tous d’bons

9 Avr 2018

bons sens

Quand chirurgie esthétique et ravalements de façades ne suffisent plus, il faut passer aux travaux de fond. C’est ce que fait Bons. Pour encaisser pression démographique, transit frontalier boulimique et immobilier frénétique, ce village rural du Haut-Chablais repense son centre-ville et change de visage.

14000 véhicules. Ils sont 14000 à traverser chaque jour le carrefour qui sépare l’église et la mairie de Bons-en-Chablais. Dans cette commune du nord du département, placée sur l’axe Thonon-les-Bains/Genève, la gestion du flux de circulation est donc la problématique principale. Le maire, Patrice Béréziat, plante le décor : “Les gens nous disent qu’on a une ville-rue. On était donc vraiment sur un projet d’aménagement dès le départ, avec un dévoiement de la route envisagé quasiment tout de suite. Le volet immobilier, les logements, eux, se sont greffés dessus dans un deuxième temps”. Il fallait également structurer et conforter la centralité du chef-lieu, tout en créant une continuité urbaine en direction du hameau de Saint Didier, l’autre noyau du village.

DE BONS AUGURES

Cette transformation, les élus l’ont anticipée. Sachant que, dans le contexte d’une augmentation constante du nombre d’habitants et de frontaliers, la pression sur l’habitat irait croissant; que la tendance urbanistique était à la densification des centres-villes; et que la liaison Léman-Express donnerait un nouvel élan à la gare, c’est depuis le mandat précédent qu’ils réfléchissent à une nouvelle configuration pour le bourg. Progressivement, sans point bloquant, la municipalité se rend donc propriétaire des six hectares concernés, pour en maîtriser le foncier. Alors que dans la majeure partie des cas, la commune fait ensuite viabiliser les terrains et laisse un promoteur les aménager, pour préserver la cohérence de son projet, Bons ne s’arrête pas là.

“C’est une tendance récente dans la mise en place de ces gros aménagements”, explique Sébastien Hacquard, chargé d’opérations chez Teractem, maître d’ouvrage délégué sur le dossier bonsois. “Nous accompagnons la collectivité dans le choix d’un architecte (ndlr : ici Brière Architectes) et dans la définition du cadre, du dessin, qu’elle valide, avant de le remettre à un promoteur. Ce dernier peut être associé à l’aménagement intérieur des constructions, au choix de la taille des logements, mais la commune garde la main sur la coque, la forme du bâti, l’ambiance urbaine, l’emplacement des commerces et même le choix des matériaux en façades. Cela lui permet aussi de préserver la perméabilité des espaces, la circulation piétonne au sein du nouvel ensemble. Avec ce type de fonctionnement, on sort de la caricature : une fois les tuyaux déroulés, les promoteurs construisent et les copropriétaires décident de clôturer, il n’est plus possible de traverser”.

BONS POUR LE SERVICE

Dessiner précisément, en amont, les contours de ce nouveau quartier, facilite également sa présentation à la population. Du coup, “il n’y a pas eu de levée de boucliers, pas de rejet, constate Patrice Béréziat, mais des questionnements. Et des questionnements, nous en avons aussi, parce que c’est une lourde responsabilité : est-ce qu’on est trop hardi ? Est-ce que ça va marcher ? Notre principale préoccupation, c’est de créer une ambiance, et ça, on ne le décrète pas, on essaie simplement de mettre tous les atouts de notre côté.” En modifiant le phasage, par exemple. A l’origine, ce sont les logements du côté Ouest, sous le cimetière, qui devaient être les premiers à sortir de terre. Aujourd’hui, il apparaît plus cohérent de travailler d’abord sur les espaces publics, en entamant les travaux dans la partie Est.

“Ce qui est important, pour que la greffe prenne, précise Sébastien Hacquard, c’est de recréer de la vie, de l’animation, le reste va suivre…” Au cœur de cette première tranche, un espace paysager ouvert et des halles seront donc voués à accueillir des animations ponctuelles, mais surtout le marché : il sera déplacé, sans transition, de l’ancienne à la nouvelle place et apportera ainsi quasi-immédiatement de la vie dans ce nouvel ensemble.

7 à 9 commerces devraient également ouvrir sur les 1600m2 de surface commerciale déployés au pied des logements. Plutôt des commerces de proximité, et plutôt nouveaux, afin d’étoffer l’offre existante et ne pas déshabiller l’axe principal de la ville sur lequel se concentre aujourd’hui l’activité marchande. “Nous avons toujours refusé d’avoir une grande surface aux extrémités de la ville, rappelle Patrice Béréziat. Il y en a assez autour, et puis maintenant, les gens veulent des commerces intra-muros, où ils peuvent se rendre à pied, à vélo, sur de petits trajets, au cours de la balade familiale du samedi.” Cheminements piétonniers et pistes cyclables font donc évidemment partie intégrante du schéma global de circulation.

Depuis septembre 2017, ce sont surtout des camions et des bulldozers qui circulent dans le centre de Bons-en-Chablais. Ils œuvrent au dévoiement de la rue Louis Armand, pour une mise en circulation prévue à l’automne 2018. La construction des bâtiments devrait, elle, commencer dans l’été pour une livraison des 130 premiers logements en 2020.

©Limpid Studio / ©Brière Architectes

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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