Site icon ActivMag

APÉRO FILLES ? NON, HALTÉROPHILE !!

À L’ARRACHÉ

SUIS-MOI JE TE FUIS, FUIS-MOI JE TE SUIS, UN PEU LA SYNTHÈSE DE MON HISTOIRE AVEC LE SPORT. ET QUITTE À TOUT TESTER, J’AI CETTE FOIS RENDEZ-VOUS AVEC UNE BARRE D’HALTÉROPHILE NÉOPHYTE… JE T’ÉPAULE, TU ME JETTES, JE T’ARRACHE, TU ME LÂCHES…

PAR GAELLE TAGLIABUE

Que tout ceux qui, comme moi, pensaient que l’haltérophilie était exclusivement réservée aux gros balaises tendance gonflettes se ravisent tout de suite! Exemple pris dans la sphère féminine, championne d’Europe 2017 : Anaïs Michel concourt dans la catégorie des 48kg, bingo, c’est la mienne ! Pour une petite idée de mes possibilités potentielles, la dame est détentrice du record de France avec 181kg soulevés sur les deux épreuves, l’arraché et l’épaulé-jeté dont plus de 100kg sur cette dernière, soit deux fois son poids. C’est dire la marge de progression qui s’ouvre à moi.

arrache-toi de là !

Imaginez les rictus incrédules de mon équipée lorsqu’un matin de réunion de rédac, j’ai lancé, hardie, que je voulais tester l’haltérophilie! Moi? Pas le profil? Cannes de serin et biscottos en lambeaux de peau. Je capitule sur la forme, pas sur le fond. Je rejoins donc Aubin dans le repère des crossfitter des Aravis pour une première approche, un brin théorique, ça je maîtrise, histoire de ne pas se jeter tête baissée dans la fosse.
Car si l’haltérophilie peut se pratiquer à n’importe quel âge –la benjamine du club a 9 ans– et quelle que soit sa condition physique, la discipline nécessite néanmoins une solide maîtrise technique du geste et de la posture. Après un échauffement (après lequel j’essuie une larme que je fais passer pour une perle de sueur… l’un dans l’autre…), vient le moment de travailler la décomposition des mouvements. L’arraché d’abord, en un seul mouvement ininterrompu. Pour débuter, on me confie une barre à vide de 5kg (la même que ma cops de 9 ans, comment je dois le prendre ?!), étant entendu que la barre officielle en compet’ féminine est de 15kg. Faut un début à tout.

jeté de barrée

Bras écartés, barre au niveau du bassin, descente en squat complet avant de remonter en faisant longer la barre le long du corps jusqu’au-dessus de la tête, bras tendus. Technique, précis, l’objectif étant, à ce niveau, la recherche du mouvement parfait. A partir de là, je tourne en boucle, disque rayé dont le diamant reviendrait sans cesse en début de piste. Mais au bout du 32e squat, j’ai le cuisseau qui bouillonnent, la mâchoire crispée façon Rocky Balboa, le trapèze et le sous-épineux qui convulsent… la crampe de l’épaule, ça existe ?
Juste pour le fun, Aubin me montre quand même le 2d mouvement, l’épaulé-jeté. Si la phase 1 du mouvement, le clean jusqu’à l’épaule, reste compréhensible, autant la phase 2, le jerk (Thierry Hazard, star cachée de l’haltérophilie ?) à base de «légère» impulsion des cuisses, suivie d’une sortie en flexion avant la remontée, là, sérieux, je jette l’éponge. D’autant qu’il faut encore passer par la case renfo musculaire: chaîne postérieure, lombaires-fessiers-ischio au rapport !
Allez, on y croit, encore 52 séances de deux heures et je mets les poids, promis, jeté, craché.

Image : Crossfit®Aravis

Quitter la version mobile