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sa-crémant dingue !

vieux comme mathusalem

Et voilà, Marie-Jeanne est en larmes ! Elle d’habitude si pétillante et légère…

Un instant cep’tique, elle l’avait finalement cru sancerre quand il lui avait fait sarment d’être son pécharmant, pétrus de bonnes intentions.

Balthazar était bourru, certes, limite brut. Un peu jeune aussi, mais sacrément bien charpenté, un corps aussi dur que souple, et puis si tendre et long en bouche. Elle en salivait d’avance. Il l’avait enivrée, totalement grisée, sur son cheval blanc, il en avait fait des tonneaux ! Il lui a fait graves tourner la tête… avant de la laisser en carafe.

Quand elle l’a surpris dans la lie d’une gouleyante roussette, entre les cuisses charnues de la demoiselle (a)ligotée, ce fut le bouquet ! Il l’avait romanée toute la nuit !

Là, il avait poussé le bouchon un peu trop loin, Maurice. Cépage sa faute, avait-il bafouillé avec des yeux de merlot frit. En vin.

Elle l’avait cru riche et puissant, ce n’était qu’un l’arbin déséquilibré et fauché, un pommard qui s’était pris pour une altesse, sans château ni crozes hér(m)itage, totalement ruinart.

Ni une, ni deutz, elle avait vu rouge : “Par tous les saints – Georges, Joseph, Emilion et toute la clique – puisque seyssel-là que tu préfères, à ton aize ! Reste avec ta mignonette ! Mumm pas mal ! Et pour tout te dire, ça maranges !” Puis, ça tourna au vinaigre.

Il n’allait pas s’en tirer à si bon compte : elle entendait bien se faire vendange. Sous médoc, elle sortit son magnum, le mit anjou. Il n’a pas bugey.

Marie-Jeanne tira trois bulles en plein côte-rotie et finit veuve clicquot ! Le corbières encore chaud, elle partit vacqueyr’as d’autres d’estaing…

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