hôtel 15 grandes alpes

3 Mai 2018

de régence en gérance

Trônant en plein centre de Courchevel 1850, l’hôtel cinq étoiles «grandes alpes» est le couronnement de l’audace et du travail d’une dynastie familiale. Une lignée de pionniers qui ont connu le meilleur dans l’empire et ont su se faire une place royale dans la station depuis sa fondation.

Les chemins de l’histoire et des destinées humaines se croisent parfois en de curieux détours.

En ce début du vingtième siècle, Marie-Louise Ravet n’imagine sans doute pas qu’elle sera un jour à la tête du premier établissement hôtelier de Courchevel. Elle est née à Yalta, en Crimée et vit à la cour de Russie où son père, originaire de l’Isère, est chocolatier du Tsar Nicolas II. Prise dans les tourbillons de la révolution de 1917, la famille doit s’enfuir vers la Turquie. Puis revient en France et fonde à Brides-les-Bains l’hôtel «Les Alpes».

Dans les années 40, Marie-Louise épouse Charles Devouassoud, avec lequel elle gère un établissement proche du Col des Saisies. Le ski est alors en plein développement et le couple s’intéresse de près à l’aménagement touristique de nouvelles stations.

En 1946, Courchevel est en construction. Sous mandat du Conseil Général de la Savoie, les Devouassoud prennent la direction de «L’Hôtel départemental des Trois Vallées», première structure de ce type dans le secteur. “Ma grand-mère a fait preuve d’une grande clairvoyance en choisissant cet hôtel. Même si l’établissement était inachevé à son arrivée, elle l’a préféré à un autre entièrement fini qu’on lui proposait à Méribel. Elle voulait être à une altitude minimum de 1800 mètres avec des pistes exposées au Nord pour ne pas souffrir du manque de neige en début et fin de saison. A l’époque, c’était vraiment visionnaire”, explique Florian Trèves, un des petits-enfants de la pionnière.

HÔTEL ET AUTEL !

Tombés amoureux de Courchevel, Marie-Louise et Charles Devouassoud décident d’y construire leur propre établissement. Non sans braver l’opinion des uns et des autres, persuadés qu’ils sont fous de croire au potentiel de ce hameau qui compte seulement quelques chalets… Ils font l’acquisition d’un terrain en plein centre du village et posent, le 1er mai 1950, les premières pierres des «Grandes Alpes», baptisé ainsi en clin d’œil à l’établissement que la famille possède à Brides-les-Bains.

Malgré le décès de son époux quelques semaines plus tard, Marie-Louise décide de mener le projet à bout, aidée en cela par son frère Edouard Ravet et par François Jovanovic.

Idéalement placé à l’arrivée des trois principales pistes de la station, l’hôtel ouvre en 1951 avec 30 chambres classées en deux étoiles. Véritable centre nerveux de Courchevel 1850, il abrite divers services durant plusieurs saisons : la poste, l’office de tourisme, le cinéma, une épicerie, une banque et même un lieu de culte ! Également bureau de recrutement des premiers moniteurs de ski, il fait aussi office de guichet pour la vente des forfaits.

Sa clientèle se développe en même temps que la station, et des figures comme Michel Legrand ou Jean Constantin commencent à le fréquenter. La famille noue aussi des relations amicales avec un certain nombre de personnalités, parmi lesquelles les enfants de Pierre et Marie Curie, Gérard Oury ou Frédéric Dard.

PISTE AUX ÉTOILES

La perspective des Jeux Olympiques d’Albertville de 1992 donne l’impulsion conduisant à la rénovation et à la restructuration des «Grandes Alpes». Près de 40 ans après sa création, il devient un trois étoiles avec 45 chambres et 8 suites haut de gamme. Il s’étend alors sur 10 000 m2 et se voit adjoindre un véritable complexe comportant 25 boutiques de luxe : le fameux «Espace Diamant».

Durant une dizaine d’années, l’hôtel est dirigé par les trois enfants de la famille : Nicole (épouse Trèves), Edouard et Daniel (Jovanovic). Ce dernier en reprend ensuite la gestion avec Florian Trèves, le fils de Nicole, ancien champion de saut à ski.

Devenu quatre étoiles en 2000, l’hôtel est cédé en 2011 à un groupe d’investisseurs internationaux, qui le repense et le transforme intégralement pour en faire un cinq étoiles. Galina Protsenko, qui en est aujourd’hui la directrice générale, est alors mandatée pour superviser sa rénovation. “Notre idée était de changer de concept tout en gardant l’esprit de famille caractéristique de la Maison. Nous avons juste conservé les murs et refait tout le reste pour obtenir 9 luxueux appartements de surfaces comprises entre 150 et 300 m2, un Spa et un restaurant japonais. A Courchevel, nous avons ainsi été les premiers à permettre aux clients d’avoir leur indépendance comme s’ils étaient dans un chalet, tout en bénéficiant de services hôteliers très haut de gamme. Nous ne «vendons» pas des chambres mais un art de vivre!”.

Si l’hôtel «Grandes Alpes» a évolué depuis sa création, il reste marqué par l’histoire de la famille qui en est à l’origine et dispose toujours du premier numéro de téléphone attribué en Savoie : le 04 79 00 00 00 !

+ d’infos :
grandesalpes
.com

Photos : Eric Bergoend et Erick Saillet

Béatrice Meynier

Béatrice Meynier

Journaliste SURNOM: du classique Béa au moins conventionnel Chounie. PERSONNAGE DE FICTION: une héroïne qui se baladerait de roman en roman, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre... Sinon l’inventeur de la machine à miniaturisation de voiture pour la mettre dans mon sac à main au lieu de la garer (un vieux fantasme !) OBJET FETICHE: la bague offerte par mes parents pour mes 20 ans. ADAGE: positive attitude. JE GARDE: Raiponce: mes cheveux ! Et 2 ou 3 autres bricoles... JE JETTE: en combien de lignes ? DANS 20 ANS? tout est possible... presse@activmag.fr

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