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40 balais et des brouettes !

un doigt de… culture ?

Vous saviez qu’avoir 40 balais symbolise, non pas un intérieur rutilant, quoique… mais l’épanouissement sexuel chez la ménagère ? Ce qui revient peut-être au même, tout réfléchi. Comme il me reste deux mois, que j’en suis aussi loin que Punta Cana l’est de Thonon-les-Bains, pour éviter toute dépression, j’entame une détox. Mission : fêter mon entrée chez les quadras vêtue d’un simple trikini. Même pas peur !

Dans ma démarche ultra light, entre capitons, décoration et idées en torsion, me voilà bien décidée à trier et alléger fond et comble, quand un bip cinglant me tire à mes résolutions. OK, le vol d’un moucheron aphone aurait eu aussi ce pouvoir. Tiens, Messenger. C’est Bruce, un ex volage, la langue bien pendue, lui. J’avais 20 ans, pas de graisse et une santé des diables ! Je me souviens de barreaux de chaise, et pas que, de scènes bouillantes, de carrelage en machines à laver… à finir essorée. J’en suffoque encore. Mais secouons la tête pour chasser ces images de «Lui» et revenons à la réalité. Même si Bruce lie souvent le subtil à l’agréable, la brouette et mon lumbago font mauvais ménage et il est très marié. De là à dire qu’il se fie d’elle…

Bref, j’ai la rate qui s’dilate… Qu’est ce qu’il me veut, l’oiseau?

HISTOR’HIC…

A priori, ma dernière photo de profil a déclenché en lui une remontée mécanique quelque peu ingérable. Après une délicate entrée en matière sur la finesse du sautoir qui flirte si subtilement avec mes courbes, il demande si, sur un malentendu, il peut éventuellement lorgner le reste. Il ne manque pas de culot ! Il m’a déjà fait le coup il y a quelques années. A l’époque, il avait déjà la corde au cou. Au bout de sa routine, il avait soudainement développé des envies de butinage, et s’était gentiment proposé de s’occuper de mon gazon, sait-on jamais. Un peu trop ménagère, pas vraiment glamour, j’avais un besoin cruel d’orgasme, certes, mais de là à me laisser transpercer par un Zorro à l’épée en berne, hors de question ! Rien que d’y penser, j’en convulse. Aujourd’hui, j’ai toujours la dalle, mais je choisis encore ce qui bouche ma dent creuse!

Pour éviter les spasmes qui toquent à l’entrée, je ressasse un adage de chasteté dans un sac en papier et je dégaine : “Mon cher Bruce, je te rappelle que suite à notre dernier échange, et malgré l’offre généreuse, j’ai préféré la jachère. Il me paraît plus judicieux de retourner ta femme…”

LIS TES RÂTURES…

Pour ne pas s’encroûter, ils avaient en effet décidé de cul’tiver la biodiversité. De débourrages en rempotages, ils se mettaient le feu aux poudres avec d’autres, pour mieux s’envoyer en l’air après ! Les uns au brasier, les autres à l’eau gelée!!! Quelle générosité!!!

Quand je pense que j’ai déjà du mal à voir une bêche de près, alors aider les autres à jardiner, faut pas charrier ! Se faire biner au fumier pour ne rien récolter, le tout, à la queue leu leu, j’en suis limite à développer une blennorragie nerveuse. Un fongicide en suppo et ça devrait passer.

ET MORT ALITÉE…

Le tout superposé, j’ai réexpliqué 3 fois, gentiment, que non merci, je n’étais pas une dose d’engrais dopé au viagra en sus, qu’il pouvait aller composter ailleurs. Visiblement, ça rend vraiment sourd.

A la 4ème, il a finalement compris et loin de se laisser abattre, s’est con-centré pour me donner une dernière leçon de bota’nique. Il a rétorqué que la rotation des cultures était bénéfique pour mon équilibre biologique, c’était scientifiquement prouvé, que je faisais probablement un rejet, en coincée du bulbe que j’étais, et que je finirais en terrain vague si je ne changeais pas très vite mes plants.

Liquéfiée, il m’a tellement oppressée qu’il m’a liposucée. Yes! A moi le Trikiniii !!

© studiostoks

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