julien dorol au laos

16 Juin 2017

déclic à l’asiatique

Suivant ses rêves d’enfant, Julien Dorol a construit des avions et plané dans les cieux, avant de se poser au cœur des montagnes de Savoie. Guidé par ses envies de découverte, ce trentenaire aux passions éclectiques aime arpenter la planète. Au Laos, il a trouvé de la lumière et des rires. Et sa vocation de photographe en même temps !

Julien Dorol

Certains rêvent leur vie, d’autres vivent leurs rêves. Julien, lui, fait les deux ! Déjà tout petit, encore habitant de Normandie, il sait qu’un jour il travaillera dans l’aviation, décollera vers d’autres horizons et vivra sur les pentes enneigées. Un DUT de Mesures physiques plus tard, il vient suivre une formation complémentaire de deux années au Bourget-du-Lac. Embauché par la suite dans une entreprise de prototypes aéronautiques, il peut enfin construire grandeur nature les modèles réduits qu’il élabore depuis l’enfance.

Aux commandes de son planeur, ce pilote amateur accomplit de longs trajets au gré des vents. Qui dans les airs comme sur terre sont parfois contraires… Fin de carrière. Avec l’envie de changer de vie, Julien largue tout et gagne Les Saisies.

Jeune Laotienne

LES FRUITS DE LA PASSION

Débarqué dans le secteur en 2005, Julien emménage 5 ans plus tard à Arêches- Beaufort, où il réside toujours avec sa compagne et leur enfant. “Guadeloupéen d’origine, mon père est arrivé en métropole à l’âge de 15 ans. Il a développé un amour pour la glisse qu’il m’a transmis. Quand j’étais gamin, notre séjour à la montagne, c’était le voyage de l’année ! Nous avions à peine quitté la station que je rêvais déjà de revenir. Venir vivre ici s’est donc fait tout naturellement”. Technicien ski en magasin l’hiver, un métier qu’il adore, Julien profite des intersaisons pour voyager.

D’année en année, il part à la découverte de la Nouvelle-Zélande, du Népal, du Maroc, de la Norvège, de Mayotte, de Madagascar. Le baroudeur se définit comme un contemplatif : “Je n’ai pas besoin de faire des activités pour être heureux. Je peux passer des semaines juste à regarder ce qui se passe dans un endroit : la façon de vivre des gens, comment ils s’adaptent à leur environnement, leurs problèmes, leurs richesses. J’aime prendre le temps de découvrir des endroits inhabituels, dans l’esprit de « trouver ce qu’on ne cherche pas » comme dit une amie”. C’est lors d’un de ses séjours prolongés à l’étranger, qu’il retrouve justement une autre de ses marottes d’enfance.

Un jeune garçon pagaie sur une pirogue, sur le fleuve Mékong.

LE LAOS : UNE « ILLUMINE NATION »

“La photographie m’a toujours fasciné. A 10 ans, j’en faisais déjà avec un reflex que me prêtait mon père. Je me suis formé peu à peu sur des appareils à l’ancienne où il n’y a rien d’automatique. Cela m’a appris à être précis. J’aime travailler le clair-obscur, comme les peintres. Etymologiquement, photographier c’est écrire avec la lumière. Même avec les meilleurs cadrages, la photo est nulle si la lumière est mal gérée”.

Celle de l’Asie inspire particulièrement Julien. Il profite d’un voyage en solitaire sur ce territoire pour peaufiner son art. Confirmant son amour pour ce qui deviendra bientôt son futur métier, le voyageur parcourt le Laos durant deux mois, appareil en bandoulière.

J’aime prendre le temps de découvrir des endroits inhabituels, dans l’esprit de « trouver ce qu’on ne cherche pas ».

Des enfant jouent dans les rues d’un village – Tad Lo, Laos

L’ÉTAT DU BONHEUR RADIEUX

Il arrive dans le pays par la frontière cambodgienne, au sud, moins touristique que le nord. Don Det fait partie de l’archipel des « 4000 îles » du Mékong. Dans ce lieu verdoyant, traversé par des routes de terre et ponctué de villages de bungalows, Julien est frappé par la sérénité et l’insouciance des habitants. Et par les rires des enfants, qui s’égaillent en multitude, laissant éclater leur joie aux quatre vents. De ces instantanés de vie, le photographe tire des images éclatantes. Il en fera d’autres (plus paisibles !) des moines avec lesquels il partagera de longs moments par la suite. Une parenthèse mémorable, en coupure totale avec la vie occidentale. Tout comme ce nouvel an dans un village perdu au fond de la forêt. Quatre jours (et nuit!) de fête sous le signe de l’eau, que les Laotiens se jettent à la figure en se croisant, tandis que dans les rues des villes des camions citernes aspergent les passants !

Moines bouddhistes – Laos

En touk-touk, à pied, en vélo, en bus me nourrissant parfois de chauve-souris, d’insectes, je poursuis ma route.

Retour d’école – Don Khon, Laos

PARTIR… ET REVENIR

En touk-touk, à pieds, en vélo, en bus ou en camionnette, se nourrissant parfois de chauve-souris, d’insectes ou de fourmis, Julien poursuit sa route en s’écartant le plus possible des sentiers battus. Le randonneur se rend dans la très rurale région du plateau des Bolovens, caractéristique pour ses chutes d’eau splendides.

En remontant vers le nord, entre Luang Prabang, l’ancienne cité royale et Vintiane, l’actuelle capitale de la république démocratique, il découvre Vang Vieng. Une incroyable ville aux allures de « Far West » dont certains établissements proposent des menus pour le moins… stupéfiants ! Alentour, les petits monts typiques des reliefs karstiques offrent à leurs sommets des points de vue époustouflants. Des visions magiques, des sensations qu’on rêve de revivre. Julien le sait : un jour, il retournera au Laos.

+ d’infos : juliendorol-photos.com

Un moine récite un mantra dans un petit temple bouddhiste au Laos.

photos : Julien Dorol

Béatrice Meynier

Béatrice Meynier

Journaliste SURNOM: du classique Béa au moins conventionnel Chounie. PERSONNAGE DE FICTION: une héroïne qui se baladerait de roman en roman, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre... Sinon l’inventeur de la machine à miniaturisation de voiture pour la mettre dans mon sac à main au lieu de la garer (un vieux fantasme !) OBJET FETICHE: la bague offerte par mes parents pour mes 20 ans. ADAGE: positive attitude. JE GARDE: Raiponce: mes cheveux ! Et 2 ou 3 autres bricoles... JE JETTE: en combien de lignes ? DANS 20 ANS? tout est possible... presse@activmag.fr

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