MONTREUX JAzz

MONTREUX JAzz

L’INCONTOURNABLE –

S’il y eut réellement, un jour, le feu au lac, c’est bien à Montreux, en 1971 au Casino, et l’événement inspira à Deep Purple son mythique Smoke on the water. Tout à Montreux est donc légende, des affiches aux jam-sessions surprises, en passant par la programmation, évidemment ! Et cette année encore, elle en met plein les oreilles : Herbie Hancock, Jeff Beck, Van Morrison, Nick Cave & the Bad Seeds, Björk Orchestral, Gregory Porter, Black Pumas, Asaf Avidan, Ibrahim Maalouf…

DU 1ER AU 16 JUILLET – MONTREUX (CH)
montreuxjazzfestival.com

pis paul : saut dans le temps… X

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

En 2007, notre journaliste la plus extra-terrienne donnait rdv à Igor et Grichka Bogdanov dans une galaxie lointaine, et nous livrait un article totalement allumé. On n’a pas résisté à l’envie de repartager avec vous ce moment d’anthologie…

Les frères Bogdanov, ils sont exactement comme à la télé. Enfin non, pas tout à fait… ils n’ont pas de combinaisons en aluminium et n’évoluent pas sur une plate-forme devant un grand écran diffusant en continu un proton géant. Mais on devine tout ça derrière leur dos, quelque part dans une dimension annexe. Et on devine aussi qu’une fois l’interview terminée, il y a de fortes chances pour qu’ils se dissolvent.

Je vais d’emblée répondre à la question que tout le monde se pose : Igor et Grichka se sont-ils fait refaire le menton, entre autres ? Comme ça, a priori, je dirais oui. Parce que quand ils sourient, et ils sourient beaucoup, on dirait qu’ils vont se déchirer. Mais franchement, vous oseriez, vous, regarder quelqu’un sous le menton et lui demander si c’est bien normal, cette grosse protubérance ? Moi, je n’ai pas osé. Parce que je suis bien élevée, et que je soupçonne les Bogdanov de maîtriser des forces inconnues ; je n’ai pas envie de me retrouver assise sur un astéroïde au sud de Betelgeuse, à contempler un coucher de Pluton. Donc, pour les mentons, personne ne sait très bien, et tout le monde y va de son petit couplet ; et franchement, vu qu’ils sont nés dans la quatrième dimension, tout est possible. C’est amusant comme tout de passer un moment avec les frères Bogdanov. D’une part parce qu’ils sont charmants, d’autre part parce que c’est instructif, pour peu qu’on comprenne quelque chose à leur discours. Il arrive un moment où, forcément, on perd le fil. La solution ultime, c’est de mettre en route le dictaphone (qui les a bien fait rire parce que c’est un dictaphone à cassette, et qu’eux sont déjà passés à la fission du reblochon en milieu clos) et le pilote automatique. Dont acte.

Actives : Igor et Grichka, qui êtes vous ? (parce que quand même, on peut se poser la question)

Igor et Grichka : Nous nous définissons comme des voyageurs de vies multiples (ça commence bien) ; nous sommes nés jumeaux (Igor a 40 minutes d’avance sur Grichka, ce doit être la raison pour laquelle il parle beaucoup plus que son frère. Il est déjà dans une dimension plus loin), et c’est à la faveur de cette expérience, qui remonte avant même notre naissance, que nous avons été habitués à l’idée que les vies pouvaient être plurielles, à travers ce double qui est à la fois l’extension de soi, tout en étant une affirmation différente. Nous avons toujours su, dès l’enfance, que nous étions différents. Comme Michelet l’a dit un jour : “je suis un homme complet, je suis à la fois un littéraire et un mathématicien”. C’est ce qui nous caractérise. Nous sommes à la fois passionnés de sémiologie, de philosophie et de science. (Si vous n’avez pas tout à fait compris la réponse, je tiens à votre disposition l’enregistrement de ce moment d’anthologie). Si tu tournes une page d’«Actives», tu déclenches une giboulée d’hydrogène sur Mercure (aphorisme Bogdanov).

©Léman des Auteurs

Pensez-vous que tout soit lié ?

