140 000 habitants de plus tous les 3 ans !
9,5 millions d’habitants en Auvergne-Rhône-Alpes en 2050, c’est ce qui arrivera si les tendances récentes d’évolutions de fécondité, de mortalité et de migrations (internes et externes) se poursuivent. Cela représente un accroîssement de population de 140 000 habitants en moyenne tous les trois ans, soit l’équivalent de la population de Clermont-Ferrand.
A l’instar des régions du littoral atlantique et du Midi, la région profite d’une grande attractivité résidentielle qui lui permet d’enregistrer un fort excédent des arrivées sur les départs. De plus, elle profite d’un important excédent des naissances sur les décès.
Ces deux phénomènes s’enrichissent mutuellement puisque le solde migratoire régional est particulièrement favorable pour les populations âgées de 25 à 55 ans qui entretiennent une natalité élevée. A contrario, la mortalité de la région est atténuée par un faible afflux de population de plus de 65 ans (contrairement aux régions du Sud qui attirent une population plus âgée). Cette situation est unique en France métropolitaine.
Sur un territoire régional aussi vaste et contrasté, les évolutions démographiques ne seraient toutefois pas homogènes. Au nord-est de la région, les populations de la Haute-Savoie et de l’Ain augmenteraient très fortement dans les années à venir : + 500 000 habitants supplémentaires en 2050, soit la population de Lyon. La Haute-Savoie est le département dont la croissance démographique serait la plus forte de France. Un dynamisme qui s’explique avant tout par l’attractivité du Genevois français où s’implantent de nombreux travailleurs transfrontaliers, mais aussi par le dynamisme de l’aire urbaine d’Annecy.
Sources : Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes n°41, juin 2017
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