Du mal à démarrer ce matin ? Laissez Sharon Jones & the Dap-Kings vous prendre par la main.
Une basse qui trotte en mode série américaine des années 70, qui glisse et syncope pour laisser entrer la guitare, une batterie veloutée et des mains qui marquent le tempo, le temps que Sharon Jones se prépare. Un éclat de rire, quelques mots avec les musiciens et la voilà : « I’m a better woman than I have been... » En 2010, quand sort cette chanson, elle a 54 ans et ne connaît le succès que depuis peu. La force et la chaleur de sa voix, ses montées en puissance à la Tina Turner, c’est en surveillant des détenus ou en convoyant de l’argent qu’elle les a forgées. Et elle leur a trouvé l’écrin parfait en 2002, avec les Dap Kings, formation funk/soul taillée pour la scène et attachée à retrouver un son des années 60-70, sans électronique. Ce sont d’ailleurs eux qui, dénichés par le producteur Mark Ronson, donneront aussi la texture rétro – et l’incroyable efficacité – de l’album multi-récompensé Back to Black d’Amy Winehouse (2006).
Better things est une chanson résiliente qui, toute en souplesse, mais avec force, invite à ne pas s’encombrer d’un passé plombant (I got better things to do than remember you), à garder la tête haute et les idées claires (my head is high and my spirit strong). Une bouffée d’énergie et de pensée positive pour commencer la journée !
Better things – I learned the Hard Way (2010 – Daptone Records)