Oui, absolument. Il ne faut pas regarder l’univers sous sa forme locale, il faut lui appliquer une théorie globale. Et tout est en interaction à l’intérieur de cette théorie globale. Quand je soulève cette feuille de papier, je mets en jeu des forces qui s’étendent à l’univers tout entier. (Vous vous rendez compte ? Les frères Bogdanov sont en train de m’expliquer que lorsque je vide mes poubelles, je déclenche peut-être un chaos sur Jupiter. Je me sens soudain investie de pouvoirs supérieurs, et je n’hésite pas à puiser dans mes références de base).

C’est ce qu’on appelle la théorie du chaos ?

Non. Cela s’appelle la théorie topologique des champs (ah bon). Il faut comprendre que la science n’est jamais une interprétation « sèche » du monde, elle conduit aussi à des interrogations philosophiques. A savoir que l’univers n’est pas qu’une vaste machine, mais aussi une vaste pensée (il est bien certain que dorénavant, j’y réfléchirai à deux fois avant de soulever un coton-tige, je m’en voudrais que cette action soit responsable d’un génocide aux confins de la galaxie). Nous avons découvert qu’à l’origine de l’univers, il n’y a pas qu’un simple enchaînement hasardeux de phénomènes qui nous conduit à ce que nous voyons aujourd’hui, mais qu’il y a aussi comme une sorte d’information primordiale. Il y a quelque chose d’immatériel qui guide le développement de l’univers (mode pilotage automatique enclenché). Nous ne cédons pas à la complexité de certaines théories comme la «théorie des cordes», qui admettent entre 13 et 26 dimensions supplémentaires (je me demande à quoi peut bien ressembler la 18e dimension. Posez-vous la question, considérez ça comme un jeu. Vous allez voir, c’est rigolo comme tout). Pour nous, nous sommes simplement à 4 dimensions jusqu’à l’instant initial (c’est d’ailleurs à ce moment que retentit, quelque part dans mon cerveau, la musique de « la 4e dimension ». Je m’attends à voir apparaître David Vincent à tout moment. S’il pouvait en profiter pour m’apporter un café sans pour autant faire exploser une planète, ce serait l’idéal).

Ô temps, suspends ton vol de Bogdanov (Victor Hugo)

A cet instant, Igor Bogdanov entreprend de m’expliquer le fameux E=MC2 de Einstein, ce qu’est le «mur de Planck» (j’aimerais autant me planquer derrière le mur, ce pourrait être une contrepèterie hilarante si l’instant n’était pas si grave), et ce qu’est le « temps imaginaire ». Et je découvre soudain qu’effectivement, nous sommes tous des voyageurs de vies multiples. Parce qu’en ce moment même, j’écoute Igor Bogdanov attentivement, tout en dressant mentalement la liste de mes courses. J’en suis au rayon fruits et légumes lorsque Igor finit sa démonstration sur cette phrase : “Donc, nous avons du temps imaginaire à l’échelle zéro, puis un mélange temps imaginaire/temps réel qui est la longueur de Planck, puis l’univers démarre sous la forme que nous connaissons, et nous avons de la matière et du temps réel. Voyez, notre modèle est donc facile à comprendre”.

En effet, expliqué comme ça, tout devient limpide. Et je dois dire qu’arrivée à ce stade de l’interview, je ne songe plus à leur menton, je suis convaincue que ce phénomène procède lui aussi d’une écriture cosmologique. Je dois avoir l’air un peu hébété, les yeux vides et la bouche entrouverte, car Igor poursuit comme dans « Rayons X » : “L’univers est un enchaînement ordonné qui ne doit rien au hasard ; il y a un code de base. C’est cette information primordiale qui ordonne tout, l’univers tel que nous le voyons aujourd’hui ne pouvait pas être autrement. Il a été écrit (là, j’ai un peu l’impression qu’il s’envole. Je me garde donc bien de l’interrompre, rares sont les témoins d’un envol de Bogdanov au printemps). Aucun physicien ne peut faire l’économie d’une cause première. Il est impossible que l’univers se soit auto engendré. Certains appellent cette cause extérieure Dieu, d’autres l’Esprit. Nous pensons la même chose. Cet enchaînement causal, magnifiquement ordonné, ne peut être le fruit du hasard. Derrière ce phénomène, il y a une intention, un programme.

