Patagonie sans filet

12 Août 2020

LE GRAND HUIT EMOTIONNEL

EN TROIS SEMAINES D’UN PÉRIPLE EN SEMI-AUTONOMIE EN PATAGONIE, SOPHIE ET MAROUSSIA SONT PASSÉES PAR TOUTES LES ÉMOTIONS. DÉCIDÉES À ALLER AU BOUT D’ELLES-MÊMES, ELLES ONT RELEVÉ LE DÉFI, BEAUX PAYSAGES ET RENCONTRES EN PRIME !

PAR CÉCILE BOUJET DE FRANCESCO – PHOTOS SOPHIE NARSÈS

Ci-dessus : Panorama de «los Cuernos» au coucher du soleil. Première vision divine après la tempête. Chili – Torres del Paine

 

Sophie Narsès

« Ce voyage, je voulais le faire pour me prouver quelque chose, aller à la rencontre de moi-même”, raconte Sophie. “J’ai toujours voulu visiter la Patagonie, pour ses paysages, ses montagnes, son côté sauvage… Nous sommes parties au début de l’automne là-bas, le printemps ici. Au moment où les paysages se transforment, les pics de glace commencent à se reformer… Là-bas, il y a beaucoup de vent, de pluie… C’est ce que je voulais pour faire des photos « torturées »”.
C’est avec Maroussia que la photographe installée dans les Bauges décide de partir, en « semi-autonomie ». “Ça ne me faisait pas peur, je l’avais déjà fait. A tout moment on pouvait écourter le trajet”. Les deux amies ont tracé leur itinéraire au fil des campements, se basant sur ce qu’elles se sentaient capables de faire à pied, sur des récits d’autres voyageurs, des cartes… Ce qu’elles n’avaient pas imaginé, c’est ce grand huit émotionnel qui les attendait !

 

MAUVAIS DÉPART

Alors qu’elles se réjouissent de faire le trek du W, dans le parc Torres del Paine, à peine quatre jours après leur arrivée, la météo s’en mêle : “On s’est fait ensevelir par la tempête ! On ne pouvait plus marcher, on était clouées au sol par le vent. On tombait, on se relevait, avec 21 kg sur le dos (comprenant tente, matelas, sac de couchage, réchaud, nourriture lyophilisée, vêtements, popote, pastilles pour traiter l’eau…). Au bout de deux heures de marche, on a appris que le campement qu’on devait atteindre était fermé. Il fallait marcher cinq heures de plus pour atteindre le suivant. C’était impossible avec la grêle, la pluie, le vent. Il a fallut renoncer à ce qu’on attendait le plus dans notre voyage !”

 

Sur le chemin vers le campement Poincenot. Fitz Roy – Argentine

 

Forêt de Lengas au pied du Fitz Roy

Ce baptême du feu passé, Maroussia et Sophie ont enfin droit à des moments plus agréables ! Un face à face avec le glacier Grey et ses « couleurs incroyables », un autre avec le Fitz Roy. Après une nuit horriblement froide dépassant les -10°, les filles reprennent la route avec d’autres marcheurs pour voir le soleil se lever sur le lac De los tres. Les conditions météo sont difficiles, mais le décor est magique : “Le ciel, le sol… tout brillait. Il y avait des étoiles filantes, je n’ai jamais vu une voie lactée pareille !”. Une fois arrivées, il faut attendre un peu, en grelottant : “Tout était effort, parler, ouvrir les yeux… Et le spectacle est arrivé : la montagne est passée d’un gris à un rouge-orange jusqu’à ce qu’elle devienne blanche. C’était des couleurs que je n’avais jamais vues. Tout était contraste. On retenait notre respiration. Le seul bruit qu’on entendait c’était les déclencheurs des appareils photos !”

Campement Agostini – Cerro Torre – Parc de los Glaciares – Argentine

Une émotion presque aussi intense que celle ressentie face au Cerro Torre. A quelques jours de rentrer, Maroussia et Sophie sont au campement Agostini : “J’avais fait tout ce que j’imaginais pendant ce voyage. Je savais qu’on allait voir cette montagne dont on parle souvent, dont j’avais vu quelques photos, mais j’en attendais rien.” D’autant que son sommet est très souvent dans les nuages et que le chemin qui mène à ses pieds n’est pas très praticable… “Sur place, on était frustrées à cause des nuages, mais d’un coup : une apparition ! Le pic dégagé ! Un vrai décor du Seigneur des anneaux. Le vent faisait danser les nuages autour de lui. C’était magique ! On en a bien profité parce qu’on savait que le lendemain, ce ne serait pas du tout la même : la tempête arrivait…”

Petite Chouette Chevêche

 

STARS QUI S’IGNORENT

Outre les compagnons d’infortune du trek du W et Pau, gardien espagnol du parc Torres del Paine (avec qui elles ont partagé une fondue l’été dernier dans les Bauges !), d’étonnantes rencontres ont ponctué ces semaines, avec des perdicitas cordillaneras (mini cailles), rayaditos (petits moineaux), rats chapardeurs, perruches de Patagonie, renards, condors des Andes… En se promenant autour d’El Chaltén, Sophie entend un bruit répétitif : “Pau nous avait appris des chants d’oiseaux, celui-là ressemblait à la chouette. Je l’ai suivi au milieu de la végétation, je n’y voyais rien. Et d’un coup, un énorme truc s’est envolé devant moi pour se poser plus loin. J’ai pris mon téléobjectif, et j’ai croisé une paire d’yeux énormes ! C’était un hibou grand-duc ! On est restées une heure à le photographier.” Une séance photo moins amusante que celle vécue avec la petite chouette chevêche croisée près du glacier Perito Moreno ! “Elle était magnifique, elle nous a tellement fait rire : elle nous suivait partout, elle prenait la pose pour les photo.”
Si le séjour n’a pas démarré dans les éclats de rire, sa dernière étape a remis les compteurs à zéro, grâce à un couple de touristes « insupportables » croisé lors de la visite du Perito Moreno : “Jusqu’ici, on avait géré des conditions extrêmes et là, on se retrouvait dans un bus avec plein de touristes ! Des filles maquillées, avec des leggings bien moulants, des brushings parfaits, les perches à selfie… Le guide nous donnait envie de hurler de rire tellement il était caricatural !”

Glacier Perito Moreno

 

+ d’infos : www.sophienarses.com

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