paye ta vague
Qui n’a pas fantasmé un jour devant des images de surf ? Qui ne s’est pas émerveillé devant ces équilibristes qui dévalent les vagues à toute allure, virevoltent, s’envolent et caressent la houle de leurs planches effilées ? Et qui n’a pas désiré en faire autant ? Oui mais voilà, sur nos lacs, pas de ressac, l’eau reste désespérément plate. Heureusement, quand on n’a pas de swell, on a des idées.
C’est comme ça que le wakesurf est né. Un jour où l’océan ne voulait pas jouer. Les surfeurs en manque de houle ont eu l’idée de se faire tracter par un bateau pour pouvoir glisser sur l’eau.
POINT (DE) BARRE
Agrippés à une corde, les pieds rivés sur leur boards, les sensations étaient là. Rapidement les hors-bords ont évolué pour créer des vagues très semblables à celles de la grande bleue. Et la pratique s’est développée un peu partout, y compris loin des côtes océaniques. Grâce au wakesurf, le sport ne connaît plus de limites, ou presque. Quel que soit le plan d’eau, quelle que soit la météo, il est désormais possible de surfer. Sans compter que prendre la vague devient un véritable jeu d’enfant.
ENDLESS GLISSE
Terminé l’apprentissage long et compliqué des techniques de surf. Oubliés le canard pour franchir la barre, les longues heures d’attentes au line up, les take off improbables et les «hop hop hop» des locaux qui t’indiquent gentiment que ce n’est pas ton tour d’y aller ! Non, grâce au wakesurf, chacun sa vague, chacun son heure de gloire. La planche dans une main, la corde dans l’autre, il suffit de se laisser tirer par le bateau et se lever sur l’eau en quelques secondes à peine. Une fois debout, on se positionne dans le remous pour se laisser glisser, puis se débarrasser du palonnier. L’effet est immédiat, l’euphorie intense, Kelly Slater n’a qu’à bien se tenir, on suuuuuurfe ! Evidemment les premières fois, une bonne petite faute de carre nous rappelle à l’ordre et nous ramène rapidement à notre condition de mortel. Heureusement, pas de série à attendre, uniquement le demi-tour du pilote, une rafale de conseils avisés, et ça repart.
NOUVELLE VAGUE
Le gros avantage de la glisse sur lac, surtout en été, c’est que l’eau est en général nettement moins fraîche que sa consœur salée. Pas la peine donc de s’harnacher dans une combinaison en néoprène, le style Catwoman, ça sera pour une autre fois. A la belle saison, un maillot de bain bien accroché et un gilet de sauvetage (impact vest) suffiront.
Pour débuter, mieux vaut quand même se lever tôt pour bénéficier d’un plan d’eau bien lisse. Cela permet de mieux ressentir ce qui se passe sous ses pieds et surtout, ça limite les déséquilibres et les efforts. De plus, à part quelques pêcheurs, la foule reste rare aux heures matinales. Le bateau peut donc filer droit sans slalomer entre les obstacles. A l’inverse, aller rider un dimanche après-midi, c’est un peu comme skier dans un champ de bosses avant la fermeture des pistes, mieux vaut éviter.
Pour sa première fois, on s’adresse de préférence à des professionnels, histoire d’adopter les bons réflexes et de ne pas trop boire la tasse, même s’il fait soif. Le wakesurf est une discipline ludique, qui s’apprend vite. Il suffira de quelques sessions à peine pour exprimer pleinement notre petit côté Brice de Nice ou… Alex d’Aix.
+ d’infos :
Fédération Française de Ski Nautique et de Wakeboard
ffsnw.fr
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