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme en Bogdanov (proverbe jupitérien)

Bigre. Il est 11h du matin, nous sommes à Evian, et je viens de découvrir que Dieu existe et que je peux faire fondre une galaxie en croquant une biscotte. Je ne serai plus jamais la même. Les frères Bogdanov enfoncent le clou dans ma pauvre petite tête de terrienne : ils m’expliquent que l’énergie du réel va se dissoudre, et que lorsque le dernier atome aura disparu, le temps réel va cesser, et nous allons revenir à une information primordiale sans espace. Encore heureux qu’ils ne prennent pas une voixà la Orson Welles, j’aurais une attaque cardiaque. En termes clairs, un jour, pouf, nous allons disparaître. Et avec nous des milliards d’autres consciences qui pensent et réfléchissent ailleurs. Vous n’imaginiez quand même pas que l’aventure de la conscience était un petit événement unique sur une planète située à 30 000 années lumières de notre galaxie ?
Non, nous ne sommes pas seuls, ce sont les frères Bogdanov qui me l’ont dit. Songez-y lorsque vous passez l’aspirateur.

RUPTURES DE CONTRAT : MODE D’EMPLOI

RUPTURES DE CONTRAT : MODE D’EMPLOI

COMMENT TE DIRE ADIEU…

«This is the end» : à l’époque où les Doors chantaient cette chanson mythique, les modes de rupture était peu nombreux. Depuis lors les options se sont multipliées.

Par Thierry VERNAY

Bien entendu les modes classiques de rupture de contrats de travail subsistent et restent très encadrés.

«La démission» qui doit être librement consentie et qui doit découler d’une volonté claire et non équivoque, pourra provoquer allégresse ou désespoir chez l’employeur.

«La mise à la retraite», que l’employeur ne peut imposer qu’au salarié âgé d’au moins 70 ans (en deçà ce doit rester une simple proposition par l’employeur selon une procédure particulière et pour les salariés ayant l’âge requis pour bénéficier automatiquement d’une pension de retraite à taux plein) et que seul un salarié dont on pourrait s’inquiéter de la santé mentale pourrait refuser, sauf à être follement amoureux/se de son ou sa boss. Le rêve de beaucoup, la quille ou «le départ volontaire à la retraite» avec toutefois un régime fiscal et social peu attractif. Là encore, ce peut être un soulagement pour l’une ou l’autre des parties, voire les deux (ce qui pour des parties serait normal…).

Enfin, côté traditions (qui n’ont pas toujours du bon selon le côté duquel on se place) la voie «du licenciement», pour motif personnel (avec des motifs potentiels aussi variés que par exemple l’insuffisance professionnelle, la faute simple, la potentielle faute grave si vous êtes cleptomane, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette ou de sexualité compulsive, la faute lourde si par exemple vous êtes atteint de trouble explosif intermittent –violence physique et menace de mort envers l’employeur)- ou économique, mode de rupture unilatéral qui est bien souvent aussi délicat et émotionnellement chargé que certains divorces.

TAPE-LÀ ! (DANS LA MAIN, HEIN ?)

Plus récemment apparue, et qui a connu un succès foudroyant la «rupture conventionnelle», mode apaisé de rupture d’un commun accord. Enfin, parmi les créations prétoriennes (petits incultes : solution à une question de droit apportée par une juridiction, et non par le droit écrit), se trouvent deux cousines germaines : la «prise d’acte de la rupture» par laquelle un salarié reproche à son employeur des manquements à ses obligations qui entraînent la cessation du contrat de travail (elle produit soit les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse si la prise d’acte est justifiée –ou nul par exemple en cas de harcèlement– soit les effets d’une démission si les manquements reprochés à l’employeur ne sont pas établis ou ne sont pas suffisamment graves pour empêcher la poursuite du contrat de travail). Et «la résiliation judiciaire du contrat» (le salarié demande au conseil des prud’hommes de prononcer la rupture de son contrat du fait de prétendus manquements et fautes suffisamment graves pour ce faire).

Il existe donc de nombreuses façons de mettre fin à un contrat de travail, grâce tant à l’imagination du législateur que celle fertile des juges. Tout comme dans un couple, il n’est pas d’engagement perpétuel en matière de droit de travail, et l’infidélité de l’une ou l’autre des parties peut se traduire sous de nombreuses formes plus ou moins traumatisantes.

Comme le chante Jean-Louis A., désormais pour Lara K : voilà, c’est fini…

Photo : Krakenimages.com

PSYCHO : LACHER PRISE POUR ÉVITER LA CRISE

PSYCHO : LACHER PRISE POUR ÉVITER LA CRISE

LOST IN ACCEPTATION*

«Rien de ce qui est fini n’est jamais complètement achevé tant que tout ce qui est commencé n’est pas totalement terminé.» écrivait Pierre Dac. Autant ne pas tourner autour du pot et y aller franco : nous allons tous perdre quelque chose ou quelqu’un, rien n’est constant… si ce n’est l’inconstance.

