baisons futés !
Les sujets de dispute dans le couple ne manquent pas. Votre club de foot favori, l’OM, a encore perdu, et belle-maman débarque ce week-end sans prévenir… La moutarde vous monte au nez, vous dijon-ctez l’un et l’autre. Des noms d’oiseau pas très chouettes s’échangent. Et finalement, vous finissez par vous réconcilier avec une séance de sexe encore plus torride que d’habitude. De la science-friction pour comédies romantiques ? Pas forcément !
Car la réconciliation sur l’oreiller n’existe pas que dans les livres ou les films. Faire l’amour pour éviter ou résoudre un conflit est une réalité depuis la nuit des temps ! Jules César lui-même n’hésitait pas à payer de sa personne dans le plumard des rois comme des reines pour négocier des accords.
ENFILE INDIENNE
Le sexe post-engueulade est ainsi une vieille ficelle dont Charles Aznavour décrit parfaitement le mécanisme dans «Tu nages en plein délire». Au départ, les carottes sont cuites entre vous, et d’un seul coup, du sexe cru fait retomber la vapeur. Paradoxal ? Pas tant que ça. Ce transfert d’excitation s’expliquerait par des facteurs neurobiologiques, hormonaux et psychologiques, comme si la peur de la rupture, la mise en danger de la relation amplifiaient votre moteur érotique.
Les ébats qui suivent la querelle sont souvent plus passionnés. Le rythme cardiaque s’accélère, l’adrénaline déborde. Vêtements arrachés, gestes brusques, une furieuse envie de chevauchée fantastique et de rodéo endiablé sur la terre promise. Point de préliminaires, «l’arrière-train» est immédiatement en action pour un sensuel règlement de compte à OK «Corail». N’hésitez donc pas à sortir votre calumet si vous voulez enterrer la hache de guerre et vous offrir une thérapie de crouple àpach’er. Mais sexe bestial ne veut pas dire violence. Ne squaw pas trop fort votre Pocahontas, ne la traitez pas de ch(e)yenne, et ne la prenez pas à re-bruce lit sans sa spermission. Bref, ne faites pas le truc tepeeque des gonzes manquant d’éducation.
NE PAS PENSER CO-MANCHE !
Car s’accou-plaid sous la couette après une prise de bec est une perspective alléchante, mais dans laquelle les hommes tirent trop la couverture à eux. Point de caresses, mais du brutal, du plaisir égoïste. Notre Lucky Luke de la culbute, capable de faire rimer en un éclair lancer d’assiettes et levrette, joue de fait un peu perso. Pas étonnant que ce mode de résolution des conflits soit privilégié par la gente masculine. Mais les femmes trouvent-elles leur compte dans ce one-man-show sexuel ?
Selon une étude récente, sans rejeter complètement l’option «partie de traversin», elles préfèrent obtenir des excuses, du temps passé ensemble, voire des larmes. Sans dialogue en effet, les plaies profondes du couple ne peuvent être pansées par du sexe sparadrap, surtout si la relation est au bout du rouleau. Recoller les morceaux en s’inspirant de l’amant de lady Chatterton est illusoire, vos coups de reins ne suffiront pas à désamorcer la bombe des non-dits. Même si cette stratégie fonctionne chez les Bonobos, où les tensions du groupe s’apaisent systématiquement par des emboîtements de croupes, mettez-la en branle avec parcimonie. Comme dirait Jules, pas le vôtre, mais le César «rom’-antique» qui s’y connaissait en gauloiserie, «usus, fructus, non abusus !»
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