mode – ka noa –

11 Sep 2019

un italiano vero

L’ITALO-LAUSANNOIS BRUNO GRANDE NE DEMANDE PAS, COMME TOTO COTUGNO, QU’ON LE LAISSE CHANTER (“LASCIATEMI CANTAAAAARE…”). CE QU’IL VEUT, LUI, C’EST QU’ON LE LAISSE CONCEVOIR SA GARDE-ROBE SELON SES ENVIES, ET SURTOUT, QU’IL PUISSE, DU CINTRE À L’ÉTIQUETTE, TOUT FAIRE FABRIQUER EN ITALIE.

« Pour mon travail -dans le domaine de la restructuration industrielle-, je partais 200 jours par an”, explique Bruno Grande, dans un français roulant et chantant que Toto Cotugno comprendrait. “Il fallait donc que je voyage léger, que je puisse mettre mon bagage en soute, tout en ayant des vêtements qui iraient pour plusieurs occasions, aussi bien pour les rendez-vous professionnels que pour aller boire une bière aveclescopains”. En résumé, des matières qui ne se froissent pas trop vite, dans des couleurs qui se marient, pour que ses vêtements soient facilement assortis les uns avec les autres et qu’il puisse préparer sa valise en 5 minutes… Sans marque ni logo non plus, pas de bling-bling, de la sobriété. Bruno décide alors de se faire plaisir, de se créer toute une garde-robe sur-mesure.

Bruno Grande avec Patrick Dempsey, client « ordinaire »

DE PÈRE EN FIL

“A l’origine, je ne voulais pas en faire une marque, j’ai donc simplement commencé par une moodboard, avec les choses que j’aimais : les couleurs -j’aime beaucoup le bleu dans toutes ses nuances- et les tissus…” Il faut dire que l’homme est connaisseur. Son père, tapissier d’intérieur dans la région de Cueno, au sud de Turin, était couturier par passion : “le seul moment que j’avais avec lui, c’était le dimanche après-midi, quand il décompressait et qu’il cousait. Je jouais à côté avec la craie, les ciseaux, le mètre, et j’ai appris à reconnaître un bon tissu, une belle matière.”
Ce qui tombe bien aussi, c’est que Bruno a plutôt un bon coup de crayon. Le dessin technique faisait partie des matières enseignées dans les premières années de son cursus. Alors il se lance, esquisse ses premiers patrons. Avec une obsession : que la confection soit entièrement réalisée dans le Piémont.

EN V’LÀ DU SLOW EN V’LÀ !

“Finalement, ça m’a coûté beaucoup de temps et d’argent de faire les prototypes… Et puis j’ai pris un local, dans le quartier branché et design du Flon à Lausanne, là où j’ai mon réseau, et ceux à qui je montrais ce que je faisais me disais : «tu ne peux pas garder ça pour toi ! Nous aussi, on veut en profiter !» Alors le local est devenu un showroom, puis un magasin, et il a fallu créer une structure.” En 2017, naît donc Ka/Noa, du nom de ses enfants Kaïa et Noah : “C’est comme un lien virtuel entre eux et mon père, qu’ils n’ont jamais connu. Mais je n’ai pas la prétention de continuer une histoire familiale, c’était une passion pour lui, ça l’est devenu pour moi.” Le changement d’échelle ne modifie pas pour autant ses intentions, même en plus grandes quantités, Bruno tient absolument à ce que ses collections soient «made in Italy», à 100%. “Ce serait certainement beaucoup plus facile avec l’Asie, je choisis la complication totale, mais je suis Italien, je suis attaché à la qualité.” Et au slowwear (une mode éthique et res- ponsable), à la pérennité d’une activité et d’un savoir-faire, aux emplois derrière l’étiquette, bref, à un projet socialement et économiquement viable sur la longueur.

Patrick Dempsey… grrrr

PATRIIIIIIIIIIIICK !

Cerise sur le gâteau et pain bénit en matière de visibilité, parmi les amis du couple Grande, Patrick Dempsey -le Dr Derek Shepherd dans Grey’s Anatomy, ne faites pas comme si vous ne saviez pas…- porte régulièrement des pièces Ka/Noa. “Qu’il a achetées !”, précise Bruno. “Il a reçu sa commande comme n’importe quel autre client, m’a appelé pour dire qu’il adorait le packaging, s’est pris en photo dans son dressing, puis il a donné des conseils par rapport à un certain nombre de produits, mais il n’a pas de contrat d’ambassadeur, c’est une relation personnelle vraie, et un bon client.” Et les photos dans le dressing, on pourrait les avoir ?…

 

https://kanoaitalia.com/

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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