« Je connais la rengaine, le concert de louanges, les violons dégainés plus vite que la musique… Flute ! Erreur de casting : ce n’était que pipeaux, c’est ballot. Alors forcément, lendemains difficiles, réveil sans fanfare… A se sentir Si Sol after beat… Plus de ténor ! C’est la fugue sans come Bach. Le disc jockey a changé de monture. Du ballet ! Pour la romance, c’est rappé !
Break.
Sampleur ni blues, juste quelques beaux dégâts de plus : corps désaccordé, chœur débranché. La vie chante faux décidément. Mieux vaut se mettre en sourdine. Liaisons coupées. C’est l’encéphalo-gamme plat. Plus de percussion.
Et c’est là que tu m’as planté un jack en plein cœur. Aussi soudain qu’un coup de larsen Lupin. Sans parole ni refrain, l’air de rien, tu m’as retournée face B. Et tant pis si je me prends une baffle. On s’en balance ! Ça résonne décibel manière. J’en rave…
Ta voix grave de Baryton à la Barry White a glissé doucement le long de mon Do pour se poser juste à ma portée. Et là, pas besoin de médiator ni d’arrangements, l’intru’mental opéra sans demi mesure. Et j’n’étais même pas ronde ! Mais depuis que je suis entrée dans ton chant magnétique, mon palpitant, au hit, parade.
A cor et à cri, je te mords, je te prie, dans le silence de la nuit, le vacarme de mon esprit.
A corps et sans bruit, tu me tords, me délies, changes de rythme et ralentis. Plus de batterie ?
Autant pour moi. Au temps pour toi.
Tu te ballades en moi, sans tambour ni trompette, me mènes à la baguette, t’engages dans un sextet. Tu connais ta partition sur le bout des doigts, ça y est : tu as touché ma corde sensible, je vocalise, a capella, te donne le La… Je fais mes gammes, tu mets la gomme. Rallume mon âme, sois mon maître oh n’homme !”
Et tandis que le big band, chevalet servant label platine, la femme orchestre. Dehors, les gosses pèlent… Autour, ça jazze… Passeront-ils à la house ? Pas trop vite… Il n’est pas cithare. Au pire, y’a le garage. Car là, ça devient hardcorps…
Mute.