thérapie de choc’

10 Mar 2017

cho chocolat cho cho cho cacao…

Coup de chaud sur le choco ! Le chocolat est sur la « cordy » raide. Boom de la demande, tension sur la production, la pénurie guette. La région alpine, place forte de la chocosphère nationale, peut-elle être privée de ses petits carrés à faire fondre sous la langue ? Ce serait assurément une véritable révolution de « palais ». Pourtant, cela fait belle « luette » que cette menace est brandie.

« Dans 50 ans ou 1 siècle, on ne pourra plus avoir de cacao”, affirme le secrétaire général de l’Alliance des pays producteurs en 2013. La fameuse « truffe », née à Chambéry à la fin du XIXème siècle, serait donc à ajouter à la longue liste des espèces en voie d’extinction. Lionceaux, rhino, choco même combat !

 

UN CAS KO

Des craintes abondamment relayées dans la presse internationale. Imaginez !!! Il va bientôt falloir se battre pour pouvoir croquer dans une tablette chocolatée. C’est ballot-ti(e)ns ! Seule solution : chercher un dealer qui pourra nous procurer la précieuse poudre marron ou fréquenter les « coffees choc’ » des Pays-Bas… Les causes du problème sont faciles à identifier. En tête, le réchauffement climatique. Eh oui, n’en déplaise à quelques climato-sceptiques encore persuadés que la Terre est plate, la température grimpe ! L’effet de « cerf » : voilà le véritable « brame » du choco ! « Pas de brame, pas de chocolat ! » Les plantations, très concentrées géographiquement, souffrent et produisent moins. Le cacao va devenir rare et cher. Or, dans le même temps, la demande est croissante de la part des pays émergents, comme la Chine. Offre en baisse, demande en hausse, de quoi broyer « du noir » ! Trouver des douceurs fourrées à la saint Valentin risque de devenir impossible. « Mais non, arrête Suchard, Ben Hur ! C’est du matraquage médiatique ! La menace est exagérée. Un épouvantail agité à l’approche des fêtes par quelques industriels qui craignent de finir chocolat ! Les choco-sceptiques sont à côté de la plaque ! »

ET J’AI CRIÉ, CRIÉÉÉÉ,
PRALINE, POUR QU’TU REVIENNES !

Pourtant les fabricants s’inquiètent. Pénurie, uniformisation des goûts, pauvreté des producteurs locaux, spéculation… Le problème est complexe, car il concerne l’ensemble de la filière, des zones de production jusqu’aux consommateurs. Equation à plusieurs inconnues. Qui appeler au secours ? “Allo Papa Tango Charlie !… et la chocolaterie ? ”. Vraiment de quoi être Depp-pité. C’est l’avenir d’une région historiquement « fondue » de chocolat qui est posé, de Lyon à Chambéry, en passant par Annecy, car la cité lacustre a eu elle aussi sa chocolaterie jusqu’en 1953. Comment faire face, quand on s’appelle Bernachon, Pralus ou encore Voisin, Weiss et Richart ? Ces Picasso du choco, ces Caran d’Ache de la ganache, ces as de la praline, qui travaillent la matière comme d’autres le vin, ont décidé de faire parler la « poudre ». Mars attacks ! Après Valrhôna et Weiss, le Lyonnais Sève ouvre à son tour un musée du chocolat, tandis que Pralus, avec ses 17 hectares de plantation acquis à Nosy Be est devenu à la fois planteur et transformateur.

Sécuriser la production locale, accroître les stocks, développer une filière bio, offrir des goûts nouveaux, autant de pistes explorées par des acteurs variés. Tandis que le Suisse Barry Callebaut mise sur le choco durable, et invente le chocolat qui ne fond pas, pour pouvoir le transporter plus loin sans risque, d’autres font preuve d’une créativité débordante pour multiplier les saveurs. Eh oui, nos « papilles » font de la résistance ! Le chocolatier annécien Philippe Rigollot est même récompensé par l’award du savoir-faire en chocolat en 2015.

