Là-bas,
Tout est ruines et tout est ravages,
Bilan bien sanglant d’un braquage…
D’ici, on perçoit leur effroi,
Ouh, ouh, ouh, ouh… Chez nous, ce pourrait être là-bas.
Là-bas,
La fureur d’un führer fait rage,
Mais comment sortir de l’orage ?
Si l’espoir doit perdre sa voix,
Ouh, ouh, ouh, ouh… Sa folie guidera les convois…
Chez nous, ce pourrait être là-bas.
Reste pas !
Y’a les Soviets et le chantage,
L’haineux, les balles et le carnage…
Ces images qui défilent cent fois
Ouh, ouh, ouh, ouh… Cette mort qu’il tutoie !
On attend que cesse la guerre,
Toute cette horreur à bannir,
Si la nuit pouvait se taire,
Pour un jour tout reconstruire…
Ici, mesure-t-on la chance
De rire et de vivre léger ?
C’est parfois de l’indécence,
Chez toi, on ne fait qu’en rêver…
Là-bas,
Comment stopper cet engrenage ?
Qui parviendra au déminage ?
Sortir de là tous ces soldats…
Ouh, ouh, ouh, ouh… Qui l’arrêtera, là-bas ?
T’auras plus peur, t’auras un toit (reste pas)
Et le choix, chez moi, que tu n’as pas (là-bas)
De la douceur, à défaut de joie (chez moi)
L’exil ici plutôt que la proie (là-bas)
Tu ne pensais pas tomber si bas (reste pas)
Laisser ton homme, quitter ses bras (là-bas)
Ce pays qu’est le tien aux abois (reste pas)
C’est pour la liberté qu’il s’y bat ! (là-bas)
Tout est ruines et tout est ravages (là-bas)
Bilan bien sanglant d’un braquage… (là-bas)
Trop de vies qui volent en éclat (reste pas)
Autant d’innocents qu’on foudroie (là-bas)
Chez nous, ce pourrait être là-bas… (là-bas)
Elle se boira rouge leur vodka (reste pas)
Oh, ce n’est pas humain ces combats (reste pas)
Chez nous, ce pourrait être là-bas…
*inspiré du titre de Jean-Jacques Goldman.