femmes made in états-unis

14 Juin 2018

bornes in the usa

Après avoir élu le premier président noir de leur histoire, les américains ont été 48% à souhaiter qu’une femme, Hillary Clinton, soit à la tête de l’un des plus puissants pays au monde. L’élection au final de Donald Trump en 2016 marquera néanmoins le point de départ d’une nouvelle ère. Avec des femmes plus déterminées que jamais à être entendues.

Un combat qui commence le jour même de son investiture. Des millions de femmes manifestent alors contre un Président qui n’a jamais défendu leurs droits, pire, qui a été accusé de violences à leur encontre, et qui continue publiquement à se moquer d’elles.

Trop, c’est trop. L’ère Trump a finalement permis l’éclosion de mouvements de révolte à l’image de #metoo mettant en lumière les violences et la maltraitance subies par les femmes. Un mouvement qui fait boule de neige, y compris en France avec #balancetonporc. Les premières mesures concrètes peuvent enfin voir le jour. Et qui sait, le sulfureux mandat de Trump aura peut-être pour effet de faire élire une nouvelle présidente aux prochaines élections… Les rumeurs abondent sur une possible candidature d’Oprah Winfrey, l’une des femmes les plus influentes du pays. Une femme noire à la Maison Blanche?

Ça pourrait changer la donne, car les Américaines ont des attentes, des frustrations aussi. Alors que plus de la moitié des diplômés sont des femmes, elles n’ont toujours pas accès aux mêmes postes à responsabilité et les écarts de salaire subsistent. De plus, l’absence de système de garde d’enfants abordable ainsi que d’un congé maternité digne de ce nom les pénalisent fortement. Et Donald Trump qui remet sur le tapis le droit à l’avortement ainsi que l’accès à une contraception libre n’est pas pour les rassurer.

Rebeca Plantier

UNE AMÉRICAINE À ANNECY

Installée sur les rives du Lac, Rebeca Plantier suit avec intérêt cette actualité sensible… On dirait que le monde entier s’est penché sur son berceau : une mère mexicaine, un père brésilien, elle voit le jour aux Etats-Unis, fait ses premiers pas au Brésil, puis des études de journalisme en Pennsylvanie, à Pittsburgh et Boston. Tout sourire, elle s’excuserait presque de son mauvais français. Mais notre Latino-Américaine a incontestablement hérité du don des langues… et du goût des voyages! Tout juste diplômée, elle s’installe en Chine comme professeur d’espagnol. C’est là qu’elle rencontre son mari… originaire de St Jorioz!

Cela fait 18 ans que Rebeca vit en France, et 8 ans qu’elle a posé ses valises ici. Même si la quarantenaire continue de voyager pour son travail, le lac est aujourd’hui son point d’ancrage. Cette hyper-active tient à concilier, voire réconcilier, travail et éducation de ses 3 enfants. Journaliste notamment pour le Huffington Post, elle a aussi écrit un livre sur le way of life des Françaises «Lessons from France, Eating, Fitness, Family», et un autre à paraître sur nos cantines!

Activmag : Comment ressentez-vous la position de la femme dans la société américaine?

Rebeca : Difficile de faire une généralité, tant les différences peuvent être marquées d’un état à l’autre. Pittsburgh, où j’ai grandi, a longtemps été une ville industrielle, mais aujourd’hui, elle est davantage connue pour ses Universités (Carnegie-Mellon), ses hôpitaux ou son industrie robotique. On peut dire que c’est une ville assez riche, où on vous apprend, dès le plus jeune âge, l’égalité hommes-femmes.

Donc, à la maison comme à l’école ou l’Université, vous avez été élevée dans l’idée que les femmes et les hommes étaient strictement sur le même pied d’égalité?

Oui, on peut vraiment dire ça ! Ma mère ne faisait pas de différence avec mes frères. D’ailleurs, j’étais un vrai garçon manqué, je ne rêvais que d’une chose, aller au base-ball avec mes frères, et je ne voulais surtout pas me marier ou avoir d’enfant ! J’ai l’impression que toutes les filles étaient élevées à peu près comme les garçons, et ce n’est pas une question de milieu social. Le système scolaire aussi est sensibilisé. Il existe des ateliers, des interventions sur le harcèlement sexuel, la contraception ou la discrimination.

Et dans la vie active?

C’est justement là que le problème se pose ! Malgré tout cela, aujourd’hui, aux Etats-Unis, seulement 10% des chefs d’entreprise sont des femmes, alors qu’elles représentent 60% des diplômes universitaires!

Alors comment expliquez-vous cette contradiction flagrante entre l’éducation des filles et leur vie de femme ?

Déjà, le pouvoir reste globalement la chasse gardée des hommes. Et les femmes ne peuvent toujours pas concilier une vie de famille avec un travail intéressant. Je connais beaucoup de femmes qui ont un seul enfant, ou ont renoncé à la maternité pour ne pas stopper net leur carrière! Aucun congé maternité n’est imposé aux employeurs. Et il faut qu’elles aient vraiment les moyens de mettre leurs enfants à la crèche car cela coûte une véritable fortune. De plus, il n’y a pas d’école avant l’âge de 5 ans ! En gros, c’est «tu peux, mais débrouille-toi!»

En bref

1920 : Droit de vote accordé aux femmes.

Une Américaine sur cinq a été violée, près de 38 millions de femmes ont subi une violence physique de la part de leurs partenaires.

Les femmes ne gagnent toujours que 79 cents pour chaque dollar gagné par un homme.

Aux Etats-Unis, il est interdit de demander à une femme de préciser sur son CV, son âge ou si elle a des enfants.

Fin 2017, après un an de mandat Trump, selon le rapport annuel du Forum Economique Mondial sur les inégalités femmes-hommes en matière de santé, éducation, pouvoir économique et politique, les Etats Unis ont perdu 4 places en 1 an et se retrouvent au 49ème rang du classement général, en raison notamment de la diminution de la représentation des femmes en politique : les femmes n’occupent que 19,1 % des 435 sièges de la Chambre des Représentants et 21 % des 100 sièges du Sénat. (La France gagne 6 places et arrive au 11ème rang, grâce notamment à ses progrès dans ce même domaine politique)

Photos : Guillaume Desmurs

Delphine Guilloux

Delphine Guilloux

Naturopathe et Iridologue
SURNOM: la Druide. PERSONNAGE DE FICTION: ma sorcière bien aimée. OBJET FETICHE: un cœur-galet ramassé par mon fils, toujours au fond de mon sac. ADAGE: J’ai décidé d’être heureux (se), c’est bon pour la santé (Voltaire). JE GARDE: ma bouche. JE JETTE: mes pieds. DANS 20 ANS? la même, au moins dans la tête !

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