Happy city lab ou la ville heureuse…

22 Sep 2017

entrepreneur ou entremetteur ?

Fondateur du Happy City Lab, Dan Acher, né en Thaïlande, mais Genevois de cœur, se dit avant tout entrepreneur. Dynamique, entrant dans la catégorie des «boîtes à idées sur pattes », faux extraverti mué en personnage public, dan vous transportera dans le monde des nouveaux entremetteurs : ceux qui tissent, mélangent, et créent des univers où tout devient possible.

Dan Acher

«Déclencheurs de rencontres, créateurs d’extraordinaire, designers d’expériences collectives», c’est ainsi que se définissent les membres du Happy City Lab de Genève… A l’origine de ce studio de créativité et d’innovation sociale, Dan Acher, «artiviste» et entrepreneur social.

La confrontation à d’autres cultures, d’autres modes de pensées, d’autres rapports entre les êtres humains, que Dan a expérimentée lors de ses nombreux voyages, notamment en Nouvelle-Zélande où il a étudié, l’a amené à se poser les questions suivantes : «Que signifie être Genevois aujourd’hui ? Comment vit-on ensemble, et non l’un à côté de l’autre, dans cette ville cosmopolite ? Quels sont les rites qui caractérisent notre société ?»

ÊTRE NÉ QUELQUE PART

Afin de pouvoir y répondre, Dan, 45 ans bien dans sa tête et ses baskets, s’est connecté aux chocs, aux étonnements, aux éblouissements des rencontres au bout du monde, et a finalement élaboré sa propre définition : “Un vrai Genevois est multiculturel, et aime sa ville. Peu importe qu’il soit né ici, ou pas”.

Et pour faire aimer la vie en ville, Dan a plus d’un tour dans sa besace. D’abord parce qu’il adore Genève et sa myriade de facettes, mais également, parce qu’il s’occupe de l’animer, en organisant chaque année plus de 25 événements de «mise en vie» de la ville et de partage entre ses habitants. Pour n’en citer que quelques-uns, car ils foisonnent : CinéTransat, c’est lui, les pianos dans les rues aussi, mais encore les boîtes d’échanges entre voisins, le projet «Digital neuron» présenté au Centre médical Universitaire CMU5-6, l’installation de « L’Escale » au bord du lac pendant l’été 2016… Certains reviennent annuellement, rythmant désormais la vie des Genevois.

Cinétransat, c’est lui, les pianos dans les rues aussi, comme les boîtes d’échanges entre voisins, le projet «digital neuron» ou encore «l’escale» au bord du lac

LEÇONS DE PIANO D’UN 3ÈME TYPE

L’objectif de Dan : créer la ville dans laquelle il aime vivre. Il qualifie lui-même cet objectif de «purement égoïste», mais aussitôt se reprend : “Tout ce que je vis de beau, d’intense, j’ai immédiatement envie de le partager, de l’offrir, ce qui passe nécessairement par le lien, les rencontres. Ainsi, les spectateurs de CinéTransat s’installent sur la pelouse et discutent les uns avec les autres. On pique-nique avant les projections, les enfants jouent sans se connaître, on chante durant le karaoké, on se rencontre puis, pendant les films : on rit ou on est ému aux larmes ensemble”. Les yeux de Dan brillent, et me voici gagnée par son enthousiasme communicatif, ses paroles évoquent Cinema Paradiso de Guiseppe Tornare.

Autre projet : «Les boîtes d’échange entre voisins», qui ont suscité l’engouement. Il en existe aujourd’hui 200 réparties sur les 23 communes de l’agglomération. Le principe est simple : une boîte est postée dans une rue, des habitants y déposent des objets, des livres, et d’autres les récoltent. Si l’une d’elles manque à l’appel, pour cause de maintenance, Dan est contacté de suite : “Mais où donc est ma boîte ?”, les habitants les ont adoptées, ils les alimentent, les organisent. Des résidents d’autres quartiers en réclament. “C’est formidable !”.

En écoutant Dan, l’entremetteur, je me rends compte à quel point tout peut être prétexte au dialogue, à l’échange et à la découverte. “L’installation de pianos dans les rues attire les musiciens, mais aussi ceux qui aiment écouter ou danser. Quelques personnes s’arrêtent puis rapidement, une petite foule partage un moment des notes offertes”. 53 pianos, dont 1 mobile, ont ainsi été installés pendant 15 jours dans 18 communes du canton en juin 2017.

Luke Jerram est à l’origine de cette idée qu’il a lancée à Bristol en Grande-Bretagne, et qui s’est ensuite exportée dans de nombreuses villes autour du globe. Le témoignage d’une spectatrice confirme la portée de l’événement, de même que son impact en création de lien social : “Un homme a joué pendant quatre heures sans partitions, avec le sourire et une joie communicative qui exprimait un plaisir de partage immense. C’était juste incroyable ! Autour, il y avait une jeune femme de Barcelone, un Chilien, une Colombienne, deux jeunes Suisses allemands, quelques Genevois, des collégiens aussi, des touristes japonais et siciliens. Des personnes d’âges différents, de nationalités différentes qui ne se connaissaient guère et chantaient ensemble à tue-tête, dansaient. Un moment exceptionnel, magique, une parenthèse suspendue à la Fellini”.

En ces temps troublés, où les nouvelles du monde nous accablent, Dan trouve réconfort dans cette citation de Dominique Ziegler : “Au point de vue purement intellectuel, ce n’est pas facile d’être optimiste. Mais il y en a le besoin”.

Croire en la vie, c’est croire en nos similitudes, mais aussi en notre altérité, car la recherche du bonheur demeure commune à tous les êtres peuplant la terre. Grâce au Happy City Lab, découvrez une Genève plus ludique, éloignée des clichés, sans oublier les Genevois qui la façonnent jour après jour dans la diversité et la créativité. Mais par dessus tout : découvrez-vous !

+ d’infos :
www.happycitylab.com

Ainsi, les spectateurs de Cinétransat s’installent sur la pelouse, discutent et pique-niquent avant les projections… Puis, pendant les films : on rit ou on est ému aux larmes ensemble.

©Sébastien Puiatt, ©Jimmy Roura

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