traits de cohl

9 Avr 2018

inspiration céleste

D’un côté, l’école d’art Emile Cohl. De l’autre, cité création, la coopérative d’artistes à l’origine des fresques murales lyonnaises. De la fusion de leurs deux visions naît en 2012 Ecohlcité, unique formation à l’art mural en France. Pour l’éclosion d’une nouvelle génération de muralistes ? Rencontre avec l’une d’entre eux.

De son ancienne vie chez Publicis à Paris, Céleste retient le lien qu’elle générait comme chef de projet: “à part ça, je ne créais rien…” Et lorsqu’être un lien pour les autres n’a plus suffi, elle est partie en quête de sens pour elle-même. “J’ai toujours aimé créer, dessiner, mais à l’âge où l’on doit faire un choix, curieusement, je n’ai pas imaginé faire des études artistiques”. Son talent et sa sensibilité la rattrapent à 27 ans, lorsqu’une amie lui “offre un mur” dans son bar à Oberkampf. C’est la révélation : “La sérénité et le bien-être que j’ai alors ressentis en m’exprimant, en peignant sur un mur, moi la timide, m’ont confortée dans l’idée que je devais changer de voie”. Elle sera peintre muraliste. Direction Lyon pour intégrer EcohlCité.

DES FREESTYLEURS & DES ÉCOLIERS

Il y a 2 manières d’aborder la fresque murale : les autodidactes qui prennent possession d’un mur pour exprimer leur talent faisant fi de ce que les autres penseront. Et ceux qui préfèrent se former. C’est le cas de Céleste: “En mettant sa patte sur un mur, l’artiste a une responsabilité lourde. Certains le font et ils assurent, moi je ne l’aurais pas assumé sans de bonnes bases en dessin. Les prochains qui sortiront de Cohl seront d’ailleurs très doués en dessin et ça, c’est super intéressant pour faire passer des messages !”

Pendant trois ans, Céleste a donc appris toutes les techniques pour devenir «plasticienne muraliste», dans le berceau-même des murs peints, avec, pour professeurs, un grand nombre d’artisans de CitéCréation. Oui, dans ce métier, on parle d’artisans, pas d’artistes. Ils lui ont transmis «des tips précieux», comme utiliser des «poncifs» pour réaliser une fresque géante ou savoir ne pas faire tomber ses pots de peinture lorsqu’on est sur un échafaudage… Et malgré une certaine réticence au départ, elle a aussi apprécié être formée au trompe-l’œil: “il y a un petit côté quitchouille, mais l’exercice est génial, le boulot est énorme. C’est une manière d’apprendre. Derrière, on peut tout faire, c’est plus facile.”

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION

Quelque 6000 élèves sont déjà sortis de l’école depuis sa création. Cette nouvelle génération, biberonnée aux réseaux sociaux, s’en sert d’ailleurs largement pour faire connaître son art et son talent. “Comme dans n’importe quelle pratique créatrice, il faut faire son trou, et les réseaux servent à ça… alors que CitéCréation nous interdit de publier quoi que ce soit relatif à leur artisanat”. La coopérative, qui peine à se moderniser, se retire d’ailleurs du projet Ecohlcité. Il va être entièrement absorbé dans le cursus d’Emile Cohl, qui intégrera donc désormais le street art.

Céleste, elle, semble aller vers son propre destin : celui où elle fait murmurer les murs, à travers du mapping (ndlr : technique vidéo qui permet de projeter sur des façades des images à grande échelle), des fresques plus classiques comme celle que lui a commandée un hôpital en Suisse ou en réalisant un décor éphémère pour le théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine. Sortie de l’école il y a un an, cette trentenaire aux yeux bleus ne chôme pas, et quand on lui demande s’il y a de l’avenir dans le secteur des murs peints, elle répond avec une évidence désarmante : “Tant qu’il y aura des murs…”. Oui c’est sûr, vu comme ça…

+ d’infos :
coh
l.fr/formations/ecohlcite
celestegangolphe.com

Pauline Marceillac

Pauline Marceillac

Journaliste
SURNOM : Pop (aucune explication à donner, il semble que ce soit le dérivatif naturel de Pauline pour certains. Ce qui est moins naturel, ce sont les autres surnoms qui en découlent, comme Paupiette...) PERSONNAGE DE FICTION : Dora l'exploratrice (moi pour le côté "exploratrice" évidemment, quand d'autres - qui se reconnaîtront - voient les quelques ratages capillaires me concernant) OBJET FETICHE : Je ne sais pas si je peux répondre mon "verre ballon" sans passer pour une alcoolo ?... Du coup, je vais dire mon stylo qui renverra une image beaucoup plus intello... (enfin, cela dit, j'ai deux mains!) ADAGE : "Quand on veut, on peut" JE GARDE : mon fichu caractère qui me sert souvent JE JETTE : mon fichu caractère qui me desserre souvent DANS 20 ANS ? J'espère que je n'aurais pas cessé de voyager, d'explorer, d'essayer. Peut-être me serais-je assagie (j'espère pas). Et peut-être que je l'aurais écrit ce fichu roman commencé dix fois ! (Et tout ça nous renvoie à mon adage )

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