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l’aquajump

jumpin’ scratchin’

POUR CEUX QUI SE SOUVIENNENT DE MES PRODIGIEUSES PIROUETTES ET AUTRES FANTASMAGORIQUES LEVÉS DE JAMBE À LA BARRE DE POLE DANCE, TOUTE D’EAU IMMERGÉE, J’AI DÉCOUVERT UNE NOUVELLE DÉCLINAISON DE L’AQUA-GENRE QUI VAUT SON PESANT DE CALORIES. BIEN GRILLÉES SIOUPLAIT. LE TRAMPO DANS L’EAU, SI CE N’EST PAS RÉGRESSIF À SOUHAIT, ÇA… SUR LE PAPIER EN TOUT CAS.

J’étais très loin de m’imaginer à quel point l’aquajump allait me faire grimper dans le rouge, écarlate qui plus est. C’était pourtant relativement à l’aise que j’arborais mon nouveau maillot de bain de circonstance, celui qui me strie les fesses, mais dans lequel je pensais bientôt fondre au point de nager… au sens figuré, évidemment.

DÉCOLLERA, DÉCOLLERA PAS

Trampo, easy, il n’y a pas vraiment besoin d’être sportif pour sauter sur une toile non ? Dans l’eau en plus ? Franchement, ça devrait le faire et sans sourciller. J’installe mon accessoire du jour à mes pieds et commence à sautiller gaiement d’avant en arrière. Mais la sensation est déjà très différente de celle que j’imaginais. L’eau amortit tellement les mouvements que pour prendre correctement appui et tenter un mince décollage, il faut y aller de tout son poids. Après une brève mise en cuisse, le rythme s’accélère puissance 10. Je monte, je descends, enchaîne avec des sauts groupés, puis des talons-fesses, puis les deux. Hé ho! Y’a un cœur qui bat dans ce petit corps fragile ! Enfin qui essaye de continuer à battre à une cadence viable en tout cas. J’esquive quelques mouvements, pas le choix…
Et si je vous précise que la discipline a été tout droit importée du Brésil, vous ne serez pas surpris si je vous confie à quel point j’ai le petit, le moyen et le grand fessiers qui s’émoustillent. Objectif bumbum de Beyoncé en ligne de mire.

SONNANTES ET BONDISSANTES…

Il n’est nulle question de mes fesses, ce sont plutôt les minutes qui s’égrènent à l’horloge et sur lesquelles je rêve de souffler, histoire que mon trampo, à défaut de me propulser, ait au moins la vertu de me faire faire un bond dans le temps. Rien n’y fait. 30 minutes tapantes et je n’aurais pas tenu une minute de plus. Je suis à bout de souffle. Jamais je n’aurais pensé pouvoir transpirer à ce point dans l’eau. Check. Gainage au max, il faut serrer les abdos pour tenir les postures et engager les bras pour garder l’équilibre. J’ai l’impression de me rabougrir lamentablement un peu plus à chaque saut et de ne plus sentir ce qui me sert d’adducteurs. Les bougres, ils doivent frôler l’atrophie pour me faire aussi mal, c’est pas possible ! Après une pseudo accalmie -du genre de celle où tu sors 3 secondes la tête de l’eau entre deux déferlantes qui t’ont retourné dans un tambour de machine à laver- arrive la série finale… Le bouquet, en quelque sorte. Attention standing ovation. 60 mouvements à enchaîner, ça n’a l’air de rien mais au bout de 18, j’ai une larme au coin de l’œil… ça vous donne une idée ? Crazy in l’eau. Tu peux te le garder ton boule, Beyoncé, j’en veux plus, de toute façon, ça m’obligerait à refaire toute ma garde-robe.

 

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