monsieur passe à table

17 Déc 2019

quand monsieur ferre madame

MADAME ASSISTE À UNE SCÈNE ÉTRANGE QUASI MYSTIQUE : LOULOU TIENT DANS CHAQUE MAIN UN CINTRE SUR LEQUEL UNE CHEMISE VOLE AU VENT. EN EFFET, IL VIREVOLTE SUR LUI-MÊME TEL UN DERVICHE-TOURNEUR QUI VOUDRAIT DÉCOLLER, SAUF QUE VU L’ÉPAISSEUR DE SON PNEU ABDOMINABLE, IL VA DEVOIR TOURNER VRAIMENT BEAUCOUP PLUS VITE !!!

Madame essaye de savoir jusqu’où il va s’arrêter (phrase pas en français, mais ça fait genre…) : “Dis-donc, mon Loulou, tu fais le ventilateur sénégalais ou bien ?” Monsieur la toise, l’air très sûr de lui : “C’est presque ça ! Ces chemises que tu vois sortent de la machine. Je suis en train de les sécher façon énergiquo-bio-zéro-carbono, pour ensuite me consacrer à ce que je préfère sur cette Terre -mis à part maman en 1 et toi en 2- LE REPASSAGE !!”
Il aurait annoncé que, ça y est, il était gay, que Madame n’aurait pas été plus surprise ! Sous le choc, comme si de battre son cœur s’était arrêté, elle pose sa main sur son palpitant -tiens donc, Madame en a un ?-, puis son moulin à paroles redémarre dans un couinement de cordes vocales rouillées : “Quand tu parles de repasser, tu veux dire, avec un fer…?”

C’est beau la parité, même les femmes osent poser des questions stupides.
Il la nargue : “Je n’ai pas la prétention de repasser sans fer, surtout si je veux le faire bien…” Ravi de son jeu de mots à la con, niveau CP, il glousse : “Whaaa, comme je t’ai cassée !”. Puis, il lui passe devant, esquissant un pas de torero & muleta, avec cette grâce féline qui l’avait séduite à l’insu de son plein gré au cours d’un apérosé au Moom, fameuse boîte annécienne très à la plage. Il se dirige vers la table de repassage dépliée -oui, il y est arrivé sans y laisser un doigt- où trône un fer qui semble branché -Madame n’y mettrait pas sa joue au feu-. Il s’en empare avec doigté -tel De Rugy se saisissant d’un homard- et se retournant vers elle, l’apostrophe avec la morgue d’un Trump vantant sa prochaine réélection : “Regarde femme, tu risques d’être surprise… !”

Effectivement, c’est un spectacle auquel peu de filles peuvent se vanter d’avoir assisté !
Il approche sa paume de la semelle pour en vérifier la température, pose la chemise bien à plat sur le molleton, appuie sur le bouton vapeur et dans un chuintement soyeux, commence un va et vient sensuel sur le dos (de la chemise, je précise !). Il lui sourit, excité comme quand il l’embrasse dans l’ascenseur -le must de la déviance pour lui- et se permet de faire 2 choses à la fois : il lui parle : “Vous n’avez plus le monopole du faire, j’ai enfin compris la stratégie des femmes : afin que les hommes ne vous retirent pas les activités que vous préférez, vous évitez de les y impliquer, ou bien vous le faite en râlant comme si c’était une contrainte, un moment désagréable à passer, histoire de les en dégoûter astucieusement…”.

Pour Loulou, comprendre les dames, c’est coton en soi…
Madame a du mal à suivre, elle est concentrée sur son maniement habile de la jeannette pour fignoler les manches. Elle reprend : “Tu parles du repassage, là ? Et je suppose que tu inclus dans ces moments jouissifs : le ménage, les courses et la cuisine ? Vu que je râle pour tout ça !” Lui, avec l’aplomb d’un Jean-Luc Rigaut déclarant que l’usage du vélo est la priorité du Grand Annecy, opine : “Evidemment, et pour mes chemises, je t’en veux de m’avoir caché comme c’est beau, comme c’est bon de le fer soie-même…” Il s’est saisi d’un coussin tailleur et commence à galber les pinces… Madame se pince aussi, elle va se réveiller, ce n’est pas possible, c’est un cauchemar ! Puis son œil frise : “Tu m’impressionnes ! J’en ai des (centrales) vapeurs. C’est la première fois que je te vois réaliser un acte d’amour en plus de 5 minutes, douche comprise !”

illustration : Sophie Caquineau

Frédéric Charpentier

Frédéric Charpentier

Chroniqueur
SURNOM: Fred. PERSONNAGE DE FICTION: le professeur Keating du «Cercle des poètes disparus». OBJET FETICHE: ma paire de running. ADAGE: Carpe Diem. JE GARDE: les yeux, les mains, la bouche. JE JETTE: quasi tout le reste. DANS 20 ANS? un esprit dans le vent.

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