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le reggaeton, essaie encore !

t’as cadencé !

Depuis que j’ai (re)pris le sport, plus rien ne m’arrête… Mis à part peut-être quelques impondérables à commencer par mon corps qui me supplie de mettre fin à ses souffrances, une copine qui vient de se faire larguer, un restau improvisé, des soldes inopinés, bref des urgences de la vie…

C’est mieux ainsi, je ne voudrais pas devenir accro, il faut faire attention avec ces choses-là, il paraît que c’est addictif. Je vous rassure, l’overdose d’endorphine ne me guette pas encore. Loin de là.

Pour cette nouvelle tentative d’immersion dans le monde hostile et impitoyable du sport, je me suis laissé séduire, faible que je suis, par un concept dont le nom a immédiatement eu un effet tranquillisant sur moi. Vieilles réminiscences de soirées autour du feu, de vacances enfumées entre potes. Le reggaeton. Qui dit reggae dit détente, non ?

ÇA PLANE POUR MOI…

Je vous vois venir. Vous allez encore dire que j’ai cherché la facilité ? Un peu de reggae, 3 pas de danse et on termine par une infusion aux plantes… Tout ce qu’il y a de plus médicinales, bien entendu. J’avoue, moi aussi, c’est un peu comme ça que je l’avais imaginé.

Dégrisement immédiat. Clairement, ce n’est pas ce qui m’attendait. Nous sommes vendredi soir, ma semaine dans les pattes et moi rejoignons Fanny dans une petite salle fraîchement ouverte au cœur d’Argonay. Et Fanny, aussi souriante que jolie, a vraiment matière à me filer de vilains complexes.

CHA-LOUPÉ ?

La musique commence, mais bizarrement, je ne reconnais pas le reggae embué de mes fins de soirées, ni celui des festivals, à danser sous la pluie et sauter à pieds joints dans la boue. Quelle gourdasse je fais, on dirait que j’ai mésestimé le poids du suffixe «ton» (prononcer [tone] comme des tonnes-de-trucs-impossibles-à-faire) et sa valise de superlatifs tout droit venus d’Amérique Latine. Le très, le trop, le super… Je confirme : c’est TRÈS sensuel, TROP déhanché et SUPER rythmé.

Problème : ma tête est à fond, mais mon corps ne me suit pas, il semble ne pas avoir les prédispositions requises pour ce genre de mouvements. Le constat est sans appel : ne s’improvise pas Shakira qui veut ! Par contre, côté décharge de dopamine, le reggaeton a bien eu son effet dopant sur moi. Pour peu, j’en redemanderais Parce qu’au final, que l’on enchaîne (ou pas) les pas, cette musique, latine et vibrante qui tient du ragga dance-hall, a ce petit je ne sais quoi de naturellement grisant. Muy caliente, je me rêve en paréo sur une plage de Porto-Rico, la peau hâlée et le pied nu, un mojito à la main…

En plus, Fanny a la pédagogie douce et positive, de celle qui nous laisse à penser qu’on pourrait peut-être-qui-sait-finalement-sur-un-malentendu avoir un truc. Et ça c’est bon pour le moral (n’y voyez aucune référence douteuse à une quelconque compagnie -créole-, qui se serait immiscée bien malgré moi).

Je commence à me sentir bien. Phase finale du cours, déjà ? Nous passons en mode «corporel». C’est-à-dire ? Pas de panique, nous allons simplement nous laisser aller sur la musique. Fanny improvise, nous la suivons ! Pas de regard en coin, ni de stress de la choré, je tortille des épaules, balance des hanches et frétille du fessier. Et ben voilà ! C’est ça la danse au final, on lâche la part de sauvage qui est en nous. Excellent moyen de comprendre le sens de ce reggaeton panaméen… Ah, je les retrouve enfin mes plaisirs de fins de soirées…

+ d’infos :
artscenic-school
.com

© Alexander Y

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