*Perdu dans l’acceptation

Rien n’est acquis, on peut ne pas être d’accord avec le postulat, il y a tout de même une sacrée bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de s’en faire un problème ! Si la perte, la maladie, la vieillesse et la mort sont des étapes pas hilarantes à traverser, mais propres à la vie parfaitement imparfaite, développer une compréhension juste de ce qu’est l’existence et muscler sa sagesse semblent être un «SkyPriority» pour l’envol vers le bonheur.

C’EST PAR OÙ LE NIRVANA ?

Mais avant de trouver le Nirvana, il nous est nécessaire de traverser le Samsara, «ce cycle d’existences successives où nous avons à souffrir», selon la tradition bouddhiste. Une sorte de train fantôme à la Foire du Trône qui ne s’arrêterait jamais. La perte est une cause profonde de notre douleur morale et physique. Qu’il s’agisse d’un être cher, d’assister impuissant à la brutalité sauvage d’un incendie, d’être mis sur le banc de touche après 30 ans de service dévoué à sa boîte, de voir un projet qu’on aimait tant s’achever, ou encore de l’annonce de cette maladie grave qui terrasse et force à renoncer radicalement à la pleine santé, la perte est une faille de l’existence dont on ne peut renier la grande difficulté. Nous ne réagissons pas tous de la même manière face à ce qui nous fauche en plein vol. Il y a les super résilients qui feront de l’épreuve un défi à relever, les manches déjà retroussées, ceux pour qui c’est quand même moyen-moyen, et les autres pour qui ce sera un effondrement. Tous, nous serons bien évidemment parcourus d’émotions mêlées, sourdes ou tapageuses, qui nous relient à la vérité profonde de notre humanité vulnérable et sensible : pas facile d’être un sapiens-sapiens !

AINSI SOIT-IL…

Le Docteur Kristin Neff, psychologue et chercheur à l’Université du Texas à Austin, établit l’équation suivante (notez, ça peut servir au bac) : «souffrance = douleur x résistance.» Autrement dit, plus nous refusons de perdre ceci ou cela -plus nous luttons contre l’idée même-, plus nous encourons une souffrance aigüe. L’apaisement est dans le sacro-saint lâcher-prise, «le» truc des magazines lifestyle, une acceptation totale et pleine de l’expérience. Alors, on s’y met maintenant : Activmag, c’est fini. Next ?

Photo : © Rohappy

Quelles clés pour fermer sa société ?

Quelles clés pour fermer sa société ?

ET 1, ET 2, ET 3… POUR REPARTIR À ZÉRO

Voilà, c’est la fin d’une histoire. Et déjà vous avez envie d’aller vers de nouveaux défis, de repartir à l’aventure Quelle énergie ! Mais avant de sauter le pas, vous devez fermer votre société, et pas que d’un coup de clés.

Comment réussir son clap de fin ? Comme dans n’importe quelle séparation, il convient de mettre de côté ses émotions pour prendre les bonnes décisions, régler ses comptes et officialiser la fermeture. Quelques étapes sont donc à respecter pour mener à bien les opérations…

1- LA DISSOLUTION

La décision d’arrêter l’activité de l’entreprise doit résulter d’une décision des associés réunis en assemblée générale extraordinaire. Elle doit être prise dans les conditions de majorité requises pour les modifications des statuts. Une fois adoptée, un liquidateur est nommé (généralement le dirigeant de l’entreprise pour une PME) et un procès-verbal (PV) actera la dissolution de la société de façon anticipée. Il vaut mieux se faire accompagner par un professionnel pour l’établir. Ce PV permet de dater la fermeture de l’entreprise. Le liquidateur prend alors la direction des opérations. Restera ensuite 3 formalités à accomplir : l’enregistrement du PV au service des impôts des entreprises (SIE). (Depuis janvier 2020, il n’est plus obligatoire de l’enregistrer, sauf si le PV est établi par le notaire, mais dans ce cas, il est enregistré gratis). La publication de l’avis de la décision de dissolution dans un journal d’annonces légales, et enfin le dépôt d’une demande d’inscription modificative au registre du commerce et des sociétés (RCS).
La dissolution de la société entraîne sa liquidation, c’est-à-dire les opérations de partage de la société.

