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faites des pères !

Aaaahhh les hommes et leur paternalisme profond ! C’est qu’ils s’insinueraient comme des anguilles
 à la moindre faiblesse maternelle ! Propulsés,
d’un coup d’un seul, en gladiateurs vénérés de nos chères têtes blondes ?? Femmes bernées, usées et désabusées, pas de panique, qu’à cela ne tienne, rendons à césar ce qui est à césar !!!

père pas l’nord !

Commençons par le commencement. Alors que nous, grosses comme une baleine élevée à grands coups de tartiflette, essoufflées comme un solex à l’assaut du Mont Veyrier, rayonnons de porter le fruit de leurs entrailles, les voilà enflés et bedonnants, grossesse nerveuse et abdominale en ordonnance.

PÈR’IDURALE…

Ils souffrent, les pauvres, faut comprendre, c’est terrible : le stress, l’angoisse, maman qui ne les regarde plus, mon Dieu, mais c’est affreux ! Vont-ils survivre à cette épreuve ? Rien n’est moins sûr… Ils vont donc jusqu’à nous piquer l’oxygène à grosses bouffées et tomber dans les pommes véreuses, quand, pieds dans l’étrier, en apnée et périnée catapulté, la tête du colis à peine sortie d’Amazon’ie explose les scores, et leur terrain de jeu par la même occasion, en déballant à fond de balle : “Monsieur, ça va ? Monsieur ? Allongez-vous, levez les jambes et respirez Monsieur, ça va aller…” Non mais sérieux, c’est abuser, alors que nous voilà écartelées comme Jésus sur la croix, boule de bowling entre les cuisses prêtes pour le strike, et en guise de quille, j’vous l’donne en mille : il faut encore qu’ils trouvent le moyen de vaciller, et se faire remarquer. On croit rêver !

TRANQUILLES PÉPÈRES…

Passé cet épisode peu glorieux, classé dans les dossiers frauduleux, ils sont amoureux comme jamais, présents, prévenants et disponibles. Ils gèrent, c’est sûr, ils sont formidables, tout le monde le voit. Epanouis, ils mettent les couches à l’envers, la grenouillère à la Dagobert, mais c’est sooo sweet… Ils aiment tellement ce petit machin qui leur ressemble à un poil de cul près, qu’ils le fêtent et le fêtent encore, arrosés jusqu’à boire la tasse du lait fraîchement tiré, alors penser à l’endroit ? Bien difficile entre remontées acides et relents d’anis qui filent la jaunisse ! Mais quelqu’un y pense au verre de Croze, au Saint-Marcellin dégoulinant et au saucisson premier cru qu’une jeune maman rêve de s’envoyer depuis 9 mois ? Ben non, bien sûr !!! Eux, ils ont besoin d’évacuer, c’est normal, toute cette tension, voir leur femme souffrir comme ça, c’est dur à supporter enfin !

SAINT-PIERRE, SAINT-PIERRE !

Des héros, vous dis-je… Mais attendez la suite : quand, alertés par nos poils, nos bourrelets et notre laisser-aller, ces corones en puissance accourent, tels le messie pour laisser chérie à son répit, les voilà après deux petites nuits INSUPPORTABLES et des cernes jusqu’aux chevilles, qui font la roue chez moman en pleurnichant ! Quel dévouement ! Une auréole peut être ? Tellement habitués à tirer la couverture à eux, qu’on finit par dormir à poil ! “Attends mon cœur, je vais te laisser te reposer un peu.” Tu viens oh ma descendance adorée, on va au ciné, au stade, chez mamie, chez des amis, en balade et j’en passe ! Ils ont toujours la super idée parce que maman elle, elle râle, nettoie et fait à bouffer et elle n’a jamais le temps ! Alors tu parles, c’est la consécration !

Le truc, c’est qu’ils ont tout compris… Câlin, bobo, gastro, mélo, javel ou veau marengo, on tire et on tire sur la corde jusqu’à s’en pulvériser corps, cœur et humeur ! Bilan : champ libre pour le Sacre du pater noster sur le trône parental ! Papa est un Dieu vivant ? Courage, fuyons, Mère déchaînée droit devant… Finalement, on fait la paire non ? Un ptit deuxième ? Pour la route…

© victor zastol’skiy

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