 

Coup de blues ? Sexualité en berne ? “Mange du chocolat, ça redresse le moral… et le reste !” On lui prête toutes les vertus, antidépresseur, stimulant cérébral. Voire aphrodisiaque.

LA « FÈVE » DU SAMEDI SOIR

En somme, l’enjeu est de taille, économique bien sûr, mais aussi culturel. Sur ce point, le chocolat est le seul aliment qui puisse se mesurer au vin. Il reflète lui aussi un terroir avec ses grands crûs. A la fois produit de luxe quotidien et star des fêtes, auxquels 80% des Français sont attachés. Tous les prétextes semblent bons pour céder à un petit carré. Un pur moment de bonheur ! “Manger du chocolat, c’est bon pour la mémoire”. “Manger du chocolat, c’est bon pour le cœur”. Coup de blues ? Sexualité en berne ? “Mange du chocolat, ça redresse le moral… et le reste !” On lui prête toutes les vertus, antidépresseur, stimulant cérébral. Voire aphrodisiaque. Avec lyrisme, Serge Guérin, sociologue, chocophile averti et poète du cacao lance : “le chocolat peut toucher au sublime, au merveilleux, au monumental, au divin, à l’inouï !

Bien sûr, j’entends déjà les grincheux, amers “mais le chocolat est un délice à milka-lories, ça ga(na)che le plaisir !”. On a envie de leur répondre : “non mais allô quoi, t’es une truffe et t’aimes pas le chocolat ?”. Pourtant même Bernard Madoff l’adore ! « L’escroc du siècle », condamné en 2009 à 150 ans de prison a en effet réussi à organiser un trafic dans sa prison. Point de grisbi ou de chnouf ! Bernie a fait la razzia sur le choc ! En position de monopole, il le revend, bon « prince », à ses collègues prisonniers. Manifestement, le chocolat n’est pas près de disparaître et reste une valeur sûre. Inscrivez bien ça sur vos tablettes ! Carré-ment !

© Denis Komarov, Volff

Emmanuel Allait

Emmanuel Allait

Chroniqueur SURNOM : Manu. Mais je préfère qu'on m'appelle Emmanuel. Un peu long, mais plus c'est long, plus c'est bon, non? PERSONNAGE DE FICTION : bob l'éponge. J'ai passé 40 ans à faire la vaisselle et ce n'est pas fini ! Je suis un spécialiste. OBJET FETICHE : un stylo plume. Beaucoup plus classe qu'un ordinateur. Ou une montre, automatique bien sûr. Regarder le temps qui passe pour en profiter au maximum. ADAGE : mon cerveau est mon second organe préféré (woody allen). JE GARDE : joker. JE JETTE : mes pieds. DANS 20 ANS ? je serai sur une scène, guitare à la main, pour jouer Europa de Carlos Santana. presse@activmag.fr

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

Suivez nous !

et ça, t’as vu ?

MONTREUX JAzz

L'INCONTOURNABLE - S’il y eut réellement, un jour, le feu au lac, c’est bien à Montreux, en 1971 au Casino, et l’événement inspira à Deep Purple son mythique Smoke on the water. Tout à Montreux est donc légende, des affiches aux jam-sessions surprises, en passant par...

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

Quelles clés pour fermer sa société ?

ET 1, ET 2, ET 3… POUR REPARTIR À ZÉRO

PSYCHO : FINIR SUR UN SOURIRE

Un adieu peut-il être joyeux ?

basta cosi !

Basta Cosi, c'est toute la cuisine traditionnelle italienne avec une pointe de modernité, une carte élaborée à partir des meilleurs produits venus directement d'Italie, pâtes fraîches artisanales, charcuterie italienne DOP et IGP, viandes et poissons frais. La pâte à...

DESSERT CRAQUANT

Chic, c’est l’été !

pIS pAUL, bEST OF

STARS AU COMPTOIR

RECETTE D’ÉTÉ

Pour changer des salades…

Pin It on Pinterest

Share This