– Mon lapin, tu devrais jeter un œil au black là-bas !
– Lequel ? Le Brésilien avec ses tablettes moulées sous un emballage totalement superflu si tu veux mon avis ?
– Euh oui, lui-même, ma tourterelle…
– Mouais, il est pas mal, mais…
– Il craque pour toi, poussin, c’est évident.
– Je sais, je le connais, mais faut que je t’avoue…
– Et sais-tu, ma puce, qu’il en a dans la cabosse ? Il est exactement comme tu les aimes !
– Ah, et comment je les aime selon toi, MON chéri ?
– Sculpté tout en finesse, bonne pâte, mais du caractère, brillant, et bien sûr très concentré sous couverture… Je chauffe, poulette ?
– Un peu comme toi, en somme ?
– Ah ? Tu trouves ? Tu me fais mousser, là… Allez, je sens bien que tu n’es pas indifférente. Je t’autorise, chaton…
– Mais ça me gêne, là, devant toi…
– OK, je ferme les yeux, ma louve !
– Mais tu sais que ça va être intense, qu’il va fondre dans ma main, se liquéfier dans ma bouche, couler dans ma gorge, s’accrocher à mes hanches…
– Hum… Promis, je vais me ternir à carreau, ma p’tite caille !
– Dis donc, t’as fini avec ton bestiaire à la Prévert? Tu n’serais pas en train de noyer le poisson ? Tout ça pour que je m’enfile le noir et te laisse TON blanc amandes coco ! Ton stratagème ne manquait pas de ganache je dois reconnaître…
– Euh…
– Et bien justement, tu vas être exaucé, mon canard, car j’ai un autre aveu à te faire : le blanc bec y est déjà passé, comme ses potes au lait d’ailleurs. Je frise la crise de foi ! Dieu que c’est bon !
– Quoi ? T’as tout mangé le chocolat !?
– Allez, accroche-toi à ma bouée, si tu veux pas finir à l’amer. Et puisqu’on en parle, il te reste toujours le beau Brésilien…