cross dog
QUAND CERTAINS COURENT APRÈS DES CHIMÈRES, MOI JE COURS (ET JE ME RACCROCHE À LA VIE) LANÇANT DES CRIS ET DES SOS EN QUÊTE DE LA RÉDEMPTION SPORTIVE, CELLE QUI VOUDRAIT BIEN M’ACCORDER L’ABSOLUTION POUR MES NOMBREUX TRAVERS D’HÉDONISTE PÉCHERESSE. SAINT SÉBASTIEN (PATRON DES ATHLÈTES, BANDES D’HÉRÉTIQUES !), PRIEZ POUR MOI !
Pas loin d’être accablée par quelques précédents essais pour le moins peu salutaires, je dois trouver quelqu’un pour me filer un coup de boost, une sorte de coach. Etant entendu que l’homme à collant moulant de la maison ne me sera d’aucun secours. Courir avec son chien, ça doit bien exister ça ? Le cani-cross ? Dans le mille.
ENLAISSÉE
Quelques google-isation plus tard, et me voilà en contact avec l’association A’Croc Chien 74, club d’éducation canine et d’agility avant tout mais qui diversifie depuis trois ans ses activités, notamment avec le canicross ou comment courir avec son chien. L’idée est tentante, mais il y a un hic (et je ne parle pas du fait que je ne me rappelle pas avoir couru plus d’1 km de suite sur les 20 dernières années)… Je n’ai pas de chien ! Tant pis, je tente le coup. Lickaël m’accueille et me propose d’essayer avec un de ses chiens… “Euh… un Husky ? Vous êtes sûr de vous, là ? Non, parce que je n’y connais pas grand-chose, mais ça cavale un peu quand même ces gaillards ? Ah il est habitué, il fait des compèts. Super, vendu, je suis ultra rassuréeeee” (#dépitééeee). Quelques présentations-caresses de rigueur, histoire de briser la glace. Jaïko, mon coco va falloir te montrer compréhensif, ça ne va sûrement pas être ta meilleure sortie de l’année, mais je vais faire de mon mieux. Liés l’un à l’autre à maxi 2 mètres de distance, c’est davantage Jaïko qui me tient en laisse que l’inverse. Je me sens un peu comme à mon premier cours de ski, les genoux en dedans et les fesses en arrière. J’y vais, mais j’ai peur…
A-FOULÉE
En théorie, pas d’inquiétude, le chien s’adapte à l’allure du coureur. Nous partons en petite foulée, c’est plat, je gère. Si ce n’est qu’au premier virage, jolie femelle en ligne de mire, mon coco aurait tendance à partir du mauvais côté, il faut vite que je recadre la bête à la foulée sûre. Petite montée légère, tiens c’est pas mal, Jaïko me tracte, j’en bave un chouïa moins que d’ordinaire. Vite dit, lorsque nous traversons un petit bois, une bestiole cavale au loin. Il n’en faut pas plus pour que mon étalon mette un sacré coup d’accélération. Tout doux l’ami, on ira chasser la belette plus tard. Même si je donne mon maximum, cardio dans les tours, je sens bien que lui s’ennuie ferme. Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne voudrais pas trop le décevoir. Petite connivence qui s’installe, Jaïko m’évite une belle ramassade au détour d’une caillasse plantée en plein milieu du chemin. Peut-être la sueur qui perle sur mon front qui me brouille la vision ou une légère hypo qui pointe. Pause, un su-sucre pour madame, elle a bien donné.
Je ne sais pas lequel de nous deux tire le plus la langue… enfin si, c’est sans surprise… moi.
Et bonne nouvelle, il existe aussi la canimarche (avec le chihuahua de ma sœur, zéro risque) et pour les mordus nés sous l’étoile de St Sébastien, le canitrail, le cani-VTT et même le cani-paret !
+ d’infos : http://accrochien74.fr