et oblige à la reconstruction à moyen terme sous peine d’être rattrapé par le rangement horizontal… Sans intervention parentale, les symptômes commencent à s’estomper au bout de quelques années, avant de se dissoudre et de disparaître au moment de LA rencontre amoureuse.

SYMPTOMATOLOGIE SECONDAIRE

Plus graves, il faut le dire, les perturbations alimentaires et autres déviances de leurs colocataires. Car, en bonne mère que vous êtes, vous avez cédé aux sirènes de la colocation, toute attendrie que votre petit grand garçon ait besoin de son meilleur ami pour affronter les pièges de la grande ville. Pourtant, vous commencez à douter du bien fondé de votre sentimentalisme. Certes, ce ne sont pas les emballages de «junk food» qui parsèment la moquette qui vous inquiètent mais bien plutôt le nombre impressionnant de cadavres de bouteilles qui vous ont accueillie à la porte… et toutes les vivantes que vous venez de découvrir sous l’évier, à l’emplacement originel de la poubelle, désormais réinvestie en seau à glaçons géant. Bon, on veut bien croire qu’Antoine (le meilleur copain) et ses potes aient une «sacrée» descente, mais 14 bouteilles de pastis, 12 de vodka, 8 de gin, 8 de tequila et une bonne vingtaine de vins à la provenance improbable, en un mois, c’est fort !!!

Ah Antoine est sur Facebook… et il a 487 amis… lui ! Vous ne captez pas vraiment le message, mais comprenez que sa survie ne dépend désormais plus de vous, mais de ses amis. Mais comme on ne vous refera pas, vous descendez gentiment les bouteilles de verre dans le local qui leur est réservé. Charité bien ordonnée commence par soi-même, vous le leur avez pourtant souvent répété…

© Lightfield Studios – © gstockstudio

Marie-Caro Abramovitch-Boubée

Marie-Caro Abramovitch-Boubée

Journaliste
SURNOM: Carotte, mais n’y cherchez aucun message. PERSONNAGE DE FICTION: Samantha (ma sorcière bien aimée) pour faire des trucs extras avec mon nez. OBJET FETICHE: depuis quelque temps, mes lunettes... ADAGE: Il n’y a pas de bien à se faire du mal. JE GARDE: mes yeux. JE JETTE: mes mollets de coureur cycliste. DANS 20 ANS? rien de moins sûr...

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