2- LA LIQUIDATION

Le liquidateur établit le bilan financier de l’entreprise, avec l’aide de l’expert-comptable. Les actifs de la société sont alors transformés en liquidités et servent, avec la trésorerie, à rembourser tout ou partie des dettes de l’entreprise (à l’État, aux fournisseurs). Lorsque l’actif de l’entreprise est supérieur à son passif, la somme restante est partagée entre les associés, c’est le boni de liquidation. Cette étape donne lieu à un PV de liquidation comprenant le bilan financier et attestant des démarches réalisées. À ce niveau, 2 formalités sont à accomplir : l’enregistrement du PV auprès du SIE, et la publication d’un avis dans un journal d’annonces légales.
Attention, la dissolution d’une société unipersonnelle, telle que la SASU ou l’EUR, n’entraîne pas une procédure de liquidation, mais une transmission universelle de patrimoine.

3- LA RADIATION

Cette dernière étape est probablement la plus symbolique. Elle doit être demandée par le dirigeant auprès du greffe du tribunal de commerce. Cet acte entraîne la disparition de l’immatriculation de la société au RCS, qui clôt définitivement la vie de l’entreprise. Une fois radiée, votre entreprise est «effacée» et n’existe plus juridiquement.

Tout est prêt pour repartir du bon pied ! En étant bien conseillé.

+ d’infos : notaires.fr

Photo : Alex

PSYCHO : FINIR SUR UN SOURIRE

PSYCHO : FINIR SUR UN SOURIRE

UN ADIEU PEUT-IL ÊTRE JOYEUX ?

En général, les humains vivent mal les séparations, les fins de cycles ou ce qu’on appelle «les petites morts». Dans beaucoup de cas, c’est bien dommage, car la fin d’un cycle en annonce un nouveau que nous pourrions aborder avec enthousiasme, optimisme et curiosité. Mais on ne nous y a pas habitués. Alors comment faire pour vivre joyeusement nos aurevoirs ?

Par Christel PETITCOLLIN

Tristesse et joie sont les deux faces de la même médaille. La tristesse s’enclenche dès qu’une fin de quelque chose est perçue. C’est un processus d’archivage qui permet de transformer son vécu en souvenir et de faire de la place pour le nouveau qui va arriver. Ainsi, le blues du dimanche soir permet d’archiver le week-end pour être disponible pour le lundi matin. Oui, ce n’est peut-être pas le meilleur exemple. Mais il est important de comprendre qu’on ne peut être triste que pour ce qui nous a procuré de la joie. Et la tristesse sera évidemment proportionnelle à la joie que j’ai emmagasinée. Si mon week-end était nul, je n’aurais pas le blues du dimanche soir ! Alors, sentez-vous sourdre la joie sous votre tristesse ?

LA NOSTALGIE HEUREUSE

Repenser aux bons moments ne s’accompagne pas forcément de regrets et de spleen. Les Occidentaux vivent souvent une nostalgie douloureuse. Pourtant, on peut ressasser ses souvenirs avec plaisir et même bonheur. Quelle chance d’avoir vécu tout cela ! Quelle délectation de pouvoir le revivre mentalement ! Dans son roman éponyme, Amélie Nothomb nous apprend que les Japonais ont un mot spécial pour décrire cet état qui pourrait se traduire par «nostalgie heureuse». Nous le connaissons plus que nous voudrions l’admettre : qui n’a jamais rigolé avec ses amis en évoquant ses frasques passées ?

LA ZÉNITUDE BOUDDHISTE

Un des principaux principes bouddhistes est le suivant : «Dans la vie, tout a une naissance, une croissance, une plénitude, un déclin et une fin.» C’est en allant à l’encontre de cette loi immuable de la nature que l’être humain cultive son propre malheur. De fait, quand on achète un verre, on devrait garder à l’esprit que le destin de ce verre est de finir cassé, au lieu de nous désespérer parce que le service est dépareillé. Vérifiez ce principe : il marche pour tout, y compris pour nous. Soyons bons joueurs : si nous allons vers notre déclin, c’est que nous avons eu notre période de plénitude. Tout ça pour vous dire à quel point c’est chouette que Activ’ ait pu exister toutes ces années et quelle gratitude je garde d’avoir pu participer à cette aventure. Belles nouvelles expériences à tous !

Photo : Fotovika

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