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J’ai testé le r-yoga

jouer les filles de l’R !

J’avais comme une furieuse envie de jouer la fille de l’air… J’ai mis de la poudre d’escampette plein mes bottillons avant de me fracasser sur la première venue. Une alien celle-là, elle était coach, et elle a réussi à me convaincre de me mettre au sport. Une folie, m’enfin, il paraît que ça donne des ailes, alors ça se tente… J’essaye ?

Me voilà donc guillerette et pimpante, prête à m’initier au R’Yoga. En grande fanatique des concerts de Air Guitar, dont le concept ahurissant consiste à mimer les prouesses digitales d’un virtuose de la guitare, le tout… sans guitare, je me suis dit que la compression du Air en R pouvait, sur un malentendu, apparenter la pratique en question à du Air Sport, du sport sans le sport en somme! Vous voyez où je veux en venir… Une aubaine !

Sans l’ombre d’un espace de doute, je vole légère vers cette nouvelle aventure. Direction Bluffy chez Cool-eur Fitness. Le fitness à la cool, on ne va pas se mentir, ça me parle. Cette séance s’annonce pour le mieux.

DU PLOMB DANS L’R

L’accueil est aussi chaleureux que vigoureux, on peut dire que Sandie est une bombonne – pour le physique, on est plutôt en version bombasse – d’énergie positive. Pour le côté 2 de tension du Yoga, il faudra repasser! Et je ne suis qu’au début de mes surprises. Je découvre, les cannes tremblantes, de grands drapés, suspendus au plafond par des mousquetons. C’est là qu’ils font sécher la viande?!

“Le R’ Yoga, c’est en fait du yoga aérien”, me souffle-t-on dans l’oreillette… Comprenez, les positions se réalisent en suspension sur un hamac! La dernière fois que je suis montée dans un hamac, c’était à Bali, entre deux frangipaniers avec un cocktail dans chaque main, alors même pas peur. Je suis archi d’attaque: moi et mon legging le plus seyant ou saillant, c’est selon, on se met en piste.

YOGA-BOULGA

Très vite et en rythme, on enchaîne les différentes positions, le manuel du Kama-sutra peut aller se rhabiller! Enfin… Toujours rien de sexuel en vue, pourtant l’objet est inspirant. Et question positions, j’en apprends un sacré rayon. Côté étirement aussi! Je suis au taquet de mes capacités élastomères, le lycra du hamac ayant, en la matière, bien plus de souplesse que je n’en aurai jamais.

En version planche, le gainage est tel que ça tire jusqu’au bout des orteils. En libellule, je décolle, en singe, je me balance et tête à l’envers, me ramasse par terre ! Vient alors l’ultime figure… Le pigeon, ça ne s’invente pas. Debout dans le hamac – autant dire que je m’agrippe sévère – on écarte les jambes avant de replier la gauche devant et la droite derrière puis de s’asseoir. Ce qui, en théorie, crée une sorte de capsule réconfortante dans laquelle se reposer. Si ce n’est qu’après une triple vrille inversée dont moi seule ai le secret, je me retrouve entièrement engloutie dans le pan de tissu. D’une main qui réussit à s’extirper, j’envoie des signaux de détresse. Mayday!! Pigeon, en perdition dans la zone aérienne de vol, menace de s’écraser au sol, incessamment très vite.

Ouf ! Sandie vient à mon secours. J’ai bien mérité une petite cession de balançoire en rab, effet détente immédiat.
Je repose enfin mes pieds z’ailés et repars tel un Hermès (mais non, pas la marque de sacs) des temps modernes, légère. La gravité me rattrapera le surlendemain, la faute aux muscles profonds, les fourbes, je les avais oubliés ceux-là…

+ d’infos : www.ffme.fr

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