LOST IN ACCEPTATION*
«Rien de ce qui est fini n’est jamais complètement achevé tant que tout ce qui est commencé n’est pas totalement terminé.» écrivait Pierre Dac. Autant ne pas tourner autour du pot et y aller franco : nous allons tous perdre quelque chose ou quelqu’un, rien n’est constant… si ce n’est l’inconstance.
*Perdu dans l’acceptation
Rien n’est acquis, on peut ne pas être d’accord avec le postulat, il y a tout de même une sacrée bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de s’en faire un problème ! Si la perte, la maladie, la vieillesse et la mort sont des étapes pas hilarantes à traverser, mais propres à la vie parfaitement imparfaite, développer une compréhension juste de ce qu’est l’existence et muscler sa sagesse semblent être un «SkyPriority» pour l’envol vers le bonheur.
C’EST PAR OÙ LE NIRVANA ?
Mais avant de trouver le Nirvana, il nous est nécessaire de traverser le Samsara, «ce cycle d’existences successives où nous avons à souffrir», selon la tradition bouddhiste. Une sorte de train fantôme à la Foire du Trône qui ne s’arrêterait jamais. La perte est une cause profonde de notre douleur morale et physique. Qu’il s’agisse d’un être cher, d’assister impuissant à la brutalité sauvage d’un incendie, d’être mis sur le banc de touche après 30 ans de service dévoué à sa boîte, de voir un projet qu’on aimait tant s’achever, ou encore de l’annonce de cette maladie grave qui terrasse et force à renoncer radicalement à la pleine santé, la perte est une faille de l’existence dont on ne peut renier la grande difficulté. Nous ne réagissons pas tous de la même manière face à ce qui nous fauche en plein vol. Il y a les super résilients qui feront de l’épreuve un défi à relever, les manches déjà retroussées, ceux pour qui c’est quand même moyen-moyen, et les autres pour qui ce sera un effondrement. Tous, nous serons bien évidemment parcourus d’émotions mêlées, sourdes ou tapageuses, qui nous relient à la vérité profonde de notre humanité vulnérable et sensible : pas facile d’être un sapiens-sapiens !
AINSI SOIT-IL…
Le Docteur Kristin Neff, psychologue et chercheur à l’Université du Texas à Austin, établit l’équation suivante (notez, ça peut servir au bac) : «souffrance = douleur x résistance.» Autrement dit, plus nous refusons de perdre ceci ou cela -plus nous luttons contre l’idée même-, plus nous encourons une souffrance aigüe. L’apaisement est dans le sacro-saint lâcher-prise, «le» truc des magazines lifestyle, une acceptation totale et pleine de l’expérience. Alors, on s’y met maintenant : Activmag, c’est fini. Next ?
Photo : © Rohappy