jérémy bernard au pakistan

12 Juil 2018

la vallée des immortels

Skieur dans l’âme et photographe jusqu’au bout des spatules, le savoyard Jérémy Bernard vient de dévaler et shooter les spectaculaires sommets pakistanais. Une mission pro, doublée d’une belle aventure perso.

Jérémy Bernard

L’Ardèche, c’est joli. Mais un peu plat pour faire du ski. Parce qu’ils aiment la montagne et pour permettre à leur fils de se livrer à sa passion de la glisse, les parents de Jérémy migrent aux Ménuires. Fan de compétition, l’écolier se lance à fond. Ce sera l’inscription au club local, puis en filière ski études, ouvrant tout droit la voie au monitorat. Quelques années après son arrivée, Jérémy commence l’enseignement de sa discipline aux Ménuires. Sa vie semble se dessiner sur une pente toute tracée. Jusqu’à ce que le hasard lui fasse rencontrer en 2006 un photographe implanté dans la station.

OUVERTURE DE CHAMP

“Dominique Daher cherchait un assistant. J’ai commencé comme ça, puis j’ai acheté mon propre appareil », dévoile Jérémy. « Je suis parti quelques temps à Whistler au Canada pour enseigner le ski et j’en ai profité pour me perfectionner en photo.

A mon retour, Dominique – qui avait déjà un beau carnet d’adresses – m’a pris sous son aile et je me suis peu à peu lancé dans le métier. Au départ j’ai surtout fait des photos de ski, puis avec les années et l’expérience, je me suis tourné vers l’outdoor dans son intégralité: VTT, escalade, kayak, running, parapente, etc… J’ai découvert le goût du voyage et de la rencontre avec les autres, et c’est surtout ce qui me motive aujourd’hui. Je ne m’interdis rien”. Alaska, Amérique du Sud, Iran, Chine, Japon, Groenland, Norvège, Islande, Guatemala, Europe, Amérique du Nord, Liban, Arabie Saoudite… Jérémy parcourt la planète, tout en poursuivant sa collaboration avec Dominique.

En février 2016, il fonde avec lui et deux autres associés «Neufdixième», une plateforme alternative d’information sur internet, qui vise à montrer “l’envers du décor, ce qu’on ne voit pas dans les médias”. Et dans ce domaine-là, au Pakistan Jérémy est servi…

 

On peut penser que ce pays est un territoire dangereux, uniquement peuplé de talibans! Or, les habitants que nous avons rencontrés sont adorables.

DES SOMMETS D’HOSPITALITÉ

“Ce qui m’a surtout frappé dans cette partie du Pakistan, c’est l’ambiance et le sens de l’accueil des gens. Avant d’y aller, on peut penser que ce pays est un territoire dangereux, uniquement peuplé de talibans! Or, les habitants que nous avons rencontrés sont adorables. Ils parlent plutôt bien l’anglais et nous ont ouvert les portes de leur maison pour nous montrer leur vie si particulière”, explique Jérémy.

Ils vivent à 2600 mètres d’altitude, sur les terrains pierreux de l’ancienne route de la soie, entourés de montagnes qui culminent à 7000 mètres. Ce sont surtout des paysans qui cultivent la terre. Il peut faire étonnamment chaud là-bas. Lorsqu’on y était, les températures à 2600 mètres étaient les mêmes qu’en France à 1000 mètres! Et il y a beaucoup d’arbres et de verdure. Les locaux ont mis en place des systèmes de récupération de l’eau du glacier et de la rivière qui coule au fond de la vallée. Il y aurait dans l’eau des minéraux très bon pour la santé, ils utilisent le sel des montagnes et mangent beaucoup de fruits et de fruits secs. Ils vivent loin du monde moderne, de l’industrialisation et de la malbouffe. Ils ont le minimum pour vivre, mais de qualité. Ce sont des gens heureux et en très bonne santé. La Hunza est d’ailleurs surnommée « la vallée des immortels »”.

IMAGES ET PARTAGE

«Des immortels» qui souffriraient de la conséquente diminution de fréquentation de leur vallée, une réalité depuis les attentats du 11 septembre 2001. “Ils sont tristes de ne plus recevoir de touristes. Ils aiment accueillir et partager, et ne veulent pas qu’on dise qu’il n’y a que des terroristes chez eux”. Jérémy, lui, le sait. Il garde en mémoire de précieux moments d’échanges et de convivialité largement immortalisés sur ses clichés…

+ d’infos :
jeremy-bernard.comneufdixieme.com

photos : Jérémy Bernard

Béatrice Meynier

Béatrice Meynier

Journaliste SURNOM: du classique Béa au moins conventionnel Chounie. PERSONNAGE DE FICTION: une héroïne qui se baladerait de roman en roman, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre... Sinon l’inventeur de la machine à miniaturisation de voiture pour la mettre dans mon sac à main au lieu de la garer (un vieux fantasme !) OBJET FETICHE: la bague offerte par mes parents pour mes 20 ans. ADAGE: positive attitude. JE GARDE: Raiponce: mes cheveux ! Et 2 ou 3 autres bricoles... JE JETTE: en combien de lignes ? DANS 20 ANS? tout est possible... presse@activmag